Image Caption 17 Image Caption 18 Image Caption 11 Image Caption 12 Image Caption 17 Image Caption 18


Sommaire de ce chapitre

 

Introduction

 

 

Compositeurs

et mouvements musicaux

 

La musique minimaliste

Le minimalisme répétitif

Le minimalisme mystique

 

La musique spectrale

Gérard Grisey

Tristan Murail

 

 

Le post-modernisme 

Le post-modernisme russe

Le post-modernisme français

La nouvelle simplicité

 

Le Théâtre musical et l’opéra contemporain

Le théâtre musical

L’opéra contemporain

 

Le post-sérialisme

 

 

Quelques œuvres contemporaines

 

 

 

Introduction

 

Nous avons déjà rencontré quelques grands courants de la musique contemporaine dans le chapitre consacré au 20e siècle, tels que le sérialisme avec Schönberg et Boulez, la musique électroacoustique, initiée par Pierre Schaeffer, le minimalisme avec Steve Reich. 

Depuis les années 1950, ces mouvements ont évolué, d’autres se sont créés.

 

Le post-modernisme : Le post-modernisme est né dans les années 1980 en réaction contre la musique moderne atonale et élitiste. Il se traduit par un retour à la tonalité, à la mélodie, à la régularité rythmique et à une plus grande simplicité formelle.

 

La musique minimaliste :  La musique minimaliste est caractérisée par un retour à la tonalité, une pulsation régulière et la répétition de phrases ou de cellules musicales.

On distingue le minimalisme répétitif fondé par Terry Riley et dont les principaux représentants sont Steve Reich, Philip Glass et John Adams, et le minimalisme mystique représenté entre autres par Arvo Pärt et Henryk Górecki.

 

La musique spectrale : S’opposant à la composition sérielle, au hasard et à tous calculs divers et variés utilisés dans bon nombre d’œuvres du 20e siècle, la musique spectrale se fonde exclusivement sur les propriétés acoustiques du son. Ses principaux représentants sont les compositeurs français Tristan Murail et Gérard Grisey, ainsi que Michael Levinas et Hugues Dufourt.

  

Le Théâtre musical et instrumental : le théâtre musical, apparu dans les années 1960, est une manière de repenser l’opéra. C’est un spectacle où toutes les composantes (voix, instruments, mise en scène, décors, costumes...) sont étroitement imbriquées entre elles.

Le théâtre instrumental quant à lui prend en considération les implications visuelles et gestuelles de l’instrument et de l’instrumentiste dans leur relation à l’espace.

 

Le post-sérialisme : Le sérialisme strict, ou encore sérialisme intégral ou pointilliste, meurt progressivement à la fin des années 1950. De plus en plus, les compositeurs sont amenés à assouplir le sérialisme en réintégrant une part de tonalité et de continuité. Ce post-sérialisme s’impose peu à peu dans la composition et on peut dire que tous les compositeurs contemporains en subissent plus ou moins l’influence.

 

Le syncrétisme musical : À la suite de tous les courants proposés par la musique contemporaine, certains compositeurs choisissent de créer leur propre langage à la croisée de tous les autres, en piochant dans tous les courants et styles du passé comme du présent pour écrire une musique personnelle.

 

 

 

Compositeurs et mouvements musicaux

 

La musique minimaliste

 

La musique minimaliste désigne toute musique utilisant des matériaux limités, que ce soit en termes de notes, d’instruments, de rythme …

En voici un exemple avec un extrait de de Moondog, joué sur une seule note.

Né aux Etats-Unis, le minimalisme représente une part importante de la musique classique de ce pays, mais des compositeurs d’autres pays ont aussi été associés au minimalisme tels Arvo Pärt et Henryk Górecki, souvent qualifiés de minimalistes mystiques.

 

Le minimalisme répétitif

 

La musique minimaliste répétitive est caractérisée par :

-        Un retour à la tonalité

-        Une pulsation régulière

-        La répétition de phrases ou de cellules musicales.

 

Terry Riley (1935-)

Terry Riley est considéré comme le fondateur de la musique minimaliste répétitive.

 

Terry Riley est né le 24 juin 1935 à Colfax en Californie.

Vers 1960, Riley fait ses premières manipulations d’enregistrements sur bandes magnétiques comme dans « Mescalin Mix » (1961).

En novembre 1964 a lieu la première de « In C », sa pièce répétitive minimaliste la plus célèbre. Cette œuvre influencera beaucoup les travaux de Steve Reich, Philip Glass et John Adams.

