On peut considérer que le premier romantique est Beethoven. Il fut
le maitre vénéré de la plupart de ses successeurs dans l’ère du romantisme.
Ses principaux successeurs sont Carl Maria von Weber
(1786-1826), Franz Schubert(1797-1828), Hector Berlioz (1803-1869) et les
compositeurs de la « génération 1810 » : Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847), Chopin (1810-1849), Schumann
(1810-1856) et Liszt (1811-1886).
Brahms (1833-1897) refermera cette période romantique, qui verra
par ailleurs se développer les écoles nationales.
Les compositeurs romantiques
WEBER
(1786-1826)
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compositeur.
Carl Maria von Weber est né le 18
novembre 1786 à Lübeck.
Né d’une famille de comédiens qui
voyageait à travers l’Allemagne et l’Autriche, Weber a vécu toute sa jeunesse
dans le milieu théâtral. Il trouva néanmoins, entre deux déplacements, le moyen
d’étudier le piano, le chant et la composition, en particulier à Salzbourg avec
Michel Haydn. Il deviendra cousin par alliance de Mozart qui épouse sa cousine
Constance.
Weber consacra sa vie à créer un opéra
typiquement allemand. Dès l’âge de 12 ans, il compose un singspiel (opéra
allemand mi-parlé, mi-chanté), puis en 1800 et 1801 deux autres opéras
représentés sans succès.
De 1801 à 1816, il mène une vie
tumultueuse, devenant successivement chef d’orchestre au théâtre de Breslau de
1804 à 1806, au service de la cour du Wurtemberg de 1807 à 1810, directeur de
l’opéra de Prague de 1813 à 1816.
En 1816, il est nommé directeur de
l'opéra de Dresde. C’est là qu’il compose, de 1817 à 1820 le premier grand
opéra romantique (après le Fidelio de Beethoven) : Der Freischütz.
Le Freischütz est une histoire
romantique typiquement allemande, mêlant nature sauvage, amour pur, éléments
magiques et surnaturels. Musicalement, il fait la synthèse de l’opéra italien
et du singspiel allemand.
, extrait du Freischütz.
En
1823, il rencontre Schubert à l'occasion de la création
de son opéra Euryanthe à Vienne.
En 1826, son dernier opéra, Obéron,
est créé à Londres, où il meurt le 5 juin de la même année.
Par l’utilisation du leitmotiv, par le
choix des sujets ainsi que par la notion d’œuvre complète (musicale, littéraire
et scénique) Weber prépare l’arrivée de Richard Wagner, qui sera à l’apogée de
l’opéra allemand.
Weber est aussi resté célèbre pour Son
« Invitation à la valse » (1819)
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Fils d’un maître d’école, Franz
Schubert est né le 31 janvier 1797 à Lichtenthal, près de Vienne. Il est le
douzième enfant de 14 dont 5 survivent.
Son père lui donne ses premières
leçons de musique puis il entre, à 11 ans, au Stadtkonvikt,
école formant des petits chanteurs et rattachée à l'université, où il
joue le premier violon et s’essaye à diriger.
Dès 13 ans il compose une Fantaisie
pour piano à quatre mains, deux Quatuors à cordes, une ouverture pour
trompettes et timbales et son premier Lied : « la Plainte d’Agar », sur un
poème de Schucking.
Schubert à 17 ans
A 15 ans, il travaille la composition
avec Salieri.
Jusqu’à 20 ans (en 1817), il aide son
père dans sa tâche d’instituteur, puis, grâce aux maigres revenus de sa
musique, il quitte le toit paternel pour s'installer
chez son ami Franz von Schober et mener une existence indépendante.
En 1818, il accompagne la famille
Esterhazy dans son château de Zelesz en Hongrie, où il donne des cours de
musique aux filles Caroline et Marie.
De retour à Vienne en novembre 1818, il
mène une vie de bohème, changeant souvent de domicile, se
faisant héberger tantôt par son frère Ferdinand, tantôt par son père et plus
souvent par ses anciens camarades d’école.
Schubertiade Cliquez pour agrandir
C’est avec eux que s’organisent les soirées
musicales appelées « Schubertiades », que l’on retrouve à partir de
1819 dans les salons viennois.
Il mène une vie simple et modeste et
c’est seulement en 1825, 3 ans avant sa mort, que Schubert commence à être
vraiment connu.
Malgré sa courte vie, Schubert a laissé
une œuvre considérable.
Il est d’abord le maître incontesté du
Lied, petite pièce chantée unissant intimement musique et poésie dont il
recrée l’atmosphère par de magnifiques accompagnements de piano. Dès l’âge de
17 ans, il compose ses plus beaux Lieder, tels que "Gretchen am
Spinnrade" (Marguerite au rouet) en 1814 et « Der Erlkönig" (Le
roi des aulnes) en 1815. Il en composera plus de 600, sur les vers des plus
grands poètes allemands tels que Goethe, Schiller, Heine.
(Marguerite au rouet)
(Le roi des Aulnes) (extrait)
Il a aussi écrit 9 symphonies,
7 messes, une importante œuvre de musique de chambre : pièces pour piano,
trios, quatuors et quintettes.
