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I   Le 15e siècle

II  Le 16e siècle

III Les instruments de la Renaissance


Le 16e siècle

 

 

Sommaire de ce chapitre

 

La théorie

Evolution de la notation : La tablature

Tonalité et harmonie

Evolution des formes musicales

Evolution de la gamme musicale

Les compositeurs du 16e siècle

L’Italie

Ecole Franco-Flamande

L’Angleterre

L’Espagne

L’Allemagne

Autres compositeurs

 

 

 

La théorie

 

Evolution de la notation : La tablature

 

Avec le développement de la musique instrumentale est apparue, à la fin du 15e siècle,  la nécessité d’une nouvelle forme de notation adaptée à certains instruments : il s’agit de la tablature créée principalement pour le luth, bien que l’orgue et la viole furent aussi, à l’origine, notés en tablature. Ce type de notation ne désigne pas la note mais le moyen technique de l’obtenir en indiquant la position des doigts sur l’instrument.

 

Trois systèmes de tablatures existent alors :

 

- Le système allemand dans lequel chaque lettre ou chiffre indique une position corde-case différente , le rythme étant indiqué au-dessus par des hampes de note. Cette notation, trop compliquée, n’a pas été utilisée très longtemps.

 

Exemple de tablature de luth allemande :

 

 

- Les systèmes français et italiens, plus simples, dans lesquels les six lignes de la tablature figurent les cordes, les lettres ou les chiffres désignent les cases, le rythme étant indiqué au-dessus de l’ensemble par des hampes de note. Seules différences entre les systèmes français et italien : l’emploi de lettres pour les Français qui placent la corde aiguë en haut, tandis que les Italiens placent la corde aiguë en bas et notent en chiffres.

 


Exemple de tablature de luth italienne

 

Dans le système italien, par exemple, le chiffre 0 désigne la corde à vide, le chiffre 2 indique qu’il faut poser le doigt sur la deuxième case de la corde correspondante. Le signe de durée situé au-dessus (noire, croche …)  reste valable jusqu’à ce qu’un autre signe vienne l’annuler.

 

La notation en tablature est toujours très utilisée de nos jours pour les instruments à cordes à barrettes ou frettes tels que la guitare.

 

 

 

Tonalité et harmonie

Les modes anciens disparaissent au profit d’un nombre réduit de modes : majeur et mineur,  et de la gamme correspondante. On voit apparaître les bases de la musique moderne qui sont :

 

-  La découverte de l’attirance des notes proches telles que la sensible vers la tonique, (si vers do).

-  La découverte de la cadence parfaite : Accord de sol majeur suivi de do majeur.

-  La gamme de DO majeur qui en résulte, définie par la suite des intervalles : 2 tons, ½ ton, 3 tons, ½ ton.

-  L’utilisation des altérations, dièses et bémols, pour retrouver cette même disposition dans toutes les tonalités.

 

 

 

Evolution des formes musicales

La musique sacrée

 

Au 16e siècle l’héritage de Ockeghem et de Josquin Des Prés est repris par Palestrina en Italie et Roland de Lassus, qui sont les plus grandes personnalités musicales du siècle. Les formes principales de musique sacrée restent la messe et le motet.

 

De son côté, l’église réformée de Calvin en France mais surtout de Luther en Allemagne introduit les cantiques à une ou plusieurs voix chantés par les fidèles, qui deviennent le centre de la liturgie protestante sous le nom de chorals, et qui influenceront pendant longtemps la musique allemande, tel J.S. Bach qui en écrivit de nombreux, 150 ans plus tard.

 

La chanson polyphonique

 

Le 16e siècle va simplifier la polyphonie complexe et surchargée que l’on trouvait alors aussi bien dans la musique religieuse que dans la musique profane.

C’est la naissance de la nouvelle chanson française, toute en finesse, légèreté et spiritualité. Elle est généralement à quatre voix dont trois voix d’homme, une voix de femme.

Les principaux compositeurs de chansons de cette époque sont Clément Janequin, Nicolas Gombert, Claude de Sermizy, Claude le jeune, Guillaume Costeley, Eustache Du Caurroy, Jacques Mauduit, ainsi que Roland de Lassus.

 

Le motet

 

Le motet isorythmique issu de l’Ars Nova est encore pratiqué à la Renaissance, mais au 16e siècle apparait une nouvelle forme de motet, le motet-cantilène.

Le motet-cantilène est ainsi nommé parce que la mélodie du supérius est mise en avant par une plus grande richesse mélodique, s’apparentant ainsi à la chanson profane. Il privilégie un texte unique pour obtenir une composition plus homogène, plus compréhensible. Presque tous les motets de ce type sont à trois voix ; la plupart sont dédiés à la Vierge Marie.

 

Le madrigal et la naissance de l’opéra

 

La musique italienne évolue avec le madrigal, qui succède à la frottola, et qui prépare la naissance de l’opéra.

