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I    Introduction

II   La théorie musicale

III  Evolution des instruments

V   Histoire du jazz


Compositeurs et mouvements musicaux

 

La musique américaine au 20e siècle

 

Sommaire de ce chapitre

 

Introduction

 

Charles Ives

 

Les expérimentalistes

Henry Cowell

Edgar Varèse

John Cage

Elliott Carter

 

Le nouvel américanisme

George Gershwin

Aaron Copland

Leonard Bernstein

 

 

 

Le sérialisme

Milton Babitt

 

Le minimalisme

 

Autres compositeurs américains

Erich Korngold

George Antheil

Samuel Barber

Harry Partch

Amy Beach

 

 

 

Introduction

 

Venu de sa Bohème natale, Antonin Dvorak arrive à New-York en 1892, où il découvre les negro-spirituals. Directeur du nouveau conservatoire de New-York jusqu’en 1895, il encourage, malgré la ségrégation raciale d’alors, ses étudiants blancs à s’inspirer des thèmes afro-américains. Il s'en inspire lui-même dans sa Neuvième symphonie, dite du Nouveau Monde.

« Peu importe si l'inspiration vient des mélodies des Noirs ou des chants créoles ou indiens, ou des plaintes des Allemands ou Norvégiens nostalgiques, les germes de la musique américaine sont ensevelis sous les strates de toutes les communautés qui ont construit ce pays magnifique. »

 

Plus tard, Léonard Bernstein dira que « la musique noire est la source commune à toute la musique américaine ».

 

C’est Charles Ives (1874-1954) qui ouvre la voie à la musique américaine du 20e siècle et est considéré comme le père fondateur de la musique américaine moderne. Il sera la référence des compositeurs américains suivants.

Ceux-ci peuvent être classés dans différents courants :

- Un premier courant « expérimentaliste », rassemblant deux générations de compositeurs :  Henry Cowell (1897-1965) et Edgar Varèse (1883-1965) d’une part, John Cage (1912-1992) et Elliott Carter (1908-2012) d’autre part.

- Un deuxième courant dit « nouvel américanisme », rassemblant Georges Gershwin (1898 - 1937, Aaron Copland (1900-1990) et Leonard Bernstein (1918-1990).

- Un courant « sérialiste et post-sérialiste » centré sur Milton Babbitt (1916-2011), marqué par sa rencontre avec Schönberg en 1933.

- Un courant « minimaliste » initié par La Monte Young 1935-), suivi par Terry Riley (1935-), Steve Reich (1936-) et Philip Glass (1937-), puis John Adams (1947-).

 

Nous ne traiterons pas ici du jazz qui fait l’objet d’une page à part.

 

 

 

Charles Ives (1874-1954)

 

Charles Ives nait le 20 octobre 1874 à Danbury, dans le Connecticut.

Son père, musicien autodidacte qui dirige la fanfare du village, lui transmet les bases de la tradition musicale savante tout en développant son goût pour les expérimentations musicales les plus audacieuses, telles que microtonalité, polytonalité, polyrythmie …

Il commence à composer à 12 ans et devient organiste à 14 ans.

En septembre 1894, il s’inscrit à l’Université de Yale où il reste quatre ans au cours desquels il entre dans des sociétés secrètes d’étudiants (Delta Kappa Epsilon et Wolf’s Head).

Il compose sa Symphonie n° 1 (1898) en guise de thèse de fin d’études.

En 1898, arrivé à New-York, il travaille dans une compagnie d’assurances, tout en continuant une activité d’organiste dans différentes églises de la région.

En 1906, il renonce à une carrière de musicien professionnel et fonde en 1907, sa propre compagnie d’assurances où il restera jusqu’à sa retraite. Dès lors, il compose pendant ses temps libres, dans l’ignorance de la vie musicale new-yorkaise. Ses œuvres ne seront connues du public qu’à partir des années 1930 (en particulier avec l’exécution en 1931 et 1932 aux États-Unis et en Europe de « Three places in new England »).

Sujet à des attaques cardiaques en 1918, il traverse des périodes de dépression et ne compose plus que très peu après 1920.

En 1922, il publie un recueil de mélodies,« 114 songs ».

Il trouve la consécration avec la création de sa Sonate n°2 « Concord » en 1939, et l’obtention en 1947 du Prix Pulitzer pour sa Symphonie n° 3.

Sa Symphonie n° 4 ne sera jouée que 11 ans après sa mort.

Charles Ives meurt le 19 mai 1954 à New-York.

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C’est surtout dans les œuvres composées après 1912 telles que la Sonate pour piano n°2 (1912), le Quatuor à cordes n°2 (1913) ou la Symphonie n°4 (1916), que Charles Ives donne libre cours à ses idées les plus originales et qu’il expérimente de nombreuses techniques qui font de lui un des musiciens les plus innovants de son époque.

Ainsi, il utilise la polyrythmie avant Igor Stravinsky et la polytonalité avant Darius Milhaud.

