Sommaire de ce chapitre
 
  Introduction
    
  Compositeurs et mouvements musicaux
   
  La
  musique minimaliste 
  Le
  minimalisme répétitif
  Le
  minimalisme mystique
   
  La
  musique spectrale 
  Gérard Grisey
  Tristan Murail
   
  Le post-modernisme  
  Le post-modernisme russe
  Le
  post-modernisme français
  La
  nouvelle simplicité
   
  Le Théâtre musical et l’opéra contemporain
  Le théâtre musical
  L’opéra contemporain
   
  Le post-sérialisme
   
   
  Quelques œuvres contemporaines
 
 
 
Introduction
 
Nous avons déjà rencontré quelques grands courants de la musique
contemporaine dans le chapitre consacré au 20e siècle, tels que le sérialisme
avec Schönberg et Boulez, la musique électroacoustique, initiée par Pierre
Schaeffer, le minimalisme avec Steve Reich. 
Depuis les années 1950, ces mouvements ont évolué, d’autres se
sont créés.
 
Le post-modernisme : Le post-modernisme est né dans
les années 1980 en réaction contre la musique moderne atonale et élitiste. Il
se traduit par un retour à la tonalité, à la mélodie, à la régularité rythmique
et à une plus grande simplicité formelle.
 
La musique minimaliste :  La musique minimaliste est
caractérisée par un retour à la tonalité, une pulsation régulière et la
répétition de phrases ou de cellules musicales.
On distingue le minimalisme répétitif fondé par Terry Riley et
dont les principaux représentants sont Steve Reich, Philip Glass et John Adams,
et le minimalisme mystique représenté entre autres par Arvo Pärt et Henryk
Górecki.
 
La musique spectrale : S’opposant à la composition
sérielle, au hasard et à tous calculs divers et variés utilisés dans bon nombre
d’œuvres du 20e siècle, la musique spectrale se fonde exclusivement sur les
propriétés acoustiques du son. Ses principaux représentants sont les compositeurs
français Tristan Murail et Gérard Grisey, ainsi que Michael Levinas et Hugues
Dufourt.
  
Le Théâtre musical et instrumental : le théâtre
musical, apparu dans les années 1960, est une manière de repenser l’opéra.
C’est un spectacle où toutes les composantes (voix, instruments, mise en scène,
décors, costumes...) sont étroitement imbriquées entre elles.
Le théâtre instrumental quant à lui prend en considération les
implications visuelles et gestuelles de l’instrument et de l’instrumentiste
dans leur relation à l’espace.
 
Le post-sérialisme : Le sérialisme strict, ou encore
sérialisme intégral ou pointilliste, meurt progressivement à la fin des années
1950. De plus en plus, les compositeurs sont amenés à assouplir le sérialisme
en réintégrant une part de tonalité et de continuité. Ce post-sérialisme
s’impose peu à peu dans la composition et on peut dire que tous les
compositeurs contemporains en subissent plus ou moins l’influence.
 
Le syncrétisme musical : À la suite de tous les
courants proposés par la musique contemporaine, certains compositeurs
choisissent de créer leur propre langage à la croisée de tous les autres, en
piochant dans tous les courants et styles du passé comme du présent pour écrire
une musique personnelle.
 
 
 
Compositeurs et mouvements musicaux
 
La musique minimaliste 
 
La musique minimaliste désigne toute musique utilisant des
matériaux limités, que ce soit en termes de notes, d’instruments, de rythme …
En voici un exemple avec un extrait de 
 de Moondog, joué sur une seule note.
Né aux Etats-Unis, le minimalisme représente une part importante
de la musique classique de ce pays, mais des compositeurs d’autres pays ont
aussi été associés au minimalisme tels Arvo Pärt et Henryk Górecki, souvent
qualifiés de minimalistes mystiques.
 
Le minimalisme répétitif
 
La musique minimaliste répétitive est caractérisée par :
-        Un retour à la tonalité
-        Une pulsation régulière
-        La répétition de phrases ou de cellules musicales.
 