 

La frottola, qui s’est répandue en Italie au 15e siècle, est une composition musicale à quatre voix formée de strophes et de refrains, avec une prédominance de la voix supérieure.

 

Le madrigal qui lui succède, a pour souci de créer un lien étroit entre paroles et musique.

La voix supérieure exprime de mieux en mieux les intonations du texte ou les sentiments qui y sont évoqués. De plus en plus souvent, les trois autres voix sont remplacées par des instruments.

Avec le madrigal,  la musique retrouve la vocation théâtrale qu’elle avait dans l’ancienne tragédie grecque.

C’est à cette époque que l’on peut situer la naissance de l’opéra, que Monteverdi rendra populaire au début du 17e siècle.

 

 

Evolution de la gamme musicale

 

L'échelle de Zarlino (1517, 1590) ou échelle des physiciens

On se souvient que Pythagore avait défini sa gamme en se basant sur la division d’une corde vibrante et en utilisant les rapports 2 pour l’octave et 3/2 pour la quinte, ce qui donnait la séquence suivante :

 

 

D’autres grecs, tel Aristoxène, avaient préféré une division harmonique de la corde vibrante, dans les rapports 1, 1/2, 1/3, 1/4, 1/5, 1/6 etc … qui correspond en fait aux fréquences (f, 2f, 3f, 4f ..) des harmoniques naturelles que l’on connaît aujourd’hui, et dont les 5 premières définissent l’accord majeur  do-mi-sol, avec un rapport 5/4 pour la tierce majeure do-mi (=1/4 : 1/5) et un rapport 6/5 pour la tierce mineure  mi-sol (=1/5 : 1/6).

 

 

On y retrouve également le rapport 3/2 (=1/4 : 1/6) pour la quinte do-sol.

 

Zarlino a utilisé les rapports 5/4 et 3/2 de la division harmonique pour reconstruire la gamme diatonique en utilisant les accords majeurs do-mi-sol, sol-si-ré et fa-la-do.

 

 

En utilisant ensuite le rapport 2 de l’octave, on obtient la gamme suivante :

 

 

On obtient ainsi une gamme plus proche des sons harmoniques naturels, mais cela amène quelques inconvénients :

Dans la gamme de Pythagore, nous avions 2 valeurs d’intervalle : 9/8 pour le ton et 16/15 pour le demi-ton.

On a maintenant une valeur de plus car 2 valeurs différentes pour le ton : 9/8 pour les intervalles de ton do-ré, fa-sol et la-si, et 10/9 pour les intervalles de ton ré-mi et  sol-la. La différence entre ces 2 valeurs est appelée comma, et vaut à peu près 1/9 de ton. Elle entraîne en particulier des valeurs d’intervalles différents selon la tonalité dans laquelle on se trouve. Par exemple l’intervalle de quinte ré-la en tonalité de  comporte une comma de moins que l’intervalle de quinte do-sol en tonalité de do.

Pour assurer la plus grande justesse possible lors de transpositions, on a défini des altérations différentes selon qu’elles montent (#) ou qu’elles descendent (b).

On a été ainsi amené au 16e siècle à réaliser des clavecins à 2 claviers dans lesquels les notes baissées (exemple  ré b) étaient différentes des notes haussées (exemple do #) de la valeur d’une comma.

 

Ce problème sera éludé au 17e siècle avec la gamme tempérée

 

 

 

 

 

Les compositeurs du 16e siècle

 

 

Introduction

 

Les principaux compositeurs de cette époque sont

 

En Italie :

Palestrina (1526, 1594)

Giovanni Gabrieli (1555,1612)

Autres compositeurs italiens

 

En Angleterre :

John Taverner (1490, 1545)

Thomas Tallis (1505, 1585)

William Byrd (1540, 1623)

Autres compositeurs anglais

 

En France :

Roland de Lassus (1532,1594)

Clément Janequin (1485, 1558)

Autres compositeurs franco-flamands

 

En Espagne :

Cristobal de Morales (1500, 1553)

Francisco Guerrero (1527, 1599)

Tomas Luis de Victoria (1548,1611)

Autres compositeurs espagnols

 

 

 

 

L’Italie

 

Palestrina (1525-1594)

 

« Le père de l’harmonie », c’est ainsi que Victor Hugo définissait Palestrina.

Giovanni Pierluigi Palestrina (du nom de sa ville natale) est le plus grand compositeur italien de la Renaissance. Il a amené la musique polyphonique religieuse à un haut degré de perfection.

 


Voir aussi la Fiche compositeur

Biographie :

G.P. da Palestrina est né à Palestrina, près de Rome, vers 1525.

 En 1537 il est enfant de chœur à la basilique de Santa Maria Maggiore à Rome.

 En 1544 il est nommé organiste et maitre de chant de la cathédrale de Palestrina.

