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Sommaire de ce chapitre

 

Introduction

Les formes musicales

Introduction

Le  Lied

Le poème symphonique

La musique pour piano

 

Les principaux compositeurs romantiques

Weber

Schubert

Berlioz

Mendelssohn

Chopin

Schumann

Liszt

Brahms

 

L’opéra romantique

L’opéra italien

L’opéra français

L’opéra allemand

L’opéra russe

 

Evolution des instruments au 19e siècle

L’orchestre romantique

Le système Böhm

L’invention du piston

L’orgue symphonique

 

Quelques chefs d’œuvre de la musique romantique

 

 

 

Introduction

 

La musique romantique privilégie les émotions au détriment de la raison. Le principal précurseur du romantisme musical est sans conteste Beethoven, dont la musique est propre à susciter l’émotion, et avec qui nait le concept de « musique absolue ».

 

Musique absolue

Le concept de « musique absolue », ou « musique pure », s’applique à une musique instrumentale qui permet au compositeur romantique d’exprimer ses émotions sans apport extérieur tel que texte ou programme. Il s’oppose donc à la musique vocale en faveur au 18e siècle, ainsi qu’à la musique à programme.

 

Musique à programme

La musique à programme est écrite pour dépeindre des sujets extramusicaux tels que poèmes, récits, tableaux … Déjà présente au 18e siècle, avec par exemple les 4 saisons de Vivaldi, elle se développe au 19e siècle avec Berlioz et sa symphonie fantastique, puis avec le poème symphonique, genre particulièrement prisé par Liszt et Richard Strauss.

 

 

 

Les formes musicales

 

Introduction

 

Le romantisme utilise les formes musicales de l’époque classique : sonate, quatuor, concerto, symphonie, en les transformant et en les adaptant. Ainsi trouve-t-on 5 mouvements dans la symphonie fantastique de Berlioz, de même que l’utilisation de leitmotiv (Le leitmotiv est un thème récurrent, qui revient sous diverses formes dans toute l’œuvre).

Mais le romantisme invente aussi de nouvelles formes telles que le  Lied, le poème symphonique, ainsi que des pièces brèves pour le piano lequel, de par sa dimension expressive, devient l’instrument de prédilection des compositeurs romantiques.

 

 

 

Le  Lied

 

Le Lied désigne un chant allemand accompagné le plus souvent par le piano.  C’est l’équivalent de la mélodie française qui sera développée par Berlioz puis plus tard dans la période post-romantique.

On peut dire que Schubert est le véritable créateur du  Lied. On peut citer parmi ses plus beaux  Lieder  :

 

Schumann et Brahms ont également écrit de nombreux  Lieder  ainsi que, plus tard, Hugo Wolf, Gustav Mahler et Richard Strauss.

 

 

 

Le poème symphonique

 

Le poème symphonique est une musique à programme inspirée par des éléments extérieurs à la musique tels que poèmes, légendes, textes descriptifs ou philosophiques. Il est souvent articulé autour d’un leitmotiv représentant un personnage.

Liszt, qui en est le principal initiateur, en a écrit 13. Ce genre était très prisé des compositeurs romantiques et post romantiques tels que Richard Strauss, Smetana, Dvorak, Sibelius ainsi que des compositeurs russes tels que Borodine, Moussorgski, Rimski-Korsakov.

 

 

 

La musique pour piano

 

Le piano est l’instrument le plus représentatif de la période romantique. Il est de plus en plus joué dans les familles et de nombreuses transcriptions sont réalisées pour être jouées en privé.

Les plus grands compositeurs romantiques pour le piano sont Chopin, Liszt, Schumann et Mendelssohn. Ils s’expriment à travers de nouvelles formes de pièces brèves telles que Préludes, Etudes, Nocturnes, Valses, Mazurkas, Polonaises, Ballades, Impromptus, Rhapsodies.

 

Ecoutez quelques extraits de pièces romantiques pour piano :

 

 

 

Les compositeurs romantiques

 

Cliquez sur l’image du compositeur pour accéder à sa fiche biographique

 

On peut considérer que le premier romantique est Beethoven. Il fut le maitre vénéré de la plupart de ses successeurs dans l’ère du romantisme.

Ses principaux successeurs sont Carl Maria von Weber (1786-1826), Franz Schubert (1797-1828), Hector Berlioz (1803-1869) et les compositeurs de la « génération 1810 » : Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847), Chopin (1810-1849), Schumann (1810-1856) et Liszt (1811-1886).

Brahms (1833-1897) refermera cette période romantique, qui verra par ailleurs se développer les écoles nationales.