Schubert meurt du typhus à Vienne le
19 novembre 1828, à l’âge de 31 ans. Il est enterré près de la tombe de
Beethoven qu’il admirait au-dessus de tout.
La tombe de Schubert, à droite, près de celles de
Beethoven et de Mozart, à Vienne.
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Hector Berlioz est né le 11 décembre
1803 à La Côte-Saint-André, en Isère.
En 1821, il commence des études
médicales à Paris, qu’il délaisse rapidement pour se consacrer à la musique.
Il entre au conservatoire où il se révèle être un élève indiscipliné.
En 1830, il obtient le prix de Rome à
son 4e essai.
Après plusieurs années de passion
amoureuse, il épouse l’actrice Harriett Smithson, alors vieillie et endettée,
mariage qui s’avèrera décevant.
Harriet Smithson
C’est cette Harriet Smithson qui
inspira en 1830 son œuvre la plus célèbre, la
Symphonie fantastique « épisode de la vie d’un artiste », dans laquelle il retrace les épisodes
de son violent amour pour elle. Elle y est personnifiée par une phrase
musicale, appelée « idée fixe », qui revient tout au long des 5
mouvements de l’œuvre.
Le thème de l’idée fixe :
En 1842, il entreprend une tournée en
Allemagne, puis en 1845, en Autriche et en Russie avec la chanteuse espagnole Marie
Recio qu’il épousera en 1854, après le décès de sa première femme. Après une
vie tumultueuse, il meurt le 8 mars 1869, triste et découragé.
Ses principales œuvres qui ont suivi
la « symphonie fantastique » sont
Berlioz était un véritable génie de
l’instrumentation, transformant radicalement le son de l’orchestre,
recherchant timbres et effets, et renouvelant les formations. (il est
l'auteur d'une orchestration de La Marseillaise).
Il ajouta de nouveaux instruments à
l’orchestre tels que piccolo, cornet à piston, cor anglais, clarinette
basse, ophicléide, harpe, orgue, cymbales, cloches, grosse caisse. Sa musique
symphonique et religieuse fait souvent appel à des effectifs
considérables : En décembre 1837, son Requiem fut joué dans la chapelle
des Invalides, par cent quatre-vingt-dix instrumentistes, deux cent dix
choristes, quatre ensembles de cuivres placés dans les coins de la chapelle,
ainsi que seize timbales.
Avec ses symphonies, Berlioz a en
quelque sorte inventé la musique à programme, c’est à dire la musique guidée
par une idée ou décrivant une histoire ou une situation, ce que l’on retrouvera
plus tard dans le poème symphonique de Liszt. Ce dernier était un fervent
admirateur de Berlioz, par ailleurs fort peu compris du public en son temps. Un
jour, à la fin d’un concert de Berlioz, alors que le public restait silencieux,
Liszt se leva et applaudit à tout rompre devant les gens médusés.
Avec « Les Nuits d'été », Berlioz ouvre aussi la voie aux
futurs compositeurs de mélodies françaises pour chant et ensemble
instrumental, tels que Duparc, Fauré, Debussy, Ravel et Poulenc.
des « nuits d’été »
Outre d'être le créateur de l’orchestration
moderne, Berlioz a développé considérablement la technique de la direction
d’orchestre dont il formula les règles en 1830 :
« Un chef d’orchestre doit voir et
comprendre ; il devra être agile et vigoureux ; il devra connaître la
composition qu’il dirige et la nature des instruments; il devra être capable de
lire une partition. »
Hector Berlioz a été également un important
critique musical de son temps, et un grand théoricien de la musique. Il a écrit
un « traité d’instrumentation et d’orchestration » (1844), dans
lequel il expose ses théories.
Il est aussi l’auteur de mémoires et d’autres
œuvres littéraires et musicales.
La « génération
1810 » a vu naître quatre grands compositeurs romantiques : Mendelssohn
(1809-1847), Chopin (1810-1849), Schumann (1810-1856) et Liszt
(1811-1886).
Ces quatre compositeurs
ont représenté une véritable "vague Romantique", à partir des
années 1830-1840, prolongeant le romantisme musical qui avait été inauguré par
Beethoven et Schubert notamment.
MENDELSSOHN
(1809-1847)
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Fils d’un riche banquier, Félix
Mendelssohn-Bartholdy est né à Hambourg le 3 février 1809.
Très jeune, il étudie la littérature et
se consacre à la peinture où il excelle dans l’aquarelle, mais il se passionne
surtout pour la musique, tout comme sa sœur Fanny, de 4 ans son ainée.
Fanny
Mendelssohn
Fanny, la sœur de Félix, mérite
qu’on lui consacre quelques mots. Tout comme Nannerl, la sœur de Mozart,
Fanny manifestait des dispositions exceptionnelles pour la musique, et bien
qu’elle ait reçu la même éducation musicale que son frère, elle a dû
s’effacer devant lui par la volonté de son père qui lui écrivit : « La
musique deviendra peut-être un métier pour Félix, alors que pour toi elle
doit rester seulement un agrément … », lui rappelant le rôle subalterne
qu’une femme se doit de tenir.