 En 1547 il épouse Lucrezia Gori qui lui donne 3 fils.

 En 1551 il est nommé par Jules III, maitre de chant de la maîtrise de la chapelle Giulia, à la basilique Saint-Pierre de Rome.

En 1555 Jules III le fait entrer à la Chapelle sixtine, mais il est congédié la même année par le pape Paul IV car non célibataire et auteur d'œuvres profanes. Il succède alors à Roland de Lassus comme maitre de chapelle de St Jean de Latrans.

En 1561 il devient maitre de chapelle à Sainte-Marie-Majeure, puis, en 1566, directeur de l'enseignement musical du nouveau séminaire romain.

 En 1571 il retourne au service du pape (Pie V) comme maitre de chapelle.

 En 1580, suite au décès de sa femme, il décide d'entrer dans les ordres puis se ravise et épouse une riche veuve.

 Il consacre le reste de sa vie à la composition et à la publication de ses œuvres.

 Palestrina meurt à Rome en 1594.

 

Son style musical :

Influencé par l’école franco-flamande, son écriture contrapuntique évite néanmoins l’utilisation de chansons profanes et limite les ornementations exagérées de ses prédécesseurs, répondant en particulier aux directives du pape Marcel II. Ce dernier ne régna que 21 jours, qui lui furent néanmoins suffisants pour réformer la musique d’église. Ses recommandations furent immédiatement mises en pratique dans la plus célèbre messe de Palestrina : la messe du Pape Marcel.

 

Son œuvre :

Palestrina a composé principalement des œuvres liturgiques comprenant :

-        Plus de 100 messes dont les plus remarquables sont « Assumpta est Maria », « Te deum Laudamus », « Laudate Dominum » (à 8 voix) ainsi que la « Missa O Sacrum Convivium », et la célèbre « Messe du Pape Marcel » (à 6 voix). Beaucoup de ces messes sont dites « parodie » car elles utilisent des thèmes repris d’autres œuvres, en particulier de motets.

-        Près de 400 motets et pièces diverses en latin dont 35 Magnificat, 2 magnifiques antiennes mariales (Ave Maria, Salve Regina), 2 Stabat Mater, les Lamentations de Jérémie composées de 41 motets.

-        42 madrigaux spirituels

 

Il a également composé 91 madrigaux profanes dont certains sur des textes de Pétrarque.

 

Le style musical de Palestrina a été une référence pour de nombreux théoriciens qui développèrent les règles du contrepoint. On aura un aperçu de ce style dans l’extrait musical suivant :

(début) par l’Ensemble vocal Européen, dir. Philippe Herreweghe

 

Quelques œuvres de Palestrina :

 

 

On trouvera des biographies plus complètes sur : Encyclopédie Larousse et sur Musicologie.org

 

 

 

Giovanni Gabrieli (1555-1612)

Giovanni Gabrieli, compositeur vénitien, est une importante figure de transition entre la Renaissance et la musique baroque.

Biographie :

Giovanni Gabrieli est né en 1557 à Venise.

Il est l’élève de son oncle Andrea Gabrieli (organiste et compositeur) avant de se rendre vers 1574 à la cour de Bavière, où il termine ses études auprès de Roland de Lassus.

Vers 1580, il retourne à Venise où il reste jusqu’à sa mort.

En 1585, il obtient par concours la place de second organiste de la cathédrale Saint Marc.

Il fut aussi le professeur de compositeurs tels que Michael Praetorius et Heinrich Schütz.

Il meurt le 12 août 1612 à Venise où sa tombe existe toujours.

 

Son œuvre :

Giovanni Gabrieli a beaucoup innové, en particulier :

-        Il fut l’un des premiers à introduire des parties instrumentales dans des œuvres chorales.

-        Il a composé de nombreuses œuvres instrumentales qu’il nommait Canzones ou sonates. Dans l’une d’elles, la « Sonata pian e forte », il a été le premier à donner des indications de nuances.

-        Les « Sacrae Symphoniae » I et II, composées en 1597 et 1615 et qui comportent 62 pièces pour chœur et ensembles d’instruments, sont les premières œuvres pour lesquelles l’instrumentation est précisée pour chaque partie.

-        Dans ses dernières œuvres, il a donné à l'orgue le rôle de basse continue dont c’est la première utilisation connue.

 

Voici de courts extraits d’une canzon et d’une œuvre pour chœur et ensemble d’instruments :

 

 (extrait)   (Instruments)

 

 (extrait) (chœur et instruments)

 

par Les Sacqueboutiers de Toulouse


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Autres compositeurs italiens

 

Philippe Verdelot (vers 1480- vers 1540) est un compositeur français ayant passé l’essentiel de sa vie en Italie, considéré comme un des pères du madrigal italien.

