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I   Le post-romantisme en France

II  Le post-romantisme en Allemagne

III  Le post-romantisme en Russie

IV Autres écoles nationales


Le post-romantisme

en Allemagne et en Autriche.

 

 

Sommaire de ce chapitre

 

 

 

 

Introduction

 

Après la guerre de 1870, Wagner devient le chef de file de toute une génération de musiciens allemands et autrichiens, avec lesquels les formes musicales deviennent gigantesques, dans la structure comme dans les moyens orchestraux. Ainsi en est-il d’Anton Bruckner (1824-1896), qui compose des symphonies monumentales, et son disciple  Gustav Mahler (1860-1911), auteur de symphonies romantiques aux architectures sonores gigantesques.

Parmi les émules de Wagner, on trouve également Hugo Wolf (1860-1903) essentiellement auteur de Lieder, et Richard Strauss (1864-1948).

 

 

Les post-wagnériens

Anton Bruckner (1824-1896)

 

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Anton Bruckner est né le 4 septembre 1824, près de Linz en Autriche.

 

En 1856, il est nommé organiste de la cathédrale de Linz.

Invité par Wagner, il assiste, en 1865 à Munich, à la première de « Tristan et Isolde ».

En 1868, il succède à son maître Sechter comme professeur d’harmonie, de  contrepoint et d’orgue au conservatoire de Vienne où il a pour élève Gustav Mahler. Il est également nommé organiste de la cour.

Il est alors mieux connu comme organiste et excellent improvisateur que comme compositeur. Il est invité en France en 1869 pour inaugurer un orgue à Nancy, puis  à Paris pour y jouer à Notre-Dame. En 1871 il  se produit  à Londres sur l’orgue géant du Royal Albert Hall.

 

En août 1873, il dédie à Wagner sa 3e symphonie, mais celle-ci  et le reste de son œuvre souffrent de la critique de l’époque, opposée avec Brahms à l’école wagnérienne.

Ce n’est qu’en 1881 qu’il connait le triomphe à Vienne avec sa 4e symphonie, puis en 1884 avec la 7e, et en 1886 avec son « Te Deum ».

En 1890, il dédie à  l’Empereur d’Autriche sa huitième symphonie, l’une des plus longues du répertoire.

En 1891, il est nommé  docteur honoris causa de l'université de Vienne.

Il  meurt à Vienne le 11 octobre 1896 en laissant inachevé le final de sa 9ème symphonie.

 

Bruckner développe le genre de la symphonie comme une œuvre monumentale, genre repris tout de suite après lui par Gustav Mahler. Il avait Beethoven pour principale  référence, mais il était aussi un grand admirateur de Wagner à qui il dédia sa 3e symphonie et en hommage à qui il écrivit  l’adagio de sa 7e symphonie.  Richard Wagner dit de lui : « Je ne vois qu’un compositeur qui puisse se mesurer à Beethoven, c’est Bruckner ».

 

Les symphonies de Bruckner ont donné lieu à des remaniements effectués par Bruckner lui-même mais aussi par des chefs d’orchestre ou des musicologues, de sorte qu’il est parfois difficile d’identifier la version originale. On trouve ainsi, pour la plupart des  symphonies, différentes versions  reconstituées par des musicologues tels que Leopold  Nowak, William Carragan, Joseph Schalk …

 

On trouvera une biographie et une analyse de l’œuvre de Bruckner dans Encyclopédie Larousse, et un catalogue de ses œuvres dans Musicologie.org.


