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La musique baroque en Allemagne

 

Sommaire de ce chapitre

 

 

Introduction

H. Schütz

J. Pachelbel

D. Buxtehude

J.S.  Bach

G.P. Telemann

Autres compositeurs

 

 

 

Introduction

 

Les musiciens baroques allemands adoptent les formes de l’opéra et de l’oratorio proposées par l’Italie, et font évoluer les formes sonate et concerto, en particulier avec Jean-Sébastien Bach.

 

 

 

Heinrich Schütz (1585-1672)

 

Heinrich Schütz, surnommé « Sagittarius » ou « le sagittaire », est né le 8 octobre 1585 à Köstritz (Thuringe).

 En 1598, alors qu'il suit des études à Weissenfels, il est remarqué par le landgrave Maurice de Hesse, mécène et lui-même compositeur.

 Celui-ci lui permet, en 1599, de partir à Cassel pour y suivre une formation de choriste de chapelle au « Collegium Mauritianum », l'école de la cour.

 En 1609 Schütz obtient une bourse de la part de Maurice de Hesse pour un voyage en Italie où il étudie la musicologie auprès de Giovanni Gabrieli à Venise.

 Il rentre en Allemagne en 1613 pour y terminer ses études de juriste.

En 1617, il est nommé maître de chapelle à la cour de Saxe, à Dresde, la plus importante des cours protestantes, poste qu'il conserva jusqu'à la fin de sa vie.

Il se marie en 1619, mais perd sa femme 6 ans plus tard.

En 1627, il crée et monte le premier opéra allemand : Daphné.

En 1628, il retourne à Venise pour y travailler un an avec Monteverdi.

En 1633, il travaille à la cour de Copenhague, puis revient à Dresde en 1635.

Afin de pouvoir se consacrer tout entier à son œuvre personnelle, il fait en 1645, à 60 ans, une première demande de mise à la retraite, qui ne lui sera accordée que 11 ans plus tard.

En 1657, Johann Georg II, électeur de Saxe, garantit à Schütz une retraite à vie et le nomme Grand Maître de Chapelle.

Heinrich Schütz meurt à Dresde le 6 novembre 1672, à l'âge de 87 ans.

 

Pour en savoir plus, une biographie complète sur : larousse.fr/encyclopedie

 
Les principales œuvres de H. Schütz

 

Heinrich Schütz est considéré par de nombreux musicologues comme le plus grand compositeur de son époque avec Monteverdi, et le plus important précurseur allemand de Bach.

 Sa musique est essentiellement religieuse, et ses œuvres chorales protestantes firent particulièrement connaitre la musique allemande.

 Il a aussi écrit un opéra "Daphné" (1627), le premier opéra allemand, dont la musique ne nous est malheureusement pas parvenue.

 

 

19 madrigaux italiens (1611)

 Les Psaumes de David (1619)

 Les Petits concerts spirituels (Kleine Geistliche Konzerte) en deux recueils (1636 et 1639) comprenant 73 compositions.

 Les Symphonies sacrées en 3 parties comprenant respectivement 20 compositions (1629), 27 compositions (1647) et 21 compositions (1650).

 150 Psaumes

 79 motets (40 en 1625, 27 en 1648, 12 en 1657).

 Les sept paroles du Christ sur la croix (1662)

 Cinq Histoires sacrées comprenant :

     L'Oratorio de Pâques (1623)

     L'Oratorio de Noël (1664)

     Les 3 Passions selon Saint Matthieu (1664), Saint Luc (1666), Saint Jean (1668).

 Le Deutsches Magnificat (1671)


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Vous trouverez la liste complète des œuvres de H. Schütz sur Wikipédia.

 

Voir aussi la fiche compositeur.

 

 

 

Johann Pachelbel (1653-1706)

 

Johann Pachelbel est né à Nuremberg le 1er septembre 1653.

Après des études effectuées à Nuremberg, il est organiste à Vienne et dans plusieurs villes et cours allemandes.

Il devient organiste adjoint à la cathédrale Saint-Etienne de Vienne en 1673, organiste à la cour d'Eisenach en 1677, puis à Erfurt en 1678.

En 1690, il entre à la cour de Wurtemberg à Stuttgart, d'où il fuit, en 1692 devant l'invasion française pour devenir organiste de la ville de Gotha.

En 1695, il devient organiste à Nuremberg où il reste jusqu'à la fin de sa vie.

 

Il meurt le 3 mars 1706.