En 1968, il publie son album expérimental (1968), œuvre « hypnotique » alors très bien accueillie par le monde de la pop music.

Actuellement, Terry Riley professe et interprète le chant raga indien et le piano.

~

Les principaux compositeurs de musique minimaliste répétitive, successeurs de Terry Riley, sont Steve Reich et Philip Glass qui proposent de nouveaux processus de composition, ainsi que John Adams qui y intègre plus de mélodie et d'harmonie.

 

 

Steve Reich (1936-)

 

Steve Reich est le créateur, dans les années 1960, de la technique du « phasing » (déphasage), qu’il appliquera en 1976 au rythme et aux timbres dans

 

Quelques œuvres de Steve Reich :

 

Drumming (1971)

Music for 18 Musicians (1976)

Different Trains (1988) pour quatuor à cordes et bande magnétique

 

 

 

Philip Glass (1937-)

Philip Glass est sans doute le compositeur vivant le plus joué et le plus influent de son temps.

 

Quelques œuvres de Philip Glass :

 

Einstein on the Beach (1976), opéra

Glassworks (1981), pour ensemble.

The Hours (2002), musique de film

 

 

 

John Adams (1947-)

 

D’abord très proche du minimalisme de Steve Reich et de Philip Glass, John Adams s'en éloigne peu à peu en y introduisant plus de mélodie et d’harmonie, dans des œuvres orchestrales très élaborées.

 

Quelques œuvres de John Adams :

 

Phrygian Gates (1977) pour piano

On the Transmigration of Souls (2002) pour orchestre, chœur, chœur d’enfants et sons fixés.

Nixon In China (1987), opéra

Doctor Atomic (2005), opéra

 

 

 

Le minimalisme mystique

 

Certains compositeurs, chez qui on voit une forte inspiration religieuse, sont appelés minimalistes « mystiques ». Il s'agit principalement de Henryk Górecki, Arvo Pärt, John Tavener, Giya Kancheli, Hans Otte.

 

Arvo Pärt (1935-)

 

Arvo Pärt est un compositeur estonien né le 11 septembre 1935 à Paide.

A partir de 1976 il privilégie contemplation, transcendance et mysticisme. Avec sa pièce pour piano « Für Alina » il inaugure un nouveau style, qualifié par lui-même de : style fondé sur une diaphonie, c’est à dire sur deux notes qui se joignent pour former un son dans lequel ces notes sont indissociables.

Le style général adopté par le compositeur participe de la recherche d'une nouvelle simplicité musicale que l’on peut assimiler à une variante de minimalisme.

Parmi ses principales œuvres, citons :

Tabula Rasa (1977)

Fratres (1977-2008)

Cantus Firmus in Memoriam Benjamin Britten (1977)

Spiegel im Spiegel (1978-2011)

Magnificat (1989)

 

 

 Henryk Górecki (1933-2010)

 

Henryk Górecki est un compositeur polonais, né le 6 décembre 1933 à Czernica.

Comme celles d’Arvo Pärt, à qui il est parfois comparé, ses œuvres sont empreintes de minimalisme et de musique sacrée. Ceci apparait particulièrement dans sa 3e symphonie, dite « Symphonie des chants plaintifs » de 1976, son « Miserere » de 1981 ou son hymne papal « Totus Tuus » de 1987.

Parmi ses autres œuvres, citons « Trois danses » (1973), « Beatus vir » pour baryton, chœur et orchestre (1979) et ses trois quatuors à cordes sous-titrés « Already it is dusk » (1988),  « Quasi una Fantasia » (1992) et « Songs are sung » (1995).

 

 

Autres compositeurs minimalistes mystiques

 

John Tavener (1944-2013) est un compositeur anglais né à Londres. Il est devenu célèbre dans le monde entier avec sa cantate dramatique « The Whale » (La Baleine).

 

Giya Kancheli (1935-2019), est un compositeur géorgien d’origine russe né à Tbilissi en Géorgie. Il est d’abord connu pour ses 7 symphonies, mais il a également composé d’autres œuvres orchestrales, un opéra, de la musique de chambre, de la musique chorale et de la musique de film.

 

Hans Otte (1926-2007), est un compositeur allemand né à Plauen, Allemagne.  Ses pièces les plus connues sont « Das Buch der Klänge » (Le Livre des sons, 1979-1982) et « Stundenbuch » (Le Livre des heures, 1991-1998).

