A la fin du 19e siècle, des
écoles nationales vont voir le jour dans la plupart des pays européens, en
particulier en Bohème avec les tchèques et les hongrois, mais aussi dans les
pays scandinaves, en Angleterre et en Espagne.
La Bohème
C’est en 1848, alors que le pays se
révolte contre la domination autrichienne et revendique son indépendance, qu’une
école de musique tchèque est fondée par Bedrich Smetana. Il sera suivi par
Antonin Dvořák, puis par Janacek, qui perpétueront la tradition slave.
Bedrich Smetana est né le 2 mars 1824
à Litomyšl (République tchèque).
Enfant prodige, à 4 ans, il joue
assez bien du violon pour remplacer son père 2e violon dans un
quatuor de Haydn et, à 6 ans, transcrit au piano « la Muette de
Portici » d'Auber.
En 1844, il est engagé comme
professeur de musique chez le comte Léopold Thun chez qui il rencontre Liszt,
Schumann et Berlioz. Il adhère aux idées révolutionnaires de 1848 et fonde à
Prague, avec l’aide de Liszt et de Clara Schumann, une école de musique où la
langue tchèque est obligatoire (par opposition à la langue allemande officielle
imposée).
En 1848, il compose « Six Pièces
caractéristiques » op.1 qu’il dédie à Liszt.
En 1849, il épouse Catherine
Kolářová qui lui donnera quatre filles, dont seule la troisième,
dépassera la petite enfance.
En 1856, sur les conseils de Liszt, il
s’installe en Suède où il enseigne et dirige l'Harmoniska Sällskapet de
Göteborg jusqu’en 1861.
De retour à Prague, il y ouvre en 1862 avec
Ferdinand Heller une nouvelle école de musique.
En 1866, il devient chef d’orchestre de
l’Opéra de Prague où il rencontre Dvořák.
Cette même année, il obtient un vif
succès lors de la création de son premier opéra écrit en tchèque, « les
Brandebourgeois en Bohême », ainsi qu'avec la création de
, opéra-comique en trois actes, véritable hymne national de Bohème.
Par contre, son troisième opéra, « Dalibor »,
créé le 16 mai 1868, est sévèrement critiqué comme antinational et wagnérien.
En 1874, il devient totalement sourd,
mais compose néanmoins « Má Vlast » (Ma Patrie), cycle de 6 poèmes
symphoniques dont fait partie la célèbre
.
En avril 1884, Smetana perd la raison
et est interné en hôpital psychiatrique où il meurt le 12 mai suivant.
Antonin Dvořák est né le 8
septembre 1841 à Nelahozeves près de Prague.
De 1857 à 1859, il est étudiant à
l’école d’orgue de Prague.
En 1859, il est engagé comme alto
dans un orchestre de danse, puis en 1862, est nommé alto solo de l’orchestre
du Théâtre de Prague.
C’est là qu’il rencontre Bedrich
Smetana qui devient pour lui un modèle, et un allié qui lui permet de se
faire connaître dans les milieux artistiques et culturels de Prague.
En 1874, il obtient une bourse pour
se rendre et travailler à Vienne, où il fait la connaissance de Brahms qui
devient son ami. Ce dernier le recommande à son éditeur, qui publiera
notamment les
pour piano à quatre mains, dont les versions orchestrales rendront Dvořák mondialement
célèbre.
En 1879, Dvořák fait son premier
voyage en Angleterre (il en fera encore huit jusqu’en 1896).
L’exécution en 1884 à Londres de son
« Stabat Mater » composé en 1877, lui vaut un succès international.
En 1890, il fait une tournée triomphale
à Moscou et à Saint-Pétersbourg.
Le « Wild West show » de
Buffalo Bill en 1890.
En 1892, il est invité aux Etats-Unis où
il dirige pendant 3 ans le conservatoire de New-York.
A l’occasion de plusieurs voyages, il
découvre la musique des indiens et des noirs d’Amérique dont on retrouve les
échos mêlés à des motifs typiquement slaves dans sa célèbre
ainsi que dans son « quatuor américain », tous deux écrits en 1893.
C’est en Amérique également qu’il commence la composition de son
qu’il créera à Londres en 1896.
Il rentre à Prague en 1895 où il
reprend son poste de professeur au Conservatoire.
En 1901, il est nommé directeur du
conservatoire de Prague. Cette même année il crée « Rusalka », le
plus réussi de ses opéras, au théâtre national.
Il meurt brutalement d’une congestion
cérébrale à Prague le 1er mai 1904.
Dvořák a composé dans tous les
genres sauf le ballet : Musique pour piano, musique de chambre, concertos,
poèmes symphoniques, symphonies, musique religieuse et opéras.
Leoš Janáček est né le 3 juillet
1854 à Hukvaldy en Moravie.
Après une éducation au monastère de
Brno, il devient instituteur et maître de musique en 1872.
En 1874, alors qu’il étudie l’orgue à
Prague, il rencontre Antonin Dvorak qui critiquera et influencera ses
premières œuvres.
