La musique romantique privilégie les émotions au détriment de la
raison. Le principal précurseur du romantisme musical est sans conteste
Beethoven, dont la musique est propre à susciter l’émotion, et avec qui nait le
concept de « musique absolue ».
Musique absolue
Le concept de « musique absolue », ou « musique
pure », s’applique à une musique instrumentale qui permet au
compositeur romantique d’exprimer ses émotions sans apport extérieur tel que
texte ou programme. Il s’oppose donc à la musique vocale en faveur au 18e
siècle, ainsi qu’à la musique à programme.
Musique à programme
La musique à programme est écrite pour dépeindre des sujets extramusicaux
tels que poèmes, récits, tableaux … Déjà présente au 18e siècle,
avec par exemple les 4 saisons de Vivaldi, elle se développe au 19e
siècle avec Berlioz et sa symphonie fantastique, puis avec le poème
symphonique, genre particulièrement prisé par Liszt et Richard Strauss.
Les formes musicales
Introduction
Le romantisme utilise les formes musicales de l’époque classique :
sonate, quatuor, concerto, symphonie, en les transformant et en les adaptant.
Ainsi trouve-t-on 5 mouvements dans la symphonie fantastique de Berlioz, de
même que l’utilisation de leitmotiv (Le leitmotiv est un thème
récurrent, qui revient sous diverses formes dans toute l’œuvre).
Mais le romantisme invente aussi de nouvelles formes telles que le
Lied, le poème symphonique, ainsi que des pièces brèves pour le piano lequel,
de par sa dimension expressive, devient l’instrument de prédilection des
compositeurs romantiques.
Le Lied
Le Lied désigne un chant allemand accompagné le plus souvent par
le piano. C’est l’équivalent de la mélodie française qui sera développée par
Berlioz puis plus tard dans la période post-romantique.
On peut dire que Schubert est le véritable créateur du Lied. On
peut citer parmi ses plus beaux Lieder :
Schumann et Brahms ont également écrit de nombreux Lieder ainsi
que, plus tard, Hugo Wolf, Gustav Mahler et Richard Strauss.
Le poème symphonique
Le poème symphonique est une musique à programme inspirée par des
éléments extérieurs à la musique tels que poèmes, légendes, textes descriptifs
ou philosophiques. Il est souvent articulé autour d’un leitmotiv représentant
un personnage.
Liszt, qui en est le principal initiateur, en a écrit 13. Ce genre
était très prisé des compositeurs romantiques et post romantiques tels que
Richard Strauss, Smetana, Dvorak, Sibelius ainsi que des compositeurs russes
tels que Borodine, Moussorgski, Rimski-Korsakov.
La musique pour piano
Le piano est l’instrument le plus représentatif de la période
romantique. Il est de plus en plus joué dans les familles et de nombreuses
transcriptions sont réalisées pour être jouées en privé.
Les plus grands compositeurs romantiques pour le piano sont
Chopin, Liszt, Schumann et Mendelssohn. Ils s’expriment à travers de nouvelles
formes de pièces brèves telles que Préludes, Etudes, Nocturnes, Valses,
Mazurkas, Polonaises, Ballades, Impromptus, Rhapsodies.
Ecoutez quelques extraits de pièces romantiques pour piano :
Les compositeurs romantiques
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compositeur pour accéder à sa fiche biographique
On peut considérer que le premier romantique est Beethoven. Il fut
le maitre vénéré de la plupart de ses successeurs dans l’ère du romantisme.
Ses principaux successeurs sont Carl Maria von Weber (1786-1826),
Franz Schubert (1797-1828), Hector Berlioz (1803-1869) et les compositeurs de
la « génération 1810 » : Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847), Chopin (1810-1849),
Schumann (1810-1856) et Liszt (1811-1886).
Brahms (1833-1897) refermera cette période romantique, qui verra
par ailleurs se développer les écoles nationales.
Weber(1786-1826)
Carl Maria von Weber est né le 18 novembre 1786 à Lübeck.
En 1816, il est nommé directeur de l'opéra de Dresde. C’est là
qu’il compose, de 1817 à 1820 le premier grand opéra romantique (après
le Fidelio de Beethoven) : Der Freischütz, dont voici un extrait :
En 1826, son dernier opéra, Obéron, est créé à Londres.
Par l’utilisation du leitmotiv, par le choix des sujets ainsi
que par la notion d’œuvre complète (musicale, littéraire et scénique) Weber
prépare l’arrivée de Richard Wagner, qui sera à l’apogée de l’opéra allemand.
