Au cours du moyen-âge, nous allons voir évoluer la musique de la forme la plus simple à des formes de plus en
plus complexes.
Les éléments de la musique
A titre d’introduction, considérons d’abord de quels éléments est formée la
musique.
Si
nous prenons comme exemple une chanson de variétés, telle que nous en
entendons tous les jours, on y
trouve :
La mélodie formée
d’une suite de notes successives :c’est l’air que l’on fredonne sous sa douche par exemple.
Le rythme que l’on
marque en tapant des mains ou des pieds, rythme qui peut-être plus ou moins
complexe, du rythme à 1 temps que l’on entend souvent dans les discothèques
(boum, boum, boum …), aux rythmes les plus complexes que l’on trouvera dans les
œuvres de musiciens comme Stravinsky, Xenakis etc …
L’harmonie : ce
sont dans notre chanson les accords d’accompagnement de la mélodie. Selon
l’accord qu’on lui associe, une même note pourra avoir une expression très
différente, gaie ou triste …
Le timbre :
C’est en quelque sorte la couleur du son, qui dépend du choix des
instruments : Tout l ‘art de l’orchestration est de bien choisir
et bien marier les timbres.
Nous
allons voir que dans les premières musiques écrites du moyen-âge, on ne
trouvait ni rythme, ni harmonie, ni timbres (autres que les voix), le plain-chant
étant purement mélodique.
Les musiques du moyen-âge
Jusqu’au
9e siècle, la musique est principalement monodique (à une seule
voix), la polyphonie se développera ensuite, principalement à partir du 12e siècle.
La musique du moyen âge commence à l’église qui poursuit la tradition des anciens grecs et des juifs de Jérusalem.
On y trouve d’abord successivement :
1) Hymnes et cantiques
populaires des premiers chrétiens, accompagnés de flûte et parfois même dansés.
2) Les psaumes, pour chant
seul, dont le texte est tiré de la bible
3) Les psaumes avec répons,
dans lequel le chœur des fidèles répond au soliste par une sorte de refrain.
4) Les psaumes antiphoniques,
apparus au 4e siècle, où 2 chœurs chantent le psaume en
alternance.
Ces mélodies liturgiques chrétiennes d’occident chantées en latin, cantiques, hymnes, psalmodies, de tradition orale
sont très anciennes : certaines datent des premiers siècles de notre ère.
5) Le chant grégorien apparu au 6e
siècle, et qui est encore en vigueur de nos jours.
Chant ambrosien : "Ecce quam bonum ..."
L’un des premiers compositeurs, au 4e siècle, est Saint Ambroise, qui
conserve 4 des modes grecs, que l’on appellera plus tard : modes authentiques.
Saint Augustin, connu pour ses écrits théologiques, compose également un traité de musique.
A partir du 12e siècle, on assiste au développement de la
polyphonie, et à la naissance de nouvelles écoles musicales regroupées sous la
dénomination d’Ars Antiqua.
Puis
la musique évolue au 14e siècle avec l’Ars Nova, qui introduit des évolutions importantes au
niveau de la notation et du style.
Le chant Grégorien
C’est le pape Grégoire le grand (540-604) qui, dans le cadre de la réorganisation et
l’harmonisation des rites des églises, impose le chant grégorien en diffusant un document appelé antiphonaire
rassemblant une sélection de chants destinés à toutes les fêtes de l’année
religieuse.
Grégoire
le grand créa également une école appelée la Schola Cantorum, destinée à former
les ecclésiastiques et propager dans toute l’Europe cette nouvelle forme
musicale.
Grégoire 1er le grand par Carlo Saraceni (1585-1620)
Le
terme de plain-chant appliqué au chant grégorien met en valeur l’aspect
simple, calme et serein de cette musique par opposition aux musiques profanes
et instrumentales de l’époque.
Le
chant grégorien vécut principalement du 7e au 12e siècle, mais
il est encore pratiqué aujourd’hui et sa tradition est en particulier entretenue par les moines de l’abbaye de Solesmes, importants
producteurs de disques de cette musique.