Il se perfectionne ensuite aux
conservatoires de Leipzig en 1879 puis de Vienne en 1880, avant de retourner
à Brno en 1881 pour y enseigner la musique et y créer une école d’orgue.
En 1885, il est secrétaire du
département moravien des études folkloriques de Prague.
Il compose son premier opéra,
« Sarka », en 1887, mais c’est en 1916, qu’il acquiert une renommée
internationale grâce à la version remaniée de son opéra créé à Brno en 1904,
« Jenufa ». C’est ensuite, c’est à dire dans les 10 dernières années
de sa vie, qu’il compose l’essentiel de son œuvre, à savoir ses opéras « Katja
Kabanova » (1921), « La Petite Renarde Rusée » (1924), « L’Affaire
Makropoulos » (1926), « De la Maison des morts » d’après
Dostoïevski, (1928), mais aussi « Tarass Boulba »( rhapsodie pour
orchestre, 1918), « Le journal d’un disparu » (cycle de chants,1919),
« la Ballade de Blanik » (poème symphonique, 1920), ses deux Quatuors
à cordes «La sonate à Kreutzer » (1923) et « Lettres intimes »
(1928), son « Concertino pour piano et petit ensemble » (1925), sa
(1926), sa « Messe glagolitique » (messe écrite sur des textes en vieux slave, 1926).
Leoš Janáček meurt d’une pneumonie
le 12 août 1928 à Ostrava, en Moravie, juste après avoir terminé son dernier
opéra au titre prémonitoire, « De la maison des morts ».
Son œuvre est marquée par la mise en
valeur de la voix parlée dont il retranscrit les intonations par l’usage de
rythmes complexes.
Messe
glagolitique (1926) pour orchestre, orgue, chœurs, clavecin et solistes
On trouvera la liste complète des œuvres de Janacek sur Wikipedia.
Autres compositeurs tchèques
Joseph Suk (1874-1935)
Josef Suk, compositeur et
violoniste, est né le 4 janvier 1874 à Krečovice et mort le 29 mai
1935 à Benezov, près de Prague. Il fut l’élève de Dvořák, et également
son gendre.
Il est considéré avec Janáček
comme l’un des pères de la musique tchèque moderne.
En 1893, il fait partie du célèbre « Quatuor
tchèque » avec lequel il donnera près de 4000 concerts jusqu’en 1933.
En 1904, la mort d’Anton Dvorak, son
beau père, suivie en 1905 de celle de son épouse, lui inspirent, sa symphonie
funèbre en 5 mouvements, « Asraël », son œuvre la plus connue.
À partir de 1922, il enseigne au
conservatoire de Prague, où il a pour élève Bohuslav Martinu.
Josef Suk a surtout composé de la
musique symphonique, mais aussi de la musique de chambre.
On trouvera la liste des compositions
de Josef Suk sur Wikipedia.
Zdeněk Fibich (1850-1900)
Zdeněk Fibich est né le 21
décembre 1850 à Všebořice et mort le 15 octobre 1900 à Prague.
Dans la continuité de Smetana et Dvořák,
il a composé des opéras, dont «Sarka
» (1897) et « La Chute d'Akun » (1900), 3 symphonies dont la 3e
symphonie, des poèmes symphoniques, de la musique de théâtre (mélodrames), de
la musique de chambre, mais il est surtout connu pour son célèbre Poème
Op.41, No.4.
On trouvera la liste des compositions
de Zdeněk Fibich sur Wikipedia.
Josef Bohuslav
Foerster (1859-1951)
Josef Bohuslav Foerster est né le 30
décembre 1859 à Prague, et mort à 92 ans le 29 mai 1951 à Nový Vestec.
Professeur de composition au
conservatoire de Vienne de 1903 à 1908, il enseigna ensuite la composition au
conservatoire de Prague de 1919 à 1922.
On trouvera la liste des compositions
de Josef Bohuslav Foerster sur Wikipedia.
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Citons également Vítězslav Novák
(1870-1949), élève d’Antonín Dvořák au conservatoire de
Prague, dont on trouvera une biographie détaillée sur Symphozik.
La Scandinavie
Le nationalisme scandinave est moins fortement marqué que le
nationalisme russe. Mais, si le danois Nielsen et le suédois Berwald restent
très proches des compositeurs allemands, le norvégien Grieg et le finlandais
Sibelius s’inspirent tous deux de la musique populaire de leur pays et
participent activement au développement d’une culture spécifiquement
scandinave.
Norvège
Edvard Grieg (1843-1907)
Edvard Grieg est la personnalité la
plus significative du post-romantisme scandinave. Bien que de formation
allemande, sa musique est emplie de l’esprit national et intègre pleinement le
folklore nordique.
Grieg s’inspire de la musique populaire
norvégienne pour la création mélodique et rythmique de ses œuvres.
Edvard Grieg est né le 15 juin 1843,
à Bergen (Norvège). Sa mère, pianiste, l’initia au piano très jeune.