 

Costanzo Festa (vers 1485-1545) est un des premiers madrigalistes italiens. Il influença le jeune Palestrina. (Ses madrigaux)

 

Luca Marenzio (1553-1599), est considéré comme l'un des compositeurs de madrigaux les plus renommés du 16ème siècle, surnommé par ses contemporains comme il più dolce cigno (« le cygne le plus doux »).

 

Luzzasco Luzzaschi (1545-1607), à la différence de plusieurs madrigalistes de son époque, utilise une ligne de soprano riche en ornements, qui anticipe le style du premier baroque. (Ses madrigaux)

 

Carlo Gesualdo (1566-1613), représente, aux côtés de Luzzasco Luzzaschi, Luca Marenzio et Claudio Monteverdi, le madrigal italien à son apogée. Il défraya la chronique en 1590, en assassinant sa première épouse et en faisant assassiner l'amant de celle-ci. Il laisse un catalogue de près de 150 œuvres, tant vocales qu'instrumentales.

 

 

 

Ecole franco-flamande 

 

Rolland de Lassus (1532-1594)

 

Roland de Lassus (aussi appelé Orlando di Lasso) est considéré comme l’un des plus grands musiciens de tous les temps, devant son contemporain Palestrina.

Sa réputation était européenne. Il a été surnommé par ses compatriotes belges « l’Orphée belge », par les français (Ronsard) « le plus que divin Orlande » et par les italiens « Mirabile Orlando ».

Roland de Lassus était un personnage très extravagant. Certains pensent, à la lecture de sa nombreuse correspondance, que son génie était à la limite de la folie

 


Voir aussi la Fiche compositeur

Biographie :

Roland de Lassus est né en 1532 à Mons en Belgique.

 En 1553, il est nommé maitre de chœur à Rome.

 En 1556, il entre à la cour de Bavière en qualité de ténor.

 En 1558, il épouse Regina Wäckinger, qui lui donnera 6 enfants, dont trois garçons seront également musiciens.

 En 1563, il devient maitre de chapelle de la cour de Bavière.

 En 1570, Roland de Lassus est anobli par l’empereur Maximilien II.

 En 1574, le pape Grégoire XIII le fait chevalier de l’éperon d'or.

 À partir de 1580, il se retire peu à peu de la vie de la cour et se consacre principalement à la composition d’œuvres religieuses.

Il meurt à Munich en 1594.

 

Son style musical :

Le style en « imitation continue », lancé par Josquin des Prés au siècle précédent, devient plus aéré et plus léger. Influencé par le madrigal italien, sa musique va de plus en plus tenir compte du contenu expressif des textes. Elle est plus complexe, plus variée et d’une expression plus profonde que celle de Palestrina dont la beauté est plus formelle et moins expressive.

 

Son œuvre :

Son œuvre religieuse se compose de :

 


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-        Plus de 520 motets et des cycles de motets tels que les « plaintes de Job », les « Lamentations du prophète Jérémie » (9), les « Psalmi poenitentiales » et les « Prophéties des Sybilles » : Les motets sont la partie la plus importante et la plus originale de son œuvre.

-        Plus de 50 messes et 101 magnificat.   Tout comme Palestrina, Roland de Lassus a écrit des messes dite « messe-parodie », c’est à dire basées sur des thèmes empruntés soit à d’autres œuvres de sa composition soit à d’autres compositeurs.

 


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Le reste de son œuvre, profane et religieuse, comprend :

-        Plus de 180 madrigaux italiens dont certains spirituels tels que la série de 20 madrigaux à 7 voix intitulée « Les larmes de St Pierre ».

-        Plus de 30 villanelles (madrigaux comiques ou parodiques)

-        Plus de 140 chansons françaises (de 3 à 8 voix). Ces chansons étaient composées sur des textes de grands poètes des 15e et 16e siècles tels que Villon, Ronsard, Du Bellay etc.

-        90 lieder allemands dont 50 lieder spirituels.

-        Diverses autres œuvres dont 12 « nunc dimitis », 32 hymnes, 14 litanies, 4 passions etc.

 

Voici une chanson de Roland de Lassus composée sur un poème de Ronsard :

 

par Egidius

 

 

 

 

Clément Janequin (1485-1558)

 

D’après Ronsard, Clément Janequin fut élève de Josquin des Prés.

 

Biographie :

Malgré la grande renommée qu’il eut en son temps, on ne possède sur sa vie que des données rares et incertaines :

Il est né à Châtellerault vers 1485.

En 1523, il est ordonné prêtre.

En 1531, il dirige les jeunes choristes de la cathédrale d’Auch.

En 1534, il est maitre de chapelle de la Cathédrale d’Angers.

En 1549, il est chapelain honoraire de son protecteur le duc de Guise.

En 1555, il est chantre de la chapelle du roi.

Il meurt à Paris en 1558.

 

Son œuvre :

Clément Janequin a composé essentiellement des chansons. Il en a écrit près de 300.

Il a eu une grande influence sur ses contemporains ainsi que sur le madrigal italien.