 

 

 

Weber(1786-1826)

 

Carl Maria von Weber est né le 18 novembre 1786 à Lübeck.

En 1816, il est nommé directeur de l'opéra de Dresde. C’est là qu’il compose, de 1817 à 1820 le premier grand opéra romantique (après le Fidelio de Beethoven) : Der Freischütz, dont voici un extrait :

En 1826, son dernier opéra, Obéron, est créé à Londres.

Par l’utilisation du leitmotiv, par le choix des sujets ainsi que par la notion d’œuvre complète (musicale, littéraire et scénique) Weber prépare l’arrivée de Richard Wagner, qui sera à l’apogée de l’opéra allemand.

Weber est aussi resté célèbre pour Son « Invitation à la valse » (1819).

Il a également composé des  Lieder  et écrit des œuvres pour instruments tels que le piano, le cor (concertino en 1806), le basson (concerto en 1811) et surtout la clarinette qui était son instrument de prédilection, avec un concertino et 2 concertos en 1811, des variations avec piano et  un quintette avec clarinette en 1815.

 

 

 

Schubert (1797-1828)

 

Fils d’un maître d’école, Franz Schubert est né le 31 janvier 1797 près de Vienne, et mort dans cette même ville le 19 novembre 1828, à l’âge de 31 ans.

Malgré sa courte vie, Schubert a laissé une œuvre considérable.

Il est d’abord le maître incontesté du  Lied, petite pièce chantée unissant intimement musique et poésie dont il recrée l’atmosphère par de magnifiques accompagnements de piano. 

Dès l’âge de 17 ans, il compose ses plus beaux  Lieder, tels que « Gretchen am Spinnrade » (Marguerite au rouet) en 1814 et « Der Erlkönig » (Le roi des aulnes) en 1815.

Il en composera plus de 600, sur les vers des plus grands poètes allemands tels que Goethe, Schiller, Heine.

(extrait)

 

Il a aussi écrit 9 symphonies, 7 messes, une importante œuvre de musique de chambre : pièces pour piano, trios, quatuors et quintettes.

 

Quelques extraits musicaux

 

 

 

Berlioz (1803-1869)

 

Hector Berlioz est né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André, en Isère.

C’est Harriet Smithson qui inspira en 1830 son œuvre la plus célèbre, la Symphonie fantastique « épisode de la vie d’un artiste », dans laquelle il retrace les épisodes de son violent amour pour elle. Elle y est personnifiée par une phrase musicale, appelée « idée fixe », qui revient tout au long des 5 mouvements de l’œuvre.

Ecoutez le thème de l’idée fixe :

 

Ses principales œuvres qui ont suivi la « symphonie fantastique » sont 

Le Requiem en 1837

Les symphonies « Harold en Italie » en 1834,  «  Roméo et Juliette » en 1839 et la « Grande symphonie funèbre et triomphale » en 1840

Les opéras « Benvenuto Cellini » en 1838,  «  La damnation de Faust » en 1846 et « Les Troyens » en 1859.

 

Avec « Les Nuits d'été », Berlioz ouvre aussi la voie aux futurs compositeurs de mélodies françaises pour chant et ensemble instrumental, tels que Duparc, Fauré, Debussy, Ravel et Poulenc.

Ecoutez des « nuits d’été »

 

 

 

Mendelssohn (1809-1847)

 

Fils d’un riche banquier, Félix Mendelssohn-Bartholdy est né à Hambourg le 3 février 1809.

Enfant prodige, il donne en 1818, à l’âge de 9 ans, son premier concert public au piano.

Durant toute sa vie, son aisance matérielle lui permet de faire de nombreux voyages et séjours à l’étranger qui influenceront sa musique et d’où naitront entre autres la « symphonie écossaise », la « symphonie italienne », l’ouverture « Les Hébrides » (ou « grotte de Fingal ») …

Outre ses symphonies « écossaise » et « italienne », ses plus beaux chefs-d’œuvre sont  le « Songe d’une nuit d’été », le « Concerto pour violon », et les 8 cahiers des « Romances sans paroles ».

 

Quelques extraits musicaux

Romances sans paroles :

Opus 19 n°1 :

Opus 53 n°3 :

Opus 67 n°2 :

 

 

 

Chopin (1810-1849)

 

Frédéric Chopin est né en Pologne, de père français et de mère polonaise, probablement le 1er mars 1810.

Dès 7 ans, il compose sa première danse polonaise, et est considéré par certains comme un nouveau Mozart.

Ayant appris, lors d’un voyage à Vienne, l’insurrection du peuple polonais contre le tsar, et sa répression dans le sang, il arrive à Paris en décembre 1831 où il retrouve de nombreux émigrés polonais.