 

Les principales œuvres de Pachelbel

 

Outre son célèbre « canon et gigue en ré majeur pour 3 violons et basse continue », Pachelbel est surtout connu pour ses nombreuses pièces d'orgue.

 

Œuvres pour orgue :

 95 fugues sur le magnificat, réparties dans toutes les tonalités, dont :

           Magnificat : fugues Quarti Toni
 Préludes de chorals, chaconnes, toccatas, fugues et suites, dont :

           Toccata en mi mineur

           Chaconne en fa mineur

           Choral « Was Gott tut,das ist wohlgetan »

 

Œuvres chorales :

Motets et cantates sacrées, messes et magnificats.

Autres œuvres :

Canon en ré majeur sur une basse obstinée (1677)

Suites pour clavecin (1683).
Méditations musicales sur la mort (Musikalische Sterbensgedanken) (1683)
Musicalische Ergötzung (6 partitas pour 2 violons et basse continue) (1691)
Hexachordum Apollinis (six airs variés pour l'orgue ou le clavecin) (1699)


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Voir aussi la fiche compositeur.

 

 

 

Dietrich Buxtehude (1637-1707)

 

Dietrich Buxtehude est né vers 1637 dans le Holstein, appartenant alors au Danemark.

 En 1657-1658 il est organiste à Sainte-Marie de Hälsingborg, puis à la paroisse allemande de Sainte-Marie d’Elseneur en 1660.

 En 1668, après avoir promis d'épouser sa fille, il succède à Franz Tunder à l’église Sainte-Marie (Marienkirche) de Lübeck, où il réalisera l'essentiel de son œuvre. (Lui-même imposera à son successeur, qu'il épouse l'une de ses quatre filles, condition qui découragera plus d'un candidat).

 Outre le poste d’organiste, il prend à sa charge, dès 1669, les fonctions de régisseur et de comptable général de l’église.

En 1673, il développe les « Abendmusiken » (Musiques du soir), veillées musicales de l'Avent dont il fait une institution qui se perpétue jusqu'au 19e siècle, et qu'il décrira fièrement comme « ne se faisant nulle part ailleurs ». Malheureusement, il ne reste de ces soirées musicales que trois livrets dont la musique est perdue.

  Pour le jeune J.S. Bach, la gloire de Buxtehude et son importance étaient telles qu’en 1705, à l’âge de vingt ans, il fit à pied le voyage d’Arnstadt à Lübeck (plus de 350km) pour l’entendre, restant absent plusieurs mois au lieu des quelques semaines qui lui avaient été accordées comme congé.

 Dietrich Buxtehude meurt à Lübeck le 9 mai 1707, à l'âge de 70 ans.

 

 Pour en savoir plus, une biographie plus complète sur Wikipédia

Les principales œuvres de Buxtehude

 

Dietrich Buxtehude a écrit plus de 100 compositions vocales spirituelles, qui vont du concert spirituel, du choral et de l’aria à la cantate en plusieurs parties, et qui influencèrent directement Jean-Sébastien Bach.

 Sur le plan instrumental, Buxtehude écrivit des pièces pour clavecin ainsi que des sonates en trio qui ont la particularité de rassembler violon et viole de gambe.

 Mais c'est sa musique d’orgue qui est la plus marquante.

 

Œuvres vocales :
 119 cantates dont le cycle de 7 cantates : « Membra Jesu Nostri » (BuxWV 75).

 

Œuvres pour orgue :
 49 chorals (dont beaucoup en forme de fantaisies)
 41 pièces libres (préludes, fugues, toccatas, ...) dont :

                La Passacaille en ré mineur, BuxWV 161

                La Toccata en fa, BuxWV 156

                Le Prélude en fa# mineur, BuxWV 146 

 

Œuvres pour clavecin :
 19 suites
 6 séries de variations

 

Musique de chambre :
 22 sonates pour violon(s), viole de gambe et basse continue, comprenant 3 à 7 mouvements dont :

Sonata No. 1 en fa, BuxWV 252

Sonata No. 5 en do, BuxWV 256

 


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Œuvres pour orgue
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Le catalogue des œuvres de Dietrich Buxtehude a été établi par Georg Karstädt en 1974, utilisant la numérotation BuxWV. (Buxtehude-Werke-Verzeichnis). Vous en trouverez la liste complète sur   "UQuébec : Catalogue BuxWV".

 

Voir aussi la fiche compositeur.

 

 

 

Jean-Sébastien Bach (1685-1750)

 

Jean-Sébastien Bach est né le 21 mars 1685 à Eisenach, en Thuringe (Allemagne). Descendant d'une famille de musiciens, il forma lui-même quatre de ses fils (il a eu 20 enfants) à la composition.