De même, dans certaines œuvres, il mêle tonalité et atonalité, et utilise des clusters.

 

 

Utilisation de clusters dans ,
1re des « 114 songs »

 

Un cluster, ou grappe de sons voisins, est un agrégat de notes espacées d'un intervalle de seconde. Sur un instrument de musique à clavier, le cluster peut être exécuté des doigts, du poing ou du tranchant de la main, du coude ou encore de l'avant-bras.

 

Il introduit une dose d’aléatoire dans « Hallowe'en » (1906), pour quatuor à cordes et piano, et aborde la microtonalité avec « Three quarter tone pieces », pour piano quart de ton ou deux pianos.

Sa musique est souvent inspirée par son patriotisme ainsi que par son adhésion au transcendantalisme, philosophie panthéiste recherchant le bonheur au sein de la nature et s’opposant aux dogmes de toutes sortes, religieux ou autres.

 

Les principales œuvres de Charles Ives

 

Musique pour piano

Sonate pour piano n° 2 « Concord » (1919).

Three quarter tone pieces (1924) pour piano quart de ton.

 

Musique pour orgue

Variations on « America » (1892)

 

Musique de chambre

Quatuor à cordes n°2 (1913)

 

Musique symphonique

Symphonie n°2 (1901)

Symphonie n°3 (1904)

The unanswered question (1908) pour trompette soliste, quatre flûtes et cordes.

Central Park in the Dark (1909) pour orchestre de chambre

Three places in new England (1916)

Symphonie n°4 (1916)

 

Musique lyrique

114 songs, publiées en 1922.

 

 

 

 

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On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres de Charles Ives sur Ressources-IRCAM.

 

 

 

Les compositeurs expérimentalistes

 

Les compositeurs expérimentalistes choisissent d’ignorer les codes et les traditions de la musique occidentale, et de tout remettre en question. Chacun d’eux explore à sa manière les sonorités, les textures et les limites du langage musical.

Deux générations de compositeurs représentent ce courant :

-        Une première génération née aux alentours de 1890, avec Henry Cowell et Edgar Varèse.

-        Une génération née aux alentours de 1910, avec John Cage et Elliott Carter.

 

 

 

Henry Cowell (1897-1965)

 

Henry Cowell est né le 11 mars 1897 à Menlo Park (Californie) et mort le 10 décembre 1965 à Shady (New York).

Comme Charles Ives, Henry Cowell a profondément marqué l'évolution de la musique américaine, en inventant de nouveaux procédés tels que le cluster, qu’il expérimente dès 1916 dans sa pièce pour piano « Dynamic Motion » (1916) puis dans « The Tides of Manaunaun » (1917) et Tiger (1930), et le string piano, consistant à jouer directement sur les cordes du piano sans utiliser le clavier, comme dans  « Aeolian Harp » (1923) ou « The Banshee » (1925), préfigurant le piano préparé de John Cage.

Son œuvre de jeunesse « Anger Dance » (1914) préfigure quant à elle le minimalisme de Steve Reich.

En 1928, il fait la connaissance de Charles Ives, qui le soutiendra financièrement. Henry Cowell lui rendra hommage en 1955, en écrivant le premier ouvrage consacré à ce compositeur, « Charles Ives and his music ».

En 1929, il compose son Concerto pour piano dans lequel ses clusters s’ajoutent à des structures harmoniques très denses.

Utilisant de nombreuses percussions, il se fait construire, en 1930, par Léon Theremin, un rhythmicon, sorte de boite à rythme pouvant produire de nombreuses combinaisons rythmiques, pour lequel il compose en 1931 son « Concerto for Rhythmicon and Orchestra » (Rhythmicana).

En 1930 il publie son livre « New Musical Resources », qui développe ses recherches sur le rythme et l’harmonie.

Au début des années 1930, il se consacre à la musique aléatoire et utilise la forme ouverte : En 1935, le Quatuor à cordes n°3 « Mosaic » est une suite de cinq mouvements sans ordre prédéterminé.

Il utilise aussi des modes non occidentaux. Dans les années 1950, ses nombreux voyages lui inspirent un certain nombre d’œuvres dont « Persian Set » (1957) en Iran, la Symphonie n° 13 « Madras » (1956) en Inde, ou « Ongaku » (1957) au Japon.

Parmi ses dernières œuvres figurent le Concerto n° 1(1962) et le Concerto n° 2 (1965) pour koto et orchestre et les 26 « Simultaneous Mosaics » (1963).

 

On trouvera une biographie ainsi que le catalogue de l’œuvre de Henry Cowell sur Ressources-IRCAM.

 

 

 

Edgar Varèse (1883-1965)

 

Edgar Varèse (Edgard à l'état civil) est né à Paris, de père italien et de mère bourguignonne, le 22 décembre 1883.

Après des études d’ingénierie à Turin, il revient en France en 1903 et s’installe à Paris.

