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Sommaire de ce chapitre

 

Introduction

 

Compositeurs

et mouvements musicaux

 

Impressionnisme et symbolisme

Le dodécaphonisme

Arnold Schönberg

Pierre Boulez

 

La musique américaine

Le jazz

 

La musique russe

La musique électroacoustique

La musique Electro

 

Autres compositeurs

Les nouveaux instruments

Les percussions

Les instruments électromécaniques et électroniques

 

Quelques chefs d’œuvre marquants du 20e siècle

 

 

 

 

 

Introduction

 

Le 20e siècle voit naitre de nouveaux instruments de musique et de nouveaux mouvements musicaux.

 

Compositeurs et mouvements musicaux

A l’aube du 20e siècle, Paris et Vienne sont les deux capitales de l’art.

La première moitié du siècle voit deux courants principaux se développer :

-  En France, la musique impressionniste et symboliste représentée par Debussy, Ravel, Roussel, Schmitt et Kœchlin, qui seront suivis par Jacques Ibert, André Jolivet, Henri Sauguet et Henri Dutilleux.

-  En Autriche, la musique dodécaphonique créée par Schönberg et l’école de Vienne, qui sera suivie, après 1945, par l’école de Darmstadt.

 

En 1913, Stravinsky révolutionne la musique moderne, tout en déclenchant le scandale du siècle, avec le « Sacre du printemps » représenté à Paris par les ballets russes de Diaghilev.

 

En 1920, des compositeurs néoclassiques, dont Francis Poulenc, Darius Milhaud, Arthur Honegger, se groupent autour de Jean Cocteau pour former le groupe des six, qui se disloquera 5 ans plus tard, chacun suivant sa propre trajectoire.

 

L’espagnol Manuel de Falla perpétue l’école espagnole dans la continuité de Granados et Albéniz, pendant qu’en Europe de l’est, le hongrois Béla Bartók perpétue la tradition slave, dans la continuité des tchèques Smetana, Dvorak et Janacek.

 

Aux Etats-Unis, Gershwin marie le jazz à la musique classique dans ses œuvres symphoniques et son opéra « Porgy and Bess ».

 

En 1948, Pierre Schaeffer invente la musique concrète dans les studios de la RTF, suivi par Pierre Henry en 1949.  Au début des années 1950, Karlheinz Stockhausen invente la musique électronique de synthèse au studio de la radio NWDR à Cologne et, en 1955, Luciano Berio et Bruno Maderna créent le Studio de Phonologie musicale à Milan.

 

En Grande Bretagne, Benjamin Britten renouvelle l’opéra anglais qui avait peu évolué depuis Henry Purcell.

 

Evolution des instruments

Les instruments à percussion prennent une importance toute particulière au 20e siècle. C’est ainsi que des instruments tels que le vibraphone mais aussi les cloches tubulaires et le célesta, inventés mais encore peu utilisés au 19e siècle, trouvent une place importante dans l’orchestre symphonique du 20e siècle.

Par ailleurs, le développement de l’électricité et l’invention de l’électronique entrainent la création de nouveaux instruments, électromécaniques comme l’orgue Hammond, ou électroniques comme les ondes Martenot, les synthétiseurs et les studios de musique électroacoustique.

 

 

 

Compositeurs et mouvements musicaux

 

La musique impressionniste et symboliste

 

Vers la fin du 19e siècle apparurent à Paris de nouveaux courants artistiques dont les plus connus furent la peinture impressionniste, et la poésie et la peinture symbolistes. Des musiciens, tels Erik Satie et Claude Debussy, se réclamèrent des mêmes courants de pensées, suivis entre autres par Maurice Ravel et Albert Roussel. Ces musiciens seront suivis par Florent Schmitt, Charles Kœchlin, Jacques Ibert, André Jolivet, Henri Sauguet et Henri Dutilleux.

 

 

 

Erik Satie

 

Erik Satie est né à Honfleur le 17 mai 1866.

Il a été la référence et la source d’inspiration de nombreux compositeurs et mouvements musicaux du 20e siècle :

  -  Précurseur de la musique graphique par la suppression des barres de mesures et l’ajout de calligraphies à ses partitions.

  -  Précurseur de la musique minimaliste avec la répétition obsessionnelle d’un même thème comme dans « Ogives » ou sa « Musique d’ameublement » ainsi que dans « Vexations » qui répète le même thème 840 fois.

  -  Il influença Debussy qu’il aurait mis sur la piste du livret de « Pelléas et Mélisande » de Maeterlink.

  -  Il est à l'origine du « Groupe des Six », antiwagnérien et anti debussyste, dont les compositeurs (Poulenc, Milhaud, Honegger …) feront de lui leur « bon maître ».

  -  Maurice Ravel et Igor Stravinski reconnaissent son influence, ainsi que Francis Poulenc qui orchestrera sa « 3e Gnossienne » et fit le premier enregistrement de sa musique en 1950.

  -  Dans « Parade », il introduit des sons étrangers à l’orchestre tels que sirènes, machine à écrire, coups de revolver, ouvrant la voie à Edgar Varèse, Georges Antheil ... et préfigurant la musique concrète.

 

Parmi ses œuvres pour piano les plus célèbres, retenons :

 

        3 Gymnopédies

        3 Gnossiennes

       3 morceaux en forme de poire

       La belle excentrique

 

 

 

 

Claude Debussy

 

Achille-Claude Debussy est né le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye.

Il est considéré par beaucoup comme le plus grand compositeur du 20e siècle. D’abord wagnérien dans les années 1888-1889 où il se rend à Bayreuth, il devient vite anticonformiste après sa rencontre avec Erik Satie et les poètes symbolistes tels que Stéphane Mallarmé et Maurice Maeterlinck.

Bien qu’il ait toujours refusé ce titre, Claude Debussy est considéré comme le père de l’impressionnisme musical français.