Terry Riley (1935-)
Terry Riley est considéré comme le fondateur de la musique
minimaliste répétitive.
 
  Terry Riley est né le 24 juin 1935 à Colfax en Californie.
  Vers 1960, Riley fait ses premières manipulations
  d’enregistrements sur bandes magnétiques comme dans « Mescalin Mix » (1961).
  En novembre 1964 a lieu la première de « In C », sa pièce répétitive
  minimaliste la plus célèbre. Cette œuvre influencera beaucoup les travaux de
  Steve Reich, Philip Glass et John Adams.
  En 1968, il publie son album expérimental 
 
(1968), œuvre « hypnotique » alors très bien accueillie par le monde de la pop music.
Actuellement, Terry Riley professe et interprète le chant raga
indien et le piano.
~
Les principaux compositeurs
de musique minimaliste répétitive, successeurs de Terry Riley, sont Steve Reich
et Philip Glass qui proposent de nouveaux processus de composition, ainsi que
John Adams qui y intègre plus de mélodie et d'harmonie.
 
 
Steve Reich (1936-)
 
 
  
 
  Steve Reich est le créateur,
  dans les années 1960, de la technique du « phasing » (déphasage), qu’il
  appliquera en 1976 au rythme et aux timbres dans 
 
 
    
  Quelques œuvres de Steve
  Reich : 
  Drumming
  (1971) 
  Music for 18 Musicians
  (1976) 
  Different Trains
  (1988) pour quatuor à cordes et bande magnétique 
    
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Philip Glass (1937-)
Philip Glass est sans doute
le compositeur vivant le plus joué et le plus influent de son temps.
 
 
  Quelques œuvres de Philip Glass :
  Einstein
  on the Beach (1976), opéra
  Glassworks (1981), pour ensemble.>
  The
  Hours (2002), musique de film
   
 
 
John Adams (1947-)
 
  D’abord très proche du
  minimalisme de Steve Reich et de Philip Glass, John Adams s'en éloigne peu à
  peu en y introduisant plus de mélodie et d’harmonie, dans des œuvres orchestrales
  très élaborées.
   
  Quelques œuvres de John Adams :
  Phrygian Gates
  (1977) pour piano
  On the Transmigration
  of Souls (2002) pour orchestre, chœur, chœur d’enfants et sons
  fixés.
  Nixon In China
  (1987), opéra
  Doctor Atomic
  (2005), opéra
 
 
 
Le minimalisme mystique
 
Certains compositeurs, chez qui on voit une forte inspiration
religieuse, sont appelés minimalistes « mystiques ». Il s'agit
principalement de Henryk Górecki, Arvo Pärt, John Tavener, Giya Kancheli,
Hans Otte.
 
Arvo Pärt (1935-)
 
  Arvo Pärt est un compositeur estonien né le 11 septembre 1935 à
  Paide.
  A partir de 1976 il privilégie contemplation, transcendance et
  mysticisme. Avec sa pièce pour piano « Für Alina » il inaugure un
  nouveau style, qualifié par lui-même de 
 
: style fondé sur une diaphonie, c’est à dire
  sur deux notes qui se joignent pour former un son dans lequel ces notes sont
  indissociables.
  Le style général adopté par le compositeur participe de la
  recherche d'une nouvelle simplicité musicale que l’on peut assimiler à une
  variante de minimalisme.
Parmi ses principales œuvres, citons :
Tabula Rasa (1977)
Fratres (1977-2008)
Cantus Firmus in Memoriam
Benjamin Britten (1977)
Spiegel im Spiegel (1978-2011)
Magnificat (1989) 
 
 
 Henryk Górecki (1933-2010)
 
  Henryk Górecki est un compositeur polonais, né le 6 décembre
  1933 à Czernica.
  Comme celles d’Arvo Pärt, à qui il est parfois comparé, ses
  œuvres sont empreintes de minimalisme et de musique sacrée. Ceci apparait particulièrement
  dans sa 3e symphonie, dite « Symphonie
  des chants plaintifs » de 1976, son « Miserere »
  de 1981 ou son hymne papal « Totus Tuus »
  de 1987.
Parmi ses principales œuvres, citons :
Trois danses »
  (1973), « Beatus vir »
  pour baryton, chœur et orchestre (1979) et ses trois quatuors à cordes
  sous-titrés « Already it is dusk »
  (1988),  « Quasi una Fantasia »
  (1992) et « Songs are sung »
  (1995).
 
