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I   Le post-romantisme en France

II  Le post-romantisme en Allemagne

III  Le post-romantisme en Russie

IV  Autres écoles nationales


Autres écoles nationales

 

 

Sommaire de ce chapitre

 

Introduction

 

La Bohème

Smetana

Dvorak

Janacek

Autres compositeurs tchèques

 

La Scandinavie

La Norvège et Grieg

Le Danemark et Nielsen

La Finlande et Sibelius

La Suède et Berwald

La Grande-Bretagne

Elgar

Delius

 

L’Espagne

Tárrega

Albéniz

Granados

 

Autres compositeurs post-romantiques

En Italie

En Pologne

En Croatie

 

 

 

 

 

Introduction

A la fin du 19e siècle, des écoles nationales vont voir le jour dans la plupart des pays européens, en particulier en Bohème avec les tchèques et les hongrois, mais aussi  dans les pays scandinaves, en Angleterre et en Espagne.

 

 

 

La Bohème

 

C’est en 1848, alors que le pays se révolte contre la domination autrichienne et revendique son indépendance,  qu’une école de musique tchèque est fondée par Bedrich Smetana. Il sera suivi par Antonin Dvořák, puis par Janacek,  qui perpétueront la tradition slave.

Pour en savoir plus sur la musique tchèque : Symphozik : Voyage musical tchèque

 

Bedrich Smetana (1824-1884)
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Bedrich Smetana est né le 2 mars 1824 à Litomyšl (République tchèque).

Enfant prodige, à 4 ans, il joue assez bien  du violon pour remplacer son père 2e violon dans un quatuor de Haydn et, à 6 ans, transcrit au piano « la Muette de Portici » d'Auber.

En 1844, il est engagé comme professeur de musique chez le comte Léopold Thun chez qui il rencontre Liszt, Schumann et Berlioz. Il adhère aux idées révolutionnaires de 1848 et fonde à Prague, avec l’aide de Liszt et de Clara Schumann, une école de musique où la langue tchèque est obligatoire (par opposition à la langue allemande officielle imposée).

En 1848, il compose « Six Pièces caractéristiques » op.1 qu’il dédie à Liszt.

En 1849, il épouse Catherine Kolářová  qui lui donnera quatre filles, dont seule la troisième, dépassera  la petite enfance.

En  1856, sur les conseils de Liszt, il s’installe en Suède où il enseigne et dirige l'Harmoniska Sällskapet de Göteborg jusqu’en 1861.

De retour à Prague, il y ouvre en 1862 avec Ferdinand Heller une nouvelle école de musique.

En 1866, il devient chef d’orchestre de l’Opéra de Prague où il rencontre Dvořák.

Cette même année, il obtient un vif succès lors de la création de son premier opéra écrit en tchèque, « les Brandebourgeois en Bohême », ainsi qu'avec la création de , opéra-comique en trois actes, véritable hymne national de Bohème.

Par contre, son troisième opéra, « Dalibor », créé le 16 mai 1868, est sévèrement critiqué comme antinational et wagnérien.

En 1874, il devient totalement sourd, mais compose néanmoins « Má Vlast » (Ma Patrie), cycle de 6 poèmes symphoniques dont fait partie la célèbre .

En avril 1884, Smetana  perd la raison et est interné en hôpital psychiatrique où il meurt le 12 mai suivant.

 

On trouvera :

        Une biographie sur Encyclopédie Larousse

Une biographie et le catalogue de ses œuvres chez Musicologie.org

 

Les principales œuvres de Smetana

 

Ma Patrie (Ma Vlast) (1879), cycle de six poèmes symphoniques où Smetana  évoque l’histoire de son pays, la Bohême,  dont :

         la Moldau (Vltava).

Œuvres Orchestrales

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La Fiancée vendue  (Prodana nevesta) (1866), opéra-comique en trois actes, véritable hymne national de Bohème, dont :

        L’ouverture

Trio avec piano en sol mineur (1855), composé après la mort de sa fille Bedřiška des suites de la scarlatine.

Rêves (1875), cycle de six pièces  pour piano

Quatuor à cordes n°1 “De ma vie” (1876)

 

 


 

Antonin Dvořák (1841-1904)
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Antonin Dvořák est né le 8 septembre 1841 à Nelahozeves près de Prague.

De 1857 à 1859, il est étudiant à l’école d’orgue de Prague.

En 1859, il est engagé comme alto dans un orchestre de danse, puis en 1862, est  nommé alto solo de l’orchestre du Théâtre de Prague.

C’est là qu’il rencontre Bedrich Smetana qui devient pour lui un modèle, et un allié qui lui permet de se faire connaître dans les milieux artistiques et culturels de Prague.

En 1874, il obtient une bourse pour se rendre et travailler à Vienne, où il fait la connaissance de Brahms qui devient son ami. Ce dernier le recommande à son éditeur,  qui publiera  notamment les pour piano à quatre mains,  dont les versions orchestrales rendront Dvořák mondialement célèbre.

En 1879, Dvořák fait son premier voyage en Angleterre (il en fera  encore huit jusqu’en 1896).

L’exécution en 1884 à Londres de son « Stabat Mater » composé en 1877, lui vaut un succès international.

En 1890, il fait une tournée triomphale à Moscou et à Saint-Pétersbourg.

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Le « Wild West show » de Buffalo Bill en 1890.

En 1892, il est invité aux Etats-Unis où il dirige pendant 3 ans le conservatoire de New-York.

A l’occasion de plusieurs voyages, il découvre la musique des indiens et des noirs d’Amérique dont on retrouve les échos mêlés à des motifs typiquement slaves dans sa célèbre ainsi que dans son « quatuor américain », tous deux écrits en 1893.

C’est en Amérique également qu’il commence la composition de son qu’il créera à Londres en 1896.

Il rentre à Prague en 1895 où il  reprend son poste de  professeur au Conservatoire.

En 1901, il est nommé directeur du conservatoire de Prague. Cette même année il crée « Rusalka », le plus réussi de ses opéras, au théâtre national.

Il meurt brutalement d’une congestion cérébrale  à Prague le 1er mai 1904.

 

Dvořák a composé dans tous les genres sauf le ballet : Musique pour piano, musique de chambre, concertos, poèmes symphoniques, symphonies, musique religieuse et opéras.

 

On trouvera

-        une biographie plus complète sur Musicologie.org

-        et la liste complète de ses œuvres dans le catalogue établi par Jarmil Burghauser.