En 1858, il part faire ses études
musicales au conservatoire de Leipzig, qu’il quitte en 1862 après avoir
présenté ses « Quatre pièces pour piano » (opus 1) à l'examen final.
La même année, il donne son premier concert dans sa ville natale de Bergen.
En 1863, Grieg part pour Copenhague, considéré
alors comme le centre culturel de la Scandinavie. Là, il fréquente des
compositeurs danois dont Niels Gade, représentant du nationalisme musical
nordique, et Rikard Nordraak qui lui fait découvrir les chants populaires du
Nord et lui donne le goût de la musique traditionnelle norvégienne. Il crée,
avec d’autres jeunes musiciens, la société Euterpe pour la diffusion de la musique
scandinave.
En 1866, il s’installe à Christiania (aujourd’hui
Oslo) et y fonde l’Académie norvégienne de musique. C’est là qu’il compose en
1868 son célèbre
.
En 1870, il débute une collaboration
avec l’écrivain norvégien Bjornstjerne Bjornson qui lui écrit plusieurs
livrets.
Dès 1872, il peut se consacrer
définitivement à la composition grâce à une rente viagère que lui verse l'État
norvégien.
En 1874, c’est le début de sa
collaboration avec le dramaturge norvégien Henrik Ibsen, d’où naîtra en 1876,
la musique de scène de
, dont le caractère impressionniste inspirera plus tard Debussy et Ravel.
De 1876 à 1885, il traverse une
période de crise pendant laquelle il compose très peu.
À partir de 1885, Grieg s’installe
dans sa maison de Troldhaugen (la butte aux trolls) qu’il a fait
construire : il y compose pendant l’été et donne en automne et en hiver, des
concerts lors de tournées dans toute l’Europe.
Pendant l’hiver 1906-1907, il s'installe
dans un hôtel de Christiania (Oslo), puis entreprend une dernière tournée au
Danemark et en Allemagne.
Il meurt le 4 septembre 1907 à Bergen, épuisé
par ses dernières tournées de concerts.
Outre « Peer Gynt » et le concerto pour piano, l’œuvre
de Grieg comprend essentiellement des pièces pour piano et des Lieder, ainsi
que quelques œuvres de musique de chambre.
On trouvera une biographie et la liste
des œuvres de Grieg dans Musicologie.org.
Autres compositeurs norvégiens
Christian Sinding (1856-1941)
Christian Sinding est né le 11 janvier 1856 à Konsberg (Norvège).
Il étudie d’abord la musique à Christiania (Oslo) puis en
Allemagne à partir de 1874 au conservatoire de Leipzig où il subit l’influence
de Wagner et de Liszt.
Il passera une quarantaine d’années en Allemagne tout en recevant
des subventions régulières du gouvernement norvégien.
En 1920-1921, il se rend aux États-Unis pour enseigner la
composition pendant une saison à l'Eastman School of Music de Rochester à New
York.
En 1924, l’état lui attribue « La grotte », ancienne
maison à Oslo du poète et écrivain Henrik Wergeland, devenue résidence
d’honneur de l’état norvégien.
Carl Nielsen est né le 9 juin 1865 près d’Odense, sur l'île de
Fionie au Danemark.
En 1879, à 14 ans, il entre comme cornettiste dans l'orchestre
militaire d'Odense, et suit en parallèle des cours de violon.
En janvier 1884, il quitte l’armée et entre au conservatoire de
Copenhague pour y étudier le violon, le piano, l’histoire de la musique et la
théorie musicale.
De 1889 à 1905, il est violoniste à l'orchestre du théâtre royal
de Copenhague, puis chef d'orchestre de 1908 à 1914.
De 1915 à 1927, il est chef d'orchestre à la société
Musikfoeningen où il crée la plupart de ses œuvres.
En 1916 il est nommé professeur au Conservatoire dont il devient
le directeur en 1931.Carl Nielsen meurt le 3 octobre 1931 à Copenhague.
On trouvera une biographie détaillée de Nielsen chez Symphozik.info.
Son œuvre :
Nielsen se considérait comme un classique, héritier de Johannes
Brahms. Contrairement à Grieg et à Sibelius, sa musique n’est pas à l’écoute de
la nature, ni influencée par le folklore de son pays. C’est néanmoins un
compositeur nationaliste, qui a œuvré au développement du chant choral de son
pays en écrivant de nombreuses œuvres vocales en danois.
Son œuvre comprend 3 opéras, 6 symphonies, 3 concertos pour
violon, pour flûte et pour clarinette, des poèmes symphoniques, de la musique
chorale, de la musique pour piano et pour orgue et de la musique de chambre.
On trouvera une liste détaillée des œuvres de Nielsen sur Wikipedia.
~
Citons aussi, parmi les compositeurs danois, Hans Christian
Lumbye (1810-1874), Niels Wilhelm Gade
(1817-1890) ainsi que Joachim
Andersen (1847-1909), compositeur et flûtiste, cofondateur de l'Orchestre
Philharmonique de Berlin en 1882.