De 1903 à 1905, il étudie avec Vincent d'Indy et Albert Roussel à la Schola Cantorum puis, de 1905 à 1907 avec Charles-Marie Widor au Conservatoire de Paris. Il se déplace ensuite à Berlin où il rencontre les compositeurs Richard Strauss et Ferruccio Busoni.

Il revient à Paris en 1913 mais, déçu par les moyens offerts aux compositeurs, il décide, en 1915, d’émigrer aux Etats-Unis où il est naturalisé américain en 1926.

C’est là qu’il compose la première version de « Amériques » (1918-1921) qui symbolisera sa rupture avec les systèmes existants et son entrée dans un nouveau monde esthétique.

Il crée « Offrandes » en 1922, « Hyperprism » en 1923 et « Intégrales » en 1925, œuvres où il explore les différentes possibilités de la percussion et du rythme.

De retour à Paris en 1928, où il restera jusqu’en 1933, il modifie certaines parties de « Amériques » pour y inclure les ondes Martenot qui viennent d’être inventées.

En 1931, il compose « Ionisation », première œuvre pour percussion seule.

En 1934, il compose « Ecuatorial », première œuvre musicale contenant des parties pour deux thérémines, qu’il remplacera par deux ondes Martenot dans une nouvelle version en 1961, faute de thérémines disponibles alors.

Il retourne aux Etats-Unis en 1934. Il écrit très peu jusqu’aux années 1950, où les progrès de l’électronique lui inspirent alors de nouvelles œuvres innovantes.

En 1954, c’est la création de « Déserts », œuvre pour orchestre et bande enregistrée. Le scandale que cette œuvre provoque, sans doute le plus important depuis celui du Sacre du printemps en 1913, le révèle aux compositeurs de son époque et le font connaître à un large public.

 

  


Le pavillon Philips à Bruxelles en 1958.

 

En 1958, il utilise le Studio de musique électroacoustique de Pierre Schaeffer pour réaliser « Poème électronique » pour bande magnétique seule, œuvre destinée à être diffusée, avec « Concret PH » de Xenakis, dans le Pavillon Philips de l’Exposition universelle de Bruxelles.

 

Edgar Varèse meurt à New York le 6 novembre 1965.

 

Les principales œuvres d’Edgar Varèse

 

 

Amériques (1922, 1927) pour grand orchestre

Hyperprism (1923) pour neuf instruments à vent et percussion

Octandre (1923) pour 8 instruments

Intégrales (1925) pour 11 instruments à vent et 4 percussionnistes

Arcana (1927) pour orchestre

Ionisation (1929) pour 13 percussionnistes

Ecuatorial (1934) pour voix de basse ou chœur d'hommes et ensemble

Déserts (1954) pour 15 instrumentistes, 47 instruments à percussion (5 interprètes) et bandes magnétiques.

Poème électronique (1958) pour « sons organisés »

 

 

 

 

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On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres d’Edgar Varèse sur Ressources-IRCAM.

 

 

 

John Cage (1912-1992)

Influencé par le bouddhisme et le taoïsme, à la fois musicien, écrivain et peintre, exploitant le silence, le hasard, les bruits, pratiquant le happening, inventant le water gong et le piano préparé, John Cage a bouleversé la musique et le monde de l'Art.

Il a entrainé dans son sillage de jeunes compositeurs comme David Tudor, Morton Feldman, Christian Wolff et Earle Brown qui ont formé autour de lui « l’Ecole de New-York ».

 

John Milton Cage Jr est né le 5 septembre 1912 à Los Angeles.

En 1930, Il quitte l'université pour entreprendre un voyage en Europe, qui le mène à Paris où il prend des cours de musique au Conservatoire.

De retour aux Etats-Unis en 1931, il étudie la composition auprès d’Henry Cowell puis, de 1934 à 1936, avec Arnold Schönberg, mais il s’éloigne rapidement du système de Schönberg pour se tourner vers l’expérimentation. En 1937, dans son ouvrage « Le futur de la musique », considérant que tout ce que nous entendons est bruit, il se propose de réaliser de la musique à partir du bruit.

En 1938, il invente le water gong.

 

Le water gong est un gong qui, trempé dans l’eau après avoir été frappé, voit sa hauteur de son varier selon un glissando, ascendant ou descendant en fonction de l’immersion.

 

En 1939, il compose la première œuvre de musique électronique « Imaginary Landscape n°1 » pour 2 électrophones à vitesse variable, des enregistrements de sons sinusoïdaux de fréquences diverses, piano et cymbale.

En 1940, il invente le piano préparé pour accompagner la pièce chorégraphique « Bacchanale » de Syvilla Fort.

 

Le Piano préparé est un piano dont les sonorités (hauteur des notes, timbre...) ont été modifiées en appliquant directement sur les cordes divers matériaux (papier, objets métalliques, pièces de bois ou de plastique, verre...).

 

 En 1948, il termine les « Sonates et interludes », pour piano préparé.