Le chant grégorien est avant tout un chant de prière.
- Le Kyrie (l’une des plus anciennes
formes de la liturgie)
- Le Gloria
- Le Credo
- Le Sanctus
- L’Agnus Dei
Les modes du chant grégorien
Le chant grégorien utilise 8 modes, appelés ecclésiastiques,
comprenant 4 modes dits authentiques ou authentes et 4 modes
dérivés dits plagaux, auxquels on a donné des noms de modes grecs bien
qu’ils n’aient pas de rapport avec ces derniers.
Les 4 modes authentes sont :
- Protus ou mode de ré, dit dorien
- Deuterus ou mode de mi, dit phrygien
- Tritus ou mode de fa, dit lydien
- Tetrardus ou mode de sol, dit mixolydien.
Ces 4 modes sont obtenus à partir de la gamme de do majeur, en partant
d’une autre note fondamentale, modifiant ainsi la suite des intervalles par
rapport à cette fondamentale, comme le montre ce tableau :
Les modes plagaux : Hypodorien, Hypophrygien, Hypolydien et Hypomixolydien
qui leur sont associés, s’obtiennent en déplaçant vers le grave le tétracorde
supérieur du mode authente.
Par exemple :
Protus authente (mode dorien) :
ré mi fa sol la si do ré
(ambitus de ré à ré)
Protus plagal (mode hypodorien) :
la si do
ré mi fa sol la (ambitus de la à la)
On obtient ainsi les 8 modes ecclésiastiques du chant grégorien :
Chapiteaux de l’abbatiale de Cluny III
Les chapiteaux de l’abbatiale de
Cluny III (Saône et Loire) ont sans doute été sculptés au début des années
1090. Deux de ces chapiteaux représentent les 8 modes musicaux grégoriens et
portent sur chacune de leurs faces une figure sculptée et une inscription.
Ici, le troisième mode est représenté par un homme assis, touchant les cordes
d’un psaltérion ou d’une cithare posée sur son genou. L’inscription Tertius impigit Christumque resurgere pingit
("Le troisième met en avant et peint la résurrection du Christ") évoque la résurrection. A Cluny, la
musique était considérée en effet comme un élément favorisant l’élévation des
fidèles. Chapiteau conservé au Farinier de l’abbaye.
Extrait musical
La séquence musicale suivante est
extraite du disque « Gregorian Chant » de la schola cantorum of Amsterdam students.
Pendant
de nombreux siècles, la musique chrétienne s’est transmise uniquement par
tradition orale. Puis les neumes apparurent vers le 7e ou le 9e siècle : ce sont des signes tels que accents, points,
traits, placés au-dessus ou à côté des paroles, qui donnent des indications sur
l’accentuation et le sens de la mélodie.
Notation neumatique du 9e siècle
Première page de la séquence de Pâques Laudea Salvatorio de Notker Balbulus (Le bègue) figurant dans le recueil manuscrit Liber Hymnorum (vers 880).
Des neumes figurent en regard du texte, en bas à droite.
Manuscrit conservé au Monastère d'Einsiedelm (Suisse).
Jusqu’au 12e siècle, on assiste à une évolution
de l’écriture : la notation neumatique est complétée par la notation alphabétique
qui consiste à placer les lettres de la gamme grecque au-dessus du texte, puis évolue
avec la notation diastématique qui consiste à placer les neumes ou les lettres
sur plusieurs niveaux au-dessus du texte puis, en notation carrée placée sur
une portée de 4 lignes.
Notation diastématique
Neumes et notation carrée
La portée
Au 9e ou au 10e siècle, un moine copiste imagina d’utiliser une ligne de référence
représentant un son fixe, le fa, servant de référence aux autres notes,
réparties dans l’espace, au-dessus et au dessous de cette ligne : C’est
ainsi que naquit le principe de la portée.
Guy d’Arezzo donna la
couleur rouge à cette ligne de fa, et y ajouta une seconde ligne, de couleur
jaune, pour l’ut (do). Plus tard, on ajouta 2 lignes noires donnant lieu à la
portée colorée de 4 lignes.