Il y donne son premier concert en février 1832, et se lie d’amitié avec les plus grands compositeurs de l’époque, dont Liszt, Mendelssohn, Rossini, Berlioz, Schumann.

A la fin des années 1830 Liszt lui présente George Sand avec qui il entretiendra une liaison amoureuse qui se transformera en véritable passion jusqu’à la rupture en 1848.

En 1849, un voyage désastreux à travers l’Ecosse et l’Angleterre aggrave sa tuberculose, dont il meurt le 17 octobre 1849, à l’âge de 39 ans.

 

Quelques extraits musicaux

« tristesse »

« révolutionnaire »

Préludes : 

         

(mvt lent)

 

 

 

Schumann (1810-1856)

 

Robert Schumann est né en Saxe le 8 juin 1810.

De même que Berlioz est le compositeur le plus représentatif du romantisme français, Schumann est sans doute le plus représentatif du romantisme allemand.

Schumann a composé dans tous les genres musicaux : des œuvres pour piano, 4 symphonies, de nombreux  Lieder  dont 130 dédiés à son épouse Clara, un concerto pour piano et un concerto pour violoncelle, de la musique de chambre, de la musique vocale dont un oratorio, un opéra et un requiem.

Il fut aussi un critique musical. C’est ainsi qu’il révéla au public un musicien jusqu’alors méconnu, Chopin, en écrivant à son propos : « Chapeau bas, messieurs : un génie ».

 

Parmi ses plus belles œuvres citons :

Pour le piano : « Papillons », les recueils Scènes d’enfants, Kreisleriana

Le Concerto pour piano

La troisième symphonie dite « Rhénane »

 

 

Quelques extraits musicaux

(des scènes d’enfants)

(des scènes d’enfants)

(des Scènes de la forêt)

 

 

 

Liszt (1811-1886)

 

Franz Liszt est né le 22 octobre 1811 à Doborján, en Hongrie.

Dès son plus jeune âge, Liszt vouait une admiration sans bornes pour Beethoven qu’il lui fut donné de rencontrer en 1823, présenté par son professeur Carl Czerny.

Compositeur, pianiste virtuose, chef d'orchestre, Liszt fut le pianiste le plus acclamé de sa génération. C’était aussi un homme à la personnalité complexe : Grand voyageur, patriote hongrois, séducteur renommé, il se tourna à la fin de sa vie vers le mysticisme et la religion.

C’est lui qui a formalisé et développé le poème symphonique basé sur des sujets poétiques et métaphysiques. Il sera suivi en cela par de nombreux compositeurs.

La musique de Liszt annonce le 20e siècle par certains aspects. On peut en donner pour preuve la « Totentanz » qui annonce Bartok par l’usage percussif du piano, ou les « jeux d’eau de la villa d’Este », de la 3e année de pèlerinage, qui annonce la musique impressionniste de Debussy et Ravel.

(extrait)

(extrait)

 

Voici quelques-unes de ses plus belles œuvres :

La sonate en si mineur

Les Années de pèlerinage : 1e année (Suisse); 2e année (Italie); 3e année

La Rhapsodie hongroise n° 2 : pour piano, pour orchestre

Le concerto pour piano n°1; le concerto pour piano n°2

La Faust Symphonie; la Dante Symphonie 

 

Quelques extraits musicaux

Dante symphonie :

 (début)

 (début)

 

 

 

Brahms (1833-1897)

 

Johannes Brahms est né à Hambourg le 7 mai 1833.

Brahms a abordé tous les genres de la musique, excepté l’opéra dont il se désintéressa totalement.

En 1853, il fit la connaissance de Liszt, et surtout de Schumann qui parla de lui comme du « nouveau messie de l'art », et le rendit célèbre en publiant quelques-unes de ses œuvres.

Brahms était très influencé par la musique hongroise. C’est ainsi qu’il composa les 21 danses hongroises pour piano à 4 mains. On retrouve aussi cette influence tzigane dans d’autres œuvres, telles que ce 4e mouvement du 1er quatuor avec piano :

 

Brahms allie le classicisme par la forme, dans la lignée de Haydn et Beethoven, et le romantisme par l'expression, dans la lignée de Schubert et Schumann.

 

Voici quelques-unes de ses plus belles œuvres :

Les 21 danses hongroises, pour piano à 4 mains, pour orchestre

Le Concerto pour violon

Le 1er concerto pour piano

La symphonie n°3 ; la symphonie n°4

Le Requiem allemand

 

Quelques extraits musicaux

Valses :

  

  

 

Danses hongroises :

  

  

 

Symphonies :

  

  

  

 

 

 

L’opéra romantique

 

Le 19e siècle voit la création du grand opéra. Le grand-opéra est un opéra de genre sérieux, généralement en 5 actes, entièrement chanté c'est-à-dire qu’il ne contient plus de dialogues parlés. Ceux-ci sont remplacés par des récitatifs, mélodies rappelant les inflexions de la parole, accompagnées par l’orchestre.

