Le post-modernisme
Sommaire de ce chapitre
Introduction
Les minimalistes
Les post-modernes russes
Les
post-modernes français
Les
post-modernes allemands : La nouvelle simplicité
Autres compositeurs post-modernes
Introduction
Le postmodernisme musical désigne une
période de l’histoire dont l’émergence a lieu dès la fin des années 1960,
succédant au modernisme de l’École
de Darmstadt.
Le postmodernisme est né en réaction
contre la musique moderne atonale et élitiste, afin de regagner un public de
mélomanes laissé au bord du chemin. Il recouvre des courants musicaux très
différents, dont le point commun est le refus de la nouveauté à tout prix, un retour
à la tonalité, à la mélodie, à la régularité rythmique et à une plus grande
simplicité formelle.
Parmi ces courants, on peut
citer :
- Le minimalisme
que nous avons traité dans un chapitre précédent, avec entre autres les répétitifs
américains Steve Reich, Philippe Glass, John Adams
et les mystiques Arvo Pärt et Henryk Gorecki …
-
Le postmodernisme russe : Alfred Schnittke, Sofia
Goubaïdoulina, Edison Denisov, Rodion Chtchedrine, Valentin Silvestrov, Boris
Tichtchenko
-
Le postmodernisme français : Jean-Louis Florentz, Philippe Hersant, Olivier
Greif, Nicolas Bacri, Thierry Escaich, Eric Tanguy, Guillaume Connesson, Karol
Beffa.
-
La Nouvelle simplicité, des allemands Wolfgang Rihm, Hans-Jürgen
von Bose, Manfred Trojahn …
Les minimalistes
La musique minimaliste désigne toute
musique utilisant des matériaux limités, que ce soit en termes de notes,
d’instruments, de rythme …
Né aux Etats-Unis, le minimalisme
représente une part importante de la musique classique de ce pays, en
particulier avec Steve Reich, Philippe Glass, John Adams, que nous avons
traités dans le chapitre consacré au minimalistes
répétitifs.
Nous avons rencontré par ailleurs
ArvoPärt et Henryk Górecki dans le chapitre consacré aux minimalistes
mystiques.
-
Arvo Pärt a commencé en « hésitant » entre néo-classicisme et
sérialisme, puis s'est tourné dans les années 1970 vers la musique ancienne et
notamment grégorienne.
-
Henryk Górecki a composé ses premières œuvres dans la veine du
modernisme radical (on y trouve les influences de Anton Webern, Olivier
Messiaen, Iannis Xenakis, Pierre Boulez ou Karlheinz Stockhausen) mais il s’en
éloigne progressivement dans les années 1970 pour tendre vers une écriture plus
douce et plus expressive, privilégiant la mélodie. Sa 3e
symphonie est emblématique de ce mouvement.
On peut retrouver ces compositeurs et
d’autres dans le chapitre consacré à la Musique
minimaliste.
Les post-modernes russes
En Europe de l’Est, avec la chute du régime politique communiste,
on voit l’émergence de compositeurs post-modernes tels que l’Estonien Arvo
Pärt, le polonais Henryk
Górecki, les russes Alfred Schnittke, Sofia Goubaïdoulina, Edison Denisov, l’ukrainien
Valentin Silvestrov …
Ce mouvement s’accompagne d’un certain mysticisme.
Edison Denisov (1929-1996)
Dans
la génération qui a suivi celle de Chostakovitch, Denisov est, avec Alfred
Schnittke et Sofia Goubaïdoulina, un des principaux représentants du courant
novateur qui a rapproché les compositeurs russes de l'Occident à la fin de
l'ère soviétique.
Edison
Denisov est né le 6 avril 1929 à Tomsk en Sibérie.
Il
commence des études musicales à l'âge de 15 ans et à partir de 1946 suit les
cours de l'école supérieure de musique de Tomsk.
En
1956, il termine ses études musicales au Conservatoire de Moscou.
À
partir de 1959, il enseigne l'analyse des formes musicales et l'orchestration
au Conservatoire de Moscou et, à partir de 1962, la composition.
Dans
les années 1960 il découvre les musiques de Schönberg, Berg, Webern. Il fonde un groupe d'avant-garde musicale avec
Andrei Volkonski, Alfred Schnittke, Sofia Goubaidoulina, Valentin Silvestrov.
En 1964, « Le Soleil
des Incas » est donné en première audition à Leningrad. En 1965, l’œuvre
est donnée à Darmstadt puis au « Domaine Musical » de
Paris sous la direction de Bruno Maderna. Cette œuvre marque le point de départ
de la voie personnelle du compositeur : après avoir assimilé les courants
sériel et aléatoire, il y privilégie la voix et les timbres raffinés.
Pendant
les années 1970, Denisov écrit la plupart de ses concertos. Il est apprécié par
Boulez et Dutilleux qui l’aident, en 1977, à obtenir son premier visa pour la
France.