 

Pour découvrir  Dvořák :

 

 

Les plus belles  œuvres de Dvořák :

 

Musique de chambre :

        Danses slaves op.46 (1878) et op.72 (1886) pour piano à 4 mains.

        Trio avec piano n°4 op.90 « Dumky » (1891), inspiré par le chant populaire slave du même nom

        Quatuor à cordes n°12 « Américain » op. 96 (1893)

Symphonies et concertos

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        Concerto pour violoncelle  op. 104 (1895)

Musique symphonique :

        Danses slaves op.46 et op.72  (version orchestrale)

        Sérénade pour cordes op.22 (1875)

        Symphonie n°7 op. 70 (1885)

        Symphonie n°8 op. 88 (1889)

        Symphonie n°9 « du nouveau monde » op. 95 (1893)

Musique religieuse :

        Stabat Mater op. 58 (1877)

        Requiem  op. 89 (1890)

Opéras :

        Rusalka (1904)  avant-dernier opéra de Dvořák

                dont le chant à la lune

 

 


 

Leoš Janáček (1854-1928)
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Leoš Janáček est né le 3 juillet 1854 à Hukvaldy  en Moravie.

Après une éducation au monastère de Brno, il devient instituteur et maître de musique en 1872.

En 1874, alors qu’il étudie l’orgue à Prague, il rencontre Antonin Dvorak qui critiquera et influencera ses premières œuvres.

Il se perfectionne ensuite aux conservatoires de Leipzig en 1879 puis de Vienne en 1880, avant de retourner à Brno en 1881 pour y enseigner la musique et y créer une école d’orgue.

En 1885, il est secrétaire du département moravien des études folkloriques de Prague.

Il compose son premier opéra, « Sarka », en 1887, mais c’est en 1916, qu’il acquiert une renommée internationale grâce à la version remaniée de son opéra créé à Brno en 1904,  « Jenufa ». C’est ensuite, c’est à dire dans les 10 dernières années de sa vie,  qu’il compose l’essentiel de son œuvre, à savoir ses opéras « Katja Kabanova » (1921), « La Petite Renarde Rusée » (1924), « L’Affaire Makropoulos » (1926), « De la Maison des morts » d’après Dostoïevski, (1928), mais aussi « Tarass Boulba »( rhapsodie pour orchestre, 1918),  « Le journal d’un disparu » (cycle de chants,1919), « la Ballade de Blanik » (poème symphonique, 1920), ses deux Quatuors à cordes «La  sonate à Kreutzer » (1923) et « Lettres intimes » (1928), son « Concertino pour piano et petit ensemble » (1925), sa (1926), sa « Messe glagolitique » (messe écrite sur des textes en vieux slave, 1926).

Leoš Janáček meurt d’une pneumonie le 12 août 1928 à Ostrava, en Moravie, juste après avoir terminé son dernier opéra au titre prémonitoire,  « De la maison des morts ».

Son œuvre est marquée par la mise en valeur de la voix parlée dont il retranscrit les intonations par l’usage de rythmes complexes.

 

On trouvera une biographie plus complète sur Encyclopédie Larousse.

 

Les plus belles  œuvres de Léo Janacek :

 

Opéras ;
        Jenufa  (1904, 1916)

        Katia Kabanova (1921)

        la petite renarde rusée (1923)

        L’Affaire Makropoulos (1926)

        De la maison des morts (1930)

Les opéras

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Musique pour orchestre

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Musique symphonique :

        Taras Boulba (1918), poème symphonique d’après Gogol.

        Sinfonietta (1926)

Musique de chambre :

        Quatuor à cordes « La sonate à Kreutzer » (1923)

        Concertino pour piano et ensemble de chambre(1925)

        Quatuor à cordes « Lettres intimes » (1928)

Musique religieuse :

        Messe glagolitique  (1926) pour orchestre, orgue, chœurs, clavecin et solistes

 

On trouvera la liste complète des œuvres de Janacek sur Wikipedia.

 

 


 

Autres compositeurs tchèques

 

Joseph Suk (1874-1935)
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Josef  Suk, compositeur et violoniste, est né le 4 janvier 1874 à  Krečovice  et mort le 29 mai 1935 à Benezov, près de Prague. Il fut l’élève de Dvořák, et également son gendre.

Il  est considéré avec Janáček comme l’un des pères de la musique tchèque moderne.

En 1893, il fait partie du célèbre « Quatuor tchèque » avec lequel il donnera près de 4000 concerts  jusqu’en 1933.

En  1904, la mort d’Anton Dvorak, son beau père, suivie en 1905 de celle de son épouse, lui inspirent, sa symphonie funèbre en 5 mouvements, « Asraël »,  son œuvre la plus connue.

À partir de 1922, il enseigne au conservatoire de Prague, où il a pour élève Bohuslav Martinu.

Josef Suk a surtout composé de la musique symphonique, mais aussi de la musique de chambre.

Outre sa symphonie n°2  « Asraël », ses œuvres les plus connues sont la  Sérénade pour cordes, opus 6,  « Elégie », pour piano, violon et violoncelle, op. 23, « Scherzo fantastique » op.25,  « Un conte d'été » opus 29 (poème symphonique), « Choses vécues et rêvées » pour piano, op.30.

On trouvera la liste des compositions de Josef Suk sur Wikipedia.

 

 

Zdeněk Fibich (1850-1900)

Zdeněk Fibich  est né le 21 décembre 1850 à Všebořice et mort le 15 octobre 1900 à Prague.

Dans la continuité de Smetana et Dvořák, il a composé des opéras, dont «Sarka » (1897) et « La Chute d'Akun » (1900), 3 symphonies dont la 3e symphonie, des poèmes symphoniques, de la musique de théâtre (mélodrames), de la musique de chambre, mais il est surtout connu pour son célèbre Poème Op.41, No.4.

On trouvera la liste des compositions de Zdeněk Fibich  sur Wikipedia.

 

 

 Josef  Bohuslav Foerster (1859-1951)

Josef  Bohuslav Foerster  est né le 30 décembre 1859 à Prague, et mort à 92 ans le 29 mai 1951 à  Nový Vestec.

Professeur de composition au conservatoire de Vienne de 1903 à 1908, il enseigna ensuite la composition au conservatoire de Prague de 1919 à 1922.