Le 19e siècle est surtout marqué par la confrontation de ses deux plus grands compositeurs d’opéra que sont Verdi et Wagner, qui auront chacun leurs admirateurs et leurs détracteurs fanatiques.

 

 

 

L’opéra italien

 

L’opéra italien trouve son apogée avec Rossini, spécialiste du bel canto, suivi de Bellini et Donizetti, puis Verdi, les véristes Leoncavallo et Mascagni, et Puccini.

Rossini (1792-1868)

 

Gioachino Rossini marque le début de l’opéra romantique italien. Il est à l’origine du bel canto du 19e siècle, virtuosité vocale qui redonna une place privilégiée à la voix dans l’opéra italien, style qui sera adopté par ses contemporains Vincenzo Bellini et Gaetano Donizetti.

Voici un exemple de virtuosité du bel canto italien, extrait de « la Cenerentola » (Cendrillon), interprété par Cécilia Bartoli :

(extrait)

 

  Après s’être imposé aussi bien dans l’opéra bouffe comme « Le barbier de Séville » que dans l’opéra séria comme « Otello », il participe à la création du Grand opéra à la française avec son dernier opéra, « Guillaume Tell», en 1829.

Ecoutez

 

Ecoutez deux airs célèbres du Barbier de Séville :

 

 

 

Bellini (1801-1835)

 

Continuateur de Rossini, Vincenzo Bellini purifie l’art du Bel Canto, en en simplifiant les mélodies et l’orchestration afin de mieux en exprimer l’émotion.

Ses opéras les plus connus sont La Somnambula, Norma, I Puritani.

Ecoutez le début de l’air le plus célèbre de Bellini :

, extrait de « Norma », par Maria Callas

 

 

 

Donizetti (1797-1848)

 

Comme Bellini, Donizetti hérite du Bel Canto de Rossini, qu’il simplifie et dans lequel il introduit des mélodies plus populaires.

 

Ecoutez deux airs célèbres de Donizetti :

, extrait de « L’élixir d’amour ».

, extrait de « Lucia di Lamermoor ».

 

 

 

Verdi (1813-1901)

 

Giuseppe Verdi est le compositeur le plus célèbre et le plus joué de l’histoire de l’opéra.

Ses opéras, animés d’un souffle patriotique, font de lui le champion des idées libérales et du nationalisme italien.

De 1842 à 1851 Verdi a composé 14 opéras, dont « Nabucco » et « Macbeth ».

Les années 1850 ont vu la création de sa trilogie « Rigoletto », « Le Trouvère » et « La Traviatta » qui comptent parmi ses œuvres majeures.

 

Voici quelques extraits d’airs célèbres :

 

Rigoletto :

La Traviata :

Le Trouvère :

La Traviata :

Le Trouvère :

La Traviata :

 

Ses autres opéras célèbres sont La force du destin, Aïda (Ecoutez :  ), Otello et Falstaff.

 

Le choeur des esclaves, extrait de Nabucco :

Ce "2e hymne national italien" interprété et commenté par Riccardo Muti, bissé par un public enthousiaste, voit s'exprimer toute la ferveur des italiens pour leur grand homme qu'est Verdi. Cette séquence n'est pas une version de concert mais est effectivement extraite d'une représentation de Nabucco à Rome en 2011.

 

Verdi a aussi composé de la musique religieuse dont le Requiem (1874) à la mémoire de son ami le poète Manzoni.

 

 

 

Les véristes

 

Les opéras véristes sont généralement courts (1 ou 2 actes) et très mélodramatiques : On y trouve de grandes phrases larmoyantes souvent doublées aux cordes, ainsi que des cris déchirants qui ont pour but de tirer une larme à l’auditeur.

Les compositeurs véristes les plus célèbres sont Pietro Mascagni essentiellement connu pour son opéra « Cavalleria rusticana », et Ruggero Leoncavallo connut pour son opéra « I Pagliacci » (Paillasse) qui exploite le thème du clown obligé d’amuser les spectateurs quand il a le cœur brisé. En voici son air le plus célèbre, qui illustre parfaitement le style vériste :

, (extrait)

 

Citons aussi « La Wally » de Catalani et son fameux air « Ebben ? ne andrò lontana »

 

 

 

Puccini (1858-1924)

 

Giacomo Puccini est quelquefois associé au vérisme, en particulier avec « Manon Lescaut », « La Bohème », « Tosca » ou « Madame Butterfly », mais son style s’en éloigne par le romantisme et le modernisme qu’il y apporte.