 
Autres compositeurs minimalistes mystiques
 
John Tavener (1944-2013) est un
compositeur anglais né à Londres. Il est devenu célèbre dans le monde entier
avec sa cantate dramatique « The Whale » (La Baleine).
 
Giya Kancheli (1935-2019),
est un compositeur géorgien d’origine russe né à Tbilissi en Géorgie. Il est
d’abord connu pour ses 7 symphonies,
mais il a également composé d’autres œuvres orchestrales, un opéra, de la
musique de chambre, de la musique chorale et de la musique de film.
 
Hans Otte (1926-2007), est
un compositeur allemand né à Plauen, Allemagne. 
Ses pièces les plus connues sont « Das Buch der Klänge »
(Le Livre des sons, 1979-1982) et « Stundenbuch »
(Le Livre des heures, 1991-1998).
 
 
Pour en savoir plus sur la musique minimaliste :
Introduction à la musique classique : La musique minimaliste 
 

 
 
 
La musique spectrale 
 
La musique spectrale est principalement basée sur la nature du son
composé de partiels et d’harmoniques qui en définissent le timbre.
 
Giacinto Scelsi : Uaxuctum, la légende de la Cité Maya
 
  Parmi les précurseurs de la musique spectrale, on peut
  citer Giacinto Scelsi (1905-1988) et Horaţiu Rădulescu
  (1942-2008), mais on associe principalement à la musique spectrale les techniques de composition
  des français Tristan Murail et Gérard Grisey qui utilisent les
  techniques développées par l’électro-acoustique ainsi que l’informatique pour
  l’analyse et la synthèse du timbre.
Pour schématiser, on peut dire que les compositeurs de musique
spectrale sont les musiciens du son et non de la note. 
 
Opposants déclarés au post-sérialisme alors incarné par Pierre
Boulez, les compositeurs spectraux ont développé une grande partie de leurs
œuvres dans les studios de l’IRCAM, institution fondée paradoxalement, par ce
même Boulez.
 
 
 
Gérard Grisey (1946-1998)
 
  Gérard Grisey est né à Belfort le 17 juin 1946 et mort à Paris
  le 11 novembre 1998.
  Gérard Grisey est l'un des principaux instigateurs de la
  révolution spectrale qui s'est opérée en France au début des années 1970.
  C'est en s'inspirant de la structuration physique des sons et des mécanismes
  de la perception auditive qu'il a posé les fondements de la musique dite
  « spectrale ».
 
Parmi ses principales œuvres, citons :
  Talea
  pour violon, violoncelle, flûte, clarinette et piano (1986)
  Le Temps et l'écume,
  pour quatre percussionnistes, deux synthétiseurs et orchestre de chambre
  (1989)
  Vortex Temporum
  pour piano et cinq instruments (1996)
  Quatre chants pour
  franchir le seuil (1998) pour voix de soprano et quinze
  instruments
 
 
 
Tristan Murail (1947-)
 
  Tristan Murail est né le 11 mars 1947 au Havre.
  Il est avec Gérard Grisey, l'un des principaux fondateurs et
  théoriciens de la musique spectrale.
   
Parmi ses principales œuvres, citons :
  Les courants de
  l’espace (1979) pour ondes Martenot, synthétiseur et petit
  orchestre
  Désintégrations
  (1982) pour 17 instruments et bande magnétique
  L'Esprit des dunes,
  (1994) pour 11 instruments et sons de synthèse
  Winter Fragments
  (2000) pour 5 instrumentistes et sons de synthèse
   
   
 
 
Autres compositeurs de musique spectrale
 
Michaël Levinas (1949-)
co-fonde en 1974 l'ensemble « L'Itinéraire » avec Tristan Murail et
Roger Tessier, qu’il dirigera de 1985 à 2003.
Ecoutez Ouverture
pour une fête étrange (1979) pour
deux orchestres, bande magnétique et dispositif électronique.
 