 

 

Pour en savoir plus sur la musique minimaliste :

Introduction à la musique classique : La musique minimaliste 

 

 

 

 

La musique spectrale

 

La musique spectrale est principalement basée sur la nature du son composé de partiels et d’harmoniques qui en définissent le timbre.

Parmi les précurseurs de la musique spectrale, on peut citer Giacinto Scelsi (1905-1988) et Horaţiu Rădulescu (1942-2008), mais on associe principalement à la musique spectrale les techniques de composition des français Tristan Murail et Gérard Grisey qui utilisent les techniques développées par l’électro-acoustique ainsi que l’informatique pour l’analyse et la synthèse du timbre.

Pour schématiser, on peut dire que les compositeurs de musique spectrale sont les musiciens du son et non de la note.

 

Opposants déclarés au post-sérialisme alors incarné par Pierre Boulez, les compositeurs spectraux ont développé une grande partie de leurs œuvres dans les studios de l’IRCAM, institution fondée paradoxalement, par ce même Boulez.

 

 

 

Gérard Grisey (1946-1998)

 

Gérard Grisey est né à Belfort le 17 juin 1946 et mort à Paris le 11 novembre 1998.

Gérard Grisey est l'un des principaux instigateurs de la révolution spectrale qui s'est opérée en France au début des années 1970. C'est en s'inspirant de la structuration physique des sons et des mécanismes de la perception auditive qu'il a posé les fondements de la musique dite « spectrale ».

 

Parmi ses principales œuvres, citons :

Talea pour violon, violoncelle, flûte, clarinette et piano (1986)

Le Temps et l'écume, pour quatre percussionnistes, deux synthétiseurs et orchestre de chambre (1989)

Vortex Temporum pour piano et cinq instruments (1996)

Quatre chants pour franchir le seuil (1998) pour voix de soprano et quinze instruments

 

 

 

Tristan Murail (1947-)

 

Tristan Murail est né le 11 mars 1947 au Havre.

Il est avec Gérard Grisey, l'un des principaux fondateurs et théoriciens de la musique spectrale.

 

Parmi ses principales œuvres, citons :

Les courants de l’espace (1979) pour ondes Martenot, synthétiseur et petit orchestre

Désintégrations (1982) pour 17 instruments et bande magnétique

L'Esprit des dunes, (1994) pour 11 instruments et sons de synthèse

Winter Fragments (2000) pour 5 instrumentistes et sons de synthèse

 

 

 

 

Autres compositeurs de musique spectrale

 

Michaël Levinas (1949-) co-fonde en 1974 l'ensemble « L'Itinéraire » avec Tristan Murail et Roger Tessier, qu’il dirigera de 1985 à 2003.

Ecoutez  Ouverture pour une fête étrange (1979) pour deux orchestres, bande magnétique et dispositif électronique.

 

Hugues Dufourt (1943-) a contribué à l’essor et à la définition même de l’École spectrale. C’est d’ailleurs lui qui crée en 1970 le terme de « musique spectrale ».

Ecoutez Saturne (1979) pour vingt-deux instrumentistes.

 

Roger Tessier (1939-) Sa musique mêle instruments traditionnels et lutherie électronique, séquences énergiques et méditatives, références aux arts visuels et à la littérature.

 

Parmi les compositeurs spectraux de la génération suivante, citons :

Kaija Saariaho (1952-), Philippe Hurel (1955-), Marc-André Dalbavie (1961-), Claude Vivier (1948-1983), Jean-Luc Hervé (1960-), Iancu Dumitrescu (1944-), Philippe Leroux (1959-), Joshua Fineberg (1969-).

 

 

Pour en savoir plus sur la musique spectrale :

Introduction à la musique classique : La musique spectrale 

 

 

 

 

Le post-modernisme 

 

Le postmodernisme est né en réaction contre la musique moderne atonale et élitiste, afin de regagner un public de mélomanes laissé au bord du chemin. Il recouvre des courants musicaux très différents, dont le point commun est le refus de la nouveauté à tout prix, un retour à la tonalité, à la mélodie, à la régularité rythmique et à une plus grande simplicité formelle.

Les principaux courants sont le minimalisme (vu précédemment), Le postmodernisme russe, le postmodernisme français, la Nouvelle simplicité allemande.