Il est considéré comme le créateur de la musique descriptive. Ses chansons illustrent effectivement des situations de manière très imagée, en particulier :

-        La chanson de guerre, avec la chanson « La guerre » à 4 voix (appelée aussi « la bataille de Marignan ») qu’il a écrite pour commémorer la victoire de François 1er à la bataille de Marignan en 1515. De même les chansons « Le siège de Metz », « La prise de Boulogne », « Chantons sonnons trompettes » …

-        La chanson humoristique : « Les cris de Paris », «  Le caquet des femmes » …

-        La chanson galante ou libertine : « Ce moy de mai », « Petite nymphe folastre », « Ce petit dieu qui vole » …

-        La chanson « nature » : « La chasse », « Le chant des oiseaux » …

 

Voici de courts extraits de 2 œuvres majeures de Clément Janequin :

 

(extrait)

 

 (2 extraits)

 

par l’ensemble Clément Jannequin, Dominique Visse


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On trouvera une biographie plus complète sur : Wikipédia

 

 

 

Musique et poésie, avec Ronsard…

 

Comme pour les arts plastiques, la musique, à la renaissance, se tourne vers l’antiquité.

En 1571, le poète Jean-Antoine de Baïf crée une « Académie de Musique et de Poésie » rassemblant des poètes tels que Ronsard et des musiciens tels que Claude le jeune, Eustache du Caurroy, Jacques Mauduit, Guillaume Costeley, ainsi que des intellectuels de différentes disciplines. L’esprit de cette académie était celui de l’antiquité grecque et latine qui unissait musique et poésie.

 

 

(1570)

de Guillaume Costeley (1531 env.-1606) sur un poème de Ronsard

par l’ensemble Musica Fresca

 

Mignonne, allons voir si la rose,
Qui ce matin avait desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

 

 

 

 

Autres compositeurs franco flamands

 

Adrien Willaert (1490-1562) accorde une place importante au motet mais est également l'un des inventeurs du madrigal, auquel il a donné ses plus belles œuvres.

 

Cyprien de Rore (1515-1565), malgré sa production de musique sacrée, est surtout lié à l'histoire du madrigal, dont il considéré comme l'un des plus importants représentants de son époque.

 

Jacques Arcadelt (1507-1568), a produit 250 œuvres dont des messes et des motets, des madrigaux et des chansons.

 

Jacques de Wert (1535-1596) a fait carrière en Italie où il est reconnu comme l'un des plus grands madrigalistes de la fin de la Renaissance (ses madrigaux).

 

Philippe de Monte (1521-1603) est l’auteur de 38 messes et 250 motets ainsi que de plus de 1200 madrigaux.

 

 

 

L’Angleterre

 

John Taverner (1490-1545)

 

John Taverner a eu une activité politique autant que musicale. Sa production musicale précède sa conversion au protestantisme après laquelle il n’écrivit plus de musique.

 

Biographie :

Bien que l’un des plus grands compositeurs de l'époque d'Henry VIII, on connaît peu de choses de la vie de John Taverner.

John Taverner est né vers 1490 dans le comté de Lincolnshire.

En 1524 il est membre, puis maître du chœur de la collégiale de Tattershall dans le Lincolnshire.

En 1526 il est nommé maître du chœur au Cardinal College qui vient d’être fondé par le Cardinal Wolsey à Oxford. En 1528, il est emprisonné avec d’autres membres de l’université pour hérésie ou sympathie luthérienne. Après la chute du Cardinal Wolsey, il démissionne de sa charge en avril 1530.

A partir de 1537, il occupe un poste à l'église Saint Botolph de Boston.

Il meurt le 18 octobre 1545 à Boston.

 


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Son œuvre :

John Taverner a créé un genre appelé « In Nomine » du nom du célèbre cantus firmus de sa messe « Gloria Tibi Trinitas ».

Environ 70 de ses œuvres nous sont parvenues.

On y trouve 8 messes dont la messe « Gloria Tibi Trinitas », la « Missa Corona spinea » et la « Western wynde mass », et 3 magnificat  dont le « Magnificat à 4 voix ».

 

 

 

Thomas Tallis (1505-1585)

 


Voir aussi la Fiche compositeur

Biographie :

Thomas Tallis est né à Leicestershire vers 1505.

 En 1532 il est organiste dans un petit monastère, le prieuré bénédictin de Douvres.

 En 1536 il est organiste à Waltham Abbey dans l'Essex.

 En 1542 il est nommé Gentilhomme et organiste de la chapelle royale et de la cour.

 A partir de 1572 William Byrd (qui était peut-être son élève) le seconde à la chapelle royale. Les deux compositeurs, tous deux catholiques, se voient accorder le privilège d’imprimer et de publier de la musique.

Thomas Tallis meurt à Greenwich en 1585.