Outre les opéras précédemment cités, ses plus célèbres sont « Turandot », « La fiancée de l’Ouest » et le triptyque  « La Houppelande » (Il Tabarro), « Suor Angelica », « Gianni Schicchi ».

 

Ecoutez ces quelques extraits d’airs célèbres :

La Bohème : , (on m’appelle Mimi)

Tosca :

Madame Butterfly : (sur la mer calmée)

Turandot :

 

 

 

L’opéra français

 

L’opéra français trouve son apogée avec Berlioz, Bizet, Gounod, Massenet, ainsi qu’Offenbach dans l’opéra-comique.

 

Berlioz (1803-1869)

 

Véritable créateur de l’orchestre moderne, Hector Berlioz fut plus apprécié en Allemagne et en Russie qu’en France. Sa carrière de compositeur d’opéra fut particulièrement frustrante après l’échec de son opéra « Benvenuto Cellini » en 1838. Ses autres opéras eurent ainsi bien du mal à s’imposer en France. La « Damnation de Faust » ne fut jouée de son vivant qu’en version de concert, quant à son plus grandiose opéra, « Les troyens », seuls les actes 3 à 5 furent représentés de son vivant. Son dernier opéra « Béatrice et Bénédict » fut créé avec succès en Allemagne en 1862 mais seulement en 1890 à Paris.

 

 

 

Gounod (1818-1893)

 

Gounod écrivit une douzaine d’opéras mais il est célèbre surtout par « Faust » d’après Goethe et « Roméo et Juliette » d’après Shakespeare.

« Faust » et son fameux « air des bijoux » ressassé par La Castafiore tout au long des albums de Tintin, est encore aujourd’hui l’un des opéras les plus représentés dans le monde.

(court extrait).

 

Gounod composa aussi de la musique religieuse dont des messes, des requiem et le célèbre Ave Maria sur le premier prélude de Bach :

par Jessie Norman.

 

 

 

Bizet (1838-1875)

 

Les œuvres de Bizet les plus appréciées aujourd’hui  sont principalement  sa symphonie en ut majeur, son opéra « Les pêcheurs de perles », la suite de « l’Arlésienne » d’après Daudet, et bien sûr « Carmen » (1874) qui reste l’opéra le plus joué dans le monde.

 

 

 

Massenet (1842-1912)

 

Auteur de 27 opéras, Jules Massenet est essentiellement connu pour 2 d’entre eux : « Manon » et « Werther ». Son opéra « Thaïs » (1894) est surtout connu par la célèbre « Méditation de Thaïs » pour violon et orchestre, qui en est extraite.

, (extrait) par Anne-Sophie Mutter.

 

 

 

Offenbach (1819-1880)

 

Après plusieurs opérettes en un acte, Jacques Offenbach inaugure, avec « Orphée aux enfers » en 1858, une série d’œuvres plus ambitieuses en 3 actes qu’il désigne comme opéras bouffes.

Il triomphe ensuite avec « La Belle Hélène », « La vie parisienne », « La grande duchesse de Gerolstein », « La Périchole » et « Les contes d’Hoffmann ».

 

 

 

L’opéra allemand

 

Le 19e siècle voit se développer le drame lyrique allemand avec Weber dont « Le Freichütz » est considéré comme le premier opéra romantique, mais surtout avec Wagner qui crée le concept d’art total.

 

Wagner (1813-1883)

 

Dès ses opéras « Le vaisseau fantôme » et « Tannhaüser », Wagner remplace l’enchainement d’airs, d’ensembles et de chœurs de l’opéra traditionnel par une musique continue. Il donne autant d’importance à l’orchestre qu’aux chanteurs pour lesquels aria et récitatif sont confondus en un seul chant. Il introduit le leitmotiv (motif conducteur) qui est un thème qui revient tout au long de l’œuvre, représentant une idée ou un personnage.

Après « Lohengrin », il élabore sa théorie de l’opéra dans laquelle il défend l’idée d’œuvre d’art totale dont le compositeur écrit le livret, la musique et la mise en scène, ce qu’il réalise avec sa tétralogie, « Der Ring des Nibelungen » (l’anneau du Nibelung).

L’anneau du Nibelung comporte quatre opéras étroitement liés par l’intrigue, et par un ensemble de leitmotivs qui réapparaissent tout au long des 4 ouvrages.