En 1703, il est nommé organiste de la Neue Kirche d’Arnstadt (ancienne église Saint-Boniface, aujourd’hui Bach Kirche).

En 1707, il est nommé organiste à Mühlhausen, puis il épouse sa cousine Maria Barbara Bach.

En 1708, il devient organiste et musicien de la chambre du duc Wilhelm Ernst de Weimar.

1708 voit la naissance de son fils Wilhelm Friedemann Bach, que l'on appellera le « Bach de Halle ».

En 1714 nait son fils Carl Philipp Emanuel Bach, que l'on appellera le « Bach de Berlin » (ou « de Hambourg »).

En 1717, J.S. Bach est nommé Maître de chapelle (Kapellmeister) du prince Leopold d’Anhalt-Köthen, à Köthen.

En 1720, Maria Barbara Bach meurt. En 1721 Bach épouse Anna Magdalena Wilcke.

En 1723, il devient cantor à Saint-Thomas et directeur de la musique de Leipzig, le poste musical le plus important de la ville.

En 1732 nait son fils Johann Christoph Friedrich Bach, que l'on appellera le « Bach de Bückeburg ».

En 1735 nait son fils Johann Christian (Jean-Chrétien) Bach, que l'on appellera le « Bach de Londres ».

Jean-Sébastien Bach meurt le 28 juillet 1750 à Leipzig.

 

 
Pour en savoir plus : J.S. Bach sur musicologie.org

 

Les principales œuvres de J.S. Bach

 

L'œuvre de J.S. Bach est considérable. Nous donnons ci-après une liste non exhaustive de ses principales œuvres, en soulignant les incontournables.

 

Concertos et suites d'orchestre :

      Les 2 concertos pour violon en la mineur BWV 1041 et en mi majeur BWV 1042.
 Le concerto pour 2 violons en ré mineur, BWV 1043
 Les 6 concertos brandebourgeois, BWV 1046-1051.
 Les concertos pour clavecin, BWV 1052 à BWV 1065.
 Les 4 suites pour orchestre, BWV 1066 à BWV 1069.

 

Musique de chambre :
 Les 6 suites anglaises pour clavecin, BWV 806-811.
 Les 6 suites françaises pour clavecin, BWV 812-817.
 Les six partitas pour clavecin, BWV 825 à BWV 830.
 Le clavier bien tempéré, BWV 846 à BWV 893.
 Fantaisie chromatique et fugue en ré mineur, pour clavecin, BWV  903.
 Les variations Goldberg pour clavecin, BWV 988.
 Sonates et partitas pour violon seul, BWV 1001 à BWV 1006.
 6 Suites pour violoncelle seul, BWV 1007 à BWV 1012.
 Sonates pour flûte, BWV 1013, BWV 1020, BWV 1030 à BWV 1035.

 

Musique sacrée :
 Messe en si mineur, BWV 232.
 Passion selon St Jean, BWV 245.
 Passion selon St Mathieu, BWV 244.
 Oratorio de Noël BWV 248, composé de 6 cantates.
 Magnificat en mi bémol majeur, BWV 243.
 ... et de nombreuses cantates.

 

Musique d'orgue :
 Toccata et fugue en ré mineur, BWV 565.
 ... et de nombreux autres couples de Prélude et Fugue ou Fantaisie et Fugue.
 Passacaille et fugue en do mineur, BWV 582.

 

Œuvres contrapunctiques tardives :
 L'Offrande musicale, BWV 1079.
 L'Art de la fugue, BWV 1080.

 


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Quelques extraits musicaux :


Le début du 5e concerto brandebourgeois

le début du concerto pour violon en mi majeur

le début de l’aria de la suite n°3 en ré.

le début du prélude de la suite pour violoncelle n° 1

Le clavier bien tempéré

le début du 1er prélude

le début de la 2e fugue

Les variations Goldberg :

   Exposé du thème

Toccata et fugue en ré mineur

  le début de la toccata

  le début de la fugue

Le début de la Messe en si mineur

Début du chœur «Ruht wohl …», extrait de la passion selon St Jean.

le thème final de la Passion selon St Mathieu

 

Vous trouverez la liste complète des œuvres de J.S. Bach sur UQuébec : Catalogue BWV .

 

Voir aussi la fiche compositeur.

 

 

 

Georg Philip Telemann (1681-1767)

 

Georg Philip Telemann est né en 1681 à Magdebourg, en Allemagne.