Fils d’un maître d’école, Franz Schubert est né le 31 janvier
1797 près de Vienne, et mort dans cette même ville le 19 novembre 1828, à
l’âge de 31 ans.
Malgré sa courte vie, Schubert a laissé une œuvre considérable.
Il est d’abord le maître incontesté du Lied, petite pièce
chantée unissant intimement musique et poésie dont il recrée l’atmosphère par
de magnifiques accompagnements de piano.
Dès l’âge de 17 ans, il compose ses plus beaux Lieder, tels que
« Gretchen am Spinnrade » (Marguerite au rouet) en 1814 et « Der
Erlkönig » (Le roi des aulnes) en 1815.
Il en composera plus de 600, sur les vers des plus grands poètes
allemands tels que Goethe, Schiller, Heine.
(extrait)
Il a aussi écrit 9 symphonies, 7 messes, une importante œuvre de
musique de chambre : pièces pour piano, trios, quatuors et quintettes.
Quelques extraits
musicaux
Berlioz (1803-1869)
Hector Berlioz est né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André,
en Isère.
C’est Harriet Smithson qui inspira en 1830 son œuvre la plus
célèbre, la Symphonie
fantastique « épisode de la vie d’un artiste », dans laquelle il
retrace les épisodes de son violent amour pour elle. Elle y est personnifiée
par une phrase musicale, appelée « idée fixe », qui revient tout au long des
5 mouvements de l’œuvre.
Ecoutez le thème de l’idée fixe :
Ses principales œuvres qui ont suivi la « symphonie
fantastique » sont
Avec « Les Nuits d'été », Berlioz ouvre aussi la voie
aux futurs compositeurs de mélodies françaises pour chant et ensemble
instrumental, tels que Duparc, Fauré, Debussy, Ravel et Poulenc.
Ecoutez
des « nuits d’été »
Mendelssohn (1809-1847)
Fils d’un riche banquier, Félix Mendelssohn-Bartholdy est né à
Hambourg le 3 février 1809.
Enfant prodige, il donne en 1818, à l’âge de 9 ans, son premier
concert public au piano.
Durant toute sa vie, son aisance matérielle lui permet de faire
de nombreux voyages et séjours à l’étranger qui influenceront sa musique et
d’où naitront entre autres la « symphonie écossaise », la « symphonie italienne », l’ouverture « Les Hébrides » (ou « grotte de
Fingal ») …
Frédéric Chopin est né en Pologne, de père français et de mère
polonaise, probablement le 1er mars 1810.
Dès 7 ans, il compose sa
première danse polonaise, et est considéré par certains comme un nouveau
Mozart.
Ayant appris, lors d’un voyage à Vienne, l’insurrection du
peuple polonais contre le tsar, et sa répression dans le sang, il arrive à
Paris en décembre 1831 où il retrouve de nombreux émigrés polonais.
Il y donne son premier concert en février 1832, et se lie
d’amitié avec les plus grands compositeurs de l’époque, dont Liszt,
Mendelssohn, Rossini, Berlioz, Schumann.
A la fin des années 1830 Liszt lui présente George Sand avec qui
il entretiendra une liaison amoureuse qui se transformera en véritable passion
jusqu’à la rupture en 1848.
En 1849, un voyage désastreux à travers l’Ecosse et l’Angleterre aggrave
sa tuberculose, dont il meurt le 17 octobre 1849, à l’âge de 39 ans.
Quelques extraits
musicaux
« tristesse »
« révolutionnaire »
Préludes :
(mvt lent)
Schumann (1810-1856)
Robert Schumann est né en Saxe le 8 juin 1810.
De même que Berlioz est le compositeur le plus représentatif du
romantisme français, Schumann est sans doute le plus représentatif du
romantisme allemand.
Schumann a composé dans tous les genres musicaux : des œuvres
pour piano, 4 symphonies, de nombreux Lieder dont 130 dédiés à son épouse
Clara, un concerto pour piano et un concerto pour violoncelle, de la musique
de chambre, de la musique vocale dont un oratorio, un opéra et un requiem.
Il fut aussi un critique musical. C’est ainsi qu’il révéla au
public un musicien jusqu’alors méconnu, Chopin, en écrivant à son propos :
« Chapeau bas, messieurs : un génie ».
Franz Liszt est né le 22 octobre 1811 à Doborján, en Hongrie.
Dès son plus jeune âge, Liszt vouait une admiration sans bornes
pour Beethoven qu’il lui fut donné de rencontrer en 1823, présenté par son
professeur Carl Czerny.