Ces quatre opéras sont « L’or du Rhin », « La Walkyrie », « Siegfried » et « Le crépuscule des dieux ». Ils sont conçus pour être représentés lors de quatre soirées consécutives, et représentent en tout plus de 15 heures de spectacle.

L’essentiel de Wagner tient en dix opéras, comprenant, outre les opéras précédemment cités, « Tristan et Isolde », «  Les Maîtres chanteurs de Nuremberg » et « Parsifal ».

 

 

 

L’opéra russe

 

Glinka (1804-1857)

 

Mikhaïl Ivanovitch Glinka est le fondateur de l’école musicale russe moderne.

C’est lui qui inaugure l’opéra romantique russe en 1836 avec « Une vie pour le tsar », qui obtient un immense succès, à la suite duquel il écrit un second opéra « Rousslan et Lioudmila » sur une œuvre de Pouchkine, où le fantastique et l'exotisme ont une large place.

Il est suivi par Moussorgski, Borodine, Rimski-Korsakov et Tchaïkovski.

 

 

 

Alexandre Borodine (1833-1887)

 

Borodine est l’auteur d’un seul opéra : « Le prince Igor » qu’il ne termina pas. En effet, en 1886, alors qu’il entreprend d’achever son opéra, il s’écroule, mort, lors d’un bal costumé.

 Glazounov compléta l’œuvre avec les parties qu’il avait entendues jouer par Borodine au piano et Rimski-Korsakov se chargea de l’orchestration.

« Le Prince Igor » est surtout célèbre pour ses danses polovtsiennes, qui sont souvent jouées à part dans des concerts.

 

 

 

Modest Moussorgski (1839-1881)

 

Moussorgski est l’auteur d’un seul opéra achevé « Boris Godounov » et de 2 opéras inachevés « La Khovantchina » et « La Foire de Sorotchinsky ».

« La Khovantchina », a été terminé par Rimski-Korsakov en 1886, puis par Chostakovitch qui en a fait une autre version au 20e siècle.

 

 

 

Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

 

Rimski-Korsakov est l’auteur d’une vingtaine d’opéras, dont « Snegourotchka » (La Demoiselle des neiges) qui était son œuvre préférée, « Sadko », « La Fiancée du tsar », « La Légende du tsar Saltan » dans lequel on peut entendre le célèbre «  vol du bourdon », et « Le Coq d’or » son dernier opéra.

 

 

 

Tchaïkovski (1840-1893)

 

Piotr Ilitch Tchaïkovski est surtout connu pour ses musiques de ballets, ses symphonies et ses concertos, mais il écrivit aussi une dizaine d’opéras dont deux  sont restés des standards de l’opéra : « Eugène Onéguine » (1879) et « La dame de pique » (1890), inspirés par Pouchkine.

 

 

 

Evolution des instruments au 19e siècle

 

Les instruments « star » de l’époque romantique restent le piano et le violon, mais de nombreux nouveaux instruments apparaissent dans l’orchestre.

L'orgue devient orgue romantique sous l'impulsion du célèbre facteur Cavaillé-Coll.

 

 

L’orchestre romantique

 

Les instruments nouvellement introduits dans l’orchestre romantique sont le piccolo, le cor anglais, la clarinette basse, le saxhorn, le cornet à piston, l’ophicléide, la harpe, l’orgue, les cymbales, la grosse caisse et les cloches.

 


Disposition de l’orchestre symphonique au 19e siècle.

 

Par ailleurs, les instruments à vent évoluent significativement avec l’introduction du système Böhm pour la flûte et la clarinette, et l’invention du piston pour les cuivres tels que la trompette, le cor et le tuba.

 

 

 

Le système Böhm

 

Ce système a d’abord été développé pour la flûte puis adapté à la clarinette, le hautbois et le saxophone.

Il repose sur les principes suivants :

La position des trous correspondant à chaque note est déterminée de manière optimale, sans tenir compte de la position des doigts. Elle est mesurée par rapport à la longueur totale du tube qui donne la note fondamentale.

Un système complexe de clés à correspondances (une clé pouvant en actionner plusieurs) permet de boucher tous les trous avec simplement 9 doigts.

 


Clarinette moderne, équipée du système Böhm.

 

Avec ce nouveau système :

-  La production des sons aigus est plus facile

-  La sonorité est meilleure et plus homogène

-  La justesse est nettement supérieure

-  Les doigtés dits fourchus sont supprimés.

 

 

 

L’invention du piston

 

La grande invention du 19e siècle pour la famille des cuivres est le piston, qui permet de changer la note fondamentale avec précision, grâce au réglage de la longueur du tuyau additionnel qui lui est associé.