En 1949, à Paris, il travaille sur la musique d’Erik Satie, et rencontre Olivier Messiaen, Pierre Schaeffer et Pierre Boulez.

Au début des années 1950, il s'initie au bouddhisme zen.

Choisissant d'expérimenter le hasard en composition, il recourt au Yi King pour composer aléatoirement « Music of Changes » en 1951, pour piano seul.

En 1952, il compose « 4′33″ », œuvre en 3 mouvements dans laquelle l’interprète joue en silence pendant quatre minutes et trente-trois secondes. En fait, c’est le son ambiant de la salle de concert qui constitue la substance de l’œuvre.

En 1953, il devient le compositeur attitré du danseur et chorégraphe Merce Cunningham, son compagnon depuis 1938, qui vient de fonder sa propre compagnie.

En 1958, il se rend à Darmstadt pour un séminaire sur la « composition comme processus ».

A partir de cette période, son œuvre se radicalise, accueillant n'importe quel son se présentant de manière imprévue, exploitant le hasard, l’indétermination, l’improvisation …

John Cage consacre aussi beaucoup de temps à son activité plastique qui commence en 1958 avec l’exposition de ses partitions.

Il meurt à New York le 12 août 1992.

 

Quelques œuvres de John Cage

 

La plupart des œuvres de John Cage sont écrites pour instruments à percussion ou pour piano préparé et pour des sources sonores et des exécutants pas toujours spécifiés.

 

 

Imaginary Landscape n°1 (1939) pour deux platines à vitesse variable, enregistrements de sons sinusoïdaux, piano et cymbale.

Living Room Music (1940) pour percussion et quatuor de discussion.

Suite for Toy piano (1948) pour piano jouet.

Sonates et interludes (1948) pour piano préparé.

Concerto pour piano préparé (1951)

Music of Changes (1951) pour piano.

4’33’’ (1952) pour n’importe quel instrument.

Concerto pour piano et orchestre (1958).

Water walk (1959) pour interprète de télévision solo.

Litany for the Whale (1980) pour deux voix égales.

 

 

 

 


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On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres de John Cage sur Ressources-IRCAM.

 

 

 

Elliott Carter (1908-2012)

Elliott Cook Carter, Jr. est né à New York le 11 décembre 1908.

En 1924, il rencontre Charles Ives qui devient pour lui un modèle et lui fait découvrir l’avant-garde musicale.

De 1930 à 1932, il étudie à l’université de Harvard avec Walter Piston et Gustav Holst comme professeurs.       

Nadia Boulanger (1887-1979) était une pédagogue, pianiste, organiste, chef de chœur, chef d'orchestre et compositrice française. Pendant plus de 70 ans elle a été l'un des professeurs de composition les plus influents du 20e siècle, comptant quelque 1200 élèves, parmi lesquels Elliot Carter, Aaron Copland, Philip Glass …

En 1932, il se rend à Paris où il étudie avec Nadia Boulanger et se passionne pour la musique ancienne.

De retour à New York en 1935, il enseigne dans les plus prestigieuses écoles et universités américaines. Parallèlement, il écrit de nombreux articles critiques et théoriques sur la composition.

De 1936 à 1940, il est directeur musical du Ballet Caravan, petit groupe expérimental composé d'étudiants, qui présente des ballets sur des thèmes spécifiquement américains.

Après s’être approché, dans les années 1930-1940, du style néo-classique, sous l'influence de Stravinski, d'Hindemith et de Nadia Boulanger, il développe à partir des années 1950, un langage très personnel, s’éloignant musicalement de ses contemporains américains ainsi que de l’école sérielle. Il trouve alors son inspiration dans la littérature, la poésie, la danse et le cinéma.

À partir des années 1980, son activité de compositeur s’intensifie, au détriment de ses activités d’enseignant et de critique.

Sa carrière a été couronnée par de nombreuses distinctions dont deux fois le Prix Pulitzer en 1960 pour son Second Quatuor et en 1973 pour son Troisième Quatuor.

En 1988, la France le nomme « Commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres », et en 2012 « Commandeur de la Légion d’Honneur ».

Elliott Carter continue à composer jusqu’à sa mort à l’âge de 104 ans, le 5 novembre 2012 à New York.

 

Quelques œuvres d’Elliott Carter

 

 

String Quartet n° 1 (1950)

String Quartet n° 2 (1959)

Double Concerto pour piano, clavecin et deux orchestres de chambre (1961)

Concerto pour piano (1965)

Eight Pieces for Four Timpani (1966)

Concerto pour orchestre (1969)

String Quartet n° 3 (1971)

What Next ? (1998), opéra en un acte

Two Controversies and a Conversation pour piano, percussion et orchestre de chambre (2011)

 

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On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres d’Elliott Carter sur Ressources-IRCAM

 

 

 

Le nouvel américanisme

 

Sous l’impulsion d’Antonin Dvorak, installé aux Etats-Unis de 1892 à 1895 et directeur du conservatoire de New York, un premier mouvement américaniste apparait à la fin du 19e siècle, s’inspirant des traditions des populations noires du Sud. Ce premier mouvement américaniste reste néanmoins très attaché au style postromantique européen.