Son est considéré par beaucoup comme le début de la musique moderne.

Plusieurs compositeurs se sont réclamés de l’héritage de Debussy comme Boulez ou Dutilleux.

 

Parmi ses œuvres les plus célèbres, retenons :

Opéra : Pelléas et Mélisande

Musique pour orchestre :

Prélude à l’après-midi d’un faune

La mer

Nocturnes (1 - Nuages, 2 - Fêtes, 3 - Sirènes)

Musique pour piano :

Petite suite, pour piano à 4 mains (1889)

Clair de lune

 

Pelléas et Mélisande


L’argument


Une belle scène d'amour et ... la mort de Pelléas.

 

 

 

Maurice Ravel

 

Maurice Ravel est né le 7 mars 1875 à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques).

Après son aîné Claude Debussy, Ravel est le compositeur le plus influent de la musique française de son époque et le principal représentant du courant impressionniste du début du 20e siècle. En près de 40 ans, il ne compose qu’une centaine d’œuvres dans des genres très différents : chacune de ses œuvres est une composition unique, originale et parfaitement aboutie, souvent inspirée par :

  -  L’Espagne :

  -  L’Orient :

  -  et aussi le jazz dans

 

Parmi ses plus belles œuvres, retenons :

Musique pour orchestre :

Rhapsodie espagnole

Boléro

Pavane pour une infante défunte

Œuvres concertantes :

Concerto pour la main gauche, pour piano et orchestre

Concerto en sol, pour piano et orchestre

Musique lyrique :

L’Enfant et les Sortilèges(opéra)

Musique de ballet :

Daphnis et Chloé (Suite n°1, suite n°2)

Musique pour piano :

Gaspard de la nuit (1. Ondine, 2. Le gibet, 3. Scarbo)

Le Tombeau de Couperin (1917)

 

Ravel a également orchestré les Tableaux d’une exposition, de Moussorgski

 

Le concerto en sol
par Martha Argerich en 1969

L’enfant et les sortilèges

 

 

 

Albert Roussel

 

Albert Roussel est né le 5 avril 1869 à Tourcoing.

Albert Roussel s’inscrit d’abord dans la lignée des compositeurs impressionnistes, avant de trouver son propre style, qu’il définit comme « Une musique voulue et réalisée pour elle-même, affranchie de tout élément pittoresque et descriptif. »

 

Sa musique allie le langage harmonique moderne à la forme classique, et influence de nombreux jeunes musiciens de son époque dont Bohuslav Martinů (1890-1959) qui lui dédicacera sa « Sérénade pour orchestre de chambre » en 1930.

 

Parmi ses plus belles œuvres, retenons :

Le Festin de l’Araignée (ballet)

Suite en fa

Concerto pour piano

Symphonie n°3

 

Bacchus et Ariane

 


Suite n°1


Suite n°2

 

 

Pour en savoir plus sur la musique française du 20e siècle :

Introduction à la musique classique : La musique française du 20e siècle

 

 

 

 

Le dodécaphonisme sériel

 

Au début du 20e siècle, des compositeurs opèrent une véritable révolution musicale en s’affranchissant du système tonal. C’est le cas de l’Ecole de Vienne constituée dans les années 1920 essentiellement d’Arnold Schönberg, qui invente le dodécaphonisme sériel, et de ses élèves Alban Berg et Anton Webern.

Le dodécaphonisme sériel consiste à construire chaque œuvre à partir d’une série des 12 notes de la gamme chromatique séparées par des intervalles choisis par le compositeur. Il n’y a donc plus de notion de tonalité.

Exemple d’une série :

 

Après la seconde guerre mondiale, un groupe de jeunes compositeurs parmi lesquels Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, Luigi Nono, Bruno Maderna et Luciano Berio, tous nés entre 1920 et 1930, se retrouvent aux cours d’été de Darmstadt pour échanger leurs expériences basées sur un « sérialisme intégral » prolongeant le travail de Webern : la série est généralisée à tous les paramètres du son : rythmes, durées, timbres, attaques...

 

 

 

Arnold Schönberg

 

Arnold Schönberg est né le 13 septembre 1874 à Vienne.

Compositeur, théoricien et enseignant, poète, peintre, chef de file de la Seconde École de Vienne, inventeur du dodécaphonisme... Arnold Schönberg fut un des plus grands créateurs du 20e siècle.

C’est en 1910, alors professeur à l'académie de Vienne, qu’il rencontre, parmi ses élèves, Alban Berg et Anton Webern avec lesquels il créera la seconde Ecole de Vienne (la première désignant les compositeurs du classicisme viennois : Haydn, Mozart, et Beethoven).

 

Parmi ses principales œuvres, retenons :

La nuit transfigurée, pour sextuor à cordes

Pelléas et Mélisande, pour grand orchestre

Gurre-lieder, pour voix et orchestre

Suite pour piano

Pierrot Lunaire, trois fois sept poèmes pour voix et cinq instrumentistes

 

 

 

Pierre Boulez

 

Pierre Boulez est né le 26 mars 1925 à Montbrison (Loire).

Il est l’un des principaux compositeurs français contemporains et l’une des personnalités les plus influentes du paysage musical et intellectuel du 20e siècle.

En 1952, il fait scandale avec « Structures I » pour deux pianos, où il applique le principe sériel aux hauteurs, durées, intensités et attaques. Il déclare alors : « Tout musicien qui n’a pas ressenti la nécessité du langage dodécaphonique est INUTILE. Car toute son œuvre se place en deçà des nécessités de son époque ».