On simplifia ensuite le système en traçant des portées de 4 lignes rouges ou de 4 lignes noires
C’est seulement à la
Renaissance que l’on voit apparaître notre portée définitive de 5 lignes avec
la barre de mesure.
La gamme musicale
Pour préciser les intervalles mélodiques du chant, apparait
au 10e siècle une notation alphabétique utilisant les lettres de a à
p, puis en Italie une notation alphabétique, utilisant les lettres de A à G et
de a à g. Pour descendre au-dessous de la note A, on y ajouta la lettre grecque
G (gamma) qui a donné son nom à la gamme.
Vers 1030, le moine Guido d’Arezzo invente la
solmisation, système de notation musicale – doublé d’une méthode
pédagogique – dans lequel les notes sont chantées sur des syllabes.
Alors
que jusque là on utilisait les premières lettres de l’alphabet pour désigner
les notes, on lui attribue (peut-être à tort) le procédé mnémotechnique par lequel on les
nomme, maintenant dans les pays latins, à partir des syllabes initiales d’un
hymne à Saint Jean-Baptiste :
UT queant laxis REsonare fibris MIra gestorum FAmuli tuorum SOLve polluti LAbii reatum Sancte Ioannes.
En fait, le SI n’entre en usage qu’au 16e
siècle, et l’UT devient DO au 17e siècle.
La notation anglo-saxonne
Les pays anglo-saxons ont conservé la notation des notes de la gamme par des lettres. Cette notation a pour origine celle pratiquée en Grèce au siècle de Pythagore (6e siècle avant JC), où l’on utilisait les 15 premières lettres de l’alphabet pour désigner les notes sur 2 octaves. Cette méthode a été reprise au 9e siècle de notre ère, en n’utilisant alors que les 7 premières lettres de l’alphabet, de A à G.
La correspondance, de nos jours, s’établit comme suit :
Dans les pays de langue allemande, le si est désigné par la lettre H, B désignant le si bémol.
Le mot bémol vient d’ailleurs de l’allemand « B moll » qui signifie B « mou ».
L’expression Ars Antiqua désigne la période des 12e et 13e siècles, depuis les
débuts du développement de la polyphonie jusqu’à l’avènement de l’Ars Nova
L’ars Antiqua a vu se développer la
polyphonie avec des mouvements de voix
parallèles (organum) ou contraires (déchant), la notation avec l’apparition de la notation mesurée.
Le développement de la polyphonie
On ne peut pas donner de date de
naissance à la polyphonie, car celle-ci a sans doute existé de tous temps.
Mais elle a été organisée à partir du
moyen-âge et on peut l’associer à l’apparition des notes carrées au 12e siècle.
Le 12e siècle voit donc
l’organisation et la formalisation de la polyphonie. Les principales formes
rencontrées à cette époque sont : l’ organum, le déchant, le conduit, le motet.
Les consonances parfaites admises alors
en France sont l’unisson, l’octave, la quarte, la quinte.
L’organum
Dans l’organum, un second
chanteur (ou groupe choral ou instrument), double la mélodie liturgique de la
voix supérieure, « note contre note » partant de l’unisson jusqu’à la
distance de quarte ou de quinte inférieure, pour revenir ensuite à l’unisson.
C’est une forme primitive du
contre-point, dont l’origine dunom vient de « point contre
point »,car les notes étaient alors représentées par des points.
- Le gymel, d’origine
nordique, est un organum dans lequel la mélodie d’accompagnement suit le chant
à intervalles de tierce (que les français trouvaient alors non consonants).
- Le faux-bourdon est
un gymel où l’accompagnement est élevé à l’octave supérieur, c’est à dire à
intervalle de sixte par rapport au chant. Il pouvait s’y ajouter une troisième
voix intermédiaire à intervalle de tierce.
Le déchant
Dans le déchant,
l’accompagnement (voix organale) devient la voix supérieure plus importante,
soutenue par la mélodie liturgique (cantus firmus) qui passe à la voix
inférieure et est alors appelée le ténor (de « teneur », qui
soutient la voix organale supérieure). Les 2 voix peuvent de plus évoluer en
mouvement contraire.
