Au moyen-âge
Pendant de nombreux siècles, la musique chrétienne s’est transmise uniquement par
tradition orale. Puis les neumes
apparurent vers le 7e ou le 9e siècle : ce sont des signes tels que accents, points,
traits, placés au-dessus ou à côté des paroles, qui donnent des indications sur
l’accentuation et le sens de la mélodie.
Au 12e siècle, on assiste à une déformation de l’écriture : la notation carrée
remplace progressivement les neumes.
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Au 9e ou au 10e
siècle, un moine copiste imagina d’utiliser une ligne de référence représentant
un son fixe, le fa, servant de référence aux autres notes, réparties dans
l’espace, au-dessus et au dessous de cette ligne : C’est ainsi que naquit
le principe de la portée.
Puis on donna la couleur rouge à cette ligne de fa, et on y ajouta une seconde ligne, de couleur jaune, pour l’ut (do).
On ajouta ensuite une troisième ligne , puis une quatrième ligne, au 14e
siècle (peut-être dès le 11e siècle en Italie).
C’est seulement au 16e siècle (mais peut-être dès le 13e siècle en Espagne) que
l’on voit apparaître notre portée définitive de 5 lignes avec la barre de
mesure.
Désignation des notes
Vers 1030, le moine Guido d’Arezzo invente la
solmisation, système de notation musicale – doublé d’une méthode
pédagogique – dans lequel les notes sont chantées sur des syllabes.
Alors
que jusque là on utilisait les premières lettres de l’alphabet pour désigner
les notes, on lui attribue le procédé mnémotechnique par lequel on les
nomme, maintenant dans les pays latins, à partir des syllabes initiales d’un
hymne à Saint Jean-Baptiste :
UT queant laxis
REsonare fibris
MIra gestorum
FAmuli tuorum
SOLve polluti
LAbii reatum
Sancte Ioannes.
L’UT est devenu plus tard DO.
La notation anglo-saxonne
Les pays anglo-saxons ont conservé la notation des notes de la gamme par des lettres. Cette notation a pour origine celle pratiquée en Grèce au siècle de Pythagore (6e siècle avant JC), où l’on utilisait les 15 premières lettres de l’alphabet pour désigner les notes sur 2 octaves. Cette méthode a été reprise au 9e siècle de notre ère, en n’utilisant alors que les 7 premières lettres de l’alphabet, de A à G.
La correspondance, de nos jours, s’établit comme suit :
Dans les pays de langue allemande, le si est désigné par la lettre H, B désignant le si bémol.
Le mot bémol vient d’ailleurs de l’allemand « B moll » qui signifie B « mou ».
L'Ars Antiqua et la notation rythmique
Le développement de la musique polyphonique
nécessite de définir précisément la durée des notes et va amener la notation mesurée. Ceci était
en effet indispensable pour chanter
simultanément des parties différentes.
C’est Pérotin qui introduisit la notation de la durée
proportionnelle des notes (notation mesurée). Ce travail fut poursuivi par ses
élèves qui divisèrent l’unité de mesure (maxime) en longa, brevis et semi-brevis.
1 maxime = 3 longues
1 longue = 3 brèves
1 brève = 3 semi-brèves
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Ce nouveau système de notation permet de préciser les rythmes. On définit alors un
système de 6 modes rythmiques, tous établis sur une base ternaire, selon la division des valeurs de notes alors
en usage :
Le rythme binaire n’apparaitra que plus tard, avec l’
Ars Nova
L'Ars Nova
Au 14e siècle, la notation
mesurée, élaborée par Pérotin
au siècle précédent, évolue avec le rythme binaire qui apparaît dans le traité
« Ars Nova » de Philippe de Vitry vers 1320.
La famille des notes s’enrichit de deux nouvelles valeurs,
la minime et la semi-minime qui divisent la durée de la semi-brève,
respectivement par 2 et par 4.
1 1 semi-brève= 2 minimes
1 minime = 2 semi-minimes
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Avec l’introduction de la division binaire par
Philippe de Vitry, on voit alors cohabiter
deux types de division, la
division ternaire appelée rapport parfait (héritage de Pythagore, repris
par l’église avec la Sainte Trinité )
et la division binaire appelée rapport imparfait.
Philippe de Vitry a essayé de trouver une
codification pour distinguer les différentes combinaisons utilisées et a défini
un système de quatre divisions de valeurs appelées « prolations ».
La division ternaire ou binaire d’une note pouvait être indiquée par sa
couleur (noire pour ternaire, rouge pour binaire). Chaque prolation est
associée à un symbole dont le dernier (C) est encore utilisé pour désigner la
mesure à 4 temps.
La notation blanche
Pour des raisons de commodités, on commença à remplacer, vers la fin du 14e siècle, les carrés rouges par des
carrés creux, ce que l’on nomma la notation blanche.
Au 15e siècle, avec l’invention de l’imprimerie, la forme des notes évolue pour devenir la
notation ovale que nous connaissons aujourd’hui. Parallèlement, les valeurs les
plus longues (maxime, longue et brève) disparaissent, et des valeurs plus
courtes (fusa et semi-fusa) apparaissent.
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