Ainsi définitivement écartée de la
carrière professionnelle à laquelle elle aurait pu prétendre, elle dut se
contenter d’admirer son frère et d’organiser ses concerts et ses tournées.
Son mariage avec le peintre Wilhelm Hensel
qui l’encouragea dans la pratique de son art, lui permit de composer, mais
sans pouvoir publier, son frère s’y opposant.
Son œuvre, encore peu publiée,
comprend plus de 400 œuvres dont beaucoup de Lieder et de pièces pour piano.
Enfant prodige, Félix Mendelssohn
donne en 1818, à l’âge de 9 ans, son premier concert public au piano.
Il étudie en 1819 la composition et le
contrepoint sous la direction de Carl Friedrich Zelter.
Dès 1820, il commence à composer.
Le jeune Mendelssohn au piano en
présence de Goethe.
En 1821, il rencontre Goethe qui le
compare à Mozart.
En 1824, à 15 ans, il compose sa
première symphonie, l’année suivante l’ « Octuor à cordes en mi bémol majeur », qui fait partie de ses plus belles œuvres, puis en 1826
l’ouverture du « songe d’une nuit d’été » (op.21). Cette ouverture
sera complétée en 1843 par la musique de scène (op.61) du même nom qui contient la fameuse
marche nuptiale jouée à l’occasion des mariages dans le
monde entier.
Félix Mendelssohn, passionné pour la
musique ancienne, a fait redécouvrir la musique baroque, et en particulier
celle de J.S.Bach et de G.F.Haendel : En 1829, il dirige la « Passion
selon St Mathieu » de J.S.Bach, première représentation depuis la mort du
compositeur en 1750, puis, en 1833, « Le Messie » de Haendel.
Durant toute sa vie, son aisance
matérielle lui permet de faire de nombreux voyages et séjours à l’étranger qui
influenceront sa musique et d’où naitront entre autres la « symphonie écossaise »,
la « symphonie italienne », l’ouverture
« Les Hébrides » (ou « grotte de Fingal ») …
Il visite ainsi l’Italie et fait de longs
séjours en Angleterre, où il publie en 1832 ses premières « Romances sans paroles ».
Après avoir dirigé pendant 3 ans la
musique à Düsseldorf, il prend, en 1835, la direction du Gewandhaus de
Leipzig. En 1843, il y fonde le conservatoire de musique où il enseigne le
piano et la composition, et renouvelle les programmes de concert en y
introduisant ses compositeurs préférés.
Après la perte de sa sœur Fanny, à qui
il était profondément lié, en mai 1847, il meurt à Leipzig le 4 novembre 1847.
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Frédéric Chopin est né en Pologne, de
père français et de mère polonaise, probablement le 1e mars 1810.
(Sa date de naissance reste sujette à polémique, si l’on en juge par cet article
sur Musicologie.org).
Dès 7 ans, il compose sa première danse
polonaise, et est considéré par certains comme un nouveau Mozart.
L’enfant prodige est reçu par le tsar
dans son palais.
Après le lycée, il entre en 1826 à
l’école supérieure de musique de Varsovie où il se distingue en refusant de se
cantonner aux formes habituelles. Ses professeurs et amis l’encouragent à
écrire des opéras, des symphonies, mais Chopin restera fidèle au piano.
Il découvre les danses populaires de
Pologne telles que la Mazurka dont il fera des compositions de génie.
(Extrait).
En 1828 et 1829, ses talents de
pianiste l’entrainèrent dans des tournées internationales à Berlin, Vienne,
Prague, Dresde.
En automne 1830, après quelques
hésitations, Chopin décide de se lancer à la conquête de l’Europe, comme l’y
encouragent ses amis. En octobre, il donne un concert d’adieu dans lequel il
interprète le concerto qu’il vient de composer et quitte la Pologne pour l’Autriche
emportant une petite urne en argent offerte par ses amis, contenant une poignée
de terre de Pologne.
C’est à Vienne qu’il apprend
l’insurrection du peuple polonais contre le tsar, et sa répression dans le
sang, et comprend qu’il ne retournera probablement jamais en Pologne.
Chopin dans les salons parisiens
Il arrive à Paris en décembre 1831 où
il retrouve de nombreux émigrés polonais.
Il y donne son premier concert en février
1832, mais sa renommée se fait surtout dans les salons où il rencontre les
plus grands artistes de son temps. Chopin s’est ainsi lié d’amitié avec les
plus grands compositeurs de l’époque, dont Liszt, Mendelssohn, Rossini,
Berlioz, Schumann.
A Paris il gagne bien sa vie en
donnant des leçons de piano très demandées et chèrement payées par la société
parisienne.
Il termine alors la composition de ses
12 études op.10 dédiées à Liszt, en s’inspirant de la technique virtuose de
Paganini. Ces études sont très importantes car il y expérimente les nouvelles
possibilités du piano, instrument alors encore en pleine évolution, en
exploitant toutes les possibilités du clavier. Mais ces études ne sont pas
seulement des exercices de virtuosité, elles sont aussi de véritables œuvres
poétiques et imaginatives.