 

Parmi ses principales œuvres, retenons :

Le Marteau sans maître, pour voix d'alto et six instruments

Sonate n°3 pour piano

Répons, pour six solistes, ensemble de chambre, sons électroniques et électronique temps réel

Sur Incises, pour 3 pianos, 3 harpes et 3 percussions

 

 

Pour en savoir plus sur le dodécaphonisme :

Introduction à la musique classique : Le dodécaphonisme sériel

 

 

 

 

La musique américaine

 

C’est Charles Ives (1874-1954) qui ouvre la voie à la musique américaine du 20e siècle et est considéré comme le père fondateur de la musique américaine moderne. Il sera la référence des compositeurs américains suivants.

Ceux-ci peuvent être classés dans différents courants :

-        Un premier courant « expérimentaliste », rassemblant deux générations de compositeurs :  Henry Cowell et Edgar Varèse d’une part, John Cage et Elliott Carter d’autre part.

-        Un deuxième courant dit « nouvel américanisme », rassemblant Georges Gershwin, Aaron Copland et Leonard Bernstein.

-        Un courant « sérialiste et post-sérialiste » centré sur Milton Babbitt, marqué par sa rencontre avec Schönberg en 1933.

-        Un courant « minimaliste » initié par La Monte Young, suivi par Terry Riley, Steve Reich et Philip Glass, puis John Adams.

 

 

 

 

Charles Ives (1874-1954)

 

Charles Ives est né le 20 octobre 1874 à Danbury, dans le Connecticut. Il est considéré comme le père fondateur de la musique américaine moderne.

C’est surtout dans ses œuvres composées après 1912 qu’il expérimente de nombreuses techniques qui font de lui un des musiciens les plus innovants de son époque. Ainsi, il utilise la polyrythmie avant Igor Stravinsky et la polytonalité avant Darius Milhaud. De même, dans certaines œuvres, il mêle tonalité et atonalité, et utilise des

 

Parmi ses œuvres marquantes, retenons :

Sonate pour piano n° 2 « Concord »

Quatuor à cordes n°2

Symphonie n°4

 

 

 

Edgar Varèse (1883-1965)

 

Edgar Varèse est né à Paris, de père italien et de mère bourguignonne, le 22 décembre 1883. En 1915, il émigre aux Etats-Unis où il est naturalisé américain en 1926. C’est là qu’il compose la première version de « Amériques » (1918-1921) qui symbolisera sa rupture avec les systèmes existants et son entrée dans un nouveau monde esthétique.

En 1954, « Déserts », œuvre pour orchestre et bande enregistrée provoque le scandale sans doute le plus important depuis celui du Sacre du printemps en 1913, ce qui le révèle aux compositeurs de son époque et le font connaître à un large public.

Parmi ses principales œuvres, retenons :

Amériques pour grand orchestre

Intégrales pour 11 instruments à vent et 4 percussionnistes

Ecuatorial pour voix de basse ou chœur d'hommes et ensemble

Déserts pour 15 instrumentistes, 47 instruments à percussion (5 interprètes) et bandes magnétiques.

Ionisation

 

 

 

George Gershwin (1898-1937)

 

George Gershwin est né le 26 septembre 1898 à New-York, dans le quartier de Brooklyn.

George Gershwin est le compositeur le plus représentatif du jazz symphonique, dans lequel il propose une synthèse entre le langage classique et le jazz des années 1920.

En 1924 il introduit le jazz dans la musique classique avec sa , écrite sous l’impulsion de Paul Whiteman. Cette œuvre lui vaudra l'admiration de Maurice Ravel, Jacques Ibert et Arnold Schoenberg.

En 1935 est créé l’opéra « Porgy and Bess », qui offre une synthèse entre l'opéra européen, le jazz et la musique populaire. Le tube de « Porgy and Bess », aura un succès considérable et deviendra un standard du jazz, donnant lieu à des milliers de versions.

 

Parmi ses principales œuvres, retenons :

Rhapsody in Blue pour piano et orchestre

Concerto en fa pour piano et orchestre

Un Américain à Paris pour orchestre

Quelques chansons devenues des standards du jazz :

Swanee

Summertime (extrait de Porgy and Bess)

Fascinating Rhythm (extrait de la comédie musicale Lady, Be Good !)

The man I love

I've got Rhythm

 

 

 

Aaron Copland (1900-1990)

 

Aaron Copland est né le 14 novembre 1900 à New-York.

Aaron Copland a intégré les airs populaires américains dans une musique foncièrement américaine, contrairement à la génération précédente qui les avait utilisés sous des formes européennes. Il s’est attaché à écrire une musique simple et moderne, appréciée par le plus grand nombre des mélomanes américains.

Parmi ses principales œuvres, citons : « El Salon Mexico » pour orchestre , « Appalachian spring », suite de ballet, « Fanfare for a common man » pour cuivres et percussions, « Concerto pour clarinette »

 

 

 

Leonard Bernstein (1918-1990)

 

Léonard Bernstein est né le 25 août 1918 à Lawrence (Massachusetts).

Léonard Bernstein se situe dans la lignée du jazz symphonique de Gershwin en ce qui concerne ses comédies musicales, et dans le courant néo-classique d’Aaron Copland en ce qui concerne ses symphonies. Parallèlement à sa carrière de compositeur, il fut un pédagogue, un pianiste et un chef d'orchestre au répertoire très étendu.

De 1958 à 1973, il démocratise la musique classique pour les jeunes en animant les « Young People’s Concerts », qui sont diffusés à la télévision à partir de 1962.

Parmi ses œuvres les plus connues, retenons :

On the town, comédie musicale

Candide, opérette

West Side Story, comédie musicale

 

« Glitter & be gay », extrait de Candide.

 

 

 

Steve Reich (1936-)

 

Steve Reich est né le 3 octobre 1936 à New York.

Après Terry Riley, considéré comme le premier compositeur minimaliste répétitif, Steve Reich et Philip Glass vont proposer de nouveaux processus de composition.

La musique minimaliste répétitive est caractérisée par :

  -  Un retour à la tonalité

  -  Une pulsation régulière

  -  La répétition de phrases ou de cellules musicales.