 

Son œuvre :

Thomas Tallis a travaillé sous le règne de souverains catholiques, puis protestants. Il a donc été amené à écrire des œuvres religieuses latines et anglicanes, les premières étant les plus connues et les plus élaborées, les secondes plus simples.

Il a également écrit quelques œuvres profanes.

 

Ses principales œuvres sont :

-        3 messes de 4 à 7 voix.

-        4 magnificat

-        Les Lamentations de Jérémie, œuvre majeure du répertoire de la renaissance anglaise.

-        13 motets de 4 à 40 voix (dont le plus célèbre est « Spem in alium », pour 8 chœurs à 5 voix)

-        16 autres motets de 5 à 6 voix publiés dans un recueil commun avec William Byrd.

-        De la musique liturgique anglicane : services, anthems (courtes compositions musicales utilisées dans le service anglican).

-        Des pièces pour instrument à clavier.

 

Quelques œuvres de Thomas Tallis :

 

 

Les Lamentations de Jérémie.

 

Messes :

Puer natus est nobis

Salve Intemerata

Messe à 4 voix

 

Musique pour l’office divin :

Hymnes (à 5 voix), dont  If Ye love me

Répons (de 4 à 7 voix), dont Hodie nobis caelorum

Magnificats dont Magnificat from Dorian service

 

Motets :

Spem in alium, pour 40 voix.

O nata lux de lumine pour 5 voix.

 


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L’intégrale en 10 CD

 

 

On trouvera une biographie plus complète sur Wikipédia et, ici, une liste complète de ses œuvres.

 

 

 

William Byrd (1540-1623)

 

William Byrd est aujourd’hui considéré comme l’un des fondateurs de l’école anglaise du madrigal. Il a formé les plus illustres musiciens de la génération suivante (Thomas Morley, John Bull et Orlando Gibbons)

 


Voir aussi la Fiche compositeur

Biographie :

William Byrd est né selon les sources en 1539, 1540 ou 1543.

En 1563, il est nommé organiste de la cathédrale de Lincoln.

En 1570, il devient gentilhomme de la Chapelle Royale, où, à partir de 1572, il partage l'orgue avec Tallis dont il est probablement l’élève. Il conservera ce poste pendant 20 ans.

En 1575, en collaboration avec Tallis, il obtient de la reine Elisabeth I le privilège exclusif de l'édition et de la vente de la musique imprimée. Il publie alors, en commun avec Tallis, un premier recueil de motets intitulé « Cantiones Sacrae ».

Il en publiera 2 autres en 1589 et1591.

Pendant cette période, il publie également deux anthologies musicales : « Psalmes, Sonnets and Songs » en 1588 et « Songs of Sundrie Natures » en 1589.

En 1593, Byrd s'installe dans l'Essex où il se consacrera de plus en plus à la musique liturgique catholique (messes et motets), malgré la prédominance de l'église anglicane.

Il meurt à Stondon le 4 juillet 1623.

 

Son œuvre :

William Byrd est surtout connu pour sa musique de chambre.

Excellent mélodiste, il a écrit de nombreuses œuvres profanes ou religieuses pour voix accompagnée de violes dont l’une des plus connues est une chanson intitulée « Susanna fair », pour voix et 4 violes.

Il a été l’un des principaux compositeurs virginalistes de l’époque avec une œuvre de près de 150 pièces. L’une de ces pièces les plus connues est une œuvre de musique descriptive intitulée « Les cloches ».

Sa musique de chambre comprend également des pièces pour 3 à 6 violes.

Ses œuvres religieuses anglicanes et catholiques (ces dernières ne pouvant être interprétées qu’en privé), utilisent une technique contrapuntique utilisant parfaitement l’imitation. Ses plus connues sont sa « Messe pour 4 voix », et son « Ave verum corpus » (pour 4 voix également).

 

Voici de courts extraits d’une œuvre pour virginal, interprétée ici au clavecin :

par Gustav Leonhardt

 

Quelques œuvres de William Byrd :

 

 

Musique vocale :

Messe pour 4 voix

Ave verum corpus

Cantiones Sacrae (avec Tallis, 1575)

Come woeful Orpheus, madrigal pour 5 voix

This sweet and merry month of May, madrigal pour 6 voix

Susanna fair, pour voix et 4 violes.

Songs of Sundrie Natures (1589)

 

Musique pour clavecin :

My Ladye Nevells Booke (recueil)

From te Fitzwilliam Virginal Book (recueil) :

Les cloches

 

Pièces pour violes :

Fantasia à 4 n°2

Fantasia à 6 n°2

 


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On trouvera une biographie et la liste de ses œuvres sur Wikipédia.

 

 

 

Autres compositeurs anglais

 

Thomas Morley (1558, 1603), élève de Byrd, connu pour ses nombreux madrigaux polyphoniques et ses compositions pour luth et ensemble instrumental, tels les « concerts brisés », musique de chambre pour dessus de viole, basse de viole, flûte à bec, luth, pandore et cistre.