 

 

 

Les post-modernes russes

 

En Europe de l’Est, avec la chute du régime politique communiste, on voit l’émergence de compositeurs post-modernes tels que les russes Alfred Schnittke, Sofia Goubaïdoulina, Edison Denisov, l’ukrainien Valentin Silvestrov …

 

Edison Denisov (1929-1996)

 

Dans la génération qui a suivi celle de Chostakovitch, Denisov est, avec Alfred Schnittke et Sofia Goubaïdoulina, un des principaux représentants du courant novateur qui a rapproché les compositeurs russes de l'Occident à la fin de l'ère soviétique.

 

Parmi ses œuvres citons :

Requiem (1980) pour soprano, ténor, chœur et orchestre

Le soleil des incas (1964) pour soprano et ensemble

Concerto pour violoncelle (1972)

Symphonie de chambre n°1 (1982) pour orchestre de chambre

 

 

 

Alfred Schnittke (1934-1998)

 

De tous les compositeurs de la seconde moitié du 20e siècle, Alfred Schnittke est (avec John Adams et Philip Glass) celui dont la musique est la plus jouée dans le monde.

 

Parmi ses œuvres citons :

Symphonie n°1 (1972)

Requiem (1975) pour voix solistes, chœur et ensemble

Quintette avec piano (1976)

Concerto pour Chœur (1985)

Concerto pour violoncelle n°2 (1990)

 

 

 

 

Sofia Goubaïdoulina (1931-)

 

Sofia Goubaïdoulina a composé une centaine d'œuvres couvrant tous les genres, y compris la musique électronique. Elle puise son inspiration dans les musiques rituelles, la mystique chrétienne et la philosophie orientale, mais aussi dans les mathématiques.

 

Parmi ses œuvres citons :

Vivente - non vivente (1970) pour synthétiseur

Seven Words (1982) pour violoncelle, bayan (accordéon chromatique à boutons) et cordes

In tempus praesens (concerto pour violon, 2007)

 

 

 

 

Autres compositeurs post-modernes russe :

 

Rodion Chtchedrine (1932-), Valentin Silvestrov (1937-), Boris Tichtchenko (1939-2010)

 

 

 

Les post-modernes français

 

La nouvelle génération de compositeurs français compte de nombreux post-modernistes dont voici les principaux et une de leurs œuvres caractéristiques :

 

Jean-Louis Florentz (1947-2004) : Qsar Ghilâne (le palais des Djinns), (2003), Poème symphonique pour grand orchestre

 

Philippe Hersant (1948-) : Musique de ballet Wuthering Heights (2001) d’après « Wuthering Heights » (Les hauts de hurlevent) d’Emily Brontë

 

Olivier Greif (1950-2000) : Quadruple Concerto « La Danse des morts » (1998)

 

Nicolas Bacri (1961-) : Symphonie n°6 (1998)

 

Thierry Escaich (1965-) : Concerto pour orgue et orchestre n°1 (1995)

 

Eric Tanguy (1968-) : Concerto pour clarinette (2014)

 

Guillaume Connesson (1970-) : Lucifer (2011), Ballet en deux actes sur un livret du compositeur

 

Karol Beffa (1973-) : Concerto pour alto, saxophone et orchestre à cordes (2022)

 

Camille Pépin (1990-) : The sound of trees (2019), concerto pour violoncelle, clarinette et orchestre.

 


Hersant : Ballet « Wuthering Heights » (Hurlevent)


Karol Beffa : Blow-out, composé pour les 26es victoires de la musique classique (2019)

 

 

 

Les post-modernes allemands : la nouvelle simplicité

 

Le concept de nouvelle simplicité (Neue Einfachheit) est issu du désir, manifesté par une génération de compositeurs allemands majoritairement nés dans les années 1950 et 1960, de renouer avec le lyrisme, la mélodie et l'expressivité. Néanmoins, cette « Nouvelle simplicité » est bien loin de la simplicité des minimalistes. La musique de Wolfgang Rihm ou de Manfred Trojahn recourt à une sorte de tonalité qui s'avère étrangère aux règles édictées par le passé.

 

Wolfgang Rihm (1952-)

 

La position de W. Rihm repose sur le principe que « il est possible de s’opposer au nouveau, suspect de ne vouloir que le neuf pour le neuf, sans devoir pour autant courir le risque de s’exposer au reproche d’une régression ». La musique de Wolfgang Rihm est d’abord marquée par les œuvres d'Anton Webern ainsi que de Luigi Nono. En 1981, au côté de Manfred Trojahn, il conteste largement l’attitude de l’avant-garde des années 1950 qu’il considère comme un nouvel académisme.