Il en composera 12 autres (op.25) de
1832 à 1836, puis 3 autres en 1839.
« tristesse » (Extrait).
, l’une des plus difficiles (Extrait).
« révolutionnaire » (Extrait).
George Sand
A la fin des années 1830 Liszt
présente George Sand à Chopin, qui en a d’abord une impression très négative.
Mais avec le temps son jugement évolue et il finit par s’éprendre de cette
femme brillante et tellement à l’opposé de son caractère. C’est l’époque où
il compose sa sonate n°2 « funèbre », révolutionnaire de par sa
forme, et de ce fait très critiquée par ses contemporains, dont Schumann
lui-même.
(Extrait).
Vers l’été 1838, sa liaison
amoureuse avec George Sand s’est transformée en passion. En novembre le
couple embarque pour Palma de Majorque.
Là, Chopin est malade et le beau voyage
d’agrément vire au cauchemar. Le couple s’installe dans un monastère où il
mène une vie des plus inconfortables. Néanmoins, ce séjour à Majorque voit la
création de nombreuses œuvres dont le cycle des 24 préludes op.28.
Extraits des préludes op.28 :
En février 1839, ils regagnent
Marseille, puis Nohant.
Chopin en 1849
Les 8 années suivantes sont la
période la plus productive de Chopin. L’été, il compose dans la propriété de
Nohant de George Sand, sur le piano Pleyel qu’elle lui a offert.
Puis en 1848, c’est la rupture.
« 8 années de vie rangée, c’était trop » dira-t-il.
En 1849, un voyage désastreux à
travers l’Ecosse et l’Angleterre a aggravé sa tuberculose, dont il meurt le
17 octobre 1849, à l’âge de 39 ans.
Il a demandé à sa sœur de bruler
tous ses manuscrits inachevés. Il est enterré à Paris mais son cœur a été
ramené en Pologne.Sur
son cercueil, on a jeté la poignée de terre polonaise qu'il avait emportée en
quittant son pays natal.
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compositeur.
Le jeune Schumann
Robert Schumann est né en Saxe le 8
juin 1810. Sa mère, excellente pianiste, lui donne ses premières leçons de
piano.
Dès l’âge de onze ans, il cherche à
exprimer ses rêves à travers la composition musicale.
A 18 ans, malgré sa passion pour la
musique, il accepte, sous la pression de sa mère alors veuve, de faire des
études de droit à l’université de Leipzig. Il s’intéresse à l’escrime, à la
philosophie, à l’écriture.
Tout en poursuivant son droit, il
perfectionne sa technique pianistique sous la direction de Friedrich Wieck,
célèbre professeur de musique et père de Clara qui n’a alors que 10 ans, et
qui deviendra plus tard sa femme.
C’est lors d’un concert de Paganini le
11 avril 1830 que Schumann a la révélation de sa passion pour la musique, et
décide de s’y consacrer pleinement, ce qu’il peut alors envisager grâce au
récent héritage de son père.
En 1833, il est atteint des premières
manifestations de troubles mentaux qui s'aggraveront au cours du temps.
En 1834 il fonde la revue
« Neue Zeitschrift für Musik », dans laquelle il écrit.
Robert et Clara Schumann
Malgré l'hostilité constante du père
de Clara depuis sa première demande en 1836, et à l’issue d’un procès
final, Schumann épouse enfin Clara le 12 septembre 1840. Tous deux connurent
des années heureuses, se liant d’amitié avec Mendelssohn puis plus tard avec
Brahms que l’on soupçonne d’avoir été très épris de Clara.
En 1843, il devient professeur de
piano et de composition au Conservatoire de Leipzig aux côtés de Mendelssohn
Dès 1844, l’état physique et mental
de Schumann se dégrade et il doit abandonner l’enseignement du piano et de la
composition et limiter son activité de critique.
Il s’installe à Dresde où il traverse
une nouvelle crise grave en 1846, puis à Düsseldorf où on lui a offert le poste
de chef d’orchestre qu’il a du mal à assumer.
Une nuit de février 1854, obsédé par la
note la, qui le poursuit sans cesse, il se jette dans le Rhin. Ramené chez lui,
il passe ses 2 dernières années à l’asile où il meurt le 29 juillet 1856.
Sa femme Clara lui survivra 40 ans,
pendant lesquels elle se consacrera à la diffusion de son œuvre.
Clara
Schumann
Clara Wieck est née à Leipzig en
1819. Son père, célèbre pédagogue du piano, lui fit donner son premier
concert à l’âge de 9 ans, et faire une première tournée musicale à l’âge de
11 ans. Compositrice, elle publia ses premières œuvres à l’âge de 10 ans en
1829. C’est à cette époque qu’elle rencontre Robert Schumann, élève de son
père, qu’elle épousera en 1840.
Pianiste, elle se consacra à l'interprétation
des œuvres de Beethoven, Chopin, Liszt, Schumann. Bien que sa carrière
musicale ait été freinée par la naissance de ses 8 enfants et son rôle
d’épouse de compositeur, elle continua de se consacrer à la composition après
son mariage et est l'auteur de nombreuses œuvres, essentiellement des pièces
pour piano et des Lieder.
