Image Caption 17 Image Caption 18 Image Caption 11 Image Caption 12 Image Caption 17 Image Caption 18


La Grèce est à l’origine de notre musique occidentale.

 

Sommaire de ce chapitre

 

La théorie de la musique

La notation

La gamme de Pythagore

Les instruments de musique

à cordes

à vent 

à percussion

L’invention de l’orgue

Quelques extraits musicaux

 

 

 

La théorie de la musique

 

Les grecs ont aussi été les premiers théoriciens de la musique.  C’est Pythagore (572 av. J.C.) et ses disciples (dont Philolaos de Crotone, Damon d’Athènes et Hippase de Métaponte) qui découvrirent le rapport entre les sons et les nombres et créèrent les premières théories d’un système musical de 7 notes.

(En fait, les égyptiens utilisaient déjà une gamme de 7 notes qu’ils avaient associées aux 7 planètes).

 

 

La notation

Les grecs utilisaient un système de notation instrumentale utilisant 15 signes spéciaux et un système de notation vocale utilisant les 24 lettres de l’alphabet ionien. Il y avait aussi des signes de durée placés au-dessus des syllabes.  Ces notations étaient néanmoins peu utilisées, car la musique se transmettait surtout de manière orale, de sorte que très peu de « partitions » sont arrivées jusqu’à nous.

 


Hymne à Apollon
gravé en 128 avant J-C., à Delphes

 

Les grecs ont également défini et codifié des rythmes qui ont été utilisés dans toute l’histoire de la musique, jusqu’à nos jours.

 

 

 

 

La gamme de Pythagore

Pythagore est connu pour son fameux théorème, mais il s’est aussi beaucoup intéressé à la musique, et comme il aimait beaucoup les chiffres, il a étudié les rapports numériques des longueurs de corde vibrante, qu’il a associés aux notes de la gamme :

Pour une tension donnée, le son d’une corde vibrante est lié à sa longueur. Si on divise la longueur de la corde par 2, cela multiplie sa fréquence par 2 et on obtient un son à l’octave (par exemple de do1 à do2), c’est-à-dire 2 fois plus aigu.

Si on divise la longueur de la corde par 1,5 cela multiplie la fréquence par 1,5 et on obtient la quinte (par exemple do-sol).

Si on continue de multiplier la fréquence par 1,5 (3/2) que l'on divise ensuite par un multiple de 2 pour se retrouver dans l'intervalle [1,2], on obtient successivement do, sol, ré, la, mi, si, fa# etc … c’est-à-dire toutes les notes de la gamme. En arrondissant la valeur obtenue pour la quarte à 4/3, on obtient la gamme de pythagore :

 

 

Toutefois, cette gamme de Pythagore présente quelques problèmes qui seront résolus plus tard avec la gamme de Zarlino à la Renaissance puis avec la gamme tempérée à l'époque classique.

 

 

 

 

Les instruments de musique

 

On y trouve, comme dans les autres civilisations antiques, l’usage de la voix ainsi que les 3 familles d’instruments :

 

-   les instruments à cordes

-   les instruments à vent 

-   les instruments à percussion

 

L’archéologie a permis de constater, notamment dans les fouilles crétoises, la présence entre 4 000 et 2 000 avant J.-C. d’instruments de musique tels que l’aulos double ou la harpe triangulaire, cette dernière détrônée ultérieurement par la lyre et la cithare.

 

 

 

Les instruments à cordes

 

Le premier instrument à corde des grecs est la LYRE.

La lyre est un instrument qui comportait 3, 5 ou 7 cordes et dont la caisse de résonance était constituée d’une carapace de tortue et d'une peau de bœuf tendue. Les cordes étaient en tendons.

 


Lyre grecque antique restaurée

 

La lyre s’est ensuite transformée en CITHARE (joué par les citharèdes), qui a vu le nombre de cordes monter jusqu’à 15 et même 18.

 

La HARPE est un instrument très ancien hérité des égyptiens.  Les Grecs en ont pratiqué plusieurs variétés, qu’ils désignaient souvent de façon générique par le mot psalterion.