En 1967, Steve Reich expérimente la technique du « phasing », qu’il appliquera plus tard au rythme et aux timbres dans (1976).

La technique du phasing (déphasage) consiste à répéter de courts motifs musicaux par plusieurs voix, en introduisant petit à petit un décalage entre ces voix, créant un déphasage.

 

Parmi ses œuvres marquantes, retenons :

Drumming

Music for 18 Musicians

Different Trains pour quatuor à cordes et bande magnétique

 

 

Pour en savoir plus sur la musique américaine :

Introduction à la musique classique : La musique américaine

 

 

 

Le jazz

 

Le jazz apparaît à la fin du 19e siècle dans les rues de la Nouvelle-Orléans où se mélangent des musiques de diverses origines, dont les worksongs, inspirés de la tradition musicale tribale de l’Afrique de l’ouest et le negro spiritual qui donnera naissance plus tard au gospel, ainsi qu’au blues.

Le blues se caractérise par l’utilisation de la note bleue, ou blue note (quarte augmentée ou quinte diminuée de la gamme mineure) ajoutée à la gamme pentatonique mineure, rendant celle-ci hésitante entre mode majeur et mode mineur. La note bleue à elle seule donne tout son charme à la musique blues de par son ambiguïté harmonique car elle provoque certaines dissonances propres au blues :

 

Gamme pentatonique mineure : La Do Ré Mi Sol La

Gamme « Blues : La Do Ré  Ré# Mi Sol La

 

Retrouvez toute l'histoire du jazz sur : Introduction à la musique classique : Histoire du jazz

 

 

 

 

 

La musique russe

 

La musique russe du 20e siècle est intimement liée à l’histoire de l’URSS.

Igor Stravinsky (1882-1971) et Dimitri Chostakovitch (1906-1975) sont les figures les plus emblématiques de cette période : Le premier a quitté la Russie dès 1914 pour ne plus jamais s'y établir, l'autre a choisi d’y rester quoi qu'il arrive, tout en résistant tant bien que mal au diktat du régime.

Serge Prokofiev quitte la Russie en 1918 mais, attiré par les promesses que lui fait le gouvernement, il y revient 15 ans plus tard en 1933.

Aram Khatchatourian quant à lui s'impose comme l'un des compositeurs « officiels » de l'Union soviétique.

 

 

 

Igor Stravinsky (1882-1971)

 

Igor Stravinsky nait en Russie le 17 juin 1882 à Oranienbaum, près de Saint-Pétersbourg.

On distingue 3 périodes dans l’œuvre de Stravinsky :

   -  La période russe (1908-1918) qui verra la composition des ballets chorégraphiés par les Ballets Russes de Diaghilev.

 

   -  La période néo-classique (1918-1950) qui verra la création du ballet et de l'opéra-oratorio « Œdipus Rex » (1928).

 

   -  La période sérialiste (après 1950), influencée par la seconde école de Vienne (Schönberg, Berg, Webern)

 

Parmi ses plus belles œuvres, retenons :

L'Oiseau de feu, ballet d'après un conte de fées russe.

Petrouchka, scènes burlesques en quatre tableaux.

Le Sacre du printemps, tableaux de la Russie païenne.

Le Rossignol, conte lyrique en trois actes.

L'Histoire du soldat, pièce lue, jouée et dansée.

 

 

 

Dimitri Chostakovitch (1906-1975)

 

Dimitri Chostakovitch est né le 25 septembre 1906 à Saint-Pétersbourg.

Auteur d'une œuvre tourmentée, Dimitri Chostakovitch est considéré comme le « Beethoven du 20e siècle ».

Victime de nombreuses pressions portées sur lui par le régime stalinien, il a su néanmoins concilier les contraintes d’un régime totalitaire avec la création d’une œuvre personnelle.

On distingue 2 périodes dans sa vie de compositeur :

   -   La période stalinienne (1927-1953) pendant laquelle il doit s’accommoder de la ligne dictée par le régime, sans renier ses propres aspirations de compositeur d’avant-garde, ce qui génère chez lui une angoisse permanente.

Cette période voit entre autres la composition de considéré aujourd’hui comme le premier opéra soviétique majeur, sa dans laquelle certains voient une satire du régime stalinien, ainsi que la   dite « Leningrad, la le le

   -   La période post-stalinienne (1953-1975) voit, parmi d’autres,  la composition de ses symphonies n°10 à 15, et la « Suite pour orchestre de variété » qui rassemble une compilation d'arrangements de pièces antérieures dont on connait la célèbre

 

Parmi ses principales œuvres, retenons :

Trio avec piano n° 2

Concerto pour piano et trompette n° 1

Concerto pour violon n° 1

Symphonie n° 5

Symphonie n° 7  « Leningrad »

Symphonie n° 10

Suite pour orchestre de variété (suite jazz n°2)

         dont la célèbre «  valse n°2 »

Lady Macbeth de Mzensk, opéra en quatre actes

 

 

 

Serge Prokofiev (1891-1953)

 

Sergueï Prokofiev est né le 23 avril 1891 à Sontsovka (Ukraine).

Au moment de la Révolution russe en 1917, Prokofiev choisit l’exil. En 1918, il part aux Etats-Unis où il compose son opéra « L’amour des trois oranges », représenté en 1921 à Chicago, et dont la fameuse a obtenu un succès mondial.

En 1923, il s’installe à Paris. Il coopère avec les Ballets russes de Diaghilev.

Après quelques séjours dans son pays natal, attiré par les promesses que lui fait le gouvernement, il se laisse convaincre d’y retourner définitivement en 1933.

Parmi ses œuvres les plus connues, retenons :

Symphonie n°1 dite « classique »

Pierre et le loup, conte symphonique pour enfants

Symphonie n°5

L’Amour des trois oranges, opéra en un prologue et 4 actes,

dont : La marche des 3 oranges.