Finlande
Jean Sibelius (1865-1957)
Lorsque nait Sibelius en 1865, la
Finlande est un duché gouverné par la Russie. Ce n’est qu’après la Révolution
russe de 1917 que le pays obtiendra son indépendance.
La musique de Sibelius et le « Kalevala », recueil
de chants populaires rassemblés par Elias Lönnrot, contribuent à l’affirmation
d’une culture spécifiquement finnoise. Le poème symphonique « Finlandia »,
symbole de la résistance contre l’occupation russe, sera même considéré par les
Finlandais comme leur second hymne national.
Jean Sibelius est né à Hämeenlinna (Finlande)
le 8 décembre 1865. Il commence de réelles études musicales en 1881, en
prenant des cours de violon avec Gustaf Levander, le chef de la musique
militaire. En 1882, un traité d'harmonie que lui offre une tante, le conduit
vers la composition.
De 1885 à 1891, il étudie la musique
successivement à l’Institut de Martin Wegelius à Helsinki, puis à Berlin,
puis à Vienne.
C’est là qu’il découvre le « Kalevala »,
épopée issue de la mythologie finnoise, qui sera à la source de plusieurs de
ses œuvres, dont « Kullervo » qu’il commence à composer en avril
1891, et qui est créé à Helsinki avec succès le 28 avril 1892.
Kullervo, personnage du Kalevala.
À partir de 1892, il enseigne au
Conservatoire de musique d'Helsinki, et à l’école de direction d’orchestre
fondée par Robert Kajanus. Cette même année il compose son premier poème
symphonique « En Saga », qu’il révisera en 1901.
En 1895, de retour en Finlande après
un séjour en Allemagne et un détour par l'Italie, il compose la suite « Lemminkäinen »
dont l'une des parties,
, est devenue l’une de ses œuvres les plus célèbres.
En 1897, le Sénat finlandais lui
attribue une rente annuelle en tant qu'artiste national, qu’il touchera jusqu’à sa mort, mais qui ne
l’empêchera pas de s’endetter, à cause du jeu et de l’alcoolisme.
En 1899, il obtient son premier grand
succès avec sa première symphonie. Cette même année, Sibelius compose
, musique emblématique de
la Finlande qui sera exécutée avec sa première symphonie, lors de l'exposition
universelle de 1900 à Paris.
En 1902, il compose son
, son œuvre aujourd’hui la plus jouée, ainsi que la musique de scène « Kuolema »
(la mort), qui contient la célèbre
. En 1914, il est reçu comme une célébrité aux Etats-Unis, où il
crée son poème symphonique «Les Océanides ». Il est nommé docteur honoris causa
de l’université de Yale.
En 1922, il devient franc-maçon ce qui
l’amènera à composer plusieurs musiques rituelles maçonniques.
Son soixantième anniversaire en 1925
donne lieu en Finlande à une véritable fête nationale.
Sa dernière œuvre importante, « Tapiola »,
commandée par la Symphony Society de New York, est créée le 26 décembre 1926,
à New York.
Son projet d’une 8e
symphonie n’aboutira jamais.
Malgré une consommation abusive
d’alcool et de tabac durant toute sa vie, ce qui lui vaudra d’être opéré d’une
tumeur à la gorge à 40 ans, Sibelius vivra jusqu’à l’âge de 92 ans. Il meurt à Järvenpää,
près d’Helsinki, le 20 septembre 1957.
On trouvera la liste des œuvres de Sibelius sur Wikipédia
et une biographie détaillée sur Symphozik.
Suède
Franz Berwald (1796-1868)
Franz Berwald est né le 23 juillet 1796
et mort le 3 avril 1868 à Stockholm.
Compositeur romantique, précurseur de
l’école scandinave, il est l’auteur de 4 symphonies
dont la symphonie n° 1 « sérieuse » et la symphonie n° 3
« singulière », de concertos
dont un pour violon et un pour piano, de poèmes symphoniques, de 2 opéras, et
de musique de chambre.
On trouvera une biographie de Franz
Berwald sur Encyclopédie
Larousse, et une liste de ses principales œuvres sur Wikipédia.
~
Citons aussi le compositeur suédois Emil Sjögren
(1853-1918) qui a composé principalement des lieder et de la musique pour
piano.
La Grande Bretagne
Edward Elgar (1857-1934)
Contrairement à beaucoup de ses contemporains, Elgar ne s’inspire
pas du folklore populaire mais est plutôt influencé par les compositeurs
allemands et français tels que Brahms et Wagner, Berlioz, Saint-Saëns et
Delibes.
Sir Edward Elgar est né le 2 Juin
1857 dans le petit village de Broadheath près de Worcester dans le centre de
l'Angleterre.