 

Orlando Gibbons (1583, 1625) a écrit des œuvres pour ensembles de violes, pour orgue et pour virginal, ainsi que de nombreux motets et madrigaux.

 

John Dowland (1563, 1626) fut le plus grand compositeur anglais de luth et de chants.

 

John Bull (1563, 1628) a écrit de nombreuses œuvres pour orgue et pour virginal.

 

John Wilbye (1574, 1638) est connu pour ses madrigaux.

 

 

 

L’ Espagne

 

La musique espagnole de la renaissance ne présente pas encore ses caractères typiques qu’on lui connaîtra plus tard, et reste très proche des musiques flamandes et italiennes de l’époque.

Les principaux compositeurs espagnols du 16e siècle sont Cristobal Morales (1500, 1553), Francisco Guerrero (1527, 1599) et le plus important, Tomas Luis de Victoria. (1540, 1611).

Le premier recueil de pièces de musique pour guitare espagnole (autre nom de la guitare classique) est composé par Luis de Milán en 1536.

 

 

 

Cristobal de Morales (1500-1553)

 

Cristobal de Morales est le premier grand compositeur de musique sacrée à avoir atteint une renommée européenne.

 

Biographie :

Cristóbal de Morales est né à Séville vers 1500.

En 1526, il est maître de chapelle à la cathédrale d'Ávila, puis à celle de Plasencia de 1528 à 1531.

En 1534, le pape Clément VII lui procure un bénéfice canonial à la cathédrale de Salamanque.

De 1535 à 1545, il est chanteur à la chapelle Sixtine.

Il est maître de chapelle à Tolède de 1545 à 1547, puis au service du duc d'Arcos à Marchena, près de Séville.

En 1551, il est maître de chapelle à Málaga.

Il meurt à Marchena ou Malaga entre le 4 septembre et le 7 octobre 1553.

 

Son œuvre :

Cristóbal de Morales a surtout écrit de la musique religieuse : plus de 20 messes de quatre à dix voix, 16 Magnificat à quatre voix, environ 70 motets de trois à huit voix, des lamentations de quatre à six voix, 11 hymnes, 1 madrigal et 1 villancico.

Le style de Morales est influencé par celui de l'école franco-flamande. On peut le situer, ainsi, entre Josquin des Prés et Palestrina. Dans ses messes, il utilise comme « cantus firmus » des thèmes profanes, comme par exemple dans la Messe « L'Homme armé », à 5 voix ou la messe

« Mille Regretz » à 6 voix.

 

Quelques œuvres de Morales :

 

 

On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Morales sur Wikipédia.

 

 

 

Francisco Guerrero (1527-1599)

 

Biographie :

Francisco Guerrero est né à Séville le 4 octobre 1528.

Adolescent, il est membre du chœur de la cathédrale de Séville, et étudie la musique auprès de de Cristóbal de Morales.

En 1546, à 18 ans, il devient maître de chapelle à la cathédrale de Jaén en Andalousie.

En 1548, il est nommé chantre à la cathédrale de Séville.

En 1554, il remplace Morales comme maître de chapelle à la cathédrale de Málaga.

Il séjourne en Italie au début des années 1580 et effectue un voyage à Jérusalem en 1588.

Francisco Guerrero meurt à Séville au cours de l'épidémie de peste. le 8 novembre 1599.

 

Son œuvre :

Francisco Guerrero était l'un des musiciens protégés par Charles Quint, par Philippe II et par le pape Jules III. Son rayonnement était tel que ses œuvres furent imprimées en France, en Italie et en Flandre.

Il a composé de la musique essentiellement vocale religieuse, mais aussi profane.

Ses compositions comprennent notamment dix-huit messes, deux requiem, des psaumes, des magnificat, des passions, cent quatre motets latins (de quatre à huit voix), des chants sacrés en espagnol.

 

Quelques œuvres de Guerrero :

 

 

On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Guerrero sur Wikipédia.

 

 

 

Tomas Luis de Victoria (1548-1611)

 

Tomas Luis de Victoria est le plus grand compositeur espagnol de la Renaissance. Il est considéré comme l’égal de son maître Palestrina.

 

Biographie :

Tomas Luis de Victoria est né à Sanchidrián (province d'Ávila) vers 1548.

En 1565, il part pour Rome où il suit des études de théologie et complète sa formation musicale avec Palestrina.

En 1569, il devient chanteur et organiste à l’église Santa Maria di Montserrato.

De 1573 à 1578, il occupe le poste de maître de chapelle au Séminaire romain.

En 1575, il est ordonné prêtre.

En 1585, la publication à Rome de l' « Officium Hebdomadæ Sanctæ », un recueil de musique qui couvre toute la Semaine sainte, lui apporte la notoriété en tant que compositeur.