Hugues Dufourt (1943-) a contribué
à l’essor et à la définition même de l’École spectrale. C’est d’ailleurs lui
qui crée en 1970 le terme de « musique spectrale ».
Ecoutez Saturne
(1979) pour vingt-deux instrumentistes.
 
Roger Tessier (1939-) Sa musique
mêle instruments traditionnels et lutherie électronique, séquences énergiques
et méditatives, références aux arts visuels et à la littérature.
 
Parmi les compositeurs spectraux de la génération suivante,
citons :
Kaija Saariaho (1952-), Philippe Hurel (1955-), Marc-André Dalbavie (1961-), Claude Vivier (1948-1983), Jean-Luc Hervé (1960-), Iancu Dumitrescu (1944-), Philippe Leroux (1959-), Joshua Fineberg (1969-).
 
 
Pour en savoir plus sur la musique spectrale :
Introduction à la musique classique : La
musique spectrale 
 

 
 
 
Le post-modernisme  
 
Le postmodernisme est né en réaction contre la musique moderne
atonale et élitiste, afin de regagner un public de mélomanes laissé au bord du
chemin. Il recouvre des courants musicaux très différents, dont le point commun
est le refus de la nouveauté à tout prix, un retour à la tonalité, à la
mélodie, à la régularité rythmique et à une plus grande simplicité formelle.
Les principaux courants sont le minimalisme (vu précédemment), Le
postmodernisme russe, le postmodernisme français, la Nouvelle simplicité
allemande. 
 
 
 
Les post-modernes russes
 
En Europe de l’Est, avec la chute du régime politique communiste,
on voit l’émergence de compositeurs post-modernes tels que les russes Alfred Schnittke,
Sofia Goubaïdoulina, Edison Denisov, l’ukrainien Valentin Silvestrov …
 
Edison Denisov (1929-1996)
 
  Dans la génération qui a suivi celle de Chostakovitch, Denisov
  est, avec Alfred Schnittke et Sofia Goubaïdoulina, un des principaux
  représentants du courant novateur qui a rapproché les compositeurs russes de
  l'Occident à la fin de l'ère soviétique.
   
Parmi ses œuvres, citons :
  Requiem
  (1980) pour soprano, ténor, chœur et orchestre
  Le soleil des incas
  (1964) pour soprano et ensemble
  Concerto pour violoncelle (1972)
  Symphonie de chambre
  n°1 (1982) pour orchestre de chambre
   
 
 
Alfred Schnittke (1934-1998)
 
  De tous les compositeurs de la seconde moitié du 20e siècle,
  Alfred Schnittke est (avec John Adams et Philip Glass) celui dont la musique
  est la plus jouée dans le monde.
   
Parmi ses œuvres, citons :
  Symphonie
  n°1 (1972)
  Requiem
  (1975) pour voix solistes, chœur et ensemble
  Quintette avec piano
  (1976)
  Concerto pour Chœur
  (1985)
  Concerto pour
  violoncelle n°2 (1990)
   
   
 
 
Sofia Goubaïdoulina (1931-2025)
 
  Sofia Goubaïdoulina a composé une
  centaine d'œuvres couvrant tous les genres, y compris la musique
  électronique. Elle puise son inspiration dans les musiques rituelles, la
  mystique chrétienne et la philosophie orientale, mais aussi dans les
  mathématiques.
   