Au 12e siècle, naît à l’abbaye de Saint-Martial de Limoges la technique de l’organum fleuri ou mélismatique, qui permet au déchant de développer des mélismes plus nombreux que ceux de la voix principale (le ténor).
Organum mélismatique, extrait de "Viderunt Omnes" de Léonin
Le conduit
Destiné à la "conduite" du prêtre vers l'autel, c'est une composition d'abord à 2, puis 3 ou 4
voix dans laquelle le ténor n’est plus astreint à un texte liturgique.
Le motet
Dans le motet (du latin
motetus = petit texte) on a placé des paroles sur les vocalises de l’organum.
Au 12e siècle,
le motet se compose de :
- un ténor chantant un texte liturgique qui devient secondaire et dont le
thème peut-être confié à un instrument.
- une ligne mèlodique placée au-dessus du ténor et consacrée aux
« mots » d’un poème modulé
- Il peut y avoir une 3e partie appelée triplum avec des
paroles différentes, qui se superpose aux 2 premières.
- Auquel peut s’ajouter un quadruplum, avec encore un texte différent.
Un motet peut donc comporter jusqu’à 4 mélodies indépendantes et 4
textes différents, joués simultanément.
Hildegard von Bingen est une religieuse
bénédictine, femme de lettres et compositrice allemande, canonisée et nommée
Docteur de l’Eglise en 2012 par le Pape Benoît XVI, la plus haute
reconnaissance de l’Eglise catholique.
Hildegard von Bingen représentée
sur un vitrail de l'Abbaye Sainte-Hildegarde d'Eibingen.
Hildegard von Bingen est née le 16
septembre 1098 à Bermersheim près d’Alzey (Allemagne).
Suite à la manifestation de
phénomènes mystiques, elle entre à 8 ans au couvent des Bénédictines de
Disibodenberg. Elle prend le voile en 1112 et devient Abbesse (Mère
supérieure) en 1136.
En 1151, elle reçoit l’approbation du
Pape Eugène III qui l’encourage à poursuivre son activité littéraire et
musicale. Elle compose alors son drame liturgique « Ordo
virtutum » (Le jeu des vertus), qui comporte 82 mélodies et met en
scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.
Hildegard von Bingen a aussi composé
plus de 70 chants monodiques liturgiques, hymnes et séquences mélismatiques. L'ensemble
de ces chants forme la collection « Symphonia
harmoniae celestium revelationum » (Symphonie de l'harmonie des
révélations célestes).
Hildegard von Bingen meurt le 17
septembre 1179 à Ruppertsberg.
C’est alors que s’édifiait la cathédrale que des musiciens firent de Paris un foyer artistique de renom
international. De l’école de Notre-Dame, seuls les noms de Maître Albert de
Léonin et de Pérotin furent transmis à la postérité.
Maître Léonin (2e moitié du 12e s.)
C’est le premier musicien
connu de l’école de Notre-Dame de Paris (Ars antiqua). Son activité se situe vers
1180, époque de l’ouverture au culte de la cathédrale de Paris.
L’œuvre principale de Léonin
est le Magnus Liber Organi composé entre
1160 et 1180. C’était un cycle de chants pour l’année liturgique dont il reste
80 organums à 2 voix.
L’organum de Léonin est un organum à vocalises (ou organum fleuri) à deux voix (organum
duplum) : Une voix grave (appelée ténor) chante, en notes longues, le texte liturgique (appelé antiphonaire). Au-dessus, la voix organale
déroule des mélismes (ornementations vocales) qui peuvent être improvisés.
Pérotin (12e - 13e siècle)
Le
nom de Pérotin reste attaché à l’essor de la polyphonie. C’était le meilleur
élève de Léonin à qui il succéda à l’orgue de Notre-Dame, et dont il publia et
améliora le Magnus Liber Organi livre de musique de Notre-Dame.
Avant
Pérotin, l’écriture polyphonique était à deux voix (déchant et organum duplum).