Roméo et Juliette, ballet en 3 actes dont : La danse des chevaliers

Cendrillon, ballet dont : La valse

Alexandre Nevsky, musique de film

 


Pierre et le loup


Alexandre Nevski : extraits du film d'Eisenstein

 

 

 

Aram Khatchatourian (1903-1978)

 

Aram Khatchatourian est né le 6 juin 1903 à Tbilisi (Géorgie).

Aram Khatchatourian est sans doute le musicien soviétique le plus célèbre à l'étranger après Chostakovitch. Originaire de Géorgie, sa musique repose essentiellement sur le folklore caucasien qui a bercé son enfance.

Parmi ses œuvres les plus connues, retenons :

   Mascarade (Suite orchestrale) dont : La valse

   Gayaneh (ballet) dont : La danse du sabre

   Spartacus  (ballet) dont l’adagio.

 

 

Pour en savoir plus sur la musique russe du 20e siècle :

Introduction à la musique classique : La musique russe du 20e siècle

 

 

 

 

La musique électroacoustique

 

Distinguons d’abord la musique concrète et la musique électronique.

 

-  La musique concrète est née en 1948 par la création à la Radiotélévision Française (RTF) d’un studio de recherche confié au polytechnicien Pierre Schaeffer. Ce dernier fonde en 1951 avec Pierre Henry, le Groupe de Recherche Musicale (GRM)) que fréquenteront entre autres Messiaen, Boulez et Stockhausen. La musique concrète est basée sur l’utilisation, à la place des instruments traditionnels, de tous matériaux sonores existants créés par des objets divers, enregistrés au moyen de micros, d’abord sur disques souples puis, à partir de 1951, sur magnétophones.

-  La musique électronique est basée sur l’utilisation de sons produits exclusivement par des générateurs électroniques. Elle nait en 1951 avec le Studio de musique électronique de la radio de Cologne (WDR) dont Karlheinz Stockhausen est la figure marquante.

 

 Les deux types de son, concret et électronique, se rejoignent en 1956 avec  Le chant des adolescents (Gesang der Jünglinge) de Karlheinz Stockhausen, pour coexister désormais dans ce que l’on appellera la musique électroacoustique (également appelée musique acousmatique).

 

La musique électroacoustique a ensuite inspiré certains compositeurs et Disk jockeys Pop-Rock qui ont développé la musique dite « Electro ».

 

 

 

Pierre Schaeffer (1910-1995)

 

Pierre Schaeffer est né à Nancy le 14 août 1910.

Compositeur, théoricien, chercheur et écrivain, pionnier de la radiophonie expérimentale, Pierre Schaeffer est considéré comme le père de la musique concrète et de la musique électroacoustique.

Diplômé de Supélec en 1931, puis de l'École Polytechnique en 1934, il intègre la direction de la Radio à Paris, en 1936.

De 1935 à 1943, il suit les cours d’analyse musicale de Nadia Boulanger. En 1942, il crée le studio d'essai de la RTF consacré à l'expérimentation radiophonique.

Il est rejoint en 1949 par Pierre Henry, avec qui il réalise notamment la  « Symphonie pour un homme seul » en 1950, œuvre fondatrice de la musique concrète.

 

La "Symphonie pour un homme seul" (1951) de Pierre Schaeffer et Pierre Henry est la première grande œuvre de musique concrète. Maurice Béjart en fait un ballet en 1955.

 

 

 

Pierre Henry (1927-2017)

 

Pierre Henry est né le 9 décembre 1927 à Paris.

 

Parmi ses principales œuvres, citons :

Le voile d’Orphée

Le Voyage

Variations pour une porte et un soupir

Messe pour le Temps présent

Apocalypse de Jean

Le livre des morts égyptien

 

 

 

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

 

Karlheinz Stockhausen est né le 22 août 1928 près de Cologne en Allemagne.

Outre ses incursions dans le sérialisme intégral et la musique aléatoire, Stockhausen s’est aussi illustré dans la musique électroacoustique.

En 1953, après avoir travaillé avec Pierre Schaeffer au studio de recherche de la RTF, Stockhausen revient à Cologne et y intègre le studio de musique électronique, où il compose la première œuvre de musique électronique « Studie I » (1953), pour un à six sons sinusoïdaux.

Parmi ses autres œuvres électroacoustiques, citons : Gesang der Jünglinge (Chant des adolescents), Telemusik (1966), musique électronique, Hymnen (1967), musique électronique et concrète.

 

 

 

La musique Electro

 

On situe le premier succès de la musique électro en 1969 avec devenu un véritable standard remixé à plusieurs reprises par divers artistes dont Jean-Michel Jarre en 1972 sous le nom de « Popcorn orchestra » ou encore par M&H Band en 1987.

Mais c’est le groupe Kraftwerk qui marque en 1970 le véritable début de la musique dite « Electro ». Ce sont les premiers à utiliser les vocodeurs et les boites à rythmes, comme dans

 

La musique électro se divise en plusieurs genres (House, Techno, Trance, Breakbeat, Jungle …) qui se subdivisent eux-mêmes en de nombreux sous-genre :

 

-   La House music, lancée au début des années 1980, est originaire de Chicago. Frankie Knuckles en est considéré par certains comme le créateur et est d’ailleurs surnommé « le parrain de la house ». 

-   La Techno, née au milieu des années 1980, est associée à la ville de Détroit. C’est avant tout une musique de danse, dont les enregistrements faits en studio sont interprétés par des Disk jockeys.

-   La Trance est née en Allemagne au début des années 1990. Elle dérive directement de la techno et se caractérise par des lignes mélodiques répétitives qui doivent permettre d’atteindre un état de transe.