 

Parmi ses œuvres, citons :

Astralis (2001) pour petit chœur, violoncelle et deux timbales

Lichtes Spiel (2009) pour violon et ensemble

Concerto en Sol (2018) pour violoncelle et petit orchestre

~

Parmi les autres compositeurs qui se réclament de cette nouvelle simplicité, on peut citer Manfred Trojhan (né en 1949), Hans Abrahamsen (né en 1952), ainsi que le Canadien Claude Vivier (1948-1983).

 

 

Pour en savoir plus sur le post-modernisme :

Introduction à la musique classique : le post-modernisme

 

 

 

 

Le Théâtre musical et l’opéra contemporain

 

Le théâtre musical

 

Le théâtre musical prend naissance au début des années 1960.

Le terme de théâtre musical couvre des œuvres très diverses. Il peut être centré autour de la voix, parole ou chant, se présentant alors comme une nouvelle forme de drame lyrique, mais aussi combiner dans une forme d’art total, voix, instruments, décors, lumières, costumes, mise en scène, jeux d’acteur des instrumentistes.

 

Le théâtre musical se différencie de l'opéra au sens où c'est la musique, et non un livret, qui justifie le théâtral et organise toute la dramaturgie.

 

Voici quelques compositeurs de théâtre musical et une de leurs œuvres caractéristiques :

 

Mauricio Kagel (1931-2008) : Match (1964) pour trois interprètes.

 

Georges Aperghis (1945-) : Machinations I à X, (2000), spectacle musical pour quatre femmes et ordinateur.

 

Marc Monnet (1947-) : Mouvement, imprévus, et... (2013), pour orchestre, violon et autres machins.

 

Dieter Schnebel (1930-2018) : Harley Davidson (2000), pour trompette, neuf motocyclettes et synthétiseur.

 

Costin Miereanu (1943-) : Concerto pour flûte et orchestre.

 

Henri Pousseur (1929-2009) : Votre Faust, (1961-67) fantaisie variable du genre opéra.

 

 

 

L’opéra contemporain

 

Au milieu du 20e siècle, l’opéra est délaissé par les compositeurs. Il retrouve une certaine vigueur à partir des années 1980 et un souffle nouveau dans les années 2000.

 

Philippe Boesmans (1936-2022)

 

Philippe Boesmans (prononcez boussement) est né à Tongres (Belgique), le 17 mai 1936.

Issu du sérialisme qui a marqué ses premières œuvres, Philippe Boesmans choisit de réintégrer dans sa musique la consonance, le rythme et l'expressivité.

Son opéra le plus connu est Reigen (La ronde, 1993).

 

 

 

Péter Eötvös (1944-2024)

 

Péter Eötvös, compositeur, chef d'orchestre et pédagogue, est né le 2 janvier 1944 à Székelyudvarhely, en Transylvanie.

Sa musique reste très attachée à la culture musicale hongroise, en particulier à l'art de Bartók, Kodaly, Kurtág et Ligeti. La conception de ses opéras est marquée par son expérience de la musique de théâtre et de cinéma du début de sa carrière.

Son opéra le plus connu est Trois sœurs (1997), opéra en trois séquences, d'après « Les Trois Sœurs » d'Anton Tchekov.

 

 

Pascal Dusapin (1955-)

 

Pascal Dusapin est né le 29 mai 1955 à Nancy.

Il est l’auteur de nombreuses pièces pour solistes, musique de chambre et grand orchestre et inscrit de nombreux opéras à son catalogue dont Penthesilea (2013), opéra avec prologue, onze scènes et épilogue.

 

 

 

Peter Maxwell Davies (1934-2016) est l’auteur de plus de 300 œuvres dans tous les genres dont de la musique de chambre, des concertos, des symphonies, des œuvres chorales, du théâtre musical et des opéras dont Taverner (1970), opéra en deux actes et The Lighthouse (1979), opéra de chambre en un acte avec prologue.

 

Philippe Fénelon (1952-) Son œuvre allie musique, dramaturgie, littérature et peinture. Il est l’auteur de 8 opéras.

 

George Benjamin (1960-) a écrit 3 opéras issus d’une collaboration fructueuse avec le librettiste Martin Crimp, dont Written On Skin (2012).

 

Thomas Adès (1971-) acquiert une notoriété internationale avec la création de son premier opéra Powder her face en 1995, puis du second, The tempest d’après la pièce de Shakespeare en 2004.