Après la mort de Schumann en 1856,
Clara reprit sa carrière de concertiste où elle privilégia les œuvres de son
mari qu’elle n'eut de cesse de défendre, et dont elle établit une édition
complète de 1881 à 1893.
Pédagogue réputée, elle enseigna le
piano au Conservatoire de Francfort de 1878 à 1892.
Elle fut également la conseillère et
l’inspiratrice de Johannes Brahms qui lui vouait une amitié passionnée.
Elle décéda le 20
mai 1896 à Francfort-sur-le-Main.
Sa fréquentation des milieux musicaux à
Leipzig révèle à Schumann son goût pour la critique musicale. C’est ainsi que
dans le Allgemeine musikalische Zeitung
du 7 décembre 1831, il révèle au public un musicien jusqu’alors méconnu,
Chopin, en écrivant à son propos : « Chapeau bas, messieurs : un
génie ».
Il s’élève contre le goût, très répandu
à l’époque, pour la virtuosité en tant que fin en soi. Il rédige des critiques
sur, entre autres, Schubert, Berlioz et Brahms.
En 1834, il fonde la Neue Zeitschrift für Musik, dans laquelle il
écrit sous différents pseudonymes tels qu’Eusebius le rêveur et Florestan le
passionné. Il y alterne humour, éloges poétiques et critiques rigoureuses. Très
actif dans la propagation de la musique contemporaine, il se lie d’amitié avec
Mendelssohn et rencontre Chopin en 1835 et Liszt en 1837. Il est à l’origine de
la première exécution en 1839 de la 9e symphonie de Schubert par
le Gewandhaus de Leipzig dirigé par Félix Mendelssohn.
Sa santé s’étant dégradée après son
retour de Russie en 1844, il vend son journal la Neue
Zeitschrift für Musikà
Brendel, le 20 novembre.
Fin 1853, il consacre son dernier
article de critique à Johannes Brahms qu’il vient de rencontrer.
Le compositeur
De même que Berlioz est le compositeur le plus représentatif du
romantisme français, Schumann est sans doute le plus représentatif du
romantisme allemand.
Il publie sa première œuvre en 1831, suivie en 1832 de
« Papillons », son premier chef-d’œuvre pour piano.
En 1832, ayant quasiment perdu l’usage d’un doigt à cause d'un
accident qu'il avait lui-même provoqué en tentant d'améliorer ses performances,
il doit renoncer à une carrière de concertiste pour se consacrer uniquement à
la composition.
De 1835 à 1839, il dédie à Clara Wieck, qui deviendra la femme de
sa vie, 3 sonates et plusieurs recueils pour le piano tels que
« Fantaisie »,
« Scènes d’enfants »,
« Kreisleriana ».
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Franz Liszt est né le 22 octobre 1811 à Doborján, en Hongrie
(aujourd’hui Raiding en Autriche).
L’enfant prodige
Fils du régisseur du Prince
Esterhazy, son père lui offre très tôt un piano et il donne à neuf ans sa
première représentation publique.
En 1822, à Vienne, il a pour
professeurs Antonio Salieri et Carl Czerny, élève de Beethoven.
Concert du 13 avril 1823 à la Redoutensaal de Vienne
Dès son plus jeune
âge, Liszt vouait une admiration sans bornes pour Beethoven. Il lui fut donné
de le rencontrer en 1823, présenté par son
professeur Carl Czerny.
Le 13 avril de cette même année, à seulement 12 ans, il
donna à la Redoutensaal de Vienne, un concert public
auquel assistait Beethoven, qui fut si enthousiasmé par le jeune prodige qu’il s’élança vers l’enfant, le saisit et
l’embrassa sur le front. Ce fut pour le jeune Liszt une véritable consécration.
En cette même année 1823, il
s’installe à Paris, espérant entrer au conservatoire de musique que dirige Cherubini,
mais celui-ci le refuse, appliquant le règlement de l’époque qui en interdit
l’accès aux étrangers.
Muni de recommandations, Liszt est
néanmoins reçu dans les salons et donne des récitals suscitant l’enthousiasme.
En 1825, il crée un opéra en un
acte à l'opéra de Paris : Don Sanche, puis publie ses premières études pour
piano en 1826.
Parallèlement, de 1824 à 1827, il effectue
de nombreuses tournées en Angleterre et en France.
Le virtuose
A 18 ans, il connait sa première
déception amoureuse avec une de ses élèves, Caroline de Saint-Cricq. Il
envisagea alors d’entrer dans les ordres, mais son enthousiasme pour la révolution
de 1830 le lui fit oublier.
Liszt en 1832
Après 1830, il se lie avec Frédéric
Chopin, Hector Berlioz et Niccolò Paganini. Ce dernier lui révèle sa vocation
de virtuose.
En 1833, il fait la connaissance de
George Sand, et entame une liaison avec Marie d’Agoult, qui devient son
égérie.
En 1835, le couple s’établit en
Suisse où nait leur fille Blandine, puis en Italie de 1837 à 1839 où
nait leur seconde fille Cosima, qui épousera Hans von Bülow en 1857, puis Richard
Wagner en 1870.