Parmi ses œuvres, citons :
  Vivente - non vivente
  (1970) pour synthétiseur
  Seven Words
  (1982) pour violoncelle, bayan (accordéon chromatique à boutons) et cordes 
  In tempus praesens
  (concerto pour violon, 2007)
   
   
 
 
Autres compositeurs post-modernes russe :
 
Rodion Chtchedrine (1932-), Valentin Silvestrov (1937-), Boris Tichtchenko (1939-2010)
 
 
 
Les post-modernes français
 
La nouvelle génération de compositeurs français compte de nombreux
post-modernistes dont voici les principaux et une de leurs œuvres
caractéristiques :
 
Jean-Louis Florentz
(1947-2004) : Qsar Ghilâne (le palais
des Djinns), (2003), Poème symphonique pour grand orchestre
 
Philippe Hersant (1948-) :
Musique de ballet Wuthering Heights
(2001) d’après « Wuthering Heights » (Les hauts de hurlevent) d’Emily Brontë
 
Olivier Greif (1950-2000) : Quadruple
Concerto « La Danse des morts » (1998)
 
Nicolas Bacri (1961-) : Symphonie n°6
(1998)
 
Thierry Escaich (1965-) : Concerto pour orgue et
orchestre n°1 (1995)
 
Eric Tanguy (1968-) : Concerto pour clarinette
(2014)
 
Guillaume Connesson (1970-) : Lucifer
(2011), Ballet en deux actes sur un livret du compositeur
 
Karol Beffa (1973-) : Concerto pour alto, saxophone et orchestre à
cordes (2022)
 
Camille Pépin (1990-) : The sound of trees
(2019), concerto pour violoncelle, clarinette et orchestre.
 
Hersant : Ballet « Wuthering Heights » (Hurlevent)
 
Karol Beffa : Blow-out, composé pour
les 26es victoires de la musique classique (2019)
 
 
 
Les post-modernes allemands : la nouvelle simplicité
 
Le concept de nouvelle simplicité (Neue Einfachheit) est issu du
désir, manifesté par une génération de compositeurs allemands majoritairement
nés dans les années 1950 et 1960, de renouer avec le lyrisme, la mélodie et
l'expressivité. Néanmoins, cette « Nouvelle simplicité » est bien
loin de la simplicité des minimalistes. La musique de Wolfgang Rihm ou de
Manfred Trojahn recourt à une sorte de tonalité qui s'avère étrangère aux
règles édictées par le passé.
 
Wolfgang Rihm (1952-2024)
 
  La position de W. Rihm repose sur le principe que « il est
  possible de s’opposer au nouveau, suspect de ne vouloir que le neuf pour le
  neuf, sans devoir pour autant courir le risque de s’exposer au reproche d’une
  régression ». La musique de Wolfgang Rihm est d’abord marquée par les
  œuvres d'Anton Webern
  ainsi que de Luigi Nono. En
  1981, au côté de Manfred Trojahn, il conteste largement l’attitude de
  l’avant-garde des années 1950 qu’il considère comme un nouvel académisme.
 
Parmi ses œuvres, citons :
Astralis
(2001) pour petit chœur, violoncelle et deux timbales
Lichtes Spiel
(2009) pour violon et ensemble
Concerto en Sol (2018) pour
violoncelle et petit orchestre
~
Parmi les autres compositeurs qui se réclament de cette nouvelle
simplicité, on peut citer Manfred Trojhan (né en 1949), Hans
Abrahamsen (né en 1952), ainsi que le Canadien Claude Vivier (1948-1983).
 
 
Pour en savoir plus sur le
post-modernisme :
Introduction à la musique classique : le
post-modernisme
 

 
 
 
Le Théâtre musical et l’opéra contemporain
 
Le théâtre musical
 
Le théâtre musical prend naissance au début des années 1960.
  Le terme de théâtre musical couvre des œuvres très diverses. Il
  peut être centré autour de la voix, parole ou chant, se présentant alors
  comme une nouvelle forme de drame lyrique, mais aussi combiner dans une forme
  d’art total, voix, instruments, décors, lumières, costumes, mise en scène,
  jeux d’acteur des instrumentistes.
   
Le théâtre musical se différencie de l'opéra au sens où c'est la
musique, et non un livret, qui justifie le théâtral et organise toute la
dramaturgie.
 
Voici quelques compositeurs de théâtre musical et une de leurs
œuvres caractéristiques :
 
Mauricio Kagel (1931-2008) : Match
(1964) pour trois interprètes.
 
Georges Aperghis (1945-) : Machinations
I à X, (2000), spectacle musical pour quatre femmes et ordinateur.
 