Compositeur, pianiste virtuose, chef d'orchestre, Liszt fut le pianiste
le plus acclamé de sa génération. C’était aussi un homme à la personnalité
complexe : Grand voyageur, patriote hongrois, séducteur renommé, il se tourna
à la fin de sa vie vers le mysticisme et la religion.
C’est lui qui a formalisé et développé le poème symphonique basé
sur des sujets poétiques et métaphysiques. Il sera suivi en cela par de
nombreux compositeurs.
La musique de Liszt annonce le 20e siècle par certains
aspects. On peut en donner pour preuve la « Totentanz » qui annonce Bartok par
l’usage percussif du piano, ou les « jeux d’eau de la villa d’Este », de la 3e
année de pèlerinage, qui annonce la musique impressionniste de Debussy et
Ravel.
Brahms a abordé tous les genres de la musique, excepté l’opéra
dont il se désintéressa totalement.
En 1853, il fit la connaissance de Liszt, et surtout de Schumann
qui parla de lui comme du « nouveau messie de l'art », et le rendit célèbre
en publiant quelques-unes de ses œuvres.
Brahms était très influencé par la musique hongroise. C’est
ainsi qu’il composa les 21 danses hongroises pour piano à 4 mains. On
retrouve aussi cette influence tzigane dans d’autres œuvres, telles que ce 4e
mouvement du 1er quatuor avec piano :
Brahms allie le classicisme par la forme, dans la lignée de Haydn
et Beethoven, et le romantisme par l'expression, dans la lignée de Schubert et
Schumann.
Le 19e siècle voit la création du grand opéra. Le
grand-opéra est un opéra de genre sérieux, généralement en 5 actes, entièrement
chanté c'est-à-dire qu’il ne contient plus de dialogues parlés. Ceux-ci sont
remplacés par des récitatifs, mélodies rappelant les inflexions de la parole,
accompagnées par l’orchestre.
Le 19e siècle est surtout marqué par la confrontation
de ses deux plus grands compositeurs d’opéra que sont Verdi et Wagner,
qui auront chacun leurs admirateurs et leurs détracteurs fanatiques.
L’opéra italien
L’opéra italien trouve son apogée avec
Rossini, spécialiste du bel canto, suivi de Bellini et Donizetti, puis Verdi,
les véristes Leoncavallo et Mascagni, et Puccini.
Rossini (1792-1868)
Gioachino Rossini marque le début de l’opéra romantique italien.
Il est à l’origine du bel canto du 19e siècle, virtuosité vocale
qui redonna une place privilégiée à la voix dans l’opéra italien, style qui
sera adopté par ses contemporains Vincenzo Bellini et Gaetano Donizetti.
Voici un exemple de virtuosité du bel canto italien, extrait de
« la Cenerentola » (Cendrillon), interprété par Cécilia Bartoli :
(extrait)
Après s’être imposé aussi bien dans l’opéra bouffe comme « Le barbier de Séville » que dans l’opéra
séria comme « Otello », il participe à la création du Grand opéra à la
française avec son dernier opéra, « Guillaume Tell », en 1829.
Ecoutez :
Et deux airs célèbres du Barbier de Séville :
Bellini (1801-1835)
Continuateur de Rossini, Vincenzo Bellini purifie l’art du Bel
Canto, en en simplifiant les mélodies et l’orchestration afin de mieux en
exprimer l’émotion.
Ce "2e hymne national italien" est ici interprété et commenté par Riccardo Muti, bissé
par un public enthousiaste.
Verdi a aussi composé de la musique religieuse dont le Requiem
(1874) à la mémoire de son ami le poète Manzoni.
Les véristes
Les opéras véristes sont généralement courts (1 ou 2 actes) et
très mélodramatiques : On y trouve de grandes phrases larmoyantes souvent
doublées aux cordes, ainsi que des cris déchirants qui ont pour but de tirer
une larme à l’auditeur.
Les compositeurs véristes les plus célèbres sont Pietro Mascagni
essentiellement connu pour son opéra « Cavalleria
rusticana », et Ruggero Leoncavallo connut pour son
opéra « I Pagliacci »
(Paillasse) qui exploite le thème du clown obligé d’amuser les spectateurs
quand il a le cœur brisé. En voici son air le plus célèbre, qui illustre
parfaitement le style vériste :
Giacomo Puccini est quelquefois associé au vérisme, en
particulier avec « Manon
Lescaut », « La
Bohème », « Tosca »
ou « Madame
Butterfly », mais son style s’en éloigne par le romantisme
et le modernisme qu’il y apporte.
L’opéra français trouve son apogée avec Berlioz, Bizet, Gounod,
Massenet, ainsi qu’Offenbach dans l’opéra-comique.