 

 

Le piston, apparu sur un cor vers 1815, est adapté au cornet à piston et à la trompette vers 1820 par Stölzel, puis mis au point par Périnet en 1839.

 

 

 

L’orgue symphonique

 

Pendant la période classique, l'orgue va quasiment disparaître du registre musical  au profit de l'orchestre symphonique. Il renait avec le romantisme, et des compositeurs tels que César Franck et Félix Mendelssohn Bartholdy.

Au 19e siècle, l’orgue romantique, puis symphonique,  est principalement l’œuvre des Walker en Allemagne, de Joseph Merklin en France  et surtout du plus célèbre facteur d’orgue de tous les temps, considéré comme le Stradivarius de l’orgue, Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899).

 

Parmi les modifications d’ordre mécanique adoptées ou mises au point par Cavaillé-Coll, citons :

·       La pédale de tirasse permettant de jouer avec la pédale les notes d’un ou de plusieurs claviers accouplés.

·       Les boîtes expressives : Ce sont des caissons munis d’un ensemble de volets mobiles qui peuvent être commandés de la console, permettant de modifier le volume du son.

·       L’amélioration de l’alimentation en air pour différencier les pressions selon les besoins.

·       Le pédalier à l’allemande, aux touches plus longues que le pédalier à la française, permettant ainsi de jouer avec les pointes et les talons.

·       La machine Barker permettant, par assistance pneumatique, d’alléger la dureté du clavier sur les orgues de grande taille et vaincre ainsi la résistance des claviers accouplés.

 


Eléments constitutifs de l’orgue

 

 

 

Quelques chefs d’œuvre

de la musique romantique

 

Quelques idées pour créer ou compléter votre discothèque classique …

(Liste non exhaustive, bien sûr)

 

 

WEBER

Opéras

Der Freischütz.

 

, extrait du Freischütz.

Obéron

 

 

Musique de chambre

Concertino pour clarinette

Quintette avec clarinette

 

 

 

 

 

SCHUBERT

Les  Lieder

Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet) D.118

 

Der Erlkönig (Le roi des aulnes) D.328

Die Forelle (La truite)

Ave Maria

Cycles :

  Die Schöne müllerein (La belle meunière) D.795
  Winterreise (Le voyage d'hiver) D.911
  Schwannengesang (Le chant du cygne) D.957

 

La musique de chambre

Sonate Arpeggione pour arpeggione (ou violoncelle) et piano D.821
Trio n°2 pour violon, violoncelle et piano D.929
Quatuor à cordes n° 13 « Rosamunde »
Quatuor à cordes n° 14 « La jeune fille et la mort »
Quintette « la Truite » D.667

 

 

La musique pour piano

 6 moments musicaux D780

 

Fantaisie en fa mineur D.940 (à 4 mains)

4 impromptus D.899
 

4 impromptus D.935

 

sonate en ut mineur D.958

 

sonate en la majeur D.959

sonate en si bémol D.960

 

Les Symphonies

 

Symphonie n°8 « inachevée »
Symphonie n°9 « La grande »

 

 

 

BERLIOZ

Les ouvertures

Le Roi Lear op.4
Le Carnaval romain op.9

 

 

Les symphonies

 Symphonie fantastique op. 14

 

 Harold en Italie op.16
 Roméo et Juliette, Symphonie dramatique op.17

 

 

Les Opéras

La Damnation de Faust
Les Troyens
Benvenuto Cellini
Béatrice et Bénédict

 

 

Œuvres vocales religieuses

Messe solennelle
Requiem op.5
L’Enfance du Christ op.25
Te Deum op.22

 

 

Œuvres vocales profanes

Les Nuits d'été (6 mélodies) op.7 

 

des « nuits d’été »

La Mort d’Orphée, scène lyrique
Herminie, scène lyrique
La mort de Cléopâtre, scène lyrique

 

 

 

MENDELSSOHN

Les concertos

Le Concerto pour violon en mi mineur Op.64

 

 

 

La musique symphonique

La symphonie n°3 "Ecossaise" Op.56

 

La symphonie n°4 "Italienne" Op.90

 

Symphonie n°5 "Réformation" op 107
Ouverture « Les Hébrides » op. 26

Songe d’une nuit d’été Op.61 (Ouverture et musique de scène)

 

 

La musique pour piano

Les Romances sans paroles  (" Lieder  ohne worte") (8 cahiers)

 

Opus 19 n°1 :

Opus 53 n°3 :

Opus 67 n°2 :

Fantaisie op28

Concerto pour piano n° 1 op 25

Concerto pour piano n° 2 op 40

Variations sérieuses op. 54

 

 

