Il compose son premier opéra « Les
fées », à l’âge de 20 ans, influencé par « der Freitschütz »
de Weber.
En 1837, il est nommé chef
d’orchestre à Riga où il compose son premier grand opéra « Rienzi »
de 1838 à 1840.
En 1839, il se rend à Londres où il
commence la composition du « Vaisseau fantôme », qu’il termine à
Paris en 1841.
En 1842, il regagne Dresde pour la
première de son opéra « Rienzi », et s’y installe avec son épouse
Minna Planer.
De 1843 à 1849, il est maître de
Chapelle à Dresde où il compose « Tannhäuser » (1843-1845) et
« Lohengrin » (1845-1848).
En 1849 Wagner doit s’exiler en Suisse
à la suite de sa participation aux soulèvements de mai à Dresde. C’est là qu’il
rédige ses ouvrages « L’œuvre d’art de l’avenir » (1849) et
« Œuvre et drame » (1850-1851) dans lesquels il expose ses idées
esthétiques et sa notion d’œuvre d’art totale, réunissant musique,
poésie et art dramatique.
De 1852 à 1857, il compose les premiers
opéras de sa Tétralogie, « L’or du Rhin » en 1853-1854, puis
« La Walkyrie » de 1854 à 1856 et le début de « Siegfried »
en 1857. Il ne reprendra la composition de la Tétralogie que 12 ans plus tard.
Cette période voit sa liaison
passionnée avec Mathilde Wesendonk, muse qui l’inspire dans la composition de
« Tristan et Isolde » de 1857 à 1859.
Tristan et Isolde
La découverte de cette liaison par
son épouse l’amène à s’expatrier à Paris où il met en scène une nouvelle
version de « Tannhäuser » qui fait scandale. Mal reçu par le public
parisien, il décide de rentrer dans son pays où il commence en 1861 la
composition de son unique opéra comique « Les maîtres chanteurs de
Nuremberg » qu’il terminera en 1867. En 1864, Wagner est reçu à Munich
par le roi Louis II de Bavière, qui devient son mécène.
En 1865, il crée « Tristan et
Isolde » à Munich, sous la direction de Hans von Bülow, en présence de
Louis II de Bavière.
Dès 1864, Wagner a une liaison avec
Cosima, épouse de Hans von Bülow et fille de Franz Liszt et de Marie d’Agoult.
En 1866, après le scandale de la
naissance d’Isolde, fille de Wagner et Cosima, il doit se réfugier avec elle à
Lucerne, où il l’épouse en 1870. C’est à Lucerne qu’il termine
« Siegfried » en 1871. En 1872, il s’installe à Bayreuth où il termine
sa tétralogie avec « Le crépuscule des Dieux » en 1874.
1876 voit la création de « La Tétralogie »
lors de l’inauguration du Festspielhaus (Palais des festivals), théâtre
entièrement consacré à ses opéras, réalisé avec l’appui financier de Louis II
de Bavière. Ce théâtre avait été conçu par Wagner dès 1850, pour pouvoir
réaliser sa conception particulière de l’opéra comme « œuvre d'art totale ».
Le Festspielhaus de Bayreuth
Depuis, le festival de Bayreuth
y a lieu chaque année en été. C’est l’un des plus prestigieux festivals du
monde, où l’on doit réserver ses places plusieurs années à l’avance. On y
représente exclusivement les 10 principaux opéras de Wagner, chaque fois dans
des mises en scènes nouvelles et quelquefois sujettes à scandale.
Entre 1872 et 1882, Wagner achève
« Parsifal » qu’il avait ébauché dès 1857, et qui sera créé lui
aussi à Bayreuth en 1882.
Richard Wagner meurt à Venise, le
13 février 1883.
L'oeuvre d'art totale
Dès « Le vaisseau fantôme » (1843) et
« Tannhaüser » (1845) Wagner remplace l’enchainement d’airs, d’ensembles et de
chœurs de l’opéra traditionnel par une musique continue.
La Walkyrie : « les
adieux de Wotan »
Il donne autant d’importance à
l’orchestre qu’aux chanteurs pour lesquels aria et récitatif sont confondus en
un seul chant.
Il introduit le leitmotiv
(motif conducteur) qui est un thème qui revient tout au long de l’œuvre,
représentant une idée ou un personnage. (Nous avons déjà rencontré le
leitmotiv dans la symphonie fantastique de Berlioz sous la forme de
l’ « idée
fixe »).
Après « Lohengrin » (1848),
il élabore sa théorie de l’opéra dans différents ouvrages (« L’œuvre
d’art de l’avenir », « Opéra et drame ») où il défend l’idée d’œuvre
d’art totale dont le compositeur écrit le livret, la musique et la mise
en scène, ce qu’il réalise avec sa tétralogie, « Der Ring des
Nibelungen » (l’anneau du Nibelung).
Ses orchestrations colossales, ses
accords chromatiques, ses longues lignes mélodiques ont déchainé les passions
dans le monde musical du 19ème siècle, et chacun se devait alors de
prendre position pour ou contre Wagner.
On a dit que le chromatisme extrême de
« Tristan et Isolde », et en particulier son premier accord, inaugurait
la musique du 20ème siècle.
La fin de "Tristan et Isolde" reprend le thème du prélude.
La Tétralogie « Der Ring des
Nibelung » (L’anneau du Nibelung) est considérée comme la plus grande
œuvre opératique de tous les temps. Sa composition dura 28 ans, de 1853 à
1874.
Le crépuscule des Dieux : Mort de Siegfried
Elle comporte quatre opéras (un
prologue et 3 journées) étroitement liés par l’intrigue, et
par un ensemble de leitmotive qui réapparaissent tout au long des 4
ouvrages.
Ces quatre opéras
sont « Das Rheingold» (L’or du Rhin ), « Die
Walküre » (La Walkyrie ), « Siegfried » et
« Götterdämmerung » (Le crépuscule des dieux ). Ils sont conçus
pour être représentés lors de quatre soirées consécutives, et représentent en
tout plus de 15 heures de spectacle.
On y trouve de très nombreux
leitmotive représentant personnages, objets ou idées.
Le répertoire
L’essentiel de Wagner tient en dix
opéras, pour lesquels Wagner a écrit lui-même les livrets : « Le Vaisseau
fantôme » (1843), « Tannhäuser » (1845), « Lohengrin »
(1850), « Tristan et Isolde » (1865), « Les Maîtres chanteurs de
Nuremberg » (1868), « L’Or du Rhin » (1869), « La Walkyrie »
(1870), « Siegfried » (1876), « Le Crépuscule des dieux »
(1876) – ces quatre derniers constituant le prologue et les trois journées de « L’Anneau
du Nibelung » – et enfin « Parsifal » (1882).