C’est
au cours des années 1980 qu’il écrit ses œuvres les plus marquantes. Sa grande admiration pour Boris Vian lui fait
écrire son opéra « L’Ecume des jours » en 1981.
Au
cours des années 1990, il s’inspire des grands thèmes liés à l’existence et à
la religion.
Il
utilise aussi les dernières technologies avec « Sur la nappe de l’étang glacé »
composé à l’IRCAM en 1991.
En
1990, il prend la direction de l'Association de Musique Contemporaine de
Moscou.
Il écrit aussi de
nombreuses orchestrations (de Schubert, Debussy, Chopin, Moussorgski …) ainsi
que des musiques de films.
Edison Denisov meurt à
Paris le 24 novembre 1996.
Principales œuvres d’Edison Denisov
On trouvera une biographie
et la liste des œuvres d’Edison Denisov sur Ressources-IRCAM.
Alfred Schnittke (1934-1998)
De tous les compositeurs de la seconde moitié du 20e siècle,
Alfred Schnittke est (avec John Adams et Philip Glass) celui dont la musique
est la plus jouée dans le monde.
Alfred Schnittke est né à Engels (Russie)
le 24 novembre 1934.
Il débute ses études musicales en
1946 à Vienne, où sa famille réside alors. Il joue de l’accordéon et s’essaye
à la composition.
A partir de 1948, il poursuit ses
études à Moscou d’abord à l’Académie musicale « Révolution d’Octobre » puis,
à partir de 1953, au Conservatoire.
En 1961, il rejoint l'Union des
compositeurs soviétiques.
A partir de 1961, il est professeur
d’instrumentation au conservatoire de Moscou, poste qu’il abandonne en 1972
pour se consacrer totalement à la composition.
Au
début des années 1960, Schnittke s’intéresse à la fois au dodécaphonisme
et aux techniques du collage
musical.
A la fin des années 1960, il commence à
mêler des éléments de différentes provenances à sa musique. Il se présente
alors comme le principal initiateur du « polystylisme ». Cette voie,
résolument postmoderne, culmine dans sa grande œuvre-manifeste, la
« Symphonie n°1 » (1969-1972).
Le polystylisme
consiste à utiliser dans une même œuvre, des références de style multiples.
Alfred Schnittke est le plus représentatif de ce courant, mais il a aussi été
pratiqué par Chostakovitch dans ses opéras (Le Nez) ses ballets, ses symphonies
(Symphonie n°15), ainsi que par d’autres compositeurs.
Le
polystylisme peut prendre la forme de citations, d’allusions ou ce que
Schnittke nomme des pseudo-citations, c’est-à-dire de motifs génériques dont le
pouvoir expressif nous est déjà familier.
Sa conversion au christianisme, en
1982, l’amène à envisager une approche mystique de l’art musical et marquera
profondément sa production ultérieure.
Pierre tombale d'Alfred Schnittke
En 1985, il subit une première attaque
cérébrale particulièrement violente qui le met dans le coma pendant dix-neuf
jours. Cette attaque sera suivie par d’autres en 1992 et 1994.
En 1990, il obtient la double
nationalité russe et allemande et se fixe à Hambourg, où il est nommé
professeur de composition à la Musikhochschule.
Alfred Schnittke succombe à une ultime attaque à Hambourg le 3
août 1998.
Quelques œuvres d’Alfred Schnittke
Alfred Schnittke a aussi composé
de nombreuses musiques de films.
On trouvera une biographie et la liste des œuvres d’Alfred
Schnittke sur Ressources-IRCAM,
Ainsi qu’une biographie sur physinfo.org.
Sofia Goubaïdoulina (1931-)
Sofia Goubaïdoulina est née le 24
octobre 1931 à Tchistopol en URSS.
De 1946 à 1949, elle étudie à Kazan à
l’Académie de musique puis, de 1949 à 1954 au Conservatoire. Elle poursuit ensuite
ses études de piano et de composition au Conservatoire de Moscou.
Son activité créatrice commence dès
le début des années 1950.
De 1954 à 1959, elle est assistante
de Dimitri
Chostakovitch.
Après son diplôme supérieur du Conservatoire
de Moscou en 1963, elle est reçue au sein de l'union des compositeurs.
En 1969 et 1970, elle fonde un studio
expérimental de musique électronique
Après
l’édition de ses premières œuvres, « Chaconne » pour piano (1962), « Allegro Rustico » pour flûte et piano (1963), et sa Sonate pour piano de 1965, elle n’est plus jamais
programmée ni éditée dans son pays, son œuvre n’étant pas agréée par la
puissante Union des Compositeurs Soviétiques. C’est la musique de film qui lui
assure alors un minimum de revenus. Entre 1963 et 1985, elle compose dix-neuf
musiques de film. Elle devra ainsi vivre difficilement jusqu’à la
reconnaissance internationale, acquise dans les années 1980, en particulier
avec son concerto pour violon « Offertorium » créé en
1981 par le violoniste Gidon Kremer.