Préludes et fugues

Musique de chambre

Octuor à cordes op 20

Trio avec piano n°1 op 49
Trio avec piano n°2 op 66
Quatuors à cordes n°3, 4, 5  op 44

 

 

 

 

CHOPIN

Concerto pour piano n°1 en mi mineur op.11

 

Concerto pour piano n°2 en fa mineur op.21

(mvt lent)

Sonate n°2 op.35 "Funèbre"

Sonate n°3 op.58

 

58 mazurkas

16 polonaises

 « héroïque »

24 Préludes op.28

 « de la goutte d’eau »

24 Études op.10 et op.25

 « Tristesse »

« révolutionnaire »

21 Nocturnes

17 Valses

4 Scherzos

4 Ballades

 

SCHUMANN

Les  Lieder

Liederkreis op.24 et 39
L'amour et la vie de la femme op.42
Les amours du poète op.48
Album de  Lieder  pour la jeunesse op.79

 

 

 

La musique pour piano

Papillons op.2

 

Carnaval op.9

 

Scènes d'enfants op.15

Kreisleriana op.16
Fantaisie op.17
Carnaval de Vienne op.26
Chants de l'aube op.133
Album pour la jeunesse op.68

 

 

Scènes de la forêt op.82

 

La musique de chambre

3 quatuors pour cordes op.41
Quintet avec piano op.44
Quatuor avec piano op.47
Trio op.63

 

 

 

La musique concertante

Concerto pour piano op.54

 

Concerto pour violoncelle op.129
Fantaisie pour violon et orchestre op.131

 

 

 

Les symphonies

1e symphonie « Printemps » op.38
2e symphonie op.61

 

3e Symphonie « Rhénane » op.97

 

4e symphonie op.12

 

 

Les œuvres lyriques

Genoveva op.81, opéra en 4 actes
Manfred op.115, musique de scène

Le Paradis et la Péri op.50, oratorio

 

 

 

 

LISZT

La musique pour piano

Sonate en si mineur

 

Années de pèlerinage :
     1e année (Suisse)
     2e année (Italie)
     3e année

 

1e année-5 : 

2e année-10 :

3e année-4 : 

19 Rhapsodies hongroises
      dont la Rhapsodie hongroise n°2

 

Harmonies poétiques et religieuses

 

6 consolations dont consolation n°3

3 rêves d'amour dont rêve d’amour n°3

 Autres

 

La musique concertante

Concerto pour piano n°1 en mib majeur
Concerto pour piano n°2 en la majeur

 

Totentanz, pour piano et orchestre

 

La musique symphonique

Faust symphonie

 

Dante symphonie

 (début)

 (début)

13 poèmes symphoniques, dont :
     Les Préludes
     Tasso
     Prometheus
     Mazeppa
     Hamlet

 

 

Musique pour orgue

Fantaisie et fugue sur un choral
Prélude et fugue sur le nom de BACH.

 

 

 

BRAHMS

La musique pour piano

16 valses op.39 à 4 mains

 

21 Danses hongroises op.35 à 4 mains

Variations sur un thème de Haydn pour piano à 4 mains op.56b

 

 

 (début)

 (début)

 

Musique de chambre

 Sonates pour violoncelle et piano op.38 et op.99
 3 sonates pour violon et piano op.78, op.100 et op.108
 2 Sonates pour clarinette et piano op.120
 Trios pour piano, violon et violoncelle op.8, op.87 et op.101
 Trio avec clarinette
 Quatuors à cordes n°1, 2, 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Quatuors à cordes avec piano n°1, 2, 3

 

 

  (4e mvt du 1er quatuor avec piano)

Quintettes à cordes n° 1, 2

Quintette avec piano
Quintette avec clarinette
Sextuors à cordes n°1, 2

 

 

 

 

 

La musique concertante

Concerto pour piano n°1 op.15
Concerto pour piano n°2 op.83
Concerto pour violon op.77
Double Concerto pour violon et violoncelle op.102

 

 

 

La musique symphonique

Symphonie n° 1 en ut mineur
Symphonie n° 2 en ré majeur

 

Symphonie n° 3 en fa majeur


 

Symphonie n° 4 en mi mineur

 

Sérénades n°1, 2

Variations sur un thème de Haydn pour orchestre
Ouverture académique
Ouverture tragique

 

 

La musique chorale

Requiem allemand
Liebeslieder-Walzer pour quatre voix et piano à quatre mains op.52 et op.65

Rhapsodie pour alto, chœur d'hommes et orchestre

Quatre Chants sérieux

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus sur la période romantique :

Introduction à la musique classique : Le romantisme

 

 

 

 

A suivre =>

 

 

 



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