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I    Introduction

II   La théorie musicale

III  Evolution des instruments

V   Histoire du jazz


Compositeurs et mouvements musicaux

 

La musique d’Europe de l’Est
 au 20e siècle

 

Sommaire de ce chapitre

 

Introduction

 

Les compositeurs hongrois

Béla Bartok

Zoltán Kodály

György Kurtág

 

Les compositeurs tchèques

Bohuslav Martinu

 

Les compositeurs roumains

Georges Enesco

György Ligeti

 

 

 

Les compositeurs polonais

Karol Szymanowski

Witold Lutoslawski

Henryk Górecki

Krzysztof Penderecki

 

Autres compositeurs d’Europe de l’Est

 

 

 

 

Introduction

 

La musique classique hongroise du XXème siècle est dominée par Béla Bartok et Zoltán Kodály. Ces deux compositeurs ont sauvé la musique traditionnelle hongroise en sillonnant le pays avec du matériel d'enregistrement. L'emploi d'instruments traditionnels comme le cymbalum, l'harmonica ou l'orgue de barbarie, ainsi que les rythmes et mélodies issus du folklore, enrichissent considérablement l’œuvre de ces compositeurs hongrois.

Kurtág et Eötvös témoigneront à leur tour d'un profond attachement à la tradition musicale du peuple hongrois.

 

En Bohème, Bohuslav Martinu est le quatrième grand compositeur tchèque, après Smetana, Dvořák et Janáček.

 

En Roumanie, Enesco joue un rôle analogue à celui de Bartók et de Kodály en Hongrie, en animant la vie musicale de son pays. Ligeti s’inspire d’abord de Bartòk et des musiques populaires hongroises, roumaines et arabes, avant de se réaliser dans la musique d'avant-garde et développer de nouvelles techniques de composition.

 

En Pologne, Szymanowski, Lutoslawski, Górecki et Penderecki renouvellent la musique polonaise quelque peu en souffrance depuis Chopin.

 

 

 

Les compositeurs hongrois

 

Béla Bartok (1881-1945)

 

Bartok est considéré comme le plus grand compositeur hongrois du 20e siècle. Il a créé un style unique en se nourrissant des thèmes, modes et rythmes des traditions populaires qu’il étudiait en tant que pédagogue et spécialiste du folklore musical. Il est considéré à ce titre comme l’un des pères fondateurs de l’ethnomusicologie.

 

Bela Bartok est né dans le sud de la Hongrie le 25 mars 1881.

En 1892, il donne son premier concert à l’âge de 11 ans.

Il commence à étudier la composition en 1893, puis entre à l'Académie de musique Franz-Liszt de Budapest en 1899.

En 1904 il se découvre avec Kodaly un intérêt commun pour la musique populaire et se consacre avec lui à la collection et à l’étude des chants populaires hongrois et balkaniques.

En 1905 il découvre la musique de Debussy qui est pour lui une révélation.

Les années 1905 et 1906 sont marquées par de nombreuses enquêtes folkloriques enregistrées sur phonographe. Ces enregistrements lui serviront de base pour recomposer un folklore idéal dans ses œuvres telles que ses « danses populaires roumaines » (1915).

En 1907, il est nommé professeur de piano à l’Académie de musique de Budapest où il enseignera jusqu’en 1937, tout en poursuivant ses enquêtes folkloriques hongroises, slovaques et roumaines pendant les congés scolaires.

En 1909, en voyage de noces à Paris, il rencontre Vincent d’Indy.

En 1910, il est de nouveau à Paris pour un concert consacré à la musique hongroise.

Comme chez Debussy et Stravinski, le rythme est au centre des préoccupations de Bartok. Il apparait dans toute sa violence dans , écrit en 1911.

Cette même année 1911, il écrit son unique opéra, « Le château de Barbe-bleue », inspiré du conte de Perrault et influencé par « Pelléas et Mélisande » de Debussy. Cet opéra ne sera créé qu’en 1918 à l'Opéra de Budapest.

Bartók révisant ses notations de musique folklorique à l'Académie hongroise des sciences

En 1913, il se rend en Afrique du nord pour y étudier la musique populaire arabe.