-   Le Breakbeat s’est essentiellement développé en Angleterre, dans le courant des années 1990. Il est caractérisé par la présence de rythmes binaires, très syncopés, et l’utilisation intense de polyrythmies, c’est-à-dire de superpositions de rythmes binaires et ternaires.

-   La Jungle, apparue en Angleterre dans les années 1990, est un mélange de breakbeat, de techno et de sonorités jamaïcaines.

 

On peut retrouver ces genres, d’autres et leurs sous-genres sur ce site : Guide de la musique électronique

 

 

Pour en savoir plus sur la musique électroacoustique :

Introduction à la musique classique : La musique électroacoustique 

 

 

 

Autres compositeurs

 

France : Francis Poulenc (1899-1963)

 

Francis Poulenc est né le 7 janvier 1899 à Paris.

En 1920, il prend part à la création du « Groupe des Six » et participe à l’œuvre collective du groupe « Les mariés de la Tour Eiffel », ballet sur un livret de Cocteau créé en 1921.

Un critique qualifia Poulenc de « moine ou voyou », mettant en contraste ses œuvres insouciantes et fantaisistes telles que ou encore et ses œuvres religieuses plus graves telles que le ou les

Parmi ses plus belles œuvres, retenons :

 

Les Biches, suite de ballet.

Concerto pour 2 pianos

Concerto pour orgue

Stabat Mater  pour Soprano solo, chœur mixte à 5 voix et orchestre

 

 

 

 

France : Darius Milhaud

 

Darius Milhaud est né le 4 septembre 1892 à Marseille.

Darius Milhaud se définit comme « Musicien français de Provence et de religion israélite », double appartenance qui inspirera un certain nombre de ses compositions (). Son œuvre est caractérisée par la polytonalité, la polyrythmie et l’influence de la musique brésilienne ( ), et du jazz ( ).

 

 

 

 

France : Olivier Messiaen (1908-1992)

 

Olivier Messiaen est né en Avignon le 10 décembre 1908.

En 1931, à peine sorti du Conservatoire, il est nommé organiste titulaire du grand orgue Cavaillé-Coll de l’Eglise de la Trinité à Paris, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie.

L’œuvre de Messiaen est tout entière marquée par sa foi catholique : « Pour ma part, j'écris des œuvres musicales religieuses qui sont des actes de Foi mais qui contiennent aussi mon admiration de la nature par l’utilisation des chants d’oiseaux et de nombreuses allusions aux différentes étoiles de notre galaxie ».

 

Parmi ses œuvres majeures, retenons :

Le banquet céleste pour orgue.

Fêtes des belles eaux pour 6 ondes Martenot.

Quatuor pour la fin du Temps, pour violon, violoncelle, clarinette et piano.

Vingt Regards sur l'Enfant-Jésus, pour piano.

Turangalîla-Symphonie, pour orchestre et deux solistes (piano et ondes Martenot).

Saint François d'Assise, opéra en 3 actes et 8 tableaux.

 

 

 

France : Henri Dutilleux (1916-2013)

 

Henri Dutilleux est né le 22 janvier 1916 à Angers.

Henri Dutilleux est une des figures majeures de la musique française du 20e siècle. Se situant à la suite du courant impressionniste, il assure la transition entre l’enrichissement harmonique du début du 20e siècle de Debussy et Ravel, et la musique spectrale des années 1970 de Tristan Murail ou Gérard Grisey. 

Farouchement indépendant, il a écrit : « J’ai sans cesse évité d’adapter mon style à une forme préfabriquée ».

Henri Dutilleux n’était pas un compositeur prolifique, il était perfectionniste et laissait du temps à chaque œuvre qu’il abordait.

 

Parmi ses principales œuvres, retenons :

Ainsi la nuit, pour quatuor à cordes

Tout un monde lointain, concerto pour violoncelle

Symphonie n°2 « Le Double »

Métaboles

Timbres, espace, mouvement, « La Nuit étoilée »

Mystère de l’instant

The Shadow of time

 

 

 

Espagne : Manuel de Falla (1876-1946)

 

Manuel de Falla est né à Cadix le 23 novembre 1876.

Manuel de Falla est sans doute le plus grand compositeur espagnol du 20e siècle.

En 1907, il part pour la France où il fréquente Debussy, Ravel, Dukas et son compatriote Albéniz.

De retour à Madrid en 1914, il compose le ballet « L’amour sorcier » (El amor brujo) inspiré par les récits fantastiques d’une gitane et « Les nuits dans les jardins d'Espagne » pour piano et orchestre, son œuvre la plus « impressionniste », qui décrit trois jardins dont celui de l'Alhambra et celui de la Sierra de Cordoba.

 

Parmi ses plus belles œuvres, retenons :

El amor brujo (L’Amour sorcier), ballet

Le Tricorne, ballet

Nuits dans les jardins d’Espagne, pour piano et orchestre

 

El amor brujo

Dans le ballet « L’amour sorcier » (El amor brujo), une jeune gitane andalouse appelée Candela, est hantée par le fantôme de son défunt mari. Pour se débarrasser de lui, tous les gitans font un grand cercle autour de leur feu de camp à minuit. Candela exécute ensuite la danse du feu rituel. Cela fait apparaître le fantôme, avec qui elle danse ensuite. Alors qu'ils tournent de plus en plus vite, le fantôme est attiré dans le feu, le faisant disparaître pour toujours.

« Danse rituelle du feu »
Extrait du film de Carlos Saura.

« Danse et chanson du jeu d'amour »
par Rocio Jurado

 

 

 

Grande-Bretagne : Benjamin Britten (1913-1976)

 

Benjamin Britten est né le 22 novembre 1913 à Lowestoft (Royaume-Uni).

Britten a abordé tous les genres musicaux, mais particulièrement la musique à texte et l'opéra.