Le « Nouvel américanisme » désigne les œuvres de compositeurs américains de la génération suivante comme Gershwin (1898-1937), Copland (1900-1990) ou Bernstein (1918-1990) qui introduisent autant le jazz que les musiques populaires d’origines anglaise et irlandaise dans la musique classique.

 

 

 

George Gershwin (1898-1937)

George Gershwin est le compositeur le plus représentatif du jazz symphonique, dans lequel il propose une synthèse entre le langage classique et le jazz des années 1920.

 

George Gershwin est né le 26 septembre 1898 à New-York, dans le quartier de Brooklyn.

Embauché en 1914 dans une manufacture de partitions musicales, il commence à composer des chansons, à partir de 1916. Après le succès rencontré par sa chanson en 1919, il est réclamé à Broadway et compose de nombreuses comédies musicales et chansons en collaboration avec son frère Ira qui en écrit les textes.

En 1924 il introduit le jazz dans la musique classique avec sa , écrite sous l’impulsion de Paul Whiteman.

Cette œuvre lui vaudra l'admiration de Maurice Ravel, Jacques Ibert et Arnold Schoenberg.

En 1925, au Carnegie Hall de New York, il présente son « Concerto en fa », concerto pour piano de forme traditionnelle, rappelant un peu le style de Rachmaninov.

En 1928, il rencontre Maurice Ravel venu aux Etats-Unis, à qui il sollicite des cours mais qui refuse et l’encourage à rester lui-même : « Pourquoi seriez-vous un Ravel de seconde classe, alors que vous pouvez devenir un Gershwin de première classe ? ».

Quelques jours plus tard, il se rend à Paris où il rencontre les compositeurs Sergueï Prokofiev, Kurt Weill et Alban Berg. Ce séjour lui inspire « Un Américain à Paris », œuvre qui sera jouée au Carnegie Hall à New York, le 13 décembre de la même année.

En 1932, suite à deux semaines de vacances passées à La Havane, il écrit « Rumba » qui deviendra « Ouverture cubaine ».

En 1935 est créé l’opéra « Porgy and Bess », qui offre une synthèse entre l'opéra européen, le jazz et la musique populaire. Le tube de « Porgy and Bess », aura un succès considérable et deviendra un standard du jazz, donnant lieu à des milliers de versions.

George Gershwin meurt à Los Angeles d'une tumeur cérébrale, le 11 juillet 1937, à l’âge de 38 ans.

Les principales œuvres de Gershwin

 

 

Rhapsody in Blue (1924) pour piano et orchestre

Concerto en fa (1925) pour piano et orchestre

Trois préludes pour piano (1926)

Un Américain à Paris (1928) pour orchestre

Second Rhapsody (1931) pour piano et orchestre

Ouverture cubaine (1932) pour orchestre

Variations sur « I Got Rhythm » (1934), pour piano et orchestre

Porgy and Bess, opéra (1935)

Quelques chansons devenues des standards du jazz :

Swanee

Summertime (extrait de Porgy and Bess)

Fascinating Rhythm (extrait de la comédie musicale Lady, Be Good !)

The man I love

Someone to Watch Over Me

I've got Rhythm

S'Wonderful

 

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On trouvera une biographie et une liste des œuvres de George Gershwin sur Wikipédia.

 

 

 

Aaron Copland (1900-1990)

Aaron Copland a intégré les airs populaires américains dans une musique foncièrement américaine, contrairement à la génération précédente qui les avait utilisés sous des formes européennes. Il s’est attaché à écrire une musique simple et moderne, appréciée par le plus grand nombre des mélomanes américains.

 

Aaron Copland est né le 14 novembre 1900 à New-York, dans le quartier de Brooklyn.

De 1917 à 1921, il prend des leçons d'harmonie, de théorie et de composition avec Rubin Goldmark.

En 1921, il part pour la France pour compléter son instruction au château de Fontainebleau où vient d’ouvrir une université d’été pour compositeurs américains.

A Paris, où il prolonge son séjour jusqu’en 1924, il devient le premier étudiant américain de Nadia Boulanger. Il compose la « Symphonie pour orgue et orchestre » qui sera créée en 1925 par Nadia Boulanger à l’orgue.

De retour aux Etats-Unis en 1924, il introduit d’abord des thèmes populaires et des rythmes de jazz dans ses compositions telles que « Music for Theatre » (1925) et son « Concerto pour piano » (1926), mais dès la fin des années 1920, il commence à s’intéresser à d’autres musiques populaires, telles que les folk songs américains ou sud-américains. C’est ainsi que son voyage au Mexique en 1932 lui inspire l’une de ses œuvres les plus célèbres, « El Salon México » (1936).


Le concerto pour piano joué par le compositeur.