De retour à Madrid en 1587, il est nommé chapelain et maître de chœur du couvent royal des clarisses déchaussées à Madrid, où s’est retirée l'impératrice Marie d'Autriche.

Il retourne à Rome en 1592, où il publie son second livre de messes, le « Missae, liber secundus ». Il y assiste en 1594 aux funérailles de Palestrina.

Il rentre définitivement en Espagne en 1595, où il reprend ses fonctions de chapelain auprès de l'impératrice Marie. C’est à l’occasion des funérailles de cette dernière, en 1603, qu’il compose l’ « Officium defunctorum » à six voix.

Tomas Luis de Victoria meurt le 27 août 1611 à Madrid.

 

Son œuvre :

Tout l'œuvre de Victoria appartient au genre de la musique vocale sacrée. Sa musique religieuse est contemplative, mystique, d’un degré élevé de spiritualité.

Son œuvre comprend :20 messes, 18 Magnificat, 52 motets et autres œuvres liturgiques dont hymnes et psaumes.

 

Quelques œuvres de Victoria :

 

 

Motets à quatre voix :

Vere languores nostros

O vos omnes

Veni sponsa Christi

O quam metuendus est

Senex puerum portabat

O quam gloriosum est regnum, pour la fête de la Toussaint

 

Messes :

Officium hebdomadae sanctae (1585), Office de la Semaine sainte

Missa Salve Regina (1600) à huit voix

Missa Ave Regina (1600) à huit voix

Missa pro Victoria (1600), à neuf voix

Officium defunctorum (1603), requiem à six voix

 

Passion selon Saint Jean

 

 


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On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Victoria sur Wikipédia.

 

 

 

Autres compositeurs espagnols

 

Luis Milan(1490, 1562) a écrit des œuvres pour vihuela (instrument intermédiaire entre le luth et la guitare), pour laquelle il établit la tablature.

 

Antonio de Cabezon (1510, 1566) a écrit de la musique pour orgue.

 

Voir aussi : Francisco Correa de Arauxo (v.1583-1654), Sebastian Aguilera de Heredia (1561-1627).

 

 

 

L’Allemagne

 

L’Allemagne est restée très absente de l’histoire de la musique jusqu’au 16e siècle.

Cette époque voit l’apparition des Chorals dans la nouvelle église luthérienne, ainsi que le développement de l’orgue, sur lequel on commence à jouer, tel Praetorius, des transcriptions de cantiques et de chorals, annonçant la grande période classique allemande des 2 siècles à venir.

 

 

 

Autres compositeurs du 16e siècle

 

Andrea Gabrieli (~1533-1585), compositeur italien influencé par Roland de Lassus, laisse une œuvre variée et importante : Musique sacrée, vocale, mélangeant groupes de voix et instruments ou uniquement instrumentale. Il a également écrit plus de cent motets et madrigaux.

Hans Leo Hassler (1564-1612), compositeur et organiste allemand entre Renaissance et Baroque, fut l’un des premiers compositeurs à développer le style vénitien de l’autre côté des Alpes. À Dresde, ses successeurs seront Michael Praetorius et Heinrich Schütz.

Giulio Caccini (1551-1618), compositeur, chanteur et harpiste italien, nous a laissé environ 80 œuvres, dont ne fait pas partie le fameux Ave Maria de Caccini, objet d'une supercherie du même genre que l'Adagio d'Albinoni. Avec Jacopo Peri, il est considéré comme le créateur du genre opéra.

Thomas Campion (1567-1620), compositeur anglais, est l'auteur d'une centaine d'œuvres dont des "masques" (spectacles de cour) et surtout des recueils d'airs qui ont fait sa renommée.

Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621), compositeur et organiste néerlandais, se situe entre Renaissance et Baroque. Précurseur de Buxtehude et de J.S.Bach, il est considéré comme le plus prestigieux représentant, à l'orgue comme au clavecin, de l'école hollandaise. Outre ses œuvres pour clavier, il a laissé un important catalogue de musique vocale comportant motets, psaumes, cantiques, madrigaux et chansons.

Jacopo Peri (1561-1633), compositeur et chanteur italien, est considéré comme l'inventeur de l'opéra avec la création d'Euridice en 1600, avant que Monteverdi consacre cette nouvelle forme d’art lyrique avec son « Orfeo » en 1607.

 

Compositeurs de chansons

 

Thomas Créquillon (~?-1557) : Toutes les nuits
Nicolas Gombert (1495-1560) : Mille regres
Claude de Sermizy (~1490-1562) : Tant que vivray
Adrien Willaert (~1490-1562) : Vecchie letrose
Claude Le Jeune (~1528-1600) : Le printemps
Guillaume Costeley (1531-1606) : Mignonne, allons voir si la rose
Eustache Du Caurroy (1549-1609) : Une jeune fillette
Jacques Mauduit (1557-1627) : Voici le vert et beau may

 

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