Initié à la musique par son père, propriétaire
d'un commerce de musique à Worcester, c’est un compositeur largement
autodidacte. Son manque de formation musicale de conservatoire, sa foi
catholique romaine, ainsi que ses origines de classe moyenne, font qu’Elgar
n’atteint pas la renommée avant ses quarante ans. Son succès national, autant
qu’international, vient principalement grâce à deux œuvres : les « Variations
Enigma » composées en 1899 dans lesquelles Elgar présente des
portraits musicaux de ses amis, et l'Oratorio « Le Rêve de Gerontius »,
composé pour le Festival de Birmingham de 1900 où sa représentation fut un échec mais qui
connut un succès éclatant outre Rhin. Fort de ce succès, il composera deux
autres Oratorios « Les Apôtres » en 1903 et « Le Royaume »
en 1906.
En
1901, il compose le premier « Pomp and Circumstance» (il y en aura 5) qui deviendra en 1902, avec
les paroles d’Arthur Christopher Benson, « Land of Hope
and Glory » (Terre d'Espoir et de
Gloire), considéré par les anglais comme un 2e hymne national.
De même que Verdi déchaine les passions à Rome avec
Va pensiero
de Nabucco, Elgar déchaine les passions à Londres avec « Land of
hope and glory » (par le BBC Symphony Orchestra aux BBC Proms de 2014).
En
1904, Elgar est anobli à Buckingham Palace.
En 1908, sa première symphonie est jouée
plus de cent fois dans le monde dès sa première année.
En 1910, Fritz Kreisler, célèbre
violoniste de l’époque, lui commande son concerto pour violon, qui remporte un
triomphe lors de sa création.
En 1911, il reçoit l'Ordre du mérite. Cette
même année, il prend la direction de l’orchestre symphonique de Londres.
Dans les années qui suivent la guerre
de 1914-18, il compose une musique plus sombre et plus profonde que ses œuvres
antérieures, dont trois œuvres de Musique de Chambre et le
.
Après la mort de son épouse Alice en
1920, il ne compose presque plus mais se consacre à l’enregistrement de ses
œuvres. Ainsi, en 1926, il est le premier compositeur à enregistrer ses propres
œuvres à l’aide du microphone qui vient tout juste d’être inventé.
Il meurt le 23 février 1934 à
Worcester.
On trouvera une biographie détaillée d’Edward
Elgar sur Wikipédia.
On trouvera la liste complète des œuvres d’Elgar sur en.Wikipedia.
Frederick Delius (1862-1934)
Fritz Theodor Albert Delius est né le
29 janvier 1862 à Bradford en Angleterre, d’une famille d’origine allemande.
Se désintéressant du commerce de ses
parents, il part en Floride en 1884 pour y gérer une plantation d'orangers.
Cela lui donne l’occasion de découvrir la musique afro-américaine qui va influencer
ses premières compositions et que l’on retrouve dans sa « Florida suite »
(1887) pour orchestre, ainsi que dans « Appalachia » (1902) pour
chœur et orchestre.
Il retourne en Europe dès 1886 pour
commencer deux ans d’études musicales au conservatoire de Leipzig en Allemagne,
et une carrière de compositeur.
Il quitte Leipzig en 1888 pour s'installer
en France, d'abord à Paris pendant une dizaine d’années, puis à
Grez-sur-Loing, chez le peintre Jelka Rosenoù qu’il épouse en 1903, et où il
vivra pendant une quarantaine d’années, jusqu’à la fin de ses jours.
Il connait ses premiers succès en
Allemagne puis, seulement après 1909, en Angleterre après que le chef
d’orchestre Beecham soit tombé sous le charme de sa musique et crée sa plus
ambitieuse œuvre de concert « a mass of life » d’après Nietzsche. Plus
tard, Beecham montera un festival de six jours consacré à Delius à Londres en
1929, et gravera plusieurs enregistrements de ses œuvres.
Au début des années 1920, les premiers
signes de maladie apparaissent. Il devient progressivement paralytique et
aveugle et, à partir de 1928, ses dernières œuvres sont écrites avec la
collaboration d’Eric Fenby, jeune musicien du Yorkshire. Celui-ci enregistrera
plus tard ses trois sonates pour violon et piano et écrira un livre à sa
mémoire (« Delius as I knew him » en 1936.
Frederick Delius meurt le 10 juin 1934
à Grez-sur-Loing à l’âge de 72 ans.
On trouvera une biographie de Delius
sur wikipedia et
sur le site officiel anglais delius.org.
Frederick Delius a composé une
quinzaine de poèmes symphoniques, six opéras, quatre concertos, des œuvres pour
chœur et orchestre ainsi que des mélodies et de la musique de chambre. Il excelle
dans les évocations de la nature, en particulier dans ses poèmes symphoniques
influencés par Grieg mais où l’on trouve aussi une touche de Debussy.
Sa musique, synthèse de la musique
allemande, française et noire américaine, est en fait typiquement britannique.
On trouvera la liste des œuvres de Delius sur wikipedia.
Ethel Smyth (1858-1944)
Ethel Smyth est née à Londres le 22 avril 1858.