À partir de 1990, les commandes se
multiplient et ses œuvres sont enregistrées et programmées dans tous les
festivals.
Depuis 1992, elle est installée près de
Hambourg en Allemagne tout en gardant sa citoyenneté russe.
Sofia Goubaïdoulina a composé une
centaine d'œuvres couvrant tous les genres, y compris la musique électronique. Elle
puise son inspiration dans les musiques rituelles, la mystique chrétienne et la
philosophie orientale, mais aussi dans les mathématiques en utilisant dans
certaines œuvres la suite
de Fibonacci dans laquelle elle perçoit « les hiéroglyphes de nos liens avec
un rythme cosmique ». C’est le cas par exemple dans Perception (1981), Quasi
Hoquetus (1984), Stimmen...Verstummen (1986), le Quatuor à cordes no 2 (1987),
Alleluja (1990) ...
Quelques œuvres de Sofia Goubaïdoulina
Musique électronique :
Vivente - non vivente (1970) pour synthétiseur
Musique de chambre :
Quatuor à cordes n°1 (1971)
Quasi Hoquetus pour alto, basson et piano (1984)
Quatuor à cordes n°2 (1987)
Quatuor à cordes n°4 (1993) avec bande
Repentance
(2008) pour violoncelle, 3 guitares et contrebasse
Musique concertante :
Offertorium (concerto pour violon, 1980)
In tempus praesens (concerto pour violon, 2007)
Musique symphonique :
Seven Words
(1982) pour violoncelle, bayan et cordes
Stimmen ... Verstummen ... (1986), symphonie en 12 mouvements.
Fachwerk (2009), pour bayan, percussions et cordes
Musique vocale :
Night
in Memphis (1968), cantate pour alto, chœur
d'hommes et orchestre
Perception (1981)
pour soprano, baryton, 7 instruments à cordes.
Hommage à T. S. Eliot (1987), pour octuor et soprano
Hallelujah
pour chœur mixte, voix d'enfant, orgue et grand orchestre (1990)
St. John Passion (2000) pour quatre voix solistes, deux chœurs mixtes,
orgue et grand orchestre
|
Offertorium + Hommage à T.S. Elliot
Sur Amazon
Quatuors à cordes
Sur Amazon
Sur Amazon
|
Sofia Goubaïdoulina a aussi composé de nombreuses musiques de
films.
On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Sofia
Goubaïdoulina sur Ressources-IRCAM.
Rodion Chtchedrine (1932- )
Rodion Chtchedrine est né le 16
décembre 1932 à Moscou.
De 1950 à 1955, il fait ses études au Conservatoire de Moscou.
Le 2 octobre 1958, il épouse la danseuse étoile Maïa
Plissetskaïa.
De 1965 à 1969 il enseigne la composition au Conservatoire de
Moscou.
En 1973, il est élu président de l’Union des compositeurs de la
Fédération de Russie, soutenu par Dimitri
Chostakovitch.
Il vit à Moscou.
Chtchedrine a composé 5 opéras, 5 ballets, une comédie musicale en
japonais « Nina et les 12 Mois », des œuvres vocales et de la musique
de chambre. Son œuvre symphonique comprend 3 Symphonies, 5 Concertos pour Orchestre,
6 Concertos pour Piano.
Quelques œuvres de Rodion Chtchedrine
On trouvera une biographie sur physinfo.org
et la liste de ses œuvres sur Wikipédia.
Valentin Silvestrov (1937-)
Valentin Silvestrov est né à Kiev le
30 septembre 1937.
Il commence des études privées en
musique à l'âge de quinze ans.
De 1953 à 1955, il suit les cours du
soir de l'École de musique Stetsenko pour adultes à Kiev.
De 1955 à 1958, il étudie à
l'Institut de génie civil et construction à Kiev.
De 1958 à 1964, il étudie la
composition, le contrepoint et l'harmonie à l'Académie nationale de musique
P. I. Tchaikovsky d'Ukraine à Kiev.
Après s’être
quelque peu égaré dans le dodécaphonisme, la musique aléatoire, les clusters,
le recours aux bruits et à l’électronique, il produit en 1970 une
œuvre-charnière « Drama », pour « essayer de sortir du ghetto de
l’avant-garde », ce qu’il fera dès 1972 avec sa « Méditation »
pour violoncelle et orchestre, préconisant expressément le « retour à
l’identique ».
Quelques œuvres de Valentin Silvestrov
On trouvera une biographie sur physinfo.org
et la liste de ses œuvres sur silvestv.htm.