Marc Monnet (1947-) : Mouvement, imprévus,
et... (2013), pour orchestre, violon et autres machins.
 
Dieter Schnebel (1930-2018) : Harley Davidson
(2000), pour trompette, neuf motocyclettes et synthétiseur.
 
Costin Miereanu (1943-) : Concerto pour flûte et orchestre.
 
Henri Pousseur (1929-2009) : Votre Faust, (1961-67) fantaisie
variable du genre opéra.
 
 
 
L’opéra contemporain
 
Au milieu du 20e siècle, l’opéra est délaissé par les
compositeurs. Il retrouve une certaine vigueur à partir des années 1980 et un
souffle nouveau dans les années 2000.
 
Philippe Boesmans (1936-2022)
 
  Philippe Boesmans (prononcez boussement) est né à Tongres
  (Belgique), le 17 mai 1936.
  Issu du sérialisme qui a marqué ses premières œuvres, Philippe
  Boesmans choisit de réintégrer dans sa musique la consonance, le rythme et
  l'expressivité.
  Son opéra le plus connu est Reigen
  (La ronde, 1993).
   
 
 
Péter Eötvös (1944-2024)
 
  Péter Eötvös, compositeur, chef d'orchestre et pédagogue, est né
  le 2 janvier 1944 à Székelyudvarhely, en Transylvanie.
  Sa musique reste très attachée à la culture musicale hongroise,
  en particulier à l'art de Bartók, Kodaly, Kurtág et Ligeti. La conception de
  ses opéras est marquée par son expérience de la musique de théâtre et de
  cinéma du début de sa carrière.
  Son opéra le plus connu est Trois sœurs
  (1997), opéra en trois séquences, d'après « Les Trois Sœurs »
  d'Anton Tchekov.
 
 
Pascal Dusapin (1955-)
 
  Pascal Dusapin est né le 29 mai 1955 à Nancy.
  Il est l’auteur de nombreuses pièces pour solistes, musique de
  chambre et grand orchestre et inscrit de nombreux opéras à son catalogue dont
  Penthesilea
  (2013), opéra avec prologue, onze scènes et épilogue.
   
 
 
Peter Maxwell Davies (1934-2016)
est l’auteur de plus de 300 œuvres dans tous les genres dont de la musique de chambre,
des concertos, des symphonies, des œuvres chorales, du théâtre musical et des
opéras dont Taverner
(1970), opéra en deux actes et The Lighthouse
(1979), opéra de chambre en un acte avec prologue.
 
Philippe Fénelon (1952-) Son œuvre
allie musique, dramaturgie, littérature et peinture. Il est l’auteur de 8
opéras.
 
George Benjamin (1960-) a écrit 3
opéras issus d’une collaboration fructueuse avec le librettiste Martin Crimp,
dont « Written On Skin » (2012).
 
Thomas Adès (1971-) acquiert une
notoriété internationale avec la création de son premier opéra « Powder her face » en 1995, puis du second, « The tempest » d’après la pièce de Shakespeare en 2004.
 
 
Pour en savoir plus sur le théâtre musical et l’opéra
contemporain :
Introduction à la musique classique : le théâtre
musical
 

 
 
 
Le post-sérialisme
 
On désigne par post-sérialisme, le mouvement des compositeurs qui
ont appliqué le principe du sérialisme de Schönberg à tous les paramètres de la
musique : la hauteur, la durée, le timbre, l'attaque, l'intensité, etc.
 
Parmi les principales figures contemporaines de ce mouvement,
citons :
Claude Ballif, Betsy Jolas, 
Harrison Birtwistle, Gilbert Amy, 
Paavo Heininen, Brian Ferneyhough, 
Jacques Lenot, Denis Cohen.
 
 
Pour en savoir plus sur le post-sérialisme :
Introduction
à la musique classique : le post-sérialisme
 

 
 
 
Quelques œuvres contemporaines
 
 
 
 
 
 
Autres œuvres contemporaines
 
 
 
Pour en savoir plus sur
la musique contemporaine :
Introduction
à la musique classique : La musique contemporaine
 