Initiée très tôt à la musique par sa
gouvernante, elle dit avoir décidé, dès l’âge de douze ans, de devenir
compositrice.
Malgré l’opposition de son père qui
la destine à une carrière de gouvernante, elle entre en 1877 au Conservatoire
de Leipzig. Elle est alors la première femme à intégrer une classe de
composition dans un conservatoire. C’est pendant les dix années qu’elle passe
en Allemagne qu’elle rencontre Brahms, Clara Schumann, ainsi que Tchaïkovski.
De retour en Angleterre en 1890, elle
y obtient de nombreux succès avec d’abord sa sérénade en 1893, puis la création
de ses trois premiers opéras de 1898 à 1910.
A partir de 1911, elle consacre 2 ans de
sa vie à la cause des suffragettes pour laquelle
elle compose « The march of the women » qui
devient l’hymne du mouvement. Son engagement violent lui vaudra une
condamnation à 2 mois de prison en 1912.
Au cours de la 1ère Guerre mondiale,
elle rejoint l’hôpital militaire de Vichy comme infirmière. Ses engagements lui
valent d’être anoblie en 1922 par le roi George V.
En 1929 et 1930 elle compose sa
dernière grande œuvre « The prison », une symphonie qui met en scène
un prisonnier dialoguant avec son âme...
Devant l'évolution de sa surdité, elle cesse
de composer, et meurt le 8 mai 1944 à l’âge de 86 ans.
Quelques œuvres d’Ethel Smyth
L’œuvre d’Ethel Smyth comprend une
centaine d’œuvres dont un concerto, six opéras, des œuvres pour piano, de la musique
de chambre, des mélodies, ainsi qu’une autobiographie en 9 volumes.
The Prison (1930), pour solistes,
chœur et orchestre
On trouvera une liste des œuvres d’Ethel Smyth sur Wikipédia.
~
Citons aussi Sir Charles
Villiers Stanford (1852-1924), compositeur post-romantique irlandais,
né le 30 septembre 1852 à Dublin et décédé le 29 mars 1924 à Londres.
L’Espagne
Pendant longtemps, l’Espagne a subi
l’influence de la musique française et italienne.
A la fin du 19e siècle,
c’est d’abord Felipe
Pedrell (1841-1922), à la recherche des traditions populaires hispaniques,
qui renouvelle le théâtre musical espagnol. A cette époque, les zarzuelas,
genre d’opérettes typiquement espagnoles proposées par de nombreux compositeurs
ont un grand succès auprès du public, mais ce sont Francisco Tárrega, Isaac Albéniz et Enrique
Granados qui seront les meilleurs représentants d'un nationalisme musical
fondé sur la musique populaire et qui donneront leurs lettres de noblesse à la
musique moderne espagnole.
Ils seront suivis par Manuel de
Falla (1876-1946), Joaquín Turina (1882-1949) et Joaquin Rodrigo
(1901-1999) que nous retrouverons plus tard dans le cadre de la musique du 20e
siècle.
Francisco Tárrega (1852-1909)
Francisco Tárrega est considéré comme le père de la guitare
classique moderne.
Francisco Tárrega est né le 21
novembre 1852 à Castellón de la Plana, près de Valence.
Dès l’âge de 10 ans, il étudie la
guitare et le piano, acquérant très tôt de solides bases dans ces deux
instruments.
En 1869 il fait l’acquisition
d’une guitare aux qualités sonores exceptionnelles, fabriquée par Antonio de
Torres à Séville, avec laquelle il donnera des concerts à Paris et à Londres
dans les années 1880.
En 1874, il entre au
conservatoire de Madrid, où il étudie la composition avec Emilio Arrieta qui le
convainc d’oublier le piano au profit de la guitare.
Il mène une brillante carrière de guitariste
concertiste à travers toute l'Europe puis se fixe à Barcelone en 1885 pour
se consacrer entièrement à son instrument. Il élargit considérablement le
répertoire de la guitare en transcrivant de nombreuses pièces classiques ainsi
que des pièces de compositeurs espagnols, mais aussi en composant des
œuvres originales.
En 1906, il doit abandonner son
activité suite à une maladie paralysante.
Il meurt à Barcelone le 15 décembre 1909.
Les principales œuvres de Tárrega
L’œuvre de Tárrega contient 78 pièces originales et 120 transcriptions
de grands classiques, pour la guitare. Voici ses œuvres les plus célèbres :
Isaac Albéniz est né le 29 mai 1860 à
Camprodon, en Catalogne espagnole.
Enfant prodige, Albéniz donne son
premier concert à l’âge de quatre ans. A sept ans, sa mère l’emmène à Paris pour
le faire admettre au Conservatoire, qui le trouvera trop dissipé pour le
garder. Il suit des cours avec Alexis Marmontel, maitre de Bizet et de
Debussy, avant de rentrer en Espagne en 1868, où il est admis au Conservatoire
de Madrid.
A 13 ans, il quitte l’Espagne avec
son père pour se rendre en Amérique latine et aux Etats-Unis, qu’il parcourt
comme pianiste itinérant pendant 2 ans.