Son œuvre considérable comprend essentiellement de la musique symphonique et concertante, dont la symphonie n°4 et le concerto pour violoncelle,  de la musique de chambre et de nombreuses compositions vocales, dont la messe glagolitique et le Stabat Mater.

On trouvera la liste des compositions de Josef  Bohuslav Foerster sur Wikipedia.

 

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Citons également  Vítězslav Novák (1870-1949), élève d’Antonín Dvořák au conservatoire de Prague, dont on trouvera une biographie détaillée sur Symphozik.

 

 

 

 

 

La Scandinavie

Le nationalisme scandinave est moins fortement marqué que le nationalisme russe. Mais, si le danois Nielsen et le suédois Berwald restent très proches des compositeurs allemands, le norvégien Grieg et le finlandais Sibelius s’inspirent tous deux de la musique populaire de leur pays et participent activement au développement d’une culture spécifiquement scandinave.

 

Norvège

Edvard Grieg (1843-1907)

Edvard Grieg est la personnalité la plus significative du post-romantisme scandinave. Bien que de formation allemande, sa musique est emplie de l’esprit national et intègre pleinement  le folklore nordique.

Grieg s’inspire de la musique populaire norvégienne pour la création mélodique et rythmique de ses œuvres.

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Edvard Grieg est né le 15 juin 1843, à Bergen (Norvège). Sa mère, pianiste, l’initia au piano très jeune.

En 1858, il  part faire ses études musicales au conservatoire de Leipzig, qu’il quitte en 1862 après avoir présenté ses « Quatre pièces pour piano » (opus 1) à l'examen final. La même année, il donne son premier concert dans sa ville natale de Bergen.

En 1863, Grieg part pour Copenhague, considéré alors comme le centre culturel de la Scandinavie. Là, il fréquente des compositeurs danois dont Niels Gade, représentant du nationalisme musical nordique, et Rikard Nordraak qui lui fait découvrir les chants populaires du Nord et lui donne le goût de la musique traditionnelle norvégienne. Il crée, avec d’autres jeunes musiciens, la société Euterpe pour la diffusion de la musique scandinave.

En 1866, il s’installe à Christiania (aujourd’hui Oslo) et y fonde l’Académie norvégienne de musique. C’est là qu’il compose en 1868 son célèbre .

En 1870, il débute une collaboration avec l’écrivain norvégien Bjornstjerne Bjornson qui lui écrit plusieurs livrets.

Dès 1872, il peut se consacrer définitivement à la composition grâce à une rente viagère que lui verse  l'État norvégien.

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Peer Gynt « dans l’antre du roi de la montagne ».

En 1874, c’est le début de sa collaboration avec le dramaturge norvégien Henrik Ibsen, d’où naîtra en 1876, la musique de scène de , dont le caractère impressionniste inspirera plus tard Debussy et Ravel.

De 1876 à 1885, il traverse une période de crise pendant laquelle il compose très peu.

À partir de 1885, Grieg s’installe dans sa maison de Troldhaugen (la butte aux trolls) qu’il a fait construire : il y compose pendant l’été et donne en automne et en hiver,  des concerts lors de tournées dans toute l’Europe.

Pendant l’hiver 1906-1907, il s'installe dans un hôtel de Christiania (Oslo), puis entreprend une dernière tournée au Danemark et en Allemagne.

Il meurt le 4 septembre 1907 à Bergen, épuisé par ses dernières tournées de concerts.

 

Outre « Peer Gynt »  et le concerto pour piano, l’œuvre de Grieg comprend essentiellement des pièces pour piano et des Lieder, ainsi que quelques œuvres de musique de chambre.

 

Les principales œuvres de Grieg :

 

Œuvres pour piano
        Soixante-six pièces lyriques   pour piano, réparties en 10 recueils (1867-1901).

        Concerto pour piano en la mineur, op. 16 (1868)

L'Oeuvre pour orchestre

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Musique symphonique :

 Peer Gynt,  

        musique de scène de la pièce d’Henrik Ibsen. Op.23 (1875)

Suite n°1 op.46 (1888):

        Atmosphère matinale

        La mort d’Aase      

        La danse d’Anitra

        Dans l’antre du roi de la montagne

Suite n°2 op.55 (1891):

        Plainte d’Ingrid

        Danse arabe

        Retour de Peer Gynt

        La chanson de Solveig

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Troll norvégien

Autres musiques symphoniques :

        Deux mélodies élégiaques, pour cordes op. 34 (1880).

        Du temps de Holberg, suite pour cordes op. 40 (1884).

        Danses symphoniques, pour orchestre, op. 64 (1898)

 

On trouvera une biographie et la liste des œuvres de  Grieg dans Musicologie.org.

 

 

Autres compositeurs norvégiens

 

Christian Sinding (1856-1941)

Christian Sinding est né le 11 janvier 1856 à Konsberg (Norvège).

Il étudie d’abord la musique  à Christiania (Oslo) puis en Allemagne à partir de 1874 au conservatoire de Leipzig où il subit l’influence de Wagner et de Liszt.

Il passera une quarantaine d’années en Allemagne tout en recevant des subventions régulières du gouvernement norvégien.

En 1920-1921, il se rend aux États-Unis pour enseigner la composition pendant une saison à l'Eastman School of Music de Rochester à New York.

En 1924, l’état lui attribue  « La grotte », ancienne maison à Oslo du poète et écrivain Henrik Wergeland, devenue résidence d’honneur de l’état norvégien.

Il meurt à Oslo le 3 décembre 1941.

 

Parmi ses œuvres, on peut citer  son Quintette avec piano op.5,  son concerto pour piano op.6, sa première symphonie op.21, ses « Caprices » op. 44.

Son œuvre la plus connue est « Murmures du printemps » (Frühlingsrauschen), op. 32, no 3.

 

On trouvera une biographie et le catalogue de ses œuvres sur Wikipedia.

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Parmi les autres compositeurs norvégiens, citons aussi Johan Svendsen (1840-1911) surtout connu pour sa « romance  pour violon et orchestre »,  Johan Halvorsen (1864-1935), Eyvind Alnæs (1872-1932), Fartein Valen (1887-1952).

 

 


 

Danemark

Carl Nielsen (1865-1931)
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Carl Nielsen est né le 9 juin 1865 près d’Odense,  sur l'île de Fionie au Danemark.