En 1919, il compose « Le Mandarin merveilleux », ballet-pantomime en 1 acte, inspiré d'un conte chinois, au sujet érotique qui fait alors scandale.

En 1920, il découvre Schönberg qui va exercer une certaine influence sur sa musique.

De 1922 à 1932, il fait de nombreux voyages à l’étranger.

De 1926 à 1937, il compose « Mikrokosmos », une série de 153 pièces pédagogiques de difficulté progressive, destinée à présenter les airs populaires d’Europe centrale à un large public.

Paul Sacher (1906 - 1999) était un chef d'orchestre et un industriel suisse, grand mécène de la musique classique de son temps.
Il a fondé et dirigé deux orchestres de chambre, à Bâle et à Zurich, et créé en 1973 la Fondation Paul Sacher à Bâle, qui s’est ouverte aux chercheurs en 1986.
Il a dirigé des centaines de concerts, et commandité près de trois cents œuvres de musique contemporaine, parmi lesquelles la « Musique pour cordes, percussions et célesta » de Béla Bartók (1936), le « Double concerto pour cordes, piano et timbales » de Martinů (1939), les « Métamorphoses » de Richard Strauss (1946), les 2e et  4e symphonies d'Arthur Honegger (1942 et 1947), le « Concerto pour cordes » de Stravinski (1947), ainsi que des œuvres de Boulez, Berio, Stockhausen, Dutilleux, Britten et bien d’autres.

En 1934, il compose son 5e quatuor à cordes qui fait la synthèse entre musique populaire et musique savante.

En 1936, il termine la composition de sa « Musique pour cordes, percussions et célesta » écrite pour le chef d’orchestre et mécène Paul Sacher, qui sera aussi le commanditaire de son « Divertimento » en 1939. Dans cette œuvre, comme dans d’autres œuvres telles que la « Suite de danses » de 1923, Bartok passe d’un folklore recomposé à un folklore imaginaire, créant ainsi un nouveau langage. Il s’agit selon lui de régénérer la musique moderne par la musique populaire.

En 1937, il compose la « Sonate pour 2 pianos et percussions », qu’il transformera en 1941 en « Concerto pour deux pianos, percussions et orchestre ».

Après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie de laquelle s’est rapprochée la Hongrie, il quitte son pays, et s’installe à New-York en 1940, où il compose en 1943 son « Concerto pour orchestre ».

 

Béla Bartok meurt d’une leucémie le 26 septembre 1945.

 

Les principales œuvres de Béla Bartok

 

Musique pour piano

Allegro Barbaro (1911)

6 danses populaires roumaines (1915)

Mikrokosmos (1931-1939)

 

Musique de chambre

Sonate pour deux pianos, percussions (1937)

Quatuors à cordes n°1 à 6

Rhapsodies pour violon et piano n°1

 

Musique concertante

Concerto pour piano n°2 (1931)

Concerto pour violon n°2 (1938)

Concerto pour deux pianos, percussions et orchestre (1941)

Concerto pour orchestre (1943)

Concerto pour piano n°3 (1945)

 

Musique symphonique

Musique pour cordes percussions et célesta (1936)

Divertimento pour orchestre à cordes (1939)

 

Opéra 

Le Château de Barbe-Bleue (1911)

 

Ballets :

Le prince des bois (1916)

Le mandarin merveilleux (1919)

 

 

 

 

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On trouvera une biographie plus complète ainsi que le catalogue complet des œuvres sur Musicologie.org.

 

 

 

Zoltán Kodály (1882-1967)

 

Kodály participe avec Bartok à la création de l’ethnomusicologie en consacrant l’essentiel de sa carrière au recueil et à la diffusion de la musique populaire hongroise. C’est par ailleurs un excellent pédagogue, à l’origine de la « Méthode Kodály » qui influence encore aujourd’hui l’enseignement de la musique.

Zoltán Kodály est né le 6 décembre 1882 à Kecskemét dans l’Empire austro-hongrois.

De 1900 à 1904, il étudie à l’académie de musique Franz Liszt de Budapest, où il rencontre Béla Bartók qui restera son plus fidèle ami.