En 1876, il étudie au Conservatoire
de Leipzig pendant 2 mois puis, ayant obtenu une bourse du roi Alfonso
XII d’Espagne, il part étudier le piano au Conservatoire Royal de Bruxelles
jusqu’en 1879, où il obtient un premier prix.
En 1880, il se rend à Weimar où il rencontre
Liszt.
De 1880 à 1882, il fait de nombreuses
tournées de concert en Amérique du sud, à Cuba puis en Espagne où il dirige une
troupe itinérante de Zarzuela.
En 1883, il est à Barcelone, où il
donne des leçons de piano et étudie la composition avec Felipe Pedrell qui
l'encourage à s'inspirer de la musique populaire Espagnole.
Le 23 juin 1883, il épouse son élève
Rosa Jordana avec laquelle il s’installe à Madrid en 1885 où il commence une
carrière de compositeur.
De 1890 à 1893, il s'installe à
Londres, donnant des concerts en Grande-Bretagne et dans le reste de l'Europe. C’est
là qu’il compose en 1892 les « Chants d’Espagne » dont le célèbre
prélude
sera ajouté plus tard dans la « Suite espagnole n°1 » qu’il avait composée en 1886.
En 1894, il s’installe à Paris où il
fréquente Dukas, Fauré, Debussy, Chausson, d’Indy.
De 1898 à 1900, il enseigne le piano à
la Schola Cantorum de Paris.
Il revient à Barcelone en 1900 mais
déçu, sa musique étant peu appréciée en Espagne, il retourne à Paris en 1903.
Isaac Albéniz meurt à Cambo-les-bains
(Pyrénées), le 18 mai 1909, victime d’une affection rénale.
Les principales œuvres d’Albéniz
Les œuvres pour piano, dont son
chef-d’œuvre « Iberia », de par leur sonorité et leur expressivité, ont
fait comparer Albéniz à Liszt et à Chopin. Ces œuvres ont inspiré de nombreux
autres compositeurs dont Granados et De Falla, et ont fait l’admiration de
Debussy et de Ravel.
On trouvera une biographie et la liste complète des œuvres
d’Albéniz sur Musicologie.org.
Enrique Granados (1867-1916)
La musique de Granados, d’abord
largement inspirée de celle des compositeurs romantiques tels que Grieg, Schumann,
Liszt et Chopin, est fortement imprégnée des mélodies, rythmes et harmonies de
la musique populaire espagnole.
L’œuvre de Granados, essentiellement
écrite pour le piano, est aussi très prisée des guitaristes, car elle a fait
l’objet de nombreuses transcriptions pour la guitare.
Enrique Granados est né le 27 juillet
1867 à Lérida en Espagne.
A partir de 1880, il étudie le piano avec
Juan Bautista Pujol et obtient, en 1883, un premier prix de piano au
Conservatoire de Barcelone.
A partir de 1884, il étudie l’harmonie
et la composition avec Pedrell, puis se rend à Paris où, de 1887 à 1889, il est
élève dans la classe de piano de Charles de Bériot. Ce séjour à Paris est
pour lui l’occasion de côtoyer les grands compositeurs français de l’époque :
Fauré, Debussy, Ravel, Dukas, d’Indy, Saint-Saëns.
De retour à Barcelone, il entreprend
une carrière de pianiste et de compositeur et donne son premier récital en
1890.
En 1898, son premier opéra, « María
del Carmen » (1898), empreint d’une ambiance populaire castillane, lui
vaut une décoration royale.
En 1899, il fonde à Madrid, la société
des concerts classiques, puis, en 1901, à Barcelone, sa propre école de piano,
l'Academia Granados.
Ses pièces pour piano, parmi lesquelles
les 12 « Danzas españolas » (1890), les « Escenas romanticas »
(1904), et surtout les « Goyescas » ( 1911) d'après des peintures de
Goya exposées au Prado, lui assurent la célébrité.
(Andaluza)
(Danza triste)
El fandango de Candil
La maja y el ruiseñor
Par contre, ses 4 opéras composés de
1901 à 1911 n’obtiennent que peu de succès.
Il adapte ensuite la musique des « Goyescas »
pour en tirer un opéra du même nom, dont la création, d'abord prévue à Paris,
mais empêchée par la guerre, a lieu à New York en janvier 1916.
De retour des Etats-Unis, il périt
avec sa femme dans le naufrage du Sussex, torpillé par un sous-marin allemand
le 24 mars 1916.
On trouvera la liste complète des œuvres de Granados sur wikipedia.
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Autre compositeur espagnol post-romantique :
Pablo Martin de Sarasate (1844-1908)
Violoniste virtuose, il devint si
célèbre que Henryk Wieniawski lui dédia son « Concerto pour violon et orchestre
n°2 », Edouard Lalo sa « symphonie espagnole », Camille Saint-Saëns
son « Introduction et Rondo Capriccioso » (1863), ses concertos pour violon n°1
et 3 et sa « Havanaise », et Max Bruch sa « Fantaisie écossaise »
(1880).