En 1928, il fonde avec Roger Sessions les « Copland-Sessions Concerts » destinés à promouvoir la musique moderne américaine.

En 1937, il fait la connaissance de Leonard Bernstein avec qui il lie une profonde amitié, et qui jouera un rôle essentiel dans la diffusion de sa musique à travers le monde.

Pendant les années 1940, il compose de nombreuses musiques de films.

En 1943, il compose son œuvre la plus connue, le ballet « Appalachian spring », qui raconte la vie de pionniers américains au début du 19e siècle.

De retour en Europe en 1949, il s’intéresse au sérialisme de Schönberg qu’il utilise dans le « Quatuor avec piano » (1950) et la « Fantaisie pour piano » (1957), puis dans « Connotations » (1962) et « Inscape » (1967).

A partir des années 1970, Copland ne compose plus et se consacre entièrement à la direction d’orchestre.

 

Atteint de la maladie d’Alzheimer, Aaron Copland meurt le 2 décembre 1990

 

Les principales œuvres d’Aaron Copland

 

 

Music for Theatre (1925) pour orchestre de chambre

Concerto pour piano et orchestre (1926)

El Salon Mexico (1936) pour orchestre

Billy the Kid (1938), suite de ballet.

Fanfare for a common man (1942) pour cuivres et percussions

Appalachian spring (1944), suite de ballet.

Troisième Symphonie (1946), intégrant la « fanfare for a common man ».

Concerto pour clarinette (1948)

The Tender Land (1954), opéra.

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On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres d’Aaron Copland sur Ressources-IRCAM

 

 

 

Leonard Bernstein (1918-1990)

Léonard Bernstein se situe dans la lignée du jazz symphonique de Gershwin en ce qui concerne ses comédies musicales, et dans le courant néo-classique d’Aaron Copland en ce qui concerne ses symphonies. Parallèlement à sa carrière de compositeur, il fut un pédagogue, un pianiste et un chef d'orchestre au répertoire très étendu.

 

Léonard Bernstein est né le 25 août 1918 à Lawrence (Massachusetts).

Il fait ses études à l’Université de Harvard d’où il sort diplômé en 1939.

En 1940, il suit les cours de direction d’orchestre de Serge Koussevitzky au sein de l’Orchestre Philarmonique de Boston, avant de devenir son assistant les années suivantes.

En 1943, sa carrière de chef d’orchestre débute en remplaçant Bruno Walter au pied levé au Philharmonique de New York.

En 1944, il connaît ses premiers grands succès avec son ballet « Fancy Free », et sa comédie musicale « On the Town ».

De 1945 à 1947, il est directeur musical du New York City Symphony Orchestra.

En 1954, il commence à animer des émissions de télévision autour de la musique classique.

« Glitter & be gay », extrait de Candide.

En 1956, il compose la première version de son opérette « Candide » d’après le conte éponyme de Voltaire.

En 1957 a lieu la première représentation de sa comédie musicale « West side story » qui rencontre un énorme succès, surtout après son adaptation au cinéma en 1961.

De 1958 à 1969, il est directeur musical de l’orchestre philharmonique de New-York.

De 1958 à 1973, il démocratise la musique classique pour les jeunes en animant les « Young People’s Concerts », qui sont diffusés à la télévision à partir de 1962.

En 1963, il compose sa Symphonie n°3, « Kaddish » à la mémoire du Président John F. Kennedy.

En 1971, il compose « Mass » sous-titrée « une pièce de théâtre pour chanteurs, acteurs et danseurs », et qui est en fait une sorte d’oratorio scénique assez délirant basé sur la liturgie de la messe romaine, où l’on trouve du jazz, du rock, des chansons dans le style des comédies musicales, des canons, des polyphonies … et où se mêlent batteries, guitares électriques, synthétiseurs, mais aussi chœurs et orgues.

 

Leonard Bernstein meurt à New York le 14 octobre 1990.

 

Les principales œuvres de Leonard Bernstein

 

Leonard Bernstein est l’auteur de 8 comédies musicales, 3 symphonies, 3 ballets, diverses compositions pour piano, pour chœur, des cycles de mélodies, de la musique de scène et de la musique de chambre. Voici ses œuvres les plus célèbres :

 

 

On the town (1944), comédie musicale

Candide (1956), opérette

West Side Story (1957), comédie musicale

Symphonie n°3, Kaddish (1963)

Chichester Psalms (1965)

Mass (1971), oratorio scénique.

Three Meditations from Mass (1977) pour violoncelle et orchestre

 

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On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres de Leonard Bernstein sur Ressources-IRCAM

 

 

 

Le sérialisme américain

C’est Arnold Schönberg qui, quittant l’Allemagne nazie pour l’Amérique en 1933, introduit le sérialisme dodécaphonique aux Etats-Unis.

Au centre de ce mouvement, on trouve Milton Babbitt qui, après sa rencontre avec Schönberg, abandonne le modèle néo-classique pour adopter définitivement le sérialisme.