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L’essentiel de Bruckner :

 

Symphonies :

Symphonie n°1 (1866)

Symphonie n°2 (1872)

Symphonie n°3 « Wagner » (1873)

Symphonie n°4 « Romantique » (1874)

Symphonie n°5 (1877)

Symphonie n°6 (1881)

Symphonie n°7 (1883)

Symphonie n°8 (1887)

Symphonie n° 9 (inachevée) (1889)

Musique religieuse :

Te Deum (1884)

Psaume 150 (1892)

Requiem (1849)

Messe n°1 (1864)

Messe n°2 (1866)

Messe n°3 dite grande messe  (1868)

 

 
Gustav Mahler  (1860-1911)

 

Chef d'orchestre au prestige international, Gustav Mahler fut en revanche un compositeur qui, tout comme Bruckner, eut à souffrir de l'incompréhension et même de l'hostilité de ses contemporains.

 

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Gustav Mahler est né le 7 juillet 1860 à Kalisté, en Empire d’Autriche (maintenant en république tchèque).

 Issu d’une famille pauvre, Gustav Mahler, grâce aux sacrifices de son père, parvient à suivre des études musicales au Conservatoire de Vienne où il rencontre Bruckner dont il deviendra le disciple.

Dès l’âge de 20 ans, il commence une brillante carrière de chef d’orchestre et de directeur musical dans différents théâtres d’Europe centrale : Prague où il triomphe en 1886 en dirigeant  Mozart, Gluck, Beethoven et Wagner, Budapest de 1888 à 1891, Hambourg de 1891 à 1897, et enfin Vienne où sa nomination en 1897 de directeur musical de l’opéra constitue l’apogée de sa carrière. En 1901,  il épouse Alma Schindler.

Cependant, ses symphonies ne rencontrent aucun succès et,  découragé, il quitte l’opéra de Vienne en 1908 pour le Metropolitan Opera de New York,  puis l’orchestre philharmonique de New York.

En 1910, il triomphe enfin lors de la création de sa Symphonie n° 8 à Munich.  Cette symphonie, sous-titrée « Symphonie des mille», mettait en jeu 1000 exécutants : 150 instrumentistes à l'orchestre et 850 choristes.

 

Gustav Mahler  meurt le 18 mai 1911 à Vienne, laissant inachevée sa dixième symphonie.

 

La malédiction de la neuvième symphonie

Cette malédiction est une superstition née du fait que les grands symphonistes qui ont suivi Beethoven sont, tout comme lui, morts après avoir écrit leur 9e symphonie. C’est le cas de Franz Schubert, Antonín Dvořák, Anton Bruckner et Alexandre Glazounov.

Cette superstition était si vivace chez Mahler qu’il ne donna pas de numéro à sa 9e symphonie « Le chant de la terre » qu’il sous-titra : « symphonie pour contralto, ténor et grand orchestre ».

Il put ainsi composer sereinement sa symphonie n°9 qui était en fait sa dixième.  Mais il n’échappa quand même pas à la malédiction puisque, tout comme Beethoven, il mourut pendant la composition de sa symphonie n°10.

Cette malédiction semble s’être fort heureusement arrêtée avec Chostakovitch et ses 15 symphonies.

 

L’œuvre de Gustav Mahler hérite de la tradition classique et romantique mais est aussi marquée par les symphonies de Bruckner qui le précède et surtout par l’influence de Wagner.

Il se consacra presque exclusivement au lied et à la symphonie, ces deux genres étant tout au long de sa production étroitement imbriqués puisqu’il fait intervenir chœurs et solistes dans 4 de ses symphonies : les 2e, 3e, 4e et  8e,  et ce qu’il nomme symphonie  « Das Lied von der Erde » (Le Chant de la Terre) qui est en fait un cycle de Lieder.

La musique de Mahler annonce l’atonalité à venir et influencera en particulier la nouvelle école de Vienne d’Arnold Schönberg.

Ses thèmes s’inspirent beaucoup de la chanson populaire, comme on peut en juger par son utilisation de la chanson « Frère Jacques »  en marche funèbre dans le , de  sa première symphonie.

Gustav Mahler est aussi devenu célèbre auprès du grand public grâce à son de la 5e symphonie utilisé par Luchino Visconti dans son film « Mort à Venise ».