 En 1701, il fait la connaissance de Haendel à Halle, puis s'inscrit en droit à l'université de Leipzig.

 A Leipzig, il fonde en 1702 un « Collegium Musicum », orchestre donnant des concerts publics, puis est nommé directeur de la Nouvelle Eglise en 1704.

 En 1705, il devient maître de chapelle à Sorau.

 En 1706, il se rend à Eisenach où il se lie d'amitié avec J.S. Bach, dont il devient le parrain du second fils, Carl Philipp Emanuel. Il y est nommé directeur de concerts en 1708 et maître de chapelle en 1709.

En 1712, il s'installe à Francfort-sur-le-Main où il est nommé directeur de musique de la ville.

 En 1721, il est nommé directeur de la musique à Hambourg, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.

 Là, il assure la direction du célèbre théâtre Collegium musicum jusqu'en 1738, tout en produisant la musique pour les 5 principales églises de la ville.

 En 1728, il fonde puis dirige « Le Maître de musique fidèle » (Der getreue Music-Meister), la première revue musicale allemande.

 En 1737 et 1738, il fait un séjour de huit mois à Paris où il est très apprécié.

 

 G.P. Telemann meurt à Hambourg en 1767, à l'âge de 86 ans.

 

Pour en savoir plus :

       - une biographie plus complète : Telemann sur Larousse

       - une bibliographie bien documentée : Telemann sur musicologie

 

Les principales œuvres de Telemann

 

L'œuvre de G.P Telemann est considérable. Il a écrit plus de 2000 œuvres vocales sacrées, plus de 350 œuvres vocales profanes, plus de 400 œuvres pour clavier (orgue ou clavecin), des centaines d'œuvres de musique de chambre pour 1 à 4 instruments, avec ou sans basse continue, près de 300 œuvres symphoniques ou concertantes.

 Il est considéré comme un pionnier dans des genres nouveaux tel que le quatuor à cordes.

 

 Parmi ses milliers d'œuvres, signalons quelques-unes des plus connues :

 

En musique vocale sacrée :
 Brockes-Passion (TWV 05.01): « Le récit de la Passion du Christ rédigé par Barthold Brockes (figure dominante de la littérature allemande en ce début du XVIIIe siècle) était d’une telle puissance dramatique qu'il fut mis en musique par 13 compositeurs différents (entre autres Haendel, Keiser et Mattheson) ! Créée le 2 avril 1716, la version de Telemann acquit une telle renommée que le déjà très mûr J. S. Bach en aurait fait une copie intégrale de sa propre main 23 ans après... »
 Passion selon St Matthieu TWV 5.15 de 1730, TWV 5.31 de 1746 ...
 Le Jugement dernier (Der Tag des Gerichts, TWV 6.8, 1762), oratorio

 

En musique vocale profane :
 Les Heures du jour (Die Tageszeiten, TWV 20.39, 1759), cantate profane
 Pimpinone (TWV 21.15, 1725) Opéra bouffe

 

En musique instrumentale :
 12 quatuors parisiens (de 1732 à 1738) pour flute, violon, viole de gambe ou violoncelle et basse continue, comprenant :
    - quatuors en six suites (ou Quadri, 1730)
    - nouveaux quatuors en six suites (1738).
 Musique de table (Tafelmusik, 1733) : Ensemble de 3 recueils comprenant chacun une suite d'orchestre, un trio, un quatuor, un concerto pour plusieurs instruments solos et une conclusion.
 Burlesque de Quichotte (TWV 55:G10, 1735) suite pour cordes et basse continue.

 

 Vous trouverez le catalogue complet des œuvres de G.P. Telemann sur   "UQuébec : Catalogue TWV".

 

Voir aussi la fiche compositeur.

 

 

 

Autres compositeurs baroques allemands

 

Samuel Scheidt (1587-1654)

Johann Jakob Froberger (1616-1667)

Georg Muffat (1653-1704)

Johann Kuhnau (1660-1722)

Johann Philipp von Krieger (1649-1725)

Johann Sigismund Kusser (1660-1727)

Johann David Heinichen (1683-1729)

Reinhard Keiser (1674-1739)

Sylvius Leopold Weiss (1687-1750)

Johann Joachim Quantz (1697-1773)

Johann Adolph Hasse (1699-1783)

Wilhelm Friedemann Bach (1710-1784)

 

Compositeurs de Bohème :

 

Heinrich Biber (1644-1704)

Jan Dismas Zelenka (1679-1745)

 

 

 

 

A suivre =>

 

 

 


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