En 1906, il obtient son doctorat ès lettres avec une thèse sur le chant populaire hongrois. Il réalise alors avec Bartok, puis avec son élève Emma Sandor qu'il épousera en 1910, des études systématiques sur le patrimoine musical populaire hongrois.

En 1907, il se rend à Paris, pour suivre les cours de Charles-Marie Widor au Conservatoire, où il découvre l'univers debussyste.

Rentré à Budapest, il y est nommé professeur à l’Académie de musique, dont il deviendra le vice-directeur en 1919, et où il enseignera jusqu’en 1940.

Pendant les années 1930, tout un mouvement de renouveau musical par le chant se constitue autour de lui. Deux de ses anciens élèves, Jenő Ádám et György Kerényi, mettent au point la « méthode Kodály » d'enseignement et d'initiation musicale.

En 1942, Kodály prend sa retraite pour travailler à l'édition des musiques populaires hongroises qui aboutit à la publication, en 1951, du premier des cinq volumes du monumental « Corpus musicae Popularis Hungaricae ».

D’après des modèles du folklore hongrois, il réalise un millier d’œuvres vocales et chorales destinées aux écoles et aux associations ouvrières et paysannes. Il est considéré par beaucoup comme le créateur de l'art choral du 20e siècle.

 

Zoltán Kodály meurt le 6 mars 1967 à Budapest.

 

Sur la « méthode Kodály », voir  Wikipédia et France-Musique.

 

 

Les principales œuvres de Kodály

 

Musique pour piano

Danses de Marosszek (1930), original pour piano

 

Musique de chambre

Sonate pour violoncelle et piano (1910)

Sonate pour violoncelle seul (1915)

 

Musique symphonique

Hary Janos, suite pour orchestre (1927)

Danses de Galánta (1933)

Variations sur un chant populaire hongrois (Le paon, 1939)

Concerto pour orchestre (1941)

 

Musique vocale 

Psalmus hungaricus (1932), pour ténor chœur et orchestre.

Missa brevis (1948), pour solistes, chœur et orchestre

 

 

 

 

 

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On trouvera une liste des œuvres sur Wikipédia.


 

 

 

György Kurtág (1926- )

 

György Kurtág est né le 19 février 1926 à Lugoj (Roumanie)

Il se rend à Budapest en 1946. Il y fait ses études musicales au conservatoire Franz Liszt où il fait la connaissance de György Ligeti.

Grace à l’obtention d’une bourse d’études, il passe un an à Paris en 1957-1958 où il assiste aux cours de Darius Milhaud et d’Olivier Messiaen. Il y découvre les techniques de l'Ecole de Vienne d’Arnold Schoenberg et Anton Webern, ainsi que celles de Karlheinz Stockhausen.

A son retour à Budapest, il écrit sa première œuvre officielle, le « Quatuor à cordes op. 1 », dédié à Marianne Stein, psychologue qui l’a aidé à Paris à libérer sa créativité.

De 1967 à sa retraite en 1986, Kurtág enseigne le piano et la musique de chambre à l'académie Franz-Liszt de Budapest. Il crée une approche pédagogique nouvelle avec son cycle de pièces pour piano « Játékok » (jeux, 1973-2010), destinées particulièrement aux enfants et inspirées de leurs jeux.

En 1968 il crée à Darmstadt, son concerto pour soprano et piano « Les Propos de Peter Bornemisza », op.7.

C’est en 1981 que Kurtág acquiert une renommée internationale avec la création de « Messages de feu Demoiselle Troussova » par l’ensemble Intercontemporain de Pierre Boulez qui fait un triomphe.

 

György Kurtág et sa femme Marta vivent actuellement dans la région de Bordeaux.

 

Quelques œuvres de György Kurtág

 

De 1961 à 2008, Kurtag compose les « Jelek, játékok és üzenetek » (Signes, jeux et messages) pour instruments à cordes en solo, duo ou trio, ainsi que les « Játékok és üzenetek » (Jeux et messages » pour instruments à vent solo, et de 1973 à 2010, les « Játékok » (jeux) pour piano.

 

Musique de chambre

Huit duos pour violon et cymbalum (1960)

Douze microludes (1978) pour quatuor à cordes.