En 1879, à 14 ans, il entre  comme cornettiste dans l'orchestre militaire d'Odense, et suit en parallèle des cours de violon.

En janvier 1884, il quitte l’armée et entre au conservatoire de Copenhague pour y étudier le violon, le piano, l’histoire de la musique et la théorie musicale.

De 1889 à 1905, il est violoniste à l'orchestre du théâtre royal de Copenhague, puis chef d'orchestre de 1908 à 1914.

De 1915 à 1927, il est chef d'orchestre à la société Musikfoeningen où il crée la plupart de ses œuvres.

En 1916 il est nommé professeur au Conservatoire dont il devient le directeur en 1931.Carl Nielsen meurt le 3 octobre 1931 à Copenhague.

 

On trouvera une biographie détaillée de Nielsen chez Symphozik.info.

Son œuvre :

Nielsen se considérait comme un classique, héritier de Johannes Brahms. Contrairement à Grieg et à Sibelius, sa musique n’est pas à l’écoute de la nature, ni influencée par le folklore de son pays. C’est néanmoins un compositeur nationaliste, qui a œuvré au développement du chant choral de son pays en écrivant de nombreuses œuvres vocales en danois.

Son œuvre comprend 3 opéras, 6 symphonies, 3 concertos pour violon, pour flûte et pour clarinette, des poèmes symphoniques, de la musique chorale, de la musique pour piano et pour orgue et de la musique de chambre.

 

Les principales  œuvres de Nielsen :

 

Musique symphonique :

        Symphonie n°4 "Inextinguible" (1916)

        Symphonie n°5 (1922)

        Symphonie n°6 "Semplice" (1925)

        Ouverture de l’opéra « Maskarade »

        Suite de ballet « Aladdin » (1919)

Les 6 symphonies

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Les concertos

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Musique concertante :

        Concerto pour violon (1911)

        Concerto pour flûte (1926)

        Concerto pour clarinette (1928)

 

On trouvera une liste détaillée des œuvres de Nielsen sur Wikipedia.

 

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Citons aussi,  parmi les compositeurs danois, Hans Christian Lumbye (1810-1874), Niels Wilhelm Gade (1817-1890) ainsi que Joachim Andersen (1847-1909), compositeur et flûtiste,  cofondateur de l'Orchestre Philharmonique de Berlin en 1882.

 

 


 

Finlande

Jean Sibelius (1865-1957)

 

Lorsque nait Sibelius en 1865, la Finlande est un duché gouverné par la Russie. Ce n’est qu’après la Révolution russe de 1917 que le pays obtiendra son indépendance.

La musique de Sibelius et le « Kalevala », recueil de chants populaires rassemblés par Elias Lönnrot, contribuent à l’affirmation d’une culture spécifiquement finnoise. Le poème symphonique « Finlandia », symbole de la résistance contre l’occupation russe, sera même considéré par les Finlandais comme leur second hymne national.

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Jean Sibelius est né à Hämeenlinna (Finlande)  le 8 décembre 1865. Il commence de réelles études musicales en 1881, en prenant des cours de violon avec Gustaf Levander, le chef de la musique militaire. En 1882, un traité d'harmonie que lui offre une tante, le conduit vers la composition.

De 1885 à 1891, il étudie la musique successivement à l’Institut de Martin Wegelius à Helsinki, puis à Berlin, puis à Vienne.

C’est là qu’il découvre le « Kalevala », épopée issue de la mythologie finnoise, qui sera à la source de plusieurs de ses œuvres, dont « Kullervo » qu’il commence à composer en avril 1891, et qui est créé à Helsinki avec succès le 28 avril 1892.

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Kullervo, personnage du Kalevala.

À partir de 1892, il enseigne au Conservatoire de musique d'Helsinki, et à l’école de direction d’orchestre fondée par Robert Kajanus. Cette même année il compose son premier poème symphonique « En Saga », qu’il révisera en 1901.

En 1895, de retour en Finlande après un séjour en Allemagne et un détour par l'Italie, il compose la suite « Lemminkäinen »  dont l'une des parties, , est devenue l’une de ses œuvres les plus célèbres.

En 1897, le Sénat finlandais lui attribue une rente annuelle en tant qu'artiste national, qu’il touchera jusqu’à sa mort, mais qui ne l’empêchera pas de s’endetter, à cause du jeu et de l’alcoolisme.

En 1899, il obtient son premier grand succès avec sa première symphonie. Cette même année, Sibelius compose , musique emblématique de la Finlande qui sera exécutée avec sa première symphonie, lors de l'exposition universelle de 1900 à Paris.

En 1902, il compose son , son œuvre aujourd’hui la plus jouée,  ainsi que la musique de scène « Kuolema » (la mort), qui contient la célèbre . En 1914, il est reçu comme une célébrité aux Etats-Unis, où il crée son poème symphonique «Les Océanides ». Il est nommé docteur honoris causa de l’université de Yale.

En 1922, il devient franc-maçon ce qui l’amènera à composer plusieurs musiques rituelles maçonniques.

Son soixantième anniversaire en 1925 donne lieu en Finlande à une véritable fête nationale.

Sa dernière œuvre importante, « Tapiola », commandée par  la Symphony Society de New York, est créée le 26 décembre 1926, à New York.

Son projet d’une 8e symphonie n’aboutira jamais.

Malgré une consommation abusive d’alcool et de tabac durant toute sa vie, ce qui lui vaudra d’être opéré d’une tumeur à la gorge à 40 ans, Sibelius vivra jusqu’à l’âge de 92 ans. Il meurt à Järvenpää, près d’Helsinki, le 20 septembre 1957.

 

Les plus belles œuvres  de Sibelius :

 

Musique concertante :

        Concerto pour violon en ré mineur op. 47. (1903-04)

Les symphonies et
poèmes symphoniques

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Poèmes symphoniques :       

        En Saga op.9 (1892, 1901)

        Kullervo, op. 7 (1892)

        Le cygne de Tuonela, extrait de la suite Lemminkäinen op.22

        Finlandia, op. 26 (1899)

        La valse triste, extraite de  Kuolema, op. 44. (1903)

        Tapiola op. 112. (1925-26)

Symphonies :

        Symphonie n°2 en ré majeur, op. 43. (1902)

        Symphonie n°5 en mi bémol majeur op.82 (1915)

 

On trouvera la liste des œuvres de Sibelius sur Wikipédia  et une biographie détaillée sur Symphozik.