Un troisième enfant, Daniel, naît à
Rome en mai 1839.
A partir de 1839, et jusqu'en 1847, il
fait de nombreuses tournées de pianiste dans toute l’Europe dont la Hongrie où
il recueille de nombreux airs tziganes qu’il transcrit pour le piano et qu’il
utilisera pour composer ses rhapsodies hongroises.
Il est alors le virtuose le plus admiré
d'Europe.
Liszt au piano, en 1840
Marie d’Agoult en 1843
C'est pendant cette
période qu'il compose ses œuvres pour piano les plus virtuoses, dont l'album
d'un voyageur, le début des 2 premières années de pèlerinage, les 24 grandes
études, les 6 études d'exécution transcendante d'après Paganini.
Séparé de Marie d'Agoult en 1844, il rencontre à Kiev en 1847 la
princesse Caroline Sayn-Wittgenstein qui lui conseille d’interrompre ses
tournées de concert pour se consacrer à la composition.
Le courant de Weimar
En 1842, il est engagé à Weimar comme
chef d'orchestre extraordinaire.
Il s’y fixe en 1847 et s'y consacre désormais
à la composition, la direction d'orchestre et l'enseignement, jusqu'à sa
démission en 1858.
Liszt en 1858, par Franz
Hanfstaengl
A Weimar, Liszt ne crée pas à
proprement parler une école mais y fait naître un courant
« progressiste » dit courant de Weimar, représenté essentiellement par
Liszt, Berlioz et Wagner, et dont la musique était qualifiée de
« musique de l’avenir ». Ce courant s’opposait aux courants dit
« traditionnalistes » représentés par Mendelssohn, Schumann et
Brahms, qui restaient attachés aux formes du clacissisme.
En tant que chef d’orchestre,
Liszt fit connaître de nombreuses œuvres d’autres compositeurs tels que
Wagner et Berlioz, mais aussi Schumann, Verdi et Saint-Saëns.
Il créa notamment le « Lohengrin » de Wagner en 1850 et représenta « Tannhäuser », le « Benvenuto
Cellini » de Berlioz, ainsi que des opéras de Schumann, Weber et Verdi.
En tant que compositeur, c’est à
Weimar qu’il compose entre autres douze poèmes symphoniques, la suite des 2
premières années de pèlerinage (1855 et 1856), les symphonies Faust (1854) et Dante
(1856), les concertos pour piano (1849 et 1856), les premières Rhapsodies
hongroises et la sonate en si mineur (1853), dédiée à Schumann.
La période religieuse
En 1861, il se retire à Rome où
il renonce à épouser Caroline Sayn-Wittgenstein devenue veuve, et entre dans
les ordres en 1865.
Liszt partage alors sa vie entre Rome,
Weimar pour y donner des cours de piano, et Budapest où il a été nommé
conseiller royal et président de l’académie nationale de musique.
C’est pendant cette période qu’il compose
ses grandes œuvres religieuses telles que l’oratorio « Christus », la
Missa choralis (1865) et la Messe du couronnement (1867), ainsi que la 3e
année de pèlerinage (1883).
La musique de l’avenir
La musique de Liszt n’était pas
seulement faite de virtuosité mais était par bien des égards en avance sur son
temps.
Liszt en 1886, photographié par
Nadar
C’est lui qui a formalisé et
développé le poème symphonique basé sur des sujets poétiques et
métaphysiques. Il sera suivi par Richard Strauss ainsi que, en France, par
Camille Saint-Saëns, César Franck, Paul Dukas, Vincent d’Indy … et dans les pays du
nord et de l’est par Sibelius, Smetana, Dvorak, Moussorgski, Rimski-Korsakov,
Borodine etc…
La musique de Liszt annonce aussi le
20e siècle par d’autres aspects. On peut en donner pour preuve
la « Totentanz » qui annonce Bartok par l’usage percussif du piano,
ou les « jeux d’eau de la villa d’Este », de la 3e
année de pèlerinage, qui annonce la musique impressionniste de Debussy et
Ravel.
(extrait)
(extrait)
On trouve même, dans les dernières
années de sa vie, les prémices de l’atonalité, qui va bouleverser l’univers
musical du début du 20e siècle. En voici un exemple :
(début)
Liszt était aussi un écrivain musical.
Il est notamment l’auteur des essais « F. Chopin » et « Des
bohémiens et de leur musique en Hongrie ».
Liszt est mort d’une pneumonie le 31
juillet 1886 à Bayreuth où il s’était rendu pour le festival wagnérien. Il y
est enterré, selon sa volonté, près de son ami Wagner, mort en 1883.
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compositeur.
Brahms allie le classicisme par la forme, dans la
lignée de Haydn et Beethoven, et le romantisme par l'expression, dans la lignée de Schubert et
Schumann.
Jeunesse
Johannes Brahms est né à Hambourg le 7
mai 1833, d’un père contrebassiste. Très jeune, il se révèle très doué pour
la musique au point d’imaginer un système de notation avant de savoir qu’il
en existe déjà un. Passionné par le piano, il est formé dans le culte de Bach, Mozart et Beethoven.