D’autres compositeurs américains tels qu’Aaron Copland se sont aussi intéressés au sérialisme qu’ils ont utilisé partiellement dans certaines de leurs œuvres.

 

 

 

Milton Babitt (1916-2011)

 

A l'origine du mouvement sériel généralisé, Milton Babbitt établit des liens étroits entre la musique et les mathématiques. Il est aussi l'un des pionniers de la musique électronique.

 

Milton Babbitt est né le 10 mai 1916 à Philadelphie.

Il s'intéresse au jazz, aux musiques populaires comme à la musique savante, qu'il étudie à Princeton avec le compositeur Roger Sessions.

Il est l’un des premiers compositeurs américains à opter pour le système sériel dodécaphonique, qu'il généralise à tous les paramètres sonores : hauteur, rythme, timbre, dynamique.

En 1947, il écrit ses « Three Compositions for Piano », qui sont les premiers exemples de sérialisme intégral en musique.

L’année suivante, sa « Composition for Four Instruments » est la première œuvre de sérialisme intégral pour un ensemble instrumental.

A partir des années 1950, il s’intéresse à la musique électronique, dont il sera l'un des pionniers.

En 1961, engagé par RCA, il produit « Music for Synthesizer », pour le synthétiseur RCA MARK II.  L’usage du Synthétiseur permettait à Babbitt d'écrire une musique d'une très grande complexité rythmique. Dans « Philomel » (1964), pour soprano et bande magnétique à quatre pistes, il utilise aussi l’électronique pour transformer la voix.

En 1973, il est professeur de composition à la Juilliard School à New York.

En 1982, il reçoit une citation spéciale du prix Pulitzer « pour son œuvre de compositeur américain influent ».

Milton Babbitt meurt le 29 janvier 2011 à Princeton, à l’âge de 94 ans.

 

Quelques œuvres de Milton Babbitt

 

 

Trois Compositions pour piano (1947)

Composition pour quatre instruments (1948)

Composition pour alto et piano (1950)

Ensembles for Synthesizer (1962-1964)

Philomel (1964), pour soprano et bande magnétique

Concerto pour piano (1985)

 

Occasional Variations


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On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Milton Babbitt sur Wikipédia.

 

 

 

Le minimalisme

 

On retrouvera les compositeurs minimalistes américains (Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, John Adams parmi d'autres), dans la page « Le minimalisme » du chapitre consacré à la musique contemporaine.

 

 

 

Autres compositeurs américains

 

Erich Korngold (1897-1957)

 

Erich Korngold est né à Brno (Autriche-Hongrie) le 29 mai 1897, et mort à Hollywood le 29 novembre 1957.

Il est surtout connu pour son opéra « Die Tote Stadt » (La Ville morte) créé à Hambourg en 1920 et repris dans plus de quatre-vingt théâtres lyriques du monde entier.

Fuyant le nazisme, il se rend aux Etats-Unis en 1936 où il est naturalisé américain en 1943.

Installé à Hollywood, il compose surtout de la musique de film pour la Warner Bros.

Ses œuvres les plus jouées sont sa « Symphonie op.40 » et surtout son « Concerto pour violon ».

 

 

 

George Antheil (1900-1959)

 

George Antheil est né le 8 juillet 1900 à Trenton, au New Jersey.

Il part pour l’Europe en 1922, d’abord à Berlin pendant un an puis à Paris où il côtoie le mouvement Dada, et étudie auprès de Nadia Boulanger.

En 1923, il compose sa « Sonate sauvage » pour piano.

Il connaît un succès de scandale avec la création de son œuvre expérimentale « Ballet mécanique » au théâtre des Champs-Élysées en 1926, mais la reprise de

l’œuvre à New-York en 1927 est un échec qui nuira fortement à sa carrière.

En 1936, il s’établie à Hollywood où il compose entre autres de nombreuses musiques de films.

En 1945, il publie son autobiographie intitulée « Bad boy of music ».

Il meurt à New York le 12 février 1959.

On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres de George Antheil sur Ressources-IRCAM

 

 

 

Samuel Barber (1910-1981)

 

Samuel Barber est né le 9 mars 1910 à West Chester (Pennsylvanie).

Il a composé des œuvres dans le style néoromantique, dont deux symphonies, des concertos, des opéras. Mais il est surtout connu pour son « Adagio pour cordes » (1937) tiré du 2e mouvement de son « Quatuor en si mineur » (1936) arrangé pour orchestre à cordes, puis pour chœur sous le nom d'  « Agnus Dei ».

Il crée sa première Symphonie en 1936, à Cleveland.

En 1947, Wladimir Horowitz crée sa Sonate pour piano.

En 1950, il compose l'opéra « Vanessa » qui lui vaudra un Prix Pulitzer.

En 1966, il compose un second opéra, « Antoine et Cléopâtre », pour l'inauguration de la nouvelle salle du Metropolitan, sur un livret du cinéaste et metteur en scène Franco Zeffirelli.