 

 


 

Suède

Franz Berwald (1796-1868)

Franz Berwald est né le 23 juillet 1796 et mort le 3 avril 1868 à Stockholm.

Compositeur romantique, précurseur de l’école scandinave,  il  est l’auteur de 4 symphonies dont la symphonie n° 1 « sérieuse » et la symphonie n° 3 « singulière », de concertos dont un pour violon et un pour piano, de poèmes symphoniques, de 2 opéras, et de musique de chambre.

 

On trouvera une biographie de Franz Berwald sur Encyclopédie Larousse, et une liste de ses principales œuvres sur Wikipédia.

 

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Citons aussi le compositeur suédois Emil Sjögren (1853-1918) qui a composé principalement des lieder et de la musique pour piano.

 

 

 

 

 

La Grande Bretagne 

Edward Elgar (1857-1934) 

Contrairement à beaucoup de ses contemporains, Elgar ne s’inspire pas  du folklore populaire mais est plutôt influencé par les compositeurs allemands et français tels que Brahms et Wagner, Berlioz, Saint-Saëns et Delibes.

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Sir Edward Elgar est né le 2 Juin 1857 dans le petit village de Broadheath  près de Worcester dans le centre de l'Angleterre.

Initié à la musique par son père, propriétaire d'un commerce de musique à Worcester, c’est un  compositeur largement autodidacte. Son manque de formation musicale de conservatoire, sa foi catholique romaine, ainsi que ses origines de classe moyenne, font qu’Elgar n’atteint pas la renommée avant ses quarante ans. Son succès  national, autant qu’international, vient principalement  grâce à deux œuvres : les « Variations Enigma » composées en 1899 dans lesquelles Elgar présente des portraits musicaux de ses amis,  et  l'Oratorio « Le Rêve de Gerontius », composé pour le Festival de Birmingham de 1900 où sa représentation fut un échec mais qui connut un succès éclatant outre Rhin. Fort de ce succès, il composera  deux autres Oratorios « Les Apôtres » en 1903 et « Le Royaume » en 1906.

En 1901, il compose le premier « Pomp and Circumstance» (il y en aura 5) qui deviendra en 1902, avec les paroles d’Arthur Christopher Benson, « Land of Hope and Glory » (Terre d'Espoir et de Gloire), considéré par les anglais comme un  2e hymne national.

De même que Verdi déchaine les passions à Rome avec Va pensiero de Nabucco, Elgar déchaine les passions à Londres avec  « Land of hope and glory »  (par le BBC Symphony Orchestra aux BBC Proms de 2014).

En 1904, Elgar est anobli à Buckingham Palace.

En 1908, sa première symphonie est  jouée plus de cent fois dans le monde dès sa première année.

En 1910, Fritz Kreisler, célèbre violoniste de l’époque, lui commande son concerto pour violon, qui remporte un triomphe lors de sa création.

En 1911, il reçoit l'Ordre du mérite. Cette même année, il prend la direction de l’orchestre symphonique de Londres.

Dans les années qui suivent la guerre de 1914-18, il compose une musique plus sombre et plus profonde que ses œuvres antérieures, dont trois œuvres de Musique de Chambre et le .

Après la mort de son épouse Alice en 1920, il ne compose presque plus mais se consacre à l’enregistrement de ses œuvres. Ainsi, en 1926, il est le premier compositeur à enregistrer ses propres œuvres à l’aide du microphone qui vient tout juste d’être inventé.

Il meurt le 23 février 1934 à Worcester.

 

On trouvera une biographie détaillée d’Edward Elgar sur Wikipédia.

 

Les principales  œuvres d’Elgar :

 

Oratorio :

      Le rêve de Gerontius op. 38 (1900)

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Musique symphonique :

       Variations Enigma, op.36 (1899)

      Pomp and Circumstance, Op. 39 n°1 (1901)

           et sa version chantée : Land of Hope and Glory  (1902)

      Symphonie n°1 (1908)

Musique concertante :

      Concerto pour violon, op. 61 (1910)

      Concerto pour violoncelle, op. 85 (1919)

Musique de chambre :

      Salut d’Amour (Son cadeau de fiançailles à Alice) (1888)

      Sonate pour piano et violon, Op. 82 (1918)

      Quintette pour piano, Op. 84 (1918–1919)

 

 

On trouvera la liste complète des œuvres d’Elgar sur en.Wikipedia.

 

 


 

Frederick Delius (1862-1934)
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Fritz Theodor Albert Delius est né le 29 janvier 1862 à Bradford en Angleterre, d’une famille d’origine allemande.

Se désintéressant du commerce de ses parents, il part en Floride en 1884 pour y gérer une plantation d'orangers. Cela lui donne l’occasion de découvrir la musique afro-américaine qui va influencer ses premières compositions et que l’on retrouve dans sa « Florida suite » (1887) pour orchestre, ainsi que dans « Appalachia »  (1902) pour chœur et orchestre.

Il retourne en Europe dès 1886 pour commencer deux ans d’études musicales au conservatoire de Leipzig en Allemagne, et une carrière de compositeur.

Il quitte Leipzig en 1888 pour s'installer en France, d'abord à Paris pendant une dizaine d’années, puis à Grez-sur-Loing, chez le peintre Jelka Rosenoù qu’il épouse en 1903, et où il vivra pendant une quarantaine d’années, jusqu’à la fin de ses jours.  

Il connait ses premiers succès en Allemagne puis, seulement après 1909, en Angleterre après que  le chef d’orchestre Beecham soit tombé sous le charme de sa musique et crée sa plus ambitieuse œuvre de concert  « a mass of life » d’après Nietzsche. Plus tard, Beecham montera un festival de six jours consacré à Delius à Londres en 1929, et gravera plusieurs enregistrements de ses œuvres.

Au début des années 1920, les premiers signes de maladie apparaissent. Il devient progressivement paralytique et aveugle et, à partir de 1928, ses dernières œuvres sont écrites avec la collaboration d’Eric Fenby, jeune musicien du Yorkshire. Celui-ci  enregistrera plus tard ses trois sonates pour violon et piano et écrira un livre à sa mémoire (« Delius as I knew him » en 1936.

Frederick Delius meurt le 10 juin 1934 à Grez-sur-Loing à l’âge de 72 ans.

 

On trouvera une biographie de Delius  sur wikipedia  et sur le site officiel anglais  delius.org.