 

On trouvera une biographie de Gustav Mahler dans Encyclopédie Larousse.

 

Pour découvrir Gustav Mahler :

La richesse et la longueur  des symphonies de Mahler n’aident pas le  mélomane néophyte à entrer facilement dans l’univers mahlérien. Voici quelques morceaux choisis qui devraient lui faciliter la tâche :


Stéphane Lissner :
Comment écouter Mahler

 

Symphonie n°1 « Titan »,  3e mouvement

Une marche funèbre sur l'air de "Frère Jacques, revu en mode mineur.

Symphonie n°2 « Résurrection »,  3e mouvement

Ce troisième mouvement comprend un crescendo apocalyptique qui fut surnommé « Le cri de la mort ».

Symphonie n°3, 6e mouvement

Un adagio très long et très beau... Fermez les yeux et oubliez le temps.

Symphonie n°4, 2e mouvement

Le deuxième mouvement de la Quatrième Symphonie est un Scherzo que l'on dit avoir été inspiré par un tableau d'Arnold Böcklin intitulé "Autoportrait avec la mort jouant du violon".

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Symphonie n°5, 4e mouvement adagietto.

Cet adagietto, utilisé par Luchino Visconti dans son film « Mort à Venise », est un chant d'amour de Mahler à sa femme Alma. Il lui écrivit dans une lettre : « Combien je t’aime, je ne peux te le dire avec des mots ».

Symphonie n°6 « tragique », 4e et dernier mouvement

On associe souvent le caractère tragique et les nombreux coups de timbale entendus dans ce mouvement aux coups du destin qui frappa  Mahler l'année suivante avec la perte de sa fille et la grave maladie de cœur qu'on lui diagnostiqua.

Symphonie n°8 « des mille », le "Chœur mystique" du final.

Le texte est extrait de la fin du Faust de Goethe : Le chœur chante :
« L'ineffable ici est accompli; L'éternel féminin nous emporte. »

 

L’essentiel de Gustav Mahler :

 

Symphonies :

Symphonie numéro 1« Titan » (1888-1896)

Symphonie numéro 2« Résurrection » (1888-1894)

Symphonie numéro 3 (1893-1896)

Symphonie numéro 4 (1899-1900)

Symphonie numéro 5 (1901-1902)

L'intégrale en 16 CD


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Symphonie numéro 6 « Tragique » (1903-1904)

Symphonie numéro 7 « Chant de la nuit » (1904-1905)

Symphonie numéro 8 « Symphonie des mille » (1906-1907)

Symphonie numéro 9 (1909-1910)

Lieder :

Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) (1908-1909)

Kindertotenlieder (Chants pour des enfants morts)

cycle de 5 Lieder (1901-1904)

Rückert Lieder,  cycle de 5 Lieder (1901-1902)

Des Knaben Wunderhorn (Le Cor merveilleux de l’enfant)

cycle de 12 Lieder (1888-1894)

Lieder eines fahrenden Gesellen (Chants d’un compagnon Errant)  cycle de 4 Lieder (1884-1885)

Das Klagende Lied (Chant des lamentations) (1878-1899)

 

 

 

 
Richard Strauss (1864-1949) 

Bien que sa vie déborde largement sur le 20e siècle, Richard Strauss reste lié au 19e siècle, comme héritier des grandes orchestrations de Berlioz et de Liszt dont il développe le genre du poème symphonique, et du romantisme wagnérien dont il reprend le principe des leitmotivs.

Il  s’illustre surtout dans la composition d’opéras, de poèmes symphoniques et de Lieder.

 

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Richard  Strauss est né en 1864 à Munich, où son père était premier cor au Théâtre de la cour de Munich.

 

Le chef  d’orchestre et directeur musical.

À seize ans, en 1880, il rencontre Hans von Bülow qui lui fait découvrir Wagner et qui dirigera en 1885 son premier concerto pour cor, avec son père comme soliste. Cette même année  1885, Bülow l’associe à la direction  de l’orchestre de Meiningen. C’est le début d’une brillante carrière de chef d’orchestre qui le mènera ensuite à Munich, à Weimar et à Berlin.