Berlioz (1803-1869)
Véritable créateur de l’orchestre moderne, Hector Berlioz fut plus
apprécié en Allemagne et en Russie qu’en France. Sa carrière de compositeur
d’opéra fut particulièrement frustrante après l’échec de son opéra « Benvenuto
Cellini » en 1838. Ses autres opéras eurent ainsi bien du mal à
s’imposer en France. La « Damnation
de Faust » ne fut jouée de son vivant qu’en version de concert, quant à
son plus grandiose opéra, « Les
troyens », seuls les actes 3 à 5 furent représentés de son vivant. Son
dernier opéra « Béatrice
et Bénédict » fut créé avec succès en Allemagne en 1862 mais seulement
en 1890 à Paris.
Gounod (1818-1893)
Gounod écrivit une douzaine d’opéras mais il est célèbre surtout
par « Faust »
d’après Goethe et « Roméo
et Juliette » d’après Shakespeare.
« Faust » et son fameux « air des bijoux »
ressassé par La Castafiore tout au long des albums de Tintin, est encore
aujourd’hui l’un des opéras les plus représentés dans le monde.
(court extrait).
Gounod composa aussi de la musique religieuse dont des messes, des
requiem et le célèbre Ave Maria sur le premier prélude de Bach :
par Jessie Norman.
Bizet (1838-1875)
Les œuvres de Bizet les plus appréciées aujourd’hui sont
principalement sa symphonie
en ut majeur, son opéra « Les
pêcheurs de perles », la suite de « l’Arlésienne »
d’après Daudet, et bien sûr « Carmen »
(1874) qui reste l’opéra le plus joué dans le monde.
Massenet (1842-1912)
Auteur de 27 opéras, Jules Massenet est essentiellement connu pour
2 d’entre eux : « Manon »
et « Werther ».
Son opéra « Thaïs »
(1894) est surtout connu par la célèbre « Méditation de Thaïs » pour
violon et orchestre, qui en est extraite.
, (extrait) par Anne-Sophie Mutter.
Offenbach (1819-1880)
Après plusieurs opérettes en un acte, Jacques Offenbach inaugure, avec
« Orphée
aux enfers » en 1858, une série d’œuvres plus ambitieuses en
3 actes qu’il désigne comme opéras bouffes.
Le 19e siècle voit se développer le drame lyrique
allemand avec Weber dont « Le
Freichütz » est considéré comme le premier opéra romantique, mais
surtout avec Wagner qui crée le concept d’art total.
Wagner (1813-1883)
Dès ses opéras « Le
vaisseau fantôme » et « Tannhaüser »,
Wagner remplace l’enchainement d’airs, d’ensembles et de chœurs de l’opéra
traditionnel par une musique continue. Il donne autant d’importance à
l’orchestre qu’aux chanteurs pour lesquels aria et récitatif sont confondus
en un seul chant. Il introduit le leitmotiv (motif conducteur)
qui est un thème qui revient tout au long de l’œuvre, représentant une idée
ou un personnage.
Après « Lohengrin »,
il élabore sa théorie de l’opéra dans laquelle il défend l’idée d’œuvre
d’art totale dont le compositeur écrit le livret, la musique et la mise
en scène, ce qu’il réalise avec sa tétralogie, « Der Ring des
Nibelungen » (l’anneau du Nibelung).
L’anneau du Nibelung comporte quatre opéras étroitement liés par
l’intrigue, et par un ensemble de leitmotivs qui réapparaissent tout au
long des 4 ouvrages.
Ces quatre opéras sont « L’or
du Rhin », « La
Walkyrie », « Siegfried »
et « Le
crépuscule des dieux ». Ils sont conçus pour être représentés lors
de quatre soirées consécutives, et représentent en tout plus de 15 heures de
spectacle.
Mikhaïl Ivanovitch Glinka est le fondateur de l’école musicale
russe moderne.
C’est lui qui inaugure l’opéra romantique russe en 1836 avec
« Une vie pour le tsar », qui obtient un immense succès, à la
suite duquel il écrit un second opéra « Rousslan et Lioudmila » sur une œuvre de
Pouchkine, où le fantastique et l'exotisme ont une large place.
Il est suivi par Moussorgski, Borodine, Rimski-Korsakov et
Tchaïkovski.
Alexandre Borodine (1833-1887)
Borodine est l’auteur d’un seul opéra : « Le
prince Igor » qu’il ne termina pas. En effet, en 1886, alors qu’il
entreprend d’achever son opéra, il s’écroule, mort, lors d’un bal costumé.