Dès l’âge de 7 ans, il reçoit des
cours de piano, de cor et de violoncelle, ainsi que des cours de théorie et
de composition.
N’ayant pas de piano
chez lui, son père considérant que c’était un instrument de riche, il travaille le piano, en jouant dès l’âge de 13 ans dans des bars
à matelots, en accompagnant des spectacles au théâtre ou en jouant de l’orgue
à l’église, complétant ainsi les revenus de la famille. Il se passionne
également pour la littérature
Il donne ses premiers concerts en 1848,
à 15 ans, puis en 1849, où il interprète Bach, Beethoven et ses premières
compositions.
En 1848, il a l’occasion d’entendre des
artistes tziganes, dont le violoniste Eduard Reményi avec lequel il collabore.
Brahms et les Schumann
En 1853, au cours d'une tournée en Allemagne
avec Eduard Reményi, il rencontre le violoniste Joseph Joachim qui l’introduit
dans les cercles musicaux allemands les plus influents, et avec qui il se lie
d’amitié.
Clara schumann vers 1853
La même année, il fait la
connaissance de Liszt, et surtout de Schumann qui parle de lui
comme du « nouveau messie de l'art », et fait publier quelques unes
de ses œuvres, ce qui le rendra rapidement célèbre en Allemagne.
Très intime avec le
couple Schumann, il se lie d’amitié avec Clara de 14 ans son ainée dont il
sera amoureux toute sa vie, d’un amour que l’on suppose platonique.
En 1856, après la mort de Robert
Schumann, lui et son ami Joseph Joachim accompagnent Clara dans des
tournées, à la suite de quoi Clara s'installe à Berlin et Brahms retourne à
Hambourg.
En 1857, il est nommé
chef des chœurs à la cour princière des Lippe-Detmold, à Leipzig.
Il revient à Hambourg en
1859 où il produit son concerto pour piano n°1 composé 2 ans plus tôt.
En 1860, il s'oppose publiquement à ce
qu'il nomme «la musique du futur», c’est à dire au courant de Weimar représenté
par Liszt et Wagner. Il est en effet très attaché à la tradition de Bach,
Beethoven, Schubert et Schumann, conciliant le classicisme par la forme et le
romantisme par l’esprit.
Brahms à Vienne
En 1862, Brahms s’installe
définitivement à Vienne où il donne de nombreux récitals de piano.
C’est là, en 1866, qu’il compose son
Requiem allemand
en hommage à sa mère décédée l’année précédente, requiem qui
sera créé triomphalement à Bremen le 10 avril 1868.
Brahms est très influencé par la
musique hongroise car il fit dans sa jeunesse des tournées de musique tzigane
avec son père. C’est ainsi qu’il compose de 1858 à 1869 les 21 danses
hongroises pour piano à 4 mains. On retrouve aussi cette influence tzigane
dans d’autres œuvres, telles que le 1er quatuor avec piano op.25
en sol mineur et son 4e mvt :
En 1870, il rencontre Hans von Bülow,
éminent pianiste et chef d'orchestre, et trouve en lui son
plus zélé propagandiste. Celui-ci devient aussi un grand ami et l'emmène avec
lui dans de brillantes tournées.C'est Bülow qui lança
le slogan flatteur des « trois B » (Bach-Beethoven-Brahms) et
qualifia sa 1ère symphonie de« dixième
symphonie de Beethoven ».
Nommé directeur de la Société des amis de la musique
à Vienne en 1872, il dirige les grands orchestres viennois jusqu’en 1875,
année où il démissionne pour se consacrer entièrement à la composition.
La période symphonique
Jusqu’en 1873, à part 2 sérénades et le
1er concerto pour piano,
Brahms n’a composé que de la musique pour
piano, de la musique de chambre, et des Lieder.
Sa
première symphonie date de 1876, et
est suivie d’assez près par la
2e en 1877, la
3e en 1883 et la
4e en 1885.
Au cours de ces années, il fait
plusieurs séjours en Italie et en Suisse.
A 50 ans, Brahms se laisse pousser la barbe et apparait désormais tel
qu’il est le plus souvent représenté, en bon vivant, gros mangeur et franc
buveur.
Brahms a donc abordé
tous les genres de la musique, excepté l’opéra dont il se désintéressa
totalement.
Le 3 avril 1897, un an
après la mort de Clara Schumann, Brahms meurt d’un cancer et est enterré à
Vienne près de ses prédécesseurs Mozart, Beethoven et Schubert.
Niccolo Paganini est né à Gênes le 27
octobre 1782.
Il débute le violon à l’âge de 5 ans
et commence à jouer en public dans les églises à 11 ans. Il se révèle être aussi
un excellent guitariste.
En 1809, il se lance dans la carrière
de soliste et rencontre un succès fulgurant. Ses prouesses techniques lui
amènent une telle notoriété qu’on le soupçonne d’avoir pactisé avec le
diable.
Il accumule une énorme fortune qui
lui permet d’acquérir jusqu’à 11 Stradivarius,
mais aussi de perdre de grosses sommes au jeu.
Joueur, buveur et coureur de jupons,
ses frasques l’amèneront jusqu’en prison.