Il dirige l’opéra de Berlin de 1908 à 1918 puis celui de Vienne de 1919 à 1924.

S’efforçant d’éviter tout conflit avec Hitler, il accepte en 1933 de présider le Reichsmusikkammer,  l’institut nazi de contrôle de la musique, qu’il quittera au bout de 2 ans, probablement à cause de sa collaboration avec l’écrivain juif autrichien Stefan Zweig. En 1948, il  sera  blanchi de toute collaboration avec les nazis.

 

Le compositeur.

Richard Strauss commence sa carrière de compositeur en 1888 avec le poème symphonique « Don Juan » Celui-ci sera suivi  de plusieurs autres, tous composés dans les 10 années qui suivent. On peut citer parmi les plus célèbres « Mort et transfiguration » (1889), « Till Eulenspiegel » (1895), (1896) (devenu célèbre grâce au  film « 2001, Odyssée de l'espace » de Stanley Kubrick), « Don Quichotte » (1897), « Une vie de héros » (1898).

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Maria Ewing dans le rôle de Salomé

En  1905, il triomphe avec « Salomé », opéra en un acte d’après une pièce d’Oscar Wilde, qui fit néanmoins  scandale lors de la première représentation à cause du thème de l’inceste traité dans cette pièce. On y voit Salomé effectuer une danse-striptease ( ) devant son beau-père afin d’obtenir la tête de Saint Jean-Baptiste.

En 1909, il aborde un autre thème qui choque le public, celui du matricide dans « Elektra », dont l’argument est le suivant : De retour chez lui après la guerre de Troie, Agamemnon, roi de Mycènes et d’Argos, est assassiné par son épouse Clytemnestre et l’amant de celle-ci, Égisthe. Sa fille Électre, inconsolable, réclame justice, suspendue à l’espoir du retour d’Oreste, son frère, le bras armé de sa vengeance...

Richard Strauss compose ensuite des opéras d’un style très différent tels « Le chevalier à la rose » (1911) où l’on retrouve l’univers mozartien,  et « Ariane à Naxos » (1916) qui rappelle la commedia del Arte et l’opéra seria du 18e siècle.

Son dernier opéra,  « Capriccio »(1942), qui traite de la rivalité entre musique et poésie, est l’œuvre théâtrale majeure de sa dernière période.

 

Parmi ses dernières œuvres, on distingue  « les métamorphoses » (1945) pour 23 cordes solistes, et surtout ses « 4 derniers Lieder » (1948) pour soprano et orchestre, écrits  quelques mois avant sa mort, et qui constituent son testament musical. 

Richard Strauss meurt le 8 septembre 1949 à Garmisch.

On trouvera une biographie de Richard Strauss dans Encyclopédie Larousse, et la liste de ses œuvres dans Wikipedia.


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Pour découvrir Richard Strauss :

 

Le début d’ « Ainsi parlait Zarathoustra »

La danse des 7 voiles,  extraite  de « Salomé ».

Im Abendrot, le dernier des 4 derniers Lieder.

 

Les plus belles œuvres de Richard Strauss :

 

Les poèmes symphoniques :

Don Juan (1889)

Mort et transfiguration (1889

Till Eulenspiegel (1895)

Ainsi parlait Zarathoustra (1896)

Don Quichotte (1897)

Une vie de héros (1898)

Les opéras :

Salomé (1905)

Elektra (1909)

Le Chevalier à la rose (1911)

Ariane à Naxos (1916)

Capriccio (1942)

Autres :

Les métamorphoses »,  étude pour 23 cordes solistes (1945)

Les quatre derniers lieder, pour voix et orchestre (1948)

 

 

 
Hugo Wolf (1860-1903)

 

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Hugo Wolf est né à Windischgrätz (Slovénie) en 1860.