Glazounov compléta l’œuvre avec les parties qu’il avait
entendues jouer par Borodine au piano et Rimski-Korsakov se chargea de
l’orchestration.
« Le Prince Igor »
est surtout célèbre pour ses danses
polovtsiennes, qui sont souvent jouées à part dans des concerts.
Modest Moussorgski (1839-1881)
Moussorgski est l’auteur d’un seul opéra achevé « Boris
Godounov » et de 2 opéras inachevés « La
Khovantchina » et « La Foire de Sorotchinsky ».
« La Khovantchina », a été terminé par
Rimski-Korsakov en 1886, puis
par Chostakovitch qui en a fait une autre version au 20e siècle.
Piotr Ilitch Tchaïkovski est surtout connu pour ses musiques de
ballets, ses symphonies et ses concertos, mais il écrivit aussi une dizaine
d’opéras dont deux sont restés des standards de l’opéra : « Eugène
Onéguine » (1879) et « La
dame de pique » (1890), inspirés par Pouchkine.
Evolution des instruments au 19e siècle
Les instruments « star » de l’époque romantique restent le piano
et le violon,
mais de nombreux nouveaux instruments apparaissent dans l’orchestre.
L'orgue devient orgue
romantique sous l'impulsion du célèbre facteur Cavaillé-Coll.
L’orchestre romantique
Les instruments nouvellement introduits dans l’orchestre
romantique sont le piccolo,
le cor
anglais, la clarinette
basse, le saxhorn,
le cornet à piston, l’ophicléide, la harpe,
l’orgue, les cymbales, la grosse caisse et les cloches.
Disposition de l’orchestre symphonique au 19e siècle.
Par
ailleurs, les instruments à vent évoluent significativement avec l’introduction
du système Böhm pour la flûte et la clarinette, et
l’invention du piston pour les cuivres tels que la trompette, le cor et le
tuba.
Le système Böhm
Ce
système a d’abord été développé pour la flûte puis
adapté à la clarinette,
le hautbois et le saxophone.
Il
repose sur les principes suivants :
La
position des trous correspondant à chaque note est déterminée de manière
optimale, sans tenir compte de la position des doigts. Elle est mesurée par
rapport à la longueur totale du tube qui donne la note fondamentale.
Un
système complexe de clés à correspondances (une clé pouvant en actionner
plusieurs) permet de boucher tous les trous avec simplement 9 doigts.
Clarinette moderne, équipée du système Böhm.
Avec ce nouveau système :
-
La production des sons aigus est plus facile
-
La sonorité est meilleure et plus homogène
-
La justesse est nettement supérieure
-
Les doigtés dits fourchus sont supprimés.
L’invention du piston
La
grande invention du 19e siècle pour la famille des cuivres est le
piston, qui permet de changer la note fondamentale avec précision, grâce au
réglage de la longueur du tuyau additionnel qui lui est associé.
Le
piston, apparu sur un cor vers 1815, est adapté au cornet à piston et à la
trompette vers 1820 par Stölzel, puis mis au point par Périnet en 1839.
L’orgue symphonique
Pendant la période classique, l'orgue va quasiment disparaître du
registre musical au profit de l'orchestre symphonique. Il renait avec le
romantisme, et des compositeurs tels que César Franck et Félix Mendelssohn
Bartholdy.
Au
19e siècle, l’orgue romantique, puis symphonique, est principalement l’œuvre
des Walker en Allemagne, de Joseph Merklin en France et surtout du plus
célèbre facteur d’orgue de tous les temps, considéré comme le Stradivarius de
l’orgue, Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899).
Parmi les modifications d’ordre mécanique adoptées ou mises au
point par Cavaillé-Coll, citons :
·La pédale de tirasse permettant de jouer avec la pédale
les notes d’un ou de plusieurs claviers accouplés.
·Les boîtes expressives : Ce sont des caissons munis
d’un ensemble de volets mobiles qui peuvent être commandés de la console,
permettant de modifier le volume du son.
·L’amélioration de l’alimentation en air pour différencier
les pressions selon les besoins.
·Le pédalier à l’allemande, aux touches plus longues que le
pédalier à la française, permettant ainsi de jouer avec les pointes et les
talons.
·La machine Barker permettant, par assistance pneumatique,
d’alléger la dureté du clavier sur les orgues de grande taille et vaincre ainsi
la résistance des claviers accouplés.
Eléments constitutifs de l’orgue
Quelques chefs d’œuvre
de la musique romantique
Quelques idées pour créer ou compléter votre discothèque classique
…