Boris Tichtchenko (1939-2010)
Boris Tichtchenko est né le 23 mars
1939 à Léningrad.
De 1954 à 1957, il étudie au Collège
Musical Rimski-Korsakov à Leningrad.
De 1957 à 1963, il étudie la
composition et le piano au Conservatoire de Leningrad.
Il devient l'élève de Dimitri
Chostakovitch, et termine ses études en 1965.
Il enseigne ensuite au Conservatoire
de Leningrad, où il devient professeur en 1986.
Il meurt à Leningrad le 9 décembre
2010.
Sur Amazon
Boris Tichtchenko a été très
influencé par son professeur Dimitri
Chostakovitch. Son style musical et sa technique de composition sont
typiquement représentatifs de l'école de Leningrad.
Il s’est intéressé au dodécaphonisme
et à la musique aléatoire, mais est cependant resté attaché aux traditions de
son pays.
Ses œuvres comprennent des symphonies, des concertos, des quatuors, des sonates pour piano, un Requiem, des ballets.
On trouvera une biographie et la liste
de ses œuvres sur Wikipédia.
Les post-modernes français
Jean-Louis Florentz (1947-2004)
Jean-louis Florentz est né à Asnières-sur-Seine, le 19 décembre 1947.
Après des études universitaires en Sciences naturelles, Arabe
littéraire et Ethnomusicologie, Jean-Louis Florentz entre au Conservatoire de
Paris dans les classes d'Olivier Messiaen et de Pierre Schaeffer.
Il obtient en 1978 le prix de composition Lili Boulanger.
Il est pensionnaire à la Villa
Médicis de 1979 à 1981 puis à la Casa Velasquez à Madrid et Palma de Mallorca de 1983 à 1985.
Il fait de nombreux voyages d’études en Afrique du Nord, au
Niger et en Côte d'Ivoire entre 1971 et 1979, au Kenya entre 1981 et 1986, en
Israël, Martinique, Polynésie, Afrique du Nord, Egypte … de 1982 à 1997.
Inspirée par ses nombreux voyages, son œuvre, d'une quinzaine
d'opus, se place dans la mouvance d’Henri Dutilleux.
Après un dernier voyage d’étude en 2002, en Tunisie saharienne, Jean-Louis Florentz s'éteint à Paris le 4 juillet 2004.
Pour en savoir plus : Association Jean-Louis
Florentz.
Voir aussi ce texte sur Florentz par Guillaume Connesson.
Quelques œuvres de Jean-Louis Florentz
Chant de Nyandarua, (1984), Litanies pour quatre violoncelles
Debout sur le soleil , (1990), Chant de Résurrection pour orgue
Le Songe de Lluc Alcari , (1994), Concerto pour violoncelle et orchestre
L'anneau de Salomon, (1998), Danse symphonique pour grand orchestre
La Croix du sud , (2000), Poème symphonique pour orgue
Qsar Ghilâne (le palais des Djinns), (2003), Poème symphonique pour grand orchestre
|
Sur Amazon
|
Philippe Hersant (1948-)
Philippe Hersant est né le 21 juin
1948 à Rome.
Il fait ses études musicales au
Conservatoire de Paris où il est l’élève en composition d’André Jolivet.
De 1970 à 1972, il est boursier de la
Casa Velasquez, puis de 1978 à 1980, de la Villa
Médicis.
D'abord attiré par l’orchestre, il se
consacre, à partir de 1985, à la musique de chambre et écrit un premier quatuor à cordes, qui remporte le Prix de la meilleure création contemporaine
décerné par la SACEM, et est nominé aux Victoires de la musique classique.
A partir de 1992, il se tourne vers
la voix pour laquelle il compose notamment le cycle de mélodies « Lebenslauf »
(Le cours de la vie).
Ballet « Wuthering Heights » (Hurlevent)
Philippe Hersant travaille également
pour le théâtre, et a composé pour le cinéma.
Il vit et travaille à Paris.
Largement reconnu dans le monde
musical, il s’est vu décerner de nombreuses distinctions : Grand Prix musical
de la Ville de Paris, Grand Prix SACEM de la musique symphonique, Grand Prix
de la Fondation Del Duca, Grand Prix Lycéen des Compositeurs, Prix Musique
décerné par la SACD, trois Victoires de la Musique Classique (compositeur de l'année 2005, 2010, 2016) …
Sa musique est en grande partie
consonante, et intègre le langage de toute l'histoire de la musique, cherchant
« un équilibre entre une grande liberté et une certaine évidence formelle ».
Elle s’inscrit dans la lignée du style français de Debussy, Ravel ou encore
Dutilleux.
Son catalogue est riche de plus d’une
centaine d’œuvres pour des formations très diverses.
Quelques œuvres de Philippe Hersant
On trouvera le catalogue des œuvres de Philippe Hersant sur le site du
compositeur.