 

Musique concertante

...quasi una fantasia... op. 27 n° 1 (1988), pour piano et groupes instrumentaux

Double concerto Op. 27 n° 2 (1990), pour piano, violoncelle et deux ensembles

…concertante … op. 42 (2003) pour violon, alto et orchestre

 

Musique vocale

Les Propos de Peter Bornemisza, concerto pour soprano et piano, opus 7 (1968)

Hommage à Luigi Nono op. 16, (1979) pour chœur mixte a cappella

Messages de feu Demoiselle Troussova, pour soprano et ensemble (1980)

 

Musique symphonique

Stele (1994), pour grand orchestre

 

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On trouvera une biographie, ainsi qu’une analyse et le catalogue de ses œuvres sur Ressources-IRCAM.

 

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Voir aussi une histoire de la musique hongroise sur physinfo.org

 

 

 

 

 

Les compositeurs tchèques

 

Bohuslav Martinu (1890-1959)

 

Martinu est le quatrième grand compositeur classique de la musique tchèque, après Smetana, Dvořák et Janáček.

Bohuslav Martinu est né le 8 décembre 1890 à Policka en Bohème.

Adolescent, il étudie le violon pendant 2 ans au Conservatoire de Prague. Marqué par la musique française, c’est sous le choc de la découverte de « Pelléas et Mélisande » qu’il compose ses premières œuvres.

 En 1920, il est engagé comme violoniste à l'Orchestre philharmonique tchèque, qu’il quitte en 1923 pour aller à Paris se perfectionner avec Albert Roussel. Venu à Paris pour quelques semaines, il y restera 17 ans.

En 1940, l'invasion allemande l'oblige à quitter précipitamment Paris pour rejoindre la zone libre.

En 1941, il part aux Etats-Unis où il composera la plus grande partie de ses œuvres orchestrales. Il y restera jusqu’en 1953.
Affaibli par la maladie, ses dernières années se partagent entre Nice, Rome et la Suisse où Paul Sacher l’héberge.

Il meurt le 28 août 1959 à Liestal.

 

Quelques œuvres de Bohuslav Martinů

 

La musique de Martinu, qui comprend près de 400 œuvres, est inspirée à la fois du folklore tchèque et de la musique française, en particulier de Debussy.

Dans la forme, elle s’inspire également du concerto grosso de l’époque baroque.

Elle comprend entre autres six symphonies, des concertos pour piano, pour violon et pour violoncelle, des quatuors à cordes et de la musique pour piano.

 

Musique pour piano

Fantaisie et Toccata (1940)

 

Musique de chambre

La revue de cuisine (1927), ballet, pour piano, clarinette, basson, trompette, violon et violoncelle.

Quintette n° 2 (1944) pour piano et cordes

Quatuor pour Hautbois, violon, violoncelle et piano (1947)

Nonette (1959), pour flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, alto, violoncelle et contrebasse

 

Musique concertante

Concerto pour 2 orchestres à cordes, piano et timbales (1939)

Concerto pour violon n° 2 (1943)

Concerto pour violoncelle n°1 (1930, 1939, 1955)

 

Musique symphonique

Mémorial de Lidice (1943), poème symphonique

Symphonie n° 4 (1945)

Symphonie n° 6 (1953)

Les Fresques de Piero della Francesca (1955)

Paraboles (1958)

 

Lyrique

Juliette ou la clé des songes (1938), opéra

Gilgamesh (1955), oratorio en trois parties

La passion grecque (1959), opéra

 

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On trouvera la liste des œuvres de Bohuslav Martinů sur : patachonf.free

 

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Voir aussi une histoire de la musique tchèque sur physinfo.org

 

 

 

 

 

Les compositeurs roumains

 

Georges Enesco (1881-1955)

 

Virtuose du violon, chef d’orchestre et pédagogue, il a animé la vie musicale en Roumanie où il a joué un rôle analogue à celui de Bartók et Kodály en Hongrie. Violoniste remarquable, il a été le professeur de Yehudi Menuhin, ainsi que d’Arthur Grumiaux, Christian Ferras et Ivry Gitlis.

