Deux cornets à bouquin Cantigas de Santa Maria :cantique 270
Les cors, ou cornes
d’appel, sont généralement constitués d’une corne de vache évidée et
percée en son extrêmité.
L’olifant est un
cor taillé dans une défense en ivoire.
Le cornet à bouquin
(ou flûte en corne) est un cor dans lequel on a percé
plusieurs trous, permettant ainsi de jouer différentes notes.
Le cor baroque
Cors d’harmonie naturels de 1735 (Musée tchèque de la musique-Prague)
Le cor baroque, dépourvu de pistons, n’émet que les harmoniques naturelles d’un son
fondamental, obtenues par pression plus ou moins forte des lèvres.
Le cor a été introduit comme instrument d’harmonie à l’orchestre
de l’opéra de Paris par Lully
à la fin du 17e siècle. Il ne deviendra instrument soliste que
plus tard, à la période classique.
La période classique
C’est le cor dit naturel qui est utilisé pendant la période
classique. En effet, le cor, comme la trompette, ne bénéficiera de l’invention
des pistons qu’après 1813.
Au milieu du 18e siècle, les cornistes commencèrent
à tenir l’instrument vers la bas, ce qui leur permettait d’obstruer le
pavillon de diverses façons avec la main, afin d’élever ou d’abaisser le son
d’un demi-ton. Ce procédé leur permettait d’obtenir la gamme chromatique sur
une grande partie du registre de l’instrument.
A l’époque classique, de nombreuses œuvres sont écrites pour le
cor, qui devient aussi un instrument soliste. On trouve ainsi, entre autres
pièces : - de Haydn, 2 concertos pour cor, un divertimento avec violon et
violoncelle. - de Mozart 4 concertos, le rondo de concert K371, le quintette pour
cor et cordes K407. - de Beethoven la sonate op 17 pour cor et piano
Ecoutez :
les cors dans un extrait du 3e mvt de la 8e symphonie de Beethoven
Le cor d’harmonie
Au 19e siècle, le cor, comme les autres cuivres,
devient chromatique en se voyant équiper de pistons.
Contrairement à ce que laisse supposer son nom anglais de
« French horn », le cor d’harmonie est de conception plus allemande
que française.
Le cor simple à 2 pistons a été inventé par Stölzel en
1815, puis Pierre-Joseph Meifred met au point le système à trois pistons qui
va révolutionner la pratique du cor. Le cor simple à 3 pistons peut être en
fa, en si ou en mi.
Le cor double, développé ensuite par Fritz Kruspe, combine
le cor en si et le cor en fa
par l’utilisation d’un 4e piston qui permet de déplacer l’accord
général d’une quarte (de fa à si).
Cor simple à 3 pistons
Cor double complet
C’est en Allemagne vers 1830 que fut inventé le piston rotatif.
qui équipe maintenant les cors utilisés dans la plupart des orchestres.
Principe du piston rotatif
Pistons rotatifs actionnés par les palettes
Le cor viennois est un cor simple en fa exclusivement
utilisé par l’orchestre philarmonique de Vienne, qui se distingue par ses
pistons (les pistons viennois) et son tube conique et plus étroit, ce qui en
rend le son plus proche du cor naturel.