 

 

 

Les instruments à vent

 

Le principal instrument à vent des grecs est l’Aulos (joué par les aulètes), qui est un instrument à deux chalumeaux en roseau. Contrairement aux flûtes, c’est un instrument à anche (lamelle que fait vibrer le souffle du musicien). Celle-ci est faite de paille ou de roseau.

 

 

Tout comme la lyre, l’aulos a évolué pour créer d’autres instruments : L’ascaule qui est un aulos équipé d’une outre gonflée d’air, comme les cornemuses ou binious actuels, le monaule qui est un aulos à un seul chalumeau.

 

Enfin, un grec d’Alexandrie, nommé Ctésibios, a inventé l’orgue qui s’appelait alors l’hydraulos,  en réunissant plusieurs monaules à un clavier et en les alimentant avec de l’air comprimé créé par une colonne d’eau.

 

On utilisait également des variétés de flûtes sans lamelle vibrante, qui pouvaient comporter un ou plusieurs tubes comme la syrinx ou flûte de Pan.

 

Syrinx était le nom d’une nymphe d’Arcadie qui fut transformée en roseau après s’être jetée dans un fleuve pour échapper à Pan. Celui-ci cueillit alors des roseaux qu’il assembla pour en faire une flûte à laquelle il donna le nom de Syrinx.


Syrinx

 

 

On retrouve la lyre et l’aulos, sur cette fresque étrusque du 5e siècle avant J.C.

(Tombe  des  léopards  à  Tarquinia).

 

 

 

 

Les instruments à percussion

 

Les sistres sont constitués de pièces métalliques qui s’entrechoquent.

 

Les sistres

 

Les tympanums sont des tambourins, constitués d’un cercle de bois couvert de peaux tendues sur les 2 côtés au moyen d’un lacet.

 

Les tympanums

 

Les crotales ou cymbales antiques sont des disques épais en bronze, soutenus par leur centre, qui peuvent se jouer frappés à l'aide de maillets ou frottés par un archet.

 

Les cymbales antiques

 

 

 

L’invention de l’orgue

 

C’est Ctésibios d’Alexandrie, au 3e siècle avant JC, qui construisit le premier type d’orgue connu appelé hydraule, nom formé d’hydros (eau) et d’aulos, instrument à vent que nous avons vu précédemment. On l’appelle aussi orgue hydraulique. En effet, cet instrument utilisait une colonne d’eau pour assurer une pression d’air continue pour alimenter ses tuyaux. 

L’hydraule mettait en œuvre plusieurs des nombreuses inventions de Ctésibios, en particulier : le piston, la soupape, le clavier, ainsi que le principe d’élasticité de l’air permettant d’obtenir de l’air comprimé.

La configuration générale d’un orgue est la suivante :

 

 

Chaque tuyau, de longueur différente, correspond à une note.

Le sommier permet de diriger l’air fourni par la soufflerie vers le tuyau (la note) sélectionné par le clavier.

On retrouve ces éléments dans l’hydraule sous la forme suivante :

 

Sommier et clavier :

 

A chaque tuyau est associé un tiroir dans le sommier, actionné par une touche du clavier. Ce tiroir en se déplaçant autorise ou non l’accès de l’air dans le tuyau.

 

Soufflerie :

 

L’air est introduit dans la cloche à l’aide de la pompe, actionnée manuellement.

La colonne d’eau dans laquelle est immergée la cloche, assure dans celle-ci une pression continue.

Dans la pratique, l’hydraule comportait 2 pompes actionnées manuellement, et pouvait ressembler à ceci :

 

 

 

 

Extraits musicaux

 

Ce compact disc réunit les fragments épars de la musique grecque antique que l’on a pu retrouver, et qui sont datés de 500 av. JC jusqu’au 3e siècle ap. JC..

 

 

En voici de courts extraits :

 

1’32

 

4’50

 

1'51

 

1'16

 

1'55

 

 

 

Pour en savoir plus sur la Grèce :
Introduction à la musique classique : La Grèce antique

 

 

 

 

A suivre =>

 

 

 


©2022 JP Chorier : Introduction à la musique classique