 

Voir aussi le film de Ken Russel : "Song of Summer: Frederick Delius" (1968)

 

Les principales  œuvres de Delius

Frederick Delius a composé une quinzaine de poèmes symphoniques, six opéras, quatre concertos, des œuvres pour chœur et orchestre ainsi que des mélodies et de la musique de chambre. Il excelle dans les évocations de la nature, en particulier dans ses poèmes symphoniques influencés par Grieg mais où l’on trouve aussi une touche de Debussy.

Sa musique, synthèse de la musique allemande, française et noire américaine, est en fait typiquement britannique.

Poèmes symphoniques :

Florida suite (1887)

Brigg Fair : an English rhapsody (1907)

In a Summer Garden (1908)

On Hearing the First Cuckoo in Spring (1912)

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Musique pour chœur et orchestre :

Appalachia  (1902)

A mass of life, d’après Zarathoustra de Nietsche (1905)

Musique concertante :

        Concerto pour piano (1897)

        Concerto pour violon et violoncelle (1916)

        Concerto pour violon (1916)

        Concerto pour violoncelle (1921)

Opéras :

A Village Romeo and Juliet (1901) dont extrait :

                Walk to the paradise garden

 

On trouvera la liste des œuvres de Delius sur wikipedia.

 

 


 

Ethel Smyth (1858-1944)

Ethel Smyth est née à Londres le 22 avril 1858.

Initiée très tôt à la musique par sa gouvernante, elle dit avoir décidé, dès l’âge de douze ans, de devenir compositrice.

Malgré l’opposition de son père qui la destine à une carrière de gouvernante, elle entre en 1877 au Conservatoire de Leipzig. Elle est alors la première femme à intégrer une classe de composition dans un conservatoire. C’est pendant les dix années qu’elle passe en Allemagne qu’elle rencontre Brahms, Clara Schumann, ainsi que Tchaïkovski.

De retour en Angleterre en 1890, elle y obtient de nombreux succès avec d’abord sa sérénade en 1893, puis la création de ses trois premiers opéras de 1898 à 1910.

A partir de 1911, elle consacre 2 ans de sa vie à la cause des suffragettes pour laquelle elle compose « The march of the women » qui devient l’hymne du mouvement. Son engagement violent lui vaudra une condamnation à 2 mois de prison en 1912.

Au cours de la 1ère Guerre mondiale, elle rejoint l’hôpital militaire de Vichy comme infirmière. Ses engagements lui valent d’être anoblie en 1922 par le roi George V.

En 1929 et 1930 elle compose sa dernière grande œuvre « The prison », une symphonie qui met en scène un prisonnier dialoguant avec son âme...

Devant l'évolution de sa surdité, elle cesse de composer, et meurt le 8 mai 1944 à l’âge de 86 ans.

 

Quelques œuvres d’Ethel Smyth

L’œuvre d’Ethel Smyth comprend une centaine d’œuvres dont un concerto, six opéras, des œuvres pour piano, de la musique de chambre, des mélodies, ainsi qu’une autobiographie en 9 volumes.

 

 

Sérénade en ré majeur (1890)

Messe en ré (1893)

The Wreckers (Les Naufrageurs, 1906), opéra

The march of the women (1911)

Quatuor à cordes en mi mineur (1914)

Concerto pour violon, cor et orchestre (1928)

The Prison (1930), pour solistes, chœur et orchestre

 

 

On trouvera une liste des œuvres d’Ethel Smyth sur Wikipédia.

 

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Citons aussi Sir Charles Villiers Stanford (1852-1924), compositeur post-romantique irlandais, né le 30 septembre 1852 à Dublin et décédé le 29 mars 1924 à Londres.

 

 

 

 

 

 

L’Espagne

Pendant longtemps, l’Espagne a subi l’influence de la musique française et italienne.

A la fin du 19e siècle, c’est d’abord Felipe Pedrell (1841-1922), à la recherche des traditions populaires hispaniques,  qui renouvelle le théâtre musical espagnol. A cette époque, les zarzuelas, genre d’opérettes typiquement espagnoles proposées par de nombreux compositeurs ont un grand succès auprès du public, mais ce sont Francisco Tárrega, Isaac Albéniz et Enrique Granados qui seront les meilleurs représentants d'un nationalisme musical fondé sur la musique populaire et qui donneront leurs lettres de noblesse à la musique moderne espagnole.

Ils seront suivis par  Manuel de Falla (1876-1946), Joaquín Turina (1882-1949) et Joaquin Rodrigo (1901-1999) que nous retrouverons plus tard dans le cadre de la musique du 20e siècle.

 

 

 

Francisco Tárrega (1852-1909)

 

Francisco Tárrega est considéré comme le père de la guitare classique moderne.

 

Francisco Tárrega est né le 21 novembre 1852 à Castellón de la Plana, près de Valence.

Dès l’âge de 10 ans, il étudie la guitare et le piano, acquérant très tôt de solides bases dans ces deux instruments.

En 1869 il fait l’acquisition d’une guitare aux qualités sonores exceptionnelles, fabriquée par Antonio de Torres à Séville, avec laquelle il donnera des concerts à Paris et à Londres dans les années 1880.

En 1874, il entre au conservatoire de Madrid, où il étudie la composition avec Emilio Arrieta qui le convainc d’oublier le piano au profit de la guitare.

Il mène une brillante carrière de guitariste concertiste à travers toute l'Europe puis se fixe à Barcelone en 1885 pour se consacrer entièrement à son instrument. Il élargit considérablement le répertoire de la guitare en transcrivant de nombreuses pièces classiques ainsi que des pièces de compositeurs espagnols, mais aussi en composant des œuvres originales.

En 1906, il doit abandonner son activité suite à une maladie paralysante.

Il meurt à Barcelone le 15 décembre 1909.

 

Les principales œuvres de Tárrega

L’œuvre de Tárrega contient 78 pièces originales et 120 transcriptions de grands classiques, pour la guitare. Voici ses œuvres les plus célèbres :

 

 

 

 

Isaac Albéniz (1860-1909)
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Isaac Albéniz est né le 29 mai 1860 à Camprodon, en Catalogne espagnole.

Enfant prodige, Albéniz donne son premier concert à l’âge de quatre ans. A sept ans, sa mère l’emmène à Paris  pour le faire admettre au Conservatoire, qui le trouvera trop dissipé pour le garder. Il suit des cours avec Alexis Marmontel, maitre de Bizet et de Debussy,  avant de rentrer en Espagne en 1868, où  il est admis  au Conservatoire de Madrid.