Olivier Greif (1950-2000)
Olivier Greif est né le 3 janvier
1950 à Paris.
Enfant prodige, il commence l’étude
du piano à trois ans à l’école active de Saint-Cloud. Entré au Conservatoire
de Paris à 10 ans, il étudie le piano, la composition, l’orchestration et la
direction d’orchestre.
Il part en 1969 se perfectionner à la
Juilliard School of Music de New York, bénéficiant notamment de
l'enseignement de Luciano
Berio.
En 1976, il commence un travail de
recherche spirituelle auprès d’un maître indien établi à New York, Sri Chinmoy.
En 1977 et en 1996, il reçoit les
prix Nicolo et Chartier de composition musicale décernés par l'Institut de
France.
Olivier Greif meurt brusquement
le 13 mai 2000 à son domicile parisien.
À son catalogue figurent des œuvres symphoniques, des concertos,
de la musique de chambre, des pièces pour piano. Sa prédilection pour la voix
se manifeste dans « Chants de l'Âme » (mélodies pour soprano et piano),
un Requiem, un Troisième Quatuor à cordes avec voix.
Quelques œuvres d’Olivier Greif
On trouvera une biographie d’Olivier Greif sur Ressources-IRCAM et le
catalogue de ses œuvres sur oliviergreif.com
Ainsi qu’une biographie sur physinfo.org.
Nicolas Bacri (1961-)
Nicolas Bacri est né le 23 novembre
1961 à Paris.
Il commence l'apprentissage du piano
à l'âge de sept ans puis complète sa formation par l'étude de l'harmonie, du
contrepoint, de l'analyse musicale et de la composition.
En 1980, il entre au Conservatoire de
Paris qu’il quitte en 1983 avec le premier prix de composition puis devient,
pour deux ans, pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa
Médicis).
De 1991 à 1993, il est pensionnaire
de la Casa
Velasquez à Madrid.
De 2005 à 2011, il enseigne
l'orchestration à la Haute école de musique de Genève.
Depuis 2017,
il enseigne la composition au CRR de Paris, et depuis 2018, à la Schola
Cantorum.
Après avoir pratiqué la musique atonale
dans les années 1980 (opus 1 à 20), il revient progressivement vers une musique
accessible à tous les mélomanes. En 1987, avec son concerto pour violoncelle
dédié à Henri
Dutilleux, il s'engage vers un langage plus mélodique.
Nicolas Bacri a remporté les prix André
Caplet et Pierre Cardin de l'Académie des beaux-arts, le Grand Prix de la
musique symphonique de la SACEM et a été nommé cinq fois aux Victoires de la
musique classique.
Il a composé près de cent cinquante
œuvres qui touchent à tous les genres.
Quelques œuvres de Nicolas Bacri
On trouvera une biographie de Nicolas
Bacri et la liste de ses œuvres sur son site nicolasbacri.net
Florentine Mulsant(1962-)
Arrière petite nièce de Jules Verne,
Florentine Mulsant est née en 1962 et a accompli ses études au Conservatoire
National Supérieur de Musique de Paris (harmonie, contrepoint, fugue, analyse
et orchestration) et à la Schola Cantorum, où elle obtient en 1987 un Premier
Prix de composition dans la classe d’Allain Gaussin.
Elle a suivi l’enseignement de Franco Donatoni à l’Academia Chigiana
à Sienne (Italie) et s’est perfectionnée auprès d’Alain Bancquart, et a
enseigné l’écriture musicale à l’Université de Paris IV – Sorbonne
(1991-1998).
Elle a reçu en 2011 le Prix Nadia et
Lili Boulanger de l’Académie des Beaux-Arts.
Si elle revendique les influences esthétiques de l’École Française
du 20e siècle, notamment Claude Debussy, Maurice Ravel, Olivier Messiaen et
Henri Dutilleux, Florentine Mulsant professe un attachement à l’expressivité, à
la liberté de langage et à la fermeté du dessin formel.
Quelques œuvres de Florentine Mulsant
Voir aussi le site de
la compositrice.
Thierry Escaich (1965-)
Thierry Escaich est né le 8 mai 1965
à Nogent-sur-Marne.
Il commence ses études musicales au
Conservatoire de Rosny-sous-Bois, puis à celui de Montreuil.
En 1991, il remporte le Premier Prix
d'improvisation au Concours international de Strasbourg.
Il achève ses études au Conservatoire
de Paris où il obtient 8 premiers prix : d'harmonie, de contrepoint, de
fugue, d'orgue, d'improvisation à l'orgue, d'analyse, de composition et
d'orchestration. En 1992, à 27 ans, il est nommé, dans ce même établissement,
professeur d’écriture et d’improvisation.
En 1997, il
est nommé à la tribune du grand-orgue de l'église Saint-Étienne-du-Mont à Paris
où il succède à Maurice
Duruflé. L’orgue, en effet, tient une place prépondérante dans sa musique,
que ce soit en tant que compositeur ou interprète.