C’est essentiellement un compositeur de Lieder (il en a écrit près de 300), dans la lignée de Schubert et de Schumann, mais il est aussi très influencé par Wagner dans sa recherche de l’unité entre musique et texte, ce qui l’a fait surnommer le "Wagner du lied".

Hugo Wolf conçoit ses lieder comme des poèmes symphoniques miniatures. Ceux-ci étaient très appréciés de ses contemporains : Dans son roman « Vienne au crépuscule », Arthur Schnitzler fait allusion à la beauté du lied « Auf ein altes Bild ».

Toute la vie d’adulte d’Hugo Wolf fut affectée par un état nerveux dépressif, conséquence d’une syphilis contractée dans sa jeunesse, qui l’amena à être interné pendant les 5 dernières années de sa vie dans un asile d’aliénés à Vienne où il mourut en 1903 à l’âge de 42 ans.

 

Ses principaux recueils de Lieder sont :

Les recueils allemands :

-        53 Lieder sur des poèmes de Mörike (1804-1875) (Mörike-Lieder, 1888)

-        20 Lieder sur des poèmes d’Eichendorff (1788-1857) (Eichendorff-Lieder, 1888)

-        51 Lieder sur des poèmes de Goethe (1749-1832) (Goethe-Lieder, 1889)

Les recueils méditerranéens :

-        Spanisches Liederbuch (44 Chants espagnols, 1889-90).

-        Italienisches Liederbuch (2 livres de 22 et 24 Chants italiens, 1890-91 et 1896)

 

Outre ses Lieder, Hugo Wolf a aussi écrit un « quatuor à cordes en ré mineur » (1884), un poème symphonique « Penthesilea » (1885), une « Sérénade italienne » (1892), et un opéra « Der Corregidor » (1895).

 

Pour en savoir plus sur Hugo Wolf : Encyclopédie Larousse, ou encore ici : lamediatheque.be.

 

 

 

 

 

 

 

Autres compositeurs post-romantiques allemands.

 

Max Reger  (1873-1916)

 

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Max Reger est né à Brand en Bavière le 19 mars 1873.

Dès l’âge de 13 ans, Reger jouait sur l’orgue de l’église de Wiesbaden. Il a été pianiste, organiste et professeur de composition.

Ses compositions pour orgue représentent le meilleur de son œuvre, mais il composa aussi de nombreuses œuvres de musique de chambre telles  le quintette avec clarinette (1916) ou  ses 5 quatuors à cordes, ainsi que des œuvres symphoniques, telles les concertos pour violon (1908) ou pour piano (1910), la « Suite romantique » (1912), quatre poèmes symphoniques d’après le peintre Arnold Böcklin (1913), les « Variations et fugue sur un thème de Mozart » (1914).

 

Parmi ses œuvres pour orgue, citons la « Fantaisie et fugue sur le nom de Bach » op.46 (1900),  la « Fantaisie et Fugue symphonique » op.57 (1901), l’« Introduction et passacaille » op.63 (1902), l’« Introduction, passacaille et fugue » op.127 (1913), la « Fantaisie et fugue » op.135b (1916).

 

Max Reger est mort à Leipzig le 11 mai 1916.

 

On trouvera une biographie de Max Reger sur L’encyclopédie Larousse et le catalogue de ses œuvres sur Wikipedia.

 

 
Max Bruch (1838-1920)

 

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Max Bruch est né à Cologne en 1838.

En 1858, il est professeur de musique à Cologne.

En  1862, il est nommé chef de chœur et chef d’orchestre à Mannheim.

Il est chef permanent à Coblence de 1865 à 1867, à Berlin de 1878 à 1880, à Liverpool de 1880 à 1883 et à Breslau de 1883 à 1889.

De 1891 à 1910, il est directeur de la Musikhochschule de Berlin,  où il enseigne la composition et compte notamment parmi ses élèves le compositeur anglais Ralph Vaughan-Williams.