 

Georges Enesco (George Enescu en roumain) est né à Liveni-Vîrnav en Moldavie roumaine le 19 août 1881.

Dès l’âge de 7 ans, il étudie au conservatoire de la Société des amis de la musique de Vienne, jusqu’à ses 13 ans en 1894.

De 1895 à 1899, il poursuit ses études au Conservatoire de Paris, où il se perfectionne avec Massenet et Fauré.

Dès 1898, son premier opus, le « Poème roumain », est créé aux concerts Colonne et obtient un vif succès.

À partir de 1927, Yehudi Menuhin devient son élève.

Entre 1920 et 1931, Il se consacre totalement à la composition de l'opéra « Œdipe », qui deviendra son chef-d'œuvre et qui sera créé à l'Opéra de Paris en 1936.

Après la seconde guerre mondiale, il quitte la Roumanie devenue communiste pour s’installer à Paris, où il restera jusqu'à sa mort.

Il meurt à Paris dans la nuit du 3 au 4 mai 1955.

 

 

Les principales œuvres de Georges Enesco

 

La musique d’Enesco est fortement inspirée par la musique populaire roumaine, tout en étant influencée par la musique française de Debussy et Fauré et par la musique allemande de Brahms et Richard Strauss

 

Musique pour piano

        Suite pour piano n°2 (1903)

 

Musique de chambre

        Octuor à cordes (1900)

        Légende pour Trompette et piano (1906)

        Sonate pour violon et piano n°3

                « Dans le caractère populaire roumain » (1926)

 

Musique symphonique

Poème Roumain (1898)

Rhapsodie roumaine n° 1 (1901)

Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre (1901)

 

Opéra

        Œdipe (1931), opéra

 

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On trouvera la liste des œuvres d’Enesco sur Wikipedia

 

 

 

György Ligeti (1923-2006)

 

György Ligeti est un compositeur roumain et hongrois naturalisé autrichien.

 

Issu d'une famille de langue et de culture hongroises, György Ligeti naît le 28 mai 1923 dans une petite localité de Transylvanie, devenue roumaine en 1920.

De 1941 à 1943 il étudie la composition, l'orgue et le violoncelle au Conservatoire de Cluj.

De 1945 à 1949, il étudie la composition à l'Académie de musique Franz-Liszt de Budapest, où il manifeste déjà son refus de tout académisme et sa volonté de se libérer de la tonalité.

Il entreprend ensuite un long voyage en Roumanie, pour y étudier le folklore, comme l’avaient fait avant lui Bartok et Kodaly.

De 1950 à 1956, il est professeur d’harmonie, de contrepoint et de composition à l'Académie Franz-Liszt de Budapest.

Un extrait du Requiem, utilisé par Stanley Kubrick dans son film "2001, odyssée de l’espace" »

Après l’échec du soulèvement de 1956, il fuit la Hongrie et s’installe en Allemagne où il travaille au studio de musique électronique de la radio de Cologne avec Karlheinz Stockhausen, Pierre Boulez, Luciano Berio et Mauricio Kagel. Il y compose trois œuvres électroniques dont « Artikulation » (1958).

En 1959, il s’installe à Vienne, où il se fera naturaliser autrichien en 1967.

Il invente la micropolyphonie, technique d’écriture qui consiste en une division très fine des parties instrumentales ou vocales et qu’il utilise pour la première fois dans « Apparitions » composé en 1958-1959, puis dans « Atmosphères » en 1961. L’atmosphère créée par cette technique préfigure le courant spectral des années 1970.

 

 Voici comment Ligeti définit alors sa musique :

« Ma musique donne l'impression d'un courant continu qui n'a ni début ni fin. Sa caractéristique formelle est le statisme, mais derrière cette apparence, tout change constamment. »

 


Barbara Hannigan chante et dirige « Mysteries of the Macabre », trois airs de l'opéra « Le grand Macabre ».

Dans les années 1960, il participe aux cours d'été de Darmstadt et enseigne à Stockholm en tant que professeur invité.