A 13 ans, il quitte l’Espagne avec son père pour se rendre en Amérique latine  et aux Etats-Unis, qu’il parcourt comme pianiste itinérant pendant 2 ans.

En 1876, il étudie au Conservatoire de Leipzig pendant 2 mois puis, ayant obtenu une bourse du roi Alfonso XII d’Espagne, il part étudier le piano au Conservatoire Royal de Bruxelles jusqu’en 1879, où il obtient un premier prix.

En 1880, il se rend à Weimar où il rencontre Liszt.

De 1880 à 1882,  il fait de nombreuses tournées de concert en Amérique du sud, à Cuba puis en Espagne où il dirige une troupe itinérante de Zarzuela.

En 1883, il est à Barcelone, où il donne des leçons de piano et  étudie la composition avec Felipe Pedrell qui l'encourage à s'inspirer de la musique populaire Espagnole.

Le 23 juin 1883, il épouse son élève Rosa Jordana avec laquelle il s’installe à Madrid en 1885 où il commence une carrière de compositeur.

De 1890 à 1893, il s'installe à Londres, donnant des concerts en Grande-Bretagne et dans le reste de l'Europe. C’est là qu’il compose en 1892 les « Chants d’Espagne » dont le célèbre prélude sera ajouté plus tard dans la « Suite espagnole n°1 » qu’il avait composée en 1886.

En 1894,  il s’installe à Paris où il fréquente Dukas, Fauré, Debussy, Chausson, d’Indy.

De 1898 à 1900, il enseigne le piano à la Schola Cantorum de Paris.

Il revient à Barcelone en 1900 mais déçu, sa musique étant peu appréciée en Espagne, il retourne à Paris en 1903.

Isaac Albéniz  meurt à Cambo-les-bains (Pyrénées), le 18 mai 1909, victime d’une affection rénale.

 

Les principales  œuvres d’Albéniz

Les œuvres pour piano, dont son chef-d’œuvre « Iberia », de par leur sonorité et leur expressivité, ont fait comparer Albéniz à Liszt et à Chopin. Ces œuvres ont inspiré de nombreux autres compositeurs dont Granados et De Falla, et ont fait l’admiration de Debussy et de Ravel.

 

Musique pour piano :

        Suite espagnole  no 1, op.47 (1886-1889)

        Recuerdos de Viaje, op.71 (1887) :

                n°1 « en el mar »

                n°2 « Leyenda »

                n°3 « alborada »

                n°4 « en la Alhambra »

                n° 5 « Puerta de tierra »

                n°6 « Rumores de la caleta » (malagueña)

                n° 7 « En la playa »

        Chants d’Espagne, op. 232 (1892)

        Iberia, suite de 12 pièces pour piano en 4 vol. (1905-1908)


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Œuvres concertantes :

        Rapsodia española, op. 70 (1887)

        Concerto pour piano n°1 (Concierto fantástico) op.78 (1887)

Opéras :

        Pepita Jiménez (1896)

 

On trouvera une biographie et la liste complète des œuvres d’Albéniz sur Musicologie.org.

 

 


 

Enrique Granados (1867-1916)

La  musique de Granados, d’abord largement inspirée de celle des compositeurs romantiques tels que Grieg, Schumann, Liszt et Chopin, est fortement imprégnée des mélodies, rythmes et harmonies de la musique populaire espagnole.

L’œuvre de Granados, essentiellement écrite pour le piano, est aussi très prisée des guitaristes, car elle a fait l’objet de nombreuses transcriptions pour la guitare.

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Enrique Granados est né le 27 juillet 1867 à Lérida en Espagne.

A partir de 1880, il étudie le piano avec Juan Bautista Pujol et obtient, en 1883, un premier prix de piano au Conservatoire de Barcelone.

A partir de 1884, il  étudie l’harmonie et la composition avec Pedrell, puis se rend à Paris où, de 1887 à 1889, il est élève dans la classe de piano de Charles de Bériot. Ce séjour à Paris est pour lui l’occasion de côtoyer les grands compositeurs français de l’époque : Fauré, Debussy, Ravel, Dukas, d’Indy, Saint-Saëns.

De retour à Barcelone, il entreprend une carrière de pianiste et de compositeur et donne son premier récital en 1890.

En 1898, son premier opéra, « María del Carmen » (1898),  empreint d’une ambiance populaire castillane, lui vaut une décoration royale.

En 1899, il fonde à Madrid, la société des concerts classiques, puis, en 1901, à Barcelone, sa propre école de piano, l'Academia Granados.

Ses pièces pour piano, parmi lesquelles les 12 « Danzas españolas » (1890), les « Escenas romanticas » (1904), et surtout les « Goyescas » ( 1911) d'après des peintures de Goya exposées au Prado, lui assurent la célébrité.

 

(Andaluza)

(Danza triste)

El fandango de Candil

La maja y el ruiseñor

 

Par contre, ses 4 opéras composés de 1901 à 1911 n’obtiennent que peu de succès.

Il adapte ensuite la musique des « Goyescas » pour en tirer un opéra du même nom, dont la création, d'abord prévue à Paris, mais empêchée par la guerre, a lieu à New York en janvier 1916.

De  retour des Etats-Unis, il périt avec sa femme dans le naufrage du Sussex, torpillé par un sous-marin allemand le 24 mars 1916.

 

Les principales œuvres de Granados

 

Musique pour piano :

        12 Danzas españolas (1892-1900)

Escenas romanticas (1904)

Goyescas  (1911), suite pour piano,  en hommage au peintre Francisco de Goya

Escenas poeticas (1912)

Tout le piano

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Musique pour voix et piano :

        Tonadillas escritas en estilo antiguo (1910)

Opéras :

Maria del Carmen (1898), opéra

        Goyescas (1916), opéra

 

On trouvera la liste complète des œuvres de Granados sur wikipedia.

 

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Autre compositeur espagnol  post-romantique :

 

Pablo Martin de Sarasate  (1844-1908)

Violoniste virtuose, il devint si célèbre que Henryk Wieniawski lui dédia son « Concerto pour violon et orchestre n°2 », Edouard Lalo sa « symphonie espagnole », Camille Saint-Saëns son « Introduction et Rondo Capriccioso » (1863), ses concertos pour violon n°1 et 3 et sa « Havanaise »,  et Max Bruch sa « Fantaisie écossaise » (1880).