A partir de 1828, il fait des tournées
à l’étranger et triomphe à Vienne, Paris, Londres.
En 1833, il rencontre Hector Berlioz à
qui il commande un concerto pour alto et orchestre, qui sera finalement la
symphonie concertante pour alto « Harold en Italie ».
Il meurt à Nice le
27 mai 1840. Sa réputation est telle que l’église lui refuse la sépulture
chrétienne. Il sera finalement inhumé à Parme en 1876.
Les principales œuvres de Paganini sont ses « 24
caprices » pour violon seul (1817), œuvres virtuoses qui ont contribué
à développer la technique de l’instrument, et ses 5 concertos pour violon et orchestre
dont le concerto
n°1 (1816) et le concerto
n°2 « La Campanella » (1826).
Elle commence sa carrière de
professeur de piano dès 1842 en donnant des cours à la duchesse
d’Orléans, et est nommée cette même année professeur de piano au Conservatoire
national de Paris, poste qu'elle conservera jusqu'en 1872.
Son mari, Aristide Farrenc, flûtiste et
compositeur est également l’éditeur de sa musique. Avec lui, elle réalise une anthologie
de la musique pour piano « Le Trésor des pianistes » couvrant le
répertoire du 16e au 19e siècle, dont les 23 volumes
sont édités en 1865.
Louis Spohr est né le 5 avril 1784 à
Brunswick et mort le 22 octobre 1859 à Kassel.
Violoniste, chef d’orchestre et compositeur
très fécond dans tous les domaines, on lui doit notamment dix opéras dont
« Faust »
1816) et « Jessonda »
(1823), neuf symphonies, quinze concertos pour violon dont le huitième
op. 47, dit « In modo di scena cantante » (1816), et quatre
pour clarinette, un
concerto pour quatuor à cordes et orchestre, une très grande
quantité de musique de chambre dont le « Nonet
op.31 » (1813) et plusieurs pièces faisant appel à la harpe, près de
cent lieder, des oratorios.
La technique violonistique de Spohr,
très appréciée de son ami Paganini, est décrite dans sa méthode « Violinschule »
(L’école du violon, 1832). C’est lui, vers 1819, qui inventa la mentonnière pour répondre
aux exigences de la virtuosité en rendant la main gauche plus libre et l’instrument
plus stable.
Emilie Mayer, compositrice allemande,
est née à Friedland le 14 mai 1812 et meurt à Berlin le 10 avril 1883.
Dès l'âge de 5 ans, elle étudie le
piano.
Après avoir étudié dans sa ville
natale, elle suit des cours de composition à Stettin en Pologne, puis de
contrepoint et d'instrumentation à Berlin.
Sa musique d'abord influencée par Mozart
et l'école classique de Vienne évolue vers un style plus romantique.
Emilie Mayer fait aussi de la sculpture.
Elle devient également la co-directrice de l’Opéra de Berlin.
Son catalogue comprend 8 symphonies
dont la « Symphonie
n°7 », 7 ouvertures dont la « Faust
ouverture », un Concerto
pour piano, de nombreuses œuvres de musique de chambre dont « Nocturne »
pour violon et piano, des œuvres vocales et des pièces pour instruments seuls.
Félicien David est né à Cadenet (Vaucluse) le 13 avril 1810 et mort à Saint-Germain-en-Laye le 29 août 1876.
Ayant adhéré au mouvement saint-simonien en 1832, il se rendit au Proche-Orient pour en répandre la doctrine.
A la suite de ce séjour, il prit la couleur exotique qui caractérise une grande partie de ses œuvres, que l'on retrouve en particulier dans ses « Mélodies orientales » (1835) et dans son ode symphonique « Le désert » (1844).
Sa production comprend également de la musique symphonique, de la musique de chambre et 5 opéras dont « Herculanum » (1859) et « Lalla-Roukh » (1862).
Joseph Joachim Raff est né le 27 mai 1822 à Lachenen en Suisse,
d'une mère suisse et d'un père allemand. Il apprend le piano, le violon et la
composition en autodidacte.
En 1845, il fait la connaissance de Franz Liszt qui l'invite en
Allemagne. Il devient son secrétaire particulier de 1850 à 1856.
Comme compositeur, Raff est considéré par ses contemporains à
l'égal de Johannes Brahms et de Richard Wagner. Il laisse un catalogue de 216
opus, parmi lesquels onze symphonies,
des concertos (pour piano,
pour violon,
pour violoncelle),
des opéras, des lieder, des chorals, des pages de musique de chambre – en
particulier huit quatuors
à cordes – ainsi que de nombreuses pièces pour piano.
Alice Mary Smith, née le 19 mai 1839 à Londres et morte le 4 décembre 1884 dans la même ville, est une compositrice britannique. Elle est la première Britannique à avoir composé une symphonie.
Parmi ses compositions figurent quatre quatuors pour piano, trois quatuors à cordes, une sonate pour clarinette (1870), six ouvertures de concert et deux symphonies, ainsi que des cantates.
Vous trouverez ici une biographie illustrée : Alice Mary Smith - Compositrices Dessinées #6.