Compositeur, il écrit principalement des
morceaux brillants destinés à mettre en valeur la virtuosité de l’interprète.
Les danses traditionnelles espagnoles
ont été largement utilisées par les compositeurs classiques, non seulement
espagnols mais aussi étrangers tels que Bizet, Saint-Saëns, Chabrier, Ravel,
Tchaïkovski, Rimski-Korsakov …
En voici quelques définitions et
exemples :
Flamenco : Attribué à la culture gitane
d'Andalousie, le flamenco est un art passionné mélangeant des influences juives,
mauresques et andalouses.
Fandango : Avant l'arrivée du flamenco,
le fandango était la danse espagnole la plus célèbre. Sur un rythme 3/4 ou
6/8, il est caractérisé par un rythme continu de castagnettes et une
accélération constante du tempo.
.
Malagueña : Danse d'esprit flamenco, originaire
de Málaga (d'où son nom). C'est une forme locale du fandango, comme le sont les
rondeñas, les granadinas, les murcianas, nées respectivement à Ronda, à
Grenade et à Murcie.
Jota : Danse populaire avec
accompagnement de castagnettes. Née en Aragon, elle est apparentée au
fandango et daterait du XIIe siècle. On en trouve des variantes
régionales : La jota aragonaise originale mais aussi les jotas montañesa,
navarraise, castillane, asturienne …
Séguedille : Les pas rappellent ceux du fandango
et de la jota aragonaise.
Sevillana : La sevillana originaire de Séville
est la danse régionale la plus répandue en Espagne. Elle évoque le flamenco.
Une sevillana se divise en 4 moments dansés, ayant des connotations différentes
: la rencontre, la séduction, la dispute et la réconciliation.
Bolero : Rapide et fougueuse, c’est une des
plus anciennes et traditionnelles danses d'Espagne.
Zambra : La zambra est d'origine gitane.
Bien que les danses gitanes et juives étaient interdites après la Reconquête,
les gitans ont réussi à conserver leur danse si particulière en l'adaptant aux
tendances traditionnelles espagnoles.
Zarabanda : Cette danse populaire, vive
et lascive, accompagnée de castagnettes et de tambours, est apparue en Espagne
à la fin du 16e siècle. Elle fut un temps interdite par Philippe
II parce que jugée impudique. Au 17ème siècle, la sarabande entre dans la suite
instrumentale des autres pays européens avec un tempo lent et grave.
Habanera :
Son nom est formé sur Habana, « La Havane ». D'origine espagnole ou cubaine, elle est de rythme binaire et syncopé, et au premier temps fortement appuyé.
Autres compositeurs post-romantiques
En Italie
L’école italienne est surtout représentée
par des compositeurs d’opéra tels que Rossini, Bellini, Donizetti, Verdi, Puccini
et les véristes Mascagni et Leoncavallo que nous avons vu dans le cadre de l’opéra
romantique.
Mais d’autres compositeurs italiens se
sont illustrés en cette fin de 19e siècle en dehors de
l’opéra :
Giuseppe Martucci (1856-1909) est l'un des rares
compositeurs italiens de sa génération à ne pas avoir écrit d'opéra, se
concentrant sur la musique instrumentale : musique de chambre, œuvres pour
piano et pages pour orchestre.
Ferruccio Busoni (1866-1924), compositeur
et pianiste virtuose, est aussi un théoricien auteur d’une « Esquisse
d'une nouvelle esthétique de la musique », et un professeur à la pointe des
musiques nouvelles.
Chopin a été le premier musicien
nationaliste polonais. D’autres l’ont suivi :
Stanisław Moniuszko (1819-1872) est
considéré comme le fondateur de l’opéra national polonais. Il a écrit de
nombreuses mélodies et quatre opéras : « Halka »
(1848), premier opéra national polonais, « Hrabina »
(la Comtesse) (1858-1859), « Verbum
Nobil » (1861) et « Straszny
dwor » «(Le manoir Hanté) (1865).
Ignacy Paderewski (1860-1941), alliant
une carrière de musicien à celle d’homme politique et de diplomate, a été l’un
des plus grands pianistes de son époque et, avec Chopin, l’une des grandes
figures patriotiques de la Pologne.
André Mathieuest né le 18 février 1929 à Montréal
et mort à 39 ans le 2 juin 1968.
Il est associé, comme Rachmaninov, au
courant du romantisme tardif.
Enfant prodige, il est surnommé le « Mozart
québécois ». Après avoir été porté aux nues, il termine sa vie dans la
misère et l’oubli.
Il compose ses premières pièces pour
piano à l'âge de quatre ans.
À cinq ans, il donne son premier
concert en public à Montréal en interprétant son Concertino no 1 avec
orchestre. Son œuvre la plus jouée, le concerto
pour piano n°3 dit « Concerto de Québec » a été composée en 1943 à
l’âge de 14 ans.