Outre ses activités de pédagogue, Thierry
Escaich mène une double carrière internationale de compositeur et d’organiste.
Tout au long de sa carrière, il reçoit
de nombreux prix dont le grand prix des lycéens en 2002 et 4 victoires de la
musique classique (compositeur de l'année) en 2003, 2006, 2011 et 2017.
Le 6 mars 2013, il est élu à l'Académie
des beaux-arts au fauteuil de Jacques Taddei.
Thierry Escaich a écrit pour l’orgue,
son instrument de prédilection, mais aussi pour toutes formations :
Musique de chambre, musique symphonique, concertante, musique vocale, opéra,
ballet
Quelques œuvres de Thierry Escaich
Musique pour orgue :
Trois Esquisses (1990), pour orgue
Deux évocations (1996), pour orgue
Musique de chambre :
La Ronde
(2000), pour quatuor à cordes et piano
Scènes de bal
(2001), pour quatuor à cordes
Musique concertante :
Concerto pour orgue et orchestre n°1 (1995)
Fantaisie concertante pour piano et orchestre (1995)
Miroir d’ombres (2006), pour violon, violoncelle et orchestre
Le Chant des ténèbres (2008), pour clarinette et cordes
Musique symphonique :
Première Symphonie, « Kyrie d’une messe
imaginaire » (1992), pour orchestre
symphonique
Vertiges de la croix (2004), pour orchestre symphonique
Musique vocale :
Les Nuits hallucinées (2008), pour mezzo-soprano et orchestre
Claude
(2013), opéra
|
Sur Amazon
Sur Amazon
|
On trouvera une biographie, une analyse et la liste des œuvres de
Thierry Escaich sur Ressources-IRCAM.
Voir aussi le site du
compositeur : escaich.org.
Eric Tanguy (1968-)
Éric Tanguy est né le 27 janvier 1968
à Caen.
De 1985 à 1988, il étudie la
composition avec Horatiu
Radulescu puis, de 1989 à 1992, avec Ivo
Malec et Gérard
Grisey au Conservatoire de Paris, d'où il sort avec un premier prix de
composition.
En 1993-1994, il séjourne à la Villa
Médicis à Rome où il est remarqué par Henri Dutilleux qui l’invite au
Tanglewood Music Centre.
Le Tanglewood Music
Center est une académie de musique d'été annuelle à Lenox aux États-Unis,
dans laquelle des musiciens professionnels émergents participent à des
concerts, des master classes et des ateliers. Ce Centre fonctionne dans le
cadre du « Tanglewood Music Festival », donnant des concerts en
plein air et résidence d'été du Boston Symphony Orchestra (BSO).
Eric Tanguy
enchaîne les résidences avec différents orchestres et bénéficie de commandes
importantes en France et à l'étranger.
Il est nommé Chevalier de l'ordre des Arts
et des Lettres en 2004.
Il reçoit de nombreux prix dont deux
Victoires de la musique classique (Compositeur de l'année 2004 et 2008) et le
prix de la SACEM en 2012.
Éric Tanguy écrit des œuvres solistes,
de musique de chambre et concertantes parmi lesquelles beaucoup sont destinées
à son instrument le violon et au violoncelle, ainsi que des pièces vocales et
symphoniques.
Quelques œuvres d’Éric Tanguy
Le jardin des délices (1996), pour
soprano, flûte et violoncelle
Éclipse (1999), pour orchestre
Incanto (2001), pour orchestre
Sonate pour violon et violoncelle
(2003)
Sinfonietta (2003), pour orchestre
Sénèque, dernier jour (2004),
concerto pour récitant et orchestre
Invocation (2009), pour violoncelle
solo
Trio pour violon, violoncelle et piano
(2012)
Concerto pour clarinette (2014)
Matka (2015), pour orchestre
|
Eric Tanguy en 3 CD
Sur Amazon
|
On trouvera une biographie et la liste des œuvres d’Eric Tanguy
sur Ressources-IRCAM.
Guillaume Connesson (1970-)
Guillaume Connesson est né le 5 mai
1970 à Boulogne-Billancourt, près de Paris.
Il étudie la composition et la
direction de chœur au Conservatoire de Boulogne-Billancourt, l'orchestration
et la direction d'orchestre au Conservatoire de Paris, puis prend conseil
pour la composition auprès de Marcel Landowski de 1989 à 1994.
Depuis 1997 il est professeur
d'orchestration au CRR d'Aubervilliers (Île de France).
Il remporte deux Victoires de la
Musique en 2015 et en 2019 ainsi que le Grand Prix de la SACEM en 2012.