 

 

Pour en savoir plus sur le théâtre musical et l’opéra contemporain :

Introduction à la musique classique : le théâtre musical

 

 

 

 

Le post-sérialisme

 

On désigne par post-sérialisme, le mouvement des compositeurs qui ont appliqué le principe du sérialisme de Schönberg à tous les paramètres de la musique : la hauteur, la durée, le timbre, l'attaque, l'intensité, etc.

 

Parmi les principales figures contemporaines de ce mouvement, citons :

 

Claude Ballif, Betsy Jolas, Harrison Birtwistle, Gilbert Amy, Paavo Heininen, Brian Ferneyhough, Jacques Lenot, Denis Cohen.

 

 

Pour en savoir plus sur le post-sérialisme :

Introduction à la musique classique : le post-sérialisme

 

 

 

 

Quelques œuvres contemporaines

 

 

Minimalisme

 

Compositeur

Œuvre

Année

Terry Riley

In C

1964

Steve Reich

Different Trains

1988

Philip Glass

Glassworks

1981

John Adams

On the Transmigration of Souls

2002

Henryk Górecki

3e symphonie « Symphonie des chants plaintifs »

1976

Arvo Pärt

Cantus in Memoriam Benjamin Britten

1977

 

Musique spectrale

 

Compositeur

Œuvre

Année

Gérard Grisey

Espaces acoustiques : III Partiels

1975

Tristan Murail

Désintégrations

1982

Kaija Saariaho

D’om le vrai sens

2010

 

Post-modernisme

 

Compositeur

Œuvre

Année

Edison Denisov

Concerto pour violoncelle

1972

Alfred Schnittke

Concerto grosso n°1

1977

Thierry Escaich

Concerto pour orgue n°1

1995

Philippe Hersant

Wuthering Heights (musique de ballet))

2001

Wolfgang Rihm

Astralis

2001

Eric Tanguy

Concerto pour clarinette

2014

 

L’opéra contemporain

 

Compositeur

Œuvre

Année

B. A. Zimmermann

Les soldats

1965

György Ligeti

Le grand macabre

1978

Edison Denisov

L'écume des jours

1981

Olivier Messiaen

Saint François d'Assise

1983

Philippe Hersant

Le château des Carpates

1991

Alfred Schnittke

La Vie avec un idiot

1992

Philippe Boesmans

Reigen (La ronde)

1993

Péter Eötvös

Trois sœurs

1997

André Prévin

A Streetcar named desire

1998

Kaija Saariaho

L’amour de loin

2000

John Adams

Doctor Atomic

2005

George Benjamin

Written On Skin 

2012

 

 

 

 

 

Autres œuvres contemporaines

 

Compositeur

Œuvre

Année

Witold Lutosławski

Musique funèbre

1958

Krzysztof Penderecki

Threnody for the Victims of Hiroshima

1960

Karlheinz Stockhausen

Mikrophonie 1

1964

Luciano Berio

Folk songs

1964

György Ligeti

Requiem

1965

Luigi Nono

Ricorda cosa ti hanno fatto in Auschwitz

1966

Steve Reich

Music for 18 Musicians

1976

John Adams

Phrygian Gates

1977

Arvo Pärt

Fratres

1977-2008

Claude Vivier

Greeting Music

1978

Iannis Xenakis

Pleiades

1979

Hugues Dufourt

Saturne

1979

Michaël Levinas

Ouverture pour une fête étrange

1979

Jonathan Harvey

Mortuos plango, vivos voco

1980

Toru Takemitsu

Rain tree

1981

Pierre Boulez

Répons

1981

Peter Maxwell Davis

An Orkney wedding, with sunrise

1985

Harrison Birtwistle

Earth danses

1986

Hans Werner Henze

Symphonie n° 7

1987

Philippe Hurel

Six Miniatures en Trompe-l’œil

1991

John Tavener

Song for Athene

1993

Gyorgy Kurtag

Stele

1994

Thomas Adès

Asyla

1997

Georg Friedrich Haas

In vain

2000

Tan Dun

Water passion

2000

Kaija Saariaho

Nymphea reflexion

2001

George Benjamin

Three Miniatures for Solo Violin

2001

Wolfgang Rihm

Astralis

2001

Philip Glass

The Hours, musique de film

2002

Marc-André Dalbavie

La Source d'un regard

2007

 

 

Pour en savoir plus sur la musique contemporaine :

Introduction à la musique classique : La musique contemporaine

 

 

 

 


©2022 JP Chorier : Introduction à la musique classique