Avec Pérotin apparaît l’écriture à trois et à quatre voix (organum triplum et
organum quadruplum) , évoluant en mouvements contraires.
Pérotin
s’affranchit des modes ecclésiastiques en réintroduisant les échelles
diatoniques d’UT et de FA, d’où allait sortir la notion de mode majeur.
La notation rythmique
Le développement de la musique polyphonique
nécessite de définir précisément la durée des notes et va amener la notation mesurée. Ceci était
en effet indispensable pour chanter simultanément des parties différentes.
C’est
Pérotin qui introduisit la notation de la durée
proportionnelle des notes (notation mesurée). Ce travail fut poursuivi par ses
élèves qui divisèrent l’unité de mesure (maxime) en longa, brevis et semi-brevis.
1 maxime = 3 longues
1 longue = 3 brèves
1 brève = 3 semi-brèves
Ce
nouveau système de notation permet de préciser les rythmes. On définit alors un
système de 6 modes rythmiques, tous établis sur une base ternaire, selon la division des valeurs de notes alors
en usage :
Le rythme binaire n’apparaitra que plus tard, avec l’
Ars
Nova
Extraits musicaux
Les séquences musicales suivantes sont
extraites du disque « Mystery of Notre-Dame» de l’ensemble Orlando Consort
.
La musique profane du moyen-âge était
essentiellement représentée par les troubadours et les trouvères.
Les troubadours, qui s’exprimaient en
langue d’Oc, apparurent dans le
sud de la France au début du 12e siècle, et furent suivis par les trouvères
, qui s’exprimaient en langue d’Oïl, au nord de la Loire. C’étaient des
poètes-musiciens, principalement des
seigneurs et des dames de grandes familles (tels par exemple Thibaud de Champagne devenu roi de Navarre) , dont les
compositions sont très marquées par l’amour courtois en vogue à cette époque.
Richard Cœur de Lion lui-même a été qualifié de roi-trouvère.
Les troubadours et trouvères ont grandement
participé à la création de la notation
mesurée. En effet, leurs chants étant composés en vers, ils doivent
structurer leurs mélodies en conséquence, contrairement au chant grégorien dont
le rythme non mesuré est adapté à la prose.
Guillaume IX d’Aquitaine (1071-1127)
Guillaume IX : Farai un vers ...
C'est en Aquitaine qu'a pris naissance la poésie lyrique occitane.
Guillaume IX, duc d'Aquitaine, 7e comte de Poitiers, qui menait une
vie joyeuse au milieu d'une troupe de « compagnons », est le plus ancien
troubadour. Il est surnommé depuis le 19e siècle, le roi des
troubadours. C’est aussi le premier poète connu en occitan. On lui attribue
onze chansons, dont le sujet essentiel de certaines s’articule autour de ses
actes érotiques.
On trouvera une biographie et l’analyse de l’œuvre de Guillaume IX
sur books.openedition, et ses chansons sur youtube.
Adam de la Halle (1235 environ-1285 environ)
Adam de la Halle, appelé aussi Adam le
bossu, est sans conteste le plus
célèbre des trouvères. Il est l’auteur de célèbres compositions telles que le jeu de la feuillée, et surtout le jeu de Robin et Marion ,
que l’on a considéré comme le point de départ de l’opéra comique français.
Le jeu de Robin et
Marion (extraits musicaux)
Le jeu de Robin et Marion comprend dix personnages : Robin, Marion, Un chevalier, six
bergers et une bergère.
On y raconte la tentative de séduction
d’un chevalier auprès de Marion, qui le repousse et l’apprend à Robin. Celui-ci, craignant le retour du chevalier,
fait appel à des bergers qui s’arment de bâtons. Le chevalier revient néanmoins et enlève Marion, qui finit par
s’en délivrer.
Tout cela se poursuit par les jeux et les
danses de Robin et de Marion et des autres villageois. et par le mariage de
Robin avec Marion.
Les séquences musicales suivantes sont
extraites du disque « Le jeu de Robin et Marion » de l’ensemble
micrologus