Les référents
de Guillaume Connesson sont Couperin, Wagner, R.Strauss, Debussy, Ravel,
Stravinsky, Messiaen, Dutilleux, ainsi que Steve Reich et John Adams. Il est
aussi influencé par des musiques populaires, incluant James Brown et la musique
techno.
Quelques œuvres de Guillaume Connesson
Disco Toccata (1994) pour clarinette
et violoncelle
Cosmic trilogy
Part
III : Supernova (1997), pour orchestre
Jurassic Trip (1998), pour ensemble
de chambre
Techno-Parade (2002), pour flûte,
clarinette et piano
Athanor (2003), pour soprano,
baryton, chœur et orchestre
Concerto pour violoncelle (2008)
Lucifer (2011), Ballet en deux actes
sur un livret du compositeur
Flammenschrift (2012), pour orchestre
Pour sortir au jour (2013), concerto
pour flûte et orchestre
Les Bains macabres, (2019),
opéra-comique
|
Concerto pour violoncelle et ballet « Lucifer »
Sur Amazon
|
On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Guillaume
Connesson sur le site du
compositeur.
Karol Beffa (1973-)
Karol Beffa est né le 27 octobre 1973
à Paris.
Après avoir été enfant-acteur au
théâtre et au cinéma, il intègre en 1988 le Conservatoire de Paris à l’âge de
14 ans, où il décroche de nombreuses distinctions, dont huit premiers prix.
Parallèlement, il suit des études
générales à l’École normale supérieure.
En 2003, il obtient un doctorat en
musicologie du 20e siècle auprès de l’École des hautes études en
sciences sociales.
En 2012-2013, il est le plus jeune
titulaire de la chaire de création artistique du Collège de France.
Blow-out, composé pour les 26es victoires de la musique classique (2019)
En 2016, il obtient le grand prix
lycéen des compositeurs et en 2017 le grand prix de la musique symphonique de
la SACEM pour l’ensemble de sa carrière.
En 2013 et 2018, il est Compositeur
de l’année aux Victoires de la Musique classique.
Karol Beffa mène conjointement une
carrière de compositeur, pianiste, improvisateur et professeur.
Pianiste et improvisateur, il
accompagne des lectures de textes et des films muets.
Enseignant, il est professeur à
l'université Paris-IV de 1998 à 2003, puis maître de conférences à l'Ecole
Normale Supérieure depuis 2004.
Compositeur, il est influencé par György
Ligeti et Henri
Dutilleux. Il met fréquemment en musique des poètes et s’inspire d’œuvres
littéraires.
Quelques œuvres de Karol Beffa
On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Karol Beffa sur le site du compositeur.
Camille Pépin (1990-)
Camille Pépin est née le 17 novembre
1990 à Amiens.
Elle étudie au Conservatoire à
rayonnement régional d'Amiens, puis au Pôle Supérieur de Paris où elle étudie
l’arrangement avec Thibault Perrine, et au Conservatoire National Supérieur
de Musique et de Danse de Paris où elle obtient cinq premiers prix (orchestration,
analyse, harmonie, contrepoint et fugue & formes).
Elle apprend notamment auprès des
compositeurs Thierry Escaich, Guillaume Connesson et Marc-André Dalbavie qui
ont particulièrement marqué son parcours musical.
Parmi ses nombreuses récompenses,
citons :
En
2015, le Grand prix SACEM de la musique symphonique, catégorie jeune
compositeur.
En 2016, le prix du public au
Festival Jeunes Talents.
En 2020, compositrice de l’année aux
victoires de la musique pour « The Sound of trees ».
Quelques œuvres de Camille Pépin
On trouvera une biographie et la liste de ses œuvres sur son site :
Camille Pépin - compositrice
Les post-modernes allemands : la nouvelle simplicité
Le concept de nouvelle simplicité (Neue
Einfachheit) est issu du désir, manifesté par une génération de compositeurs
allemands majoritairement nés dans les années 1950 et 1960, de renouer avec le
lyrisme, la mélodie et l'expressivité. Ses deux principaux initiateurs sont
Wolfgang Rihm et Manfred Trojahn, suivis par Hans Jürgen von Bose, Detlev
Müller-Siemens, Reinhardt Febel.
Ces compositeurs ont en commun de
rejeter définitivement les contraintes de la musique
sérielle et la spéculation intellectuelle qui s’y rattachait. Néanmoins,
cette « Nouvelle simplicité » est bien loin de la simplicité des
minimalistes. La musique de Wolfgang Rihm ou de Manfred
Trojahn recourt à une sorte de tonalité qui s'avère étrangère aux règles
édictées par le passé.
Wolfgang Rihm (1952-)
La position de W. Rihm repose sur le
principe que « il est possible de s’opposer au nouveau, suspect de ne
vouloir que le neuf pour le neuf, sans devoir pour autant courir le risque de
s’exposer au reproche d’une régression ».