Il meurt à Berlin le 2 octobre 1920.

 

Max Bruch a composé quelques œuvres de musique de chambre dont  ses « Huit pièces pour clarinette, alto et piano » op.83 (1910), 3 symphonies  ainsi que  2 opéras « Die Loreley » (1863) et « Hermione «  (1872)  mais il est surtout connu  pour ses concertos  pour violon, en particulier le concerto pour violon n°1 op.26, et ses œuvres de musique chorale.

Parmi ses œuvres les plus appréciées, on peut aussi noter la « Fantaisie écossaise » op.46 pour violon et orchestre (1880), écrite pour Pablo de Sarasate, et la rhapsodie hébraïque « Kol Nidrei »  op.47 pour violoncelle et orchestre (1880), écrite à la demande de la communauté juive de Liverpool.

 

 
Parmi les autres compositeurs post-romantiques allemands et autrichiens, on peut encore citer :

 

Léon Minkus (1826 – 1915)

Ludwig Aloisius Minkus, dit Léon Minkus, est un violoniste virtuose, professeur de violon et compositeur autrichien qui a fait l’essentiel de sa carrière en Russie, de 1853 à 1891. Il est surtout connu comme compositeur de musique de ballet. Il a en particulier travaillé pour les théâtres impériaux de Saint-Pétersbourg, avec Arthur Saint-Léon qui y occupait le poste de premier maître de ballet, et Marius Petipa.

Ses compositions les plus célèbres sont « La Source » (avec Léo Delibes, 1866) monté par Saint-Léon,  et  « Don Quichotte » (1871) et « La Bayadère » (1877), montés par Marius Petipa, qui font aujourd’hui partie intégrante du répertoire du ballet classique traditionnel.

 

 

Carl Reinecke (1824-1910)

Carl Reinecke a enseigné à l'université de Leipzig où il a eu entre autres élèves Edvard Grieg, Leoš Janáček, Isaac Albéniz et  Max Bruch.

Il a composé 6 opéras et également des symphonies, des concertos et de la musique de chambre.

Plus sur Reinecke ici.

 

 

Engelbert Humperdinck (1864-1921)

Humperdinck,  influencé par Wagner avec qui il collabora à la mise en scène de « Parsifal » à Bayreuth en 1881-1882, est principalement connu pour son opéra « Hänsel & Gretel » (1893), dans lequel il utilise d’une manière originale en les remaniant à sa façon,  des chansons d’enfant et des fables populaires.

Plus sur Humperdinck chez Wikipedia.

 

 

Hans Pfitzner  (1869-1949)

Ses œuvres sont dans la lignée de Richard Wagner et sont d’un caractère très nationaliste.

Son œuvre principale est un opéra en 3 actes : « Palestrina » (1917).

Plus sur Pfitzner chez Encyclopédie Larousse.

 

Alexandre von Zemlinsky (1871-1942)

Héritier de Gustav Mahler et de Richard Strauss, il était l’ami d’Arnold Schönberg, qui épousa sa sœur en premières noces, et à qui il donna leçons et conseils.

Parmi ses principales œuvres, on peut citer  sa « Symphonie lyrique » (1923), les 4 quatuors à cordes, la sinfonietta op.23 (1934) et ses opéras « Kleider machen Leute » (1910), « Eine Florentinische tragödie » (1916), « Der Zwerg » (1921) et « Der Kreidekreis » (1932).

On trouvera une biographie et le catalogue des œuvres de Zemlinsky chez Musicologie.org.

 

 

 

Et aussi :

 Joseph Rheinberger  (1839-1901),  Felix Weingartner (1863-1942),  Eugen d'Albert (1864-1932), Max von Schillings (1868-1933), Franz Schmidt (1874-1939), Franz Schreker (1878-1934), Sigfrid Karg-Elert (1877-1933).

 

 

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