Compositeur, il écrit  principalement  des morceaux brillants destinés à mettre en valeur la virtuosité de l’interprète.

Ses œuvres les plus connues sont les airs bohémiens, la fantaisie sur des airs de Carmen, les 8  danses espagnoles.

 

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Les danses traditionnelles espagnoles

Les danses traditionnelles espagnoles ont été largement utilisées par les compositeurs classiques, non seulement espagnols mais aussi étrangers tels que Bizet, Saint-Saëns, Chabrier, Ravel, Tchaïkovski, Rimski-Korsakov …  

En voici quelques définitions et exemples :

 

Flamenco : Attribué à la culture gitane d'Andalousie, le flamenco est un art passionné mélangeant des influences juives, mauresques et andalouses.

Fandango : Avant l'arrivée du flamenco, le fandango était la danse espagnole la plus célèbre.  Sur un rythme 3/4 ou 6/8, il est caractérisé par un rythme continu de castagnettes et une accélération constante du tempo. .

Malagueña : Danse d'esprit flamenco, originaire de Málaga (d'où son nom). C'est une forme locale du fandango, comme le sont les rondeñas, les granadinas, les murcianas, nées respectivement à Ronda, à Grenade et à Murcie.

Jota : Danse populaire avec accompagnement de castagnettes. Née en Aragon, elle est apparentée au fandango et daterait du XIIe siècle. On en trouve des variantes régionales : La jota aragonaise originale mais aussi les jotas montañesa, navarraise, castillane, asturienne …

Séguedille : Les pas rappellent ceux du fandango et de la jota aragonaise.

Sevillana : La sevillana originaire de Séville est la danse régionale la plus répandue en Espagne. Elle  évoque le flamenco. Une sevillana se divise en 4 moments dansés, ayant des connotations différentes : la rencontre, la séduction, la dispute et la réconciliation.

Bolero : Rapide et fougueuse, c’est une des plus anciennes et traditionnelles danses d'Espagne.

Zambra : La zambra est d'origine gitane. Bien que les danses gitanes et juives étaient interdites après la Reconquête, les gitans ont réussi à conserver leur danse si particulière en l'adaptant aux tendances traditionnelles espagnoles.

Zarabanda : Cette danse populaire, vive et lascive, accompagnée de castagnettes et de tambours, est apparue en Espagne à la fin du 16e siècle.  Elle fut un temps interdite par Philippe II parce que jugée impudique. Au 17ème siècle, la sarabande entre dans la suite instrumentale des autres pays européens avec un tempo lent et grave.

Habanera : Son nom est formé sur Habana, « La Havane ». D'origine espagnole ou cubaine, elle est de rythme binaire et syncopé, et au premier temps fortement appuyé.

 

 

 

 

 

Autres compositeurs post-romantiques

 

En Italie

L’école italienne est surtout représentée par des compositeurs d’opéra tels que Rossini, Bellini, Donizetti, Verdi, Puccini et les véristes Mascagni et Leoncavallo que nous avons vu dans le cadre de l’opéra romantique.

Mais d’autres compositeurs italiens se sont illustrés en cette fin de 19e siècle en dehors de l’opéra :

 

Giuseppe Martucci (1856-1909) est l'un des rares compositeurs italiens de sa génération à ne pas avoir écrit d'opéra, se concentrant sur la musique instrumentale : musique de chambre, œuvres pour piano et pages pour orchestre.

Parmi ses œuvres, citons le Nocturne op.70 n°1, les concertos pour piano n°1 et n°2, les symphonies n°1 et n°2.

 

Ferruccio Busoni (1866-1924), compositeur et pianiste virtuose,  est aussi un théoricien auteur d’une « Esquisse d'une nouvelle esthétique de la musique », et un professeur à la pointe des musiques nouvelles.

Ses principales œuvres sont un monumental  Concerto pour piano, chœur d'hommes et orchestre, op. 39 et deux opéras « Turandot » et « Doktor Faust ».

 

Ottorino Respighi (1879-1936), influencé par Rimski-Korsakov, a  écrit des opéras, des musiques de ballet et des œuvres orchestrales dont les plus connues sont « Les fontaines de Rome », « Les pins de Rome », 3 suites de « Danses et Airs anciens », la suite « Les oiseaux ».

 

 

 

En Pologne 

 

Chopin a été le premier musicien nationaliste polonais. D’autres l’ont suivi :

 

Stanisław Moniuszko (1819-1872) est considéré comme le fondateur de l’opéra national polonais. Il a écrit de nombreuses mélodies et quatre opéras : « Halka » (1848), premier opéra national polonais, « Hrabina » (la Comtesse) (1858-1859), « Verbum Nobil » (1861) et « Straszny dwor » «(Le manoir Hanté) (1865).

 

Henryk Wieniawski (1835-1880), grand virtuose du violon, a surtout composé pour le violon dont  deux concertos pour violon, (le 2e dédié à Pablo de Sarasate), « Légende » pour violon et orchestre, « souvenirs de Moscou », « Scherzo-tarentelle » et « polonaise » pour violon et piano.

 

Ignacy Paderewski (1860-1941), alliant une carrière de musicien à celle d’homme politique et de diplomate, a été l’un des plus grands pianistes de son époque et, avec Chopin, l’une des grandes figures patriotiques de la Pologne.

Ses principales œuvres sont le « Menuet » op.14, le concerto pour piano op.17, la « Fantaisie Polonaise » op.19, la Symphonie op.24 « Polonia », l’opéra « Manru ».

 

 

 

En Croatie 

 

Dora Pejacevic (1885-1923)

 

Dora Pejacevic est née le 10 septembre 1885 à Budapest et morte le 5 mars 1923 à Munich.

Quelque peu oubliées aujourd’hui, ses œuvres ont été fréquemment jouées durant sa vie, non seulement en Croatie, mais aussi à l'étranger.

Sa musique se situe dans une tradition romantique tardive. Parmi ses 58 compositions, citons sa Symphonie en fa dièse mineur considérée comme la première symphonie moderne de la musique croate, , son Concerto pour piano, sa Sonate pour violoncelle, ses Lieder, sa dernière œuvre le Quatuor op.58.

 

 

 

 

 

A suivre =>

 

 

 



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