Il a produit également beaucoup de musique pour les enfants, dont « The Young Person's Guide to the Orchestra » pour initier les jeunes aux instruments de l'orchestre et des opéras pour enfants tels que « Let’s Make an Opera » (Faisons un opéra), et « Noye’s Fludde » (L’arche de Noé).

Son « War Requiem » (Requiem de la guerre), œuvre vocale non liturgique, juxtapose le rituel latin de la messe pour les défunts avec des poèmes de Wilfred Owens.

 

Parmi ses opéras citons :

Peter Grimes

The Turn of the Screw (Le tour d’écrou)

Midsummer Night's dream (Songe d’une nuit d’été)

 

 

 

Europe de l’est : Béla Bartok (1881-1945)

 

Bela Bartok est né dans le sud de la Hongrie le 25 mars 1881.

Bartok est considéré comme le plus grand compositeur hongrois du 20e siècle. Il a créé un style unique en se nourrissant des thèmes, modes et rythmes des traditions populaires qu’il étudiait en tant que pédagogue et spécialiste du folklore musical. Il est considéré à ce titre comme l’un des pères fondateurs de l’ethnomusicologie.

Comme chez Debussy et Stravinski, le rythme est au centre des préoccupations de Bartok. Il apparait dans toute sa violence dans écrit en 1911.

 

Parmi ses principales œuvres, retenons :

6 danses populaires roumaines pour piano

Concerto pour deux pianos, percussions et orchestre

Musique pour cordes percussions et célesta

Le mandarin merveilleux, ballet

 

 

 

Europe de l’est : György Ligeti (1923-2006)

 

György Ligeti est un compositeur roumain et hongrois naturalisé autrichien, né le 28 mai 1923.

 Voici comment, dans les années 1960, Ligeti définissait sa musique : « Ma musique donne l'impression d'un courant continu qui n'a ni début ni fin. Sa caractéristique formelle est le statisme, mais derrière cette apparence, tout change constamment. »

La musique de Ligeti a été maintes fois utilisée par le cinéaste Stanley Kubrick dans ses films, par exemple, le « Requiem », « Atmosphères » et « Lux Aeterna » dans « 2001 Odyssée de l’espace », « Musica Ricercata II » dans « Eyes wide shut », « Lontano » dans « The shining ».

 

D’autres œuvres remarquables :

Musica ricercata, cycle de onze pièces pour piano

L’Escalier du Diable, étude n°13 pour piano.

Poème symphonique pour 100 métronomes.

Un extrait du Requiem, utilisé par Stanley Kubrick dans son film "2001, odyssée de l’espace" »

Barbara Hannigan chante « Mysteries of the Macabre », extrait de l'opéra « Le grand Macabre ».

 

 

 

Amérique du sud : Heitor Villa-Lobos (1887-1959)

 

Heitor Villa-Lobos est né à Rio de Janeiro (Brésil) le 5 mars 1887.

Comme Béla Bartók en Hongrie, le compositeur brésilien Heitor Villa-Lobos a étudié les musiques traditionnelles de son pays qui ont inspiré toute son œuvre.

Villa-Lobos a écrit, selon les sources, entre 1300 et 2000 œuvres, pour toutes les formations et dans des styles très différents : les œuvres des années 1908 à 1912 sont d’un style proche du folklore brésilien. On distingue ensuite une période impressionniste autour des années 1920-1930 alors qu’il séjournait en Europe, avant d’évoluer vers un style toujours plus personnel.

Quelques œuvres célèbres :

Cinq préludes pour guitare

Chôro n°1, pour guitare

Chôro n°5, pour piano

bachiana brasileira n°5, pour voix et 8 violoncelles

 

 

Bachiana brasileira no. 5 : 

1er mouvement  aria cantilena

 

 

Pour en savoir plus sur les compositeurs du 20e siècle :

Introduction à la musique classique : Le 20e siècle

 

 

 

 

Les nouveaux instruments

 

Les percussions

 

Au cours du 20e siècle, la section des percussions s’enrichit de nombreux instruments et la liste des œuvres qui lui sont consacrées ne cesse de s'allonger, de sorte que la famille des percussions fait maintenant partie intégrante de l'orchestre, au même titre que celles des cordes et des vents, et devient même un instrument soliste, comme par exemple dans cette œuvre : Rebonds B de Xenakis.

 

 

 

Le célesta

 

Inventé au 19e siècle, entre 1866 et 1868 par le constructeur d’harmonium parisien Auguste Mustel, le célesta est déjà utilisé par Tchaïkovski dans son ballet mais il trouve surtout sa place dans l’orchestre symphonique au 20e siècle.

 Sa mécanique est similaire à celle du piano, mais les marteaux, recouverts de feutre ou de cuir, frappent des lames métalliques à la place des cordes. Ces lames métalliques sont associées à des tubes résonateurs qui amplifient le son.

 

Le célesta est utilisé dans de nombreuses œuvres modernes et contemporaines, dont on peut citer :

Bartok : Musique pour cordes, percussions et célesta

Villa-lobos : Quatuor pour célesta, saxophone, harpe, flûte et voix de femmes.

Gustav Holst : Neptune, extrait des Planètes

 

 

 

Le vibraphone

 

Le vibraphone a été inventé aux Etats-Unis en 1916 par Hermannn Winterhoff, commercialisé en 1922, puis perfectionné par Henry Schluter en 1927. (On trouvera un historique plus complet chez vsl.co.at).

Sa conception est inspirée du glockenspiel et du marimba. Il est constitué de lames métalliques accordées, comme le glockenspiel, placées sur des résonateurs tubulaires comme le marimba. Ceux-ci sont équipés de petites hélices actionnées par un moteur électrique à vitesse réglable. Le mouvement des hélices crée un effet de vibrato, d’où le nom de l’instrument.

D’abord surtout présent dans le jazz avec son maître incontesté Lionel Hampton,  le vibraphone a pris une place non négligeable chez les compositeurs de musique classique parmi lesquels on peut citer :

Darius Milhaud : Concerto pour marimba et vibraphone.

Karlheinz Stockhausen : Vibra elufa

Luciano Berio : Linea

 

 

 

Instruments électromécaniques et électroniques

 

Le développement de l’électricité et l’invention de l’électronique entrainent la création de nouveaux instruments, électromécaniques comme l’orgue Hammond, ou électroniques comme les ondes Martenot, les synthétiseurs et les studios de musique électroacoustique.

 

 

 

L’orgue Hammond

 

Le premier orgue Hammond a été conçu et construit en 1935 par Laurens Hammond et John Hanert. Les sons sont générés par des roues phoniques. L'ensemble générateur de sons est composé d'un moteur synchrone AC connecté à un train d'engrenages qui entraîne une série de roues phoniques, tournant chacune devant une bobine et un aimant faisant office de micro.

Après 1975, les générateurs à roues phoniques sont remplacés par des systèmes électroniques à transistors, puis par de l’électronique numérique.

L’orgue Hammond est surtout devenu très populaire avec le jazz, et en particulier dans les années 1950 avec Jimmy Smith.

 

Ecoutez :

«  Walk on the wild side » par Jimmy Smith

« Moanin » par Rhoda Scott.

 

 

 

Les ondes Martenot

 

Ondes Martenot de 1930 et palme de 1947

(Musée de la musique de Paris)

Les ondes Martenot ont été inventées par Maurice Martenot (1898-1980) en 1928.

C’est l'un des premiers instruments électriques, et le seul de cette période à avoir suscité un aussi vaste répertoire et à être pratiqué encore aujourd'hui.

Le son des Ondes Martenot est produit par des oscillateurs et filtres électroniques d’abord à lampes puis, après 1975, à transistors.

L’instrumentiste règle l’intensité du son (la nuance) avec une touche située dans le tiroir à sa gauche, et la fréquence du son (la hauteur) soit au clavier, soit avec une bague associée à un ruban qui longe le clavier et qu’il fait coulisser pour obtenir la note désirée.

 

Voici quelques œuvres pour ondes Martenot, choisies parmi le vaste répertoire de cet instrument :

André Jolivet : Concerto pour ondes Martenot.

Darius Milhaud : Suite pour Ondes Martenot et piano.

Olivier Messiaen : Feuillets inédits, pour ondes et piano.

Edgard Varèse : Ecuatorial, pour chœur et ensemble comprenant 2 ondes Martenot.

Charles Koechlin : Vers le Soleil, Sept Monodies pour Ondes Martenot

 

 

Pour en savoir plus sur les instruments du 20e siècle :

Introduction à la musique classique : Les instruments du 20e siècle

 

 

 

 

Quelques chefs d’œuvre marquants
du 20e siècle

 

 

Compositeur

Œuvre (complète, extrait de l’œuvre)

Année

France

Erik Satie

3 Gymnopédies

1888

3 morceaux en forme de poire

1903

Claude Debussy

Clair de lune

1890

La mer

1905

Maurice Ravel

Daphnis et Chloé-suite n°2

1912

Concerto pour la main gauche

1930

Concerto en sol majeur : l’adagio

1931

Albert Roussel

Concerto pour piano

1928

Bacchus et Ariane (suite n°2)

1930

Jacques Ibert

Escales, triptyque symphonique

1922

Henri Sauguet

Les forains

1945

Francis Poulenc

Les Biches (suite)

1924

Concerto pour 2 pianos

1932

Concerto pour orgue

1938

Stabat mater

1950

Darius Milhaud

Le Bœuf sur le toit

1920

La Création du Monde

1923

Olivier Messiaen

Turangalîla-Symphonie :

             jardin du sommeil d’amour

1949

Henri Dutilleux

Métaboles

1965

Tout un monde lointain : Miroirs

1967

Etats-Unis

George Gershwin

Rhapsodie in blue

1924

Léonard Bernstein

Danses symphoniques de West Side Story : Mambo

1957

Steve Reich

Music for 18 Musicians

1976

Russie

Igor Stravinsky

L'oiseau de feu

1910

Petrouchka

1911

Le sacre du printemps

1913

Serge Prokofiev

Symphonie n°1 « classique »

1916

Concerto pour piano n°3

1921

Roméo et Juliette : danse des chevaliers

1935

D. Chostakovitch

Concerto pour piano et trompette n° 1

1933

Symphonie n°7 « Leningrad »

1941

Trio n°2 : Le 4e mouvement

1944

Suite pour orch. de variété no 1 : valse n°2

1956

Aram Khatchatourian

Mascarade : La valse

1941

Espagne et Amérique latine

Manuel De Falla

L'amour sorcier : La danse du feu

1915

Joaquin Rodrigo

Concerto d'Aranjuez, pour guitare et orchestre : l’adagio

1939

Heitor Villa-Lobos

Bachiana brasileira n°5, pour voix et 8 violoncelles

1938

Angleterre

Benjamin Britten

War requiem

1962

Europe de l’est

Béla Bartok

6 Danses Roumaines

1915

Concerto pour piano n°2

1931

Musique pour cordes percussion et célesta

1936

Concerto pour violon n °2

1938

Bohuslav Martinu

Concerto for 2 orchestres à cordes, piano et timbales

1938

Krzysztof Penderecki

Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima

1960

György Ligeti

Atmosphères

1961

Requiem

1965

Henryk Górecki

Symphonie n° 3 « Symphony of Sorrowful Songs »

1976

Arvo Pärt

Cantus in memoriam Benjamin Britten

1977

Musique électroacoustique

P. Schaeffer et P. Henry

Symphonie pour un homme seul

1953

Pierre Henry

Voile d'Orphée 2

1953

 

 

Pour en savoir plus sur la musique du 20e siècle :

Introduction à la musique classique : Le 20e siècle

 

 

 

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