Il meurt le 23 janvier 1981 à New York.

On trouvera tout sur Samuel Barber sur ce site : samuelbarber.fr

 

 

 

Harry Partch (1901-1974)

 

Nous avons déjà rencontré Harry Partch dans le cadre de la musique microtonale.

 

Harry Partch est né le 24 juin 1901 à Oakland (Californie) et mort le 3 septembre 1974 à San Diego (Californie).

Il commence à composer en utilisant la gamme tempérée à 12 degrés utilisée généralement dans toute la musique occidentale puis, vers 1930, brûle toutes ses œuvres, jugeant imparfait ce système qui ne permet pas de transcrire les subtilités du discours dramatique.

Dans son essai « Genesis of a music » (1949), remettant en question l'usage de tempéraments égaux, il définit une échelle de 43 degrés par octave pour laquelle il doit construire des instruments spécifiques. Cette échelle doit lui permettre de créer une musique proche des intonations de la voix parlée. C’est ainsi que naissent The Bewitched (1955), danse satirique,  et « Delusion of the Fury » (1966), une pièce théâtrale influencée par le théâtre nô japonais, la tragédie antique et les légendes africaines.

 

On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres de Harry Partch sur Ressources-IRCAM, ainsi que sur Wikipédia,

Tous les instruments créés par Harry Partch sont ici : harrypartch.com/instruments.

Plus sur la musique microtonale ici : Evolution de la théorie musicale.

 

 

 

Amy Beach (1867-1944)

 

Amy Beach (née Amy Marcy Cheney) est née à Henniker (New Hampshire) le 5 septembre 1867.

Elle effectue ses débuts professionnels comme pianiste en 1883.

Après son mariage en 1885 avec le docteur H.H.A. Beach, elle restreint ses activités de concertiste et se consacre principalement à la composition.

Après le décès de son mari en 1910, elle reprend ses activités de concertiste, effectue une grande tournée en Europe jusqu’en 1914, puis regagne les États-Unis.

Elle arrête toute activité en 1940 et meurt à New-York le 27 décembre 1944.

Amy Beach a composé des pièces pour piano, de la musique de chambre dont le  Quintette avec piano op.67 (1907), des mélodies, des œuvres chorales dont une Grande Messe avec orchestre (1890), un concerto pour piano (1900), une symphonie « gaélique » (1897) et un opéra « Cabildo » (1932).

On trouvera une biographie et une liste de ses œuvres sur Wikipédia.

 

 

 

Florence Price (1887-1953)

 

Florence Price, née Florence Béatrice Smith, est née le 9 avril 1887 à Little Rock.

Elle publie ses premières compositions dès l’âge de 12 ans, et continue sa formation dès ses 13 ans au Conservatoire de la Nouvelle-Angleterre à Boston (où la compositrice Amy Beach avait également suivi sa formation).

Diplômée d’orgue et de piano, elle devient professeur à North Little Rock en 1906 puis à l’Université Clark d’Atlanta de 1910 à 1912.

Elle s’installe à Chicago en 1926 où elle participe à des concours de composition tout en se perfectionnant, reprenant même les études au conservatoire. Elle remporte un prix en 1928 pour une pièce de piano « At the Cotton Gin » extraite de la suite « In the Land O' Cotton »

En 1932, elle remporte le prix de la fondation Wanamaker avec sa première Symphonie, en mi mineur, la première écrite par une femme afro-américaine.

En 1939, sa popularité atteint un sommet quand la grande contralto afro-américaine, Marian Anderson interprète des Spirituals qu'elle a arrangés, dont « My Soul Been Anchored in the Lord ».

Florence Price meurt d’un AVC le 3 juin 1953 à Chicago.

 

L’œuvre de Florence Price, qui compte près de 300 partitions dont une grande partie est perdue, reste encore partiellement à redécouvrir, son travail ayant sombré dans l’oubli après sa mort.

Parmi ses principales œuvres, citons la symphonie n°1 (1932), le concerto pour piano (1932), le concerto pour violon n°1 (1952) ainsi que ses mélodies.

On trouvera une liste de ses œuvres sur Wikipédia.

 

 

 

Parmi les autres compositeurs américains du vingtième siècle, citons encore :

 

 

Carl Ruggles (1876-1971)

Bernard Herrmann (1911-1975)

Walter Piston (1894-1976)

Roger Sessions (1896-1985)

Virgil Thomson (1896-1989)

Roy Harris (1898-1979)

Ned Rorem (1923-)

Carlisle Floyd (1926-2021)

Stephen Sondheim (1930-2021)

Conlon Nancarrow (1912-1997)

Lou Harrison (1917-2003)

Leon Kirchner (1919-2009)

Morton Feldman (1926-1987)

George Crumb (1929-2022)

John Corigliano (1938-)

Frederic Rzewski (1938-2021)

 

 

 

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Voir aussi une histoire de la musique américaine sur physinfo.org

 

 

A suivre =>

 

 

 



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