En 1962, il fait scandale avec son « Poème symphonique pour 100 métronomes » peut-être inspiré par la musique aléatoire de John Cage. Dans cette œuvre, la répétition d’un même son à des vitesses presque identiques crée des déphasages évoluant lentement dans le temps, créant une polyrythmie complexe qui sera affinée et utilisée par Ligeti dans ses œuvres ultérieures.

En 1973, Ligeti devient titulaire d'une chaire de composition au conservatoire de Hambourg, où il enseigne jusqu’en 1989.

Dans sa dernière période, Ligeti renoue quelque peu avec la tradition en revenant à la tonalité et à la mélodie, comme par exemple dans le « Concerto pour violon » (1992) ou la « Sonate pour alto solo » (1994).

 

« En fait, il n'y a pas de tabou. Tout est permis. Mais on ne peut pas simplement revenir à la tonalité, ce n'est pas la bonne voie. Nous devons trouver un moyen de ne pas revenir en arrière ni de continuer avec l'avant-garde. Je suis dans une prison : un mur est l'avant-garde, l'autre est le passé et je veux m'en échapper ». (György Ligeti, 1993)

 

György Ligeti meurt à Vienne le 12 juin 2006.

 

On trouvera une biographie et une analyse de l’œuvre de Ligeti sur Ressources-IRCAM, ainsi que sur physinfo.org

 

Les principales œuvres de Ligeti

 

La musique de Ligeti a été maintes fois utilisée par le cinéaste Stanley Kubrick dans ses films, par exemple, le « Requiem », « Atmosphères » et « Lux Aeterna » dans « 2001 Odyssée de l’espace », « Musica Ricercata II » dans « Eyes wide shut », « Lontano » dans « The shining ».

 

 

Musique pour piano

Musica ricercata, cycle de onze pièces pour piano (1953)

L’Escalier du Diable, étude n°13 pour piano. (1993)

 

Musique électronique

Artikulation, pour bande magnétique (1958)

  

Musique de chambre

Quatuor à cordes n° 2 (1968)

Trio pour violon, cor et piano (1982)

Sonate pour alto solo (1994)

 

Musique instrumentale d’ensemble

Atmosphères, pour grand orchestre (1961)

Poème symphonique pour 100 métronomes (1962)

Lontano, pour orchestre de cordes et de vents (1967)

 

Musique concertante

Concerto pour violoncelle (1966)

Concerto de chambre (1970)

Concerto pour piano (1988)

Concerto pour violon (1990)

 

Musique vocale

Aventures (1963) et Nouvelles Aventures (1965)

Requiem (1965)

Lux Æterna (1966)

Mysteries of the Macabre (1977)

Le Grand Macabre opéra en deux actes (1977)

 

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On trouvera la liste des œuvres de Ligeti sur Ressources-IRCAM

 

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Voir aussi une histoire de la musique roumaine sur physinfo.org

 

 

 

 

 

Les compositeurs polonais

 

Karol Szymanowski (1882-1937)

 

Karol Szymanowski est considéré comme l’un des plus grands compositeurs polonais.

 

Karol Szymanowski est né le 06 octobre1882, à Timoshovka (Ukraine). Il est initié au piano par son père dès l’âge de 7 ans.

En 1901, il entre au conservatoire de Varsovie. C'est là qu'il rencontre des musiciens avec lesquels il formera le groupe « Jeune Pologne en musique ».

En 1910, il obtient un grand succès à Vienne avec sa « Symphonie n°2 » op.19 et sa « Sonate pour piano n°2 », op.21.

Passionné de culture arabe et orientale, il compose en 1916 sa 3e symphonie, dite « le Chant de la nuit », à partir de vers du poète persan Djelal ed Din Roumi.

En 1920-1921, il effectue une tournée aux Etats-Unis avec Arthur Rubinstein.

En 1926, il écrit « Le roi Roger », opéra inspiré par ses nombreux voyages, et considéré aujourd’hui comme l'un des plus importants du XXème siècle.

De 1927 à 1932, il est directeur du conservatoire de Varsovie.

En 1931 il devient l'un des membres d'honneur de la Société internationale de musique contemporaine.

Il meurt de la tuberculose le 29 mars 1937 à Lausanne (Suisse).