Wolfgang Rihm est né le 13 mars 1952
à Karlsruhe.
De 1968 à 1972 il étudie la
composition avec Eugen Werner Velte à la Hochschule für Musik de Karlsruhe.
En 1970, il assiste pour la première
fois aux cours d'été de Darmstadt, puis suit pendant un an, en 1972,
l'enseignement de Stockhausen à Cologne.
De 1973 à 1976, il se perfectionne en
composition et suit des cours de musicologie.
Parallèlement, de 1973 à 1978, il
enseigne à la Hochschule für Musik de Karlsruhe. Il y est nommé professeur de
composition en 1985.
Compositeur
reconnu, il enseigne à partir de 1978 à Darmstadt et à l'académie de musique de
Munich à partir de 1981.
Depuis 1982, il est membre du comité
directeur de l'association des compositeurs allemands et, depuis 1984,
conseiller musical de la Deutsche Oper de Berlin.
La musique de Wolfgang Rihm est d’abord
marquée par les œuvres d'Anton
Webern ainsi que de Luigi
Nono. En 1981, au côté de Manfred Trojahn, il conteste largement l’attitude
de l’avant-garde des années 1950 qu’il considère comme un nouvel académisme,
dans le manifeste « Zur neuen Einfachhei in der Musik » (Vers une nouvelle
simplicité en musique).
Le catalogue de Rihm compte près de 400
œuvres dans lesquelles le thème de la folie est un de ses sujets favoris. Ses
œuvres sont souvent groupées en cycles tels que le cycle « Chiffre »
(1 à 8, 1982-1988), « Vers une symphonie-fleuve » (I à V, 1992-2001),
« Über die Linie » (I à VIII, 1999-2015), « Séraphin » (symphonie,
concerto et divers ensembles, 1992-2011), « Nähe fern » (1 à 4,
2012).
Quelques œuvres de Wolfgang Rihm
On trouvera une biographie et une analyse des œuvres de Wolfgang
Rihm sur Ressources-IRCAM,
ainsi que sur Physinfo.
Manfred Trojahn (1949-)
Manfred Trojahn est né le 22 octobre
1949 à Cremlingen en Basse-Saxe.
De 1966 à 1970, il suit des études
musicales à l'école de musique de Brunswick puis étudie la flûte à la
Hochschule für Musik und Theater de Hambourg.
Il étudie ensuite la composition,
suit des cours de György
Ligeti et prend des leçons de direction d’orchestre.
Sur Amazon
Depuis 1991, il est professeur de
composition à la Robert-Schumann-Hochschule de Düsseldorf.
Il a été président de l’Association
des compositeurs allemands de 2004 à 2006, et est depuis 2008, vice-directeur
de la section musique de l'Académie des arts de Berlin.
Parmi ses œuvres, citons « Architectura
Caelestis » (1975), la Symphonie
n°3 (1985), «
Orest » (opéra en 6 scènes et un intermezzo, 2011).
Autres compositeurs postmodernes
André
Previn, né à Berlin le 6 avril 1929, est un pianiste, chef d'orchestre et
compositeur américain d'origine allemande.
Né dans une famille juive de Berlin, il émigre avec sa famille aux États-Unis en
1938 pour échapper aux nazis et devient citoyen américain en 1943.
André Previn a exercé des talents multiples dans plusieurs domaines musicaux :
jazz, musique de film, musique classique et opéra.
A la fin des années 1950, il mène une carrière de jazz, puis à partir des
années 1960, sa carrière se recentre sur la musique classique.
Il mène alors une
carrière de chef d’orchestre et compose de nombreuses musiques de films, de la
musique de chambre, des concertos, des opéras …
Parmi ses œuvres classiques,
citons
-
Le concerto
pour piano (1985) dédié à Vladimir Ashkenazy
-
Honey
and Rue (Six mélodies pour soprano et orchestre, 1992)
-
Le Trio
pour hautbois, basson et piano (1994)
- L’opéra « A
Streetcar Named Desire » (Un tramway nommé Désir, 1997)
-
Le concerto
pour violon « Anne-Sophie » (2001), dédié à Anne-Sophie Mutter.
On trouvera le catalogue des œuvres d’andré
Previn sur ISSUU.
Jocelyn Morlock était une compositrice canadienne et professeur de musique basée à Vancouver, en Colombie-Britannique.
Elle était connue pour ses compositions inspirées par les oiseaux et la nature.
Parmi ses oeuvres, citons :
Nostalgia » (2007),
My Name Is Amanda Todd » (2016)
Hans Abrahamsen, né à Copenhague le 23 décembre 1952, est un compositeur danois considéré comme faisant partie de la tendance « Die neue Einfachheit » (Nouvelle Simplicité).
Parmi ses oeuvres, citons :
Concerto pour piano » (2000),
Let me tell you » (2013),
Schnee » (2018).