 

Les principales œuvres de Karol Szymanowski

 

Les œuvres de Szymanowski peuvent être classées en 3 périodes :

Une 1re période postromantique avant 1914, influencée par Chopin.

Une 2e période de 1914 à 1921, marquée par la musique impressionniste (Debussy, Ravel …)

Une 3e période après 1921, marquée par la musique de son pays d’origine, la Pologne.

 

Musique pour piano

Sonate n°2, op.21 (1910)

Metopes, Op.29 (1915)

Masques op. 34 (1916)

 

Musique de chambre

Mythes, 3 poèmes pour violon et piano op. 30 (1915)

 

Musique concertante

Concerto pour violon n° 1 op. 35 (1917)

Concerto pour violon n° 2 op. 61 (1933)

 

Musique symphonique

Symphonie no 2 op. 19 (1910)

Symphonie n° 3 « Le Chant de la nuit » op. 27 (1916)

Symphonie n°4  « concertante » pour piano et orchestre (1932)

 

Musique vocale

Le Roi Roger, op. 46, opéra en trois actes (1926)

Stabat Mater  op. 53 (1926)

 

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On trouvera la liste des principales œuvres de Szymanowski sur Wikipedia.

 

 

 

Witold Lutoslawski (1913-1994)

 

Witold Lutoslawski est né le 25 janvier 1913 à Varsovie.

En 1925 il suit des cours de violon à l’école de musique de Varsovie.

Il entre au Conservatoire de Varsovie en 1932, où il obtient son diplôme de piano en 1936 et de composition en 1937.

En 1939, influencé par Stravinsky et Szymanowski, il écrit ses « Variations symphoniques » qui sont diffusées à la radio le 9 Mars 1939, et seront reprises à Paris en 1946.

En septembre 1939, il est fait prisonnier par les Allemands mais réussit à s'évader.

En 1948, sa première symphonie est taxée de « formalisme », et restera interdite jusqu’à la fin de la période stalinienne.

Le début de sa carrière est fortement influencé par le folklore polonais. Il en fait une utilisation originale en particulier dans son « Concerto pour orchestre » (1954).

En 1956, il est cofondateur du Festival d'automne de Varsovie, dédié à la création contemporaine.

Après une première période tonale, Lutoslawski aborde le sérialisme, qui aboutit à sa « Musique funèbre » pour orchestre à cordes, composée en 1958, en commémoration du 10e anniversaire de la mort de Bartok.

Il se tourne ensuite vers la musique aléatoire en créant le concept de musique aléatoire contrôlée qu’il utilise dans les « Jeux vénitiens » (1961), œuvre dans laquelle la hauteur des sons et l’harmonie restent fixées mais où les musiciens choisissent librement le tempo.

La détente des relations internationales entre l'Est et l'Ouest, lui amène de nombreuses commandes, dont les « Trois poèmes d'Henri Michaux », commandés par la Biennale de Musique de Zagreb en 1963, qui lui apportent la reconnaissance internationale.

Il voyage alors aux Etats-Unis et en Grande -Bretagne où il enseigne, ainsi qu’en Finlande, au Canada et au Japon.

 

Witold Lutoslawski meurt le 7 février 1994 à Varsovie.

 

Les principales œuvres de Witold Lutosławski

 

Musique de chambre

Quatuor à cordes (1964)

 

Musique concertante

Concerto pour orchestre (1954)

Concerto pour violoncelle (1970)

Double Concerto pour hautbois, harpe et orchestre. (1970)

 

Musique symphonique

Musique funèbre « à la mémoire de Bela Bartok », pour orchestre à cordes (1958)

Jeux vénitiens (1961)

Symphonie n°2 (1967)

Livre pour orchestre (1968)

Symphonie n°3 (1983)

 

Musique vocale

Trois Poèmes d'Henri Michaux pour chœurs et orchestre (1963)

Les espaces du sommeil, pour baryton et orchestre. (1975)

 

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On trouvera la biographie et la liste des œuvres de Lutoslawski sur Ressources-IRCAM.

 

 

 

Henryk Górecki (1933-2010)

 

Henryk Górecki est né le 6 décembre 1933 à Czernica (Pologne).

En 1952, il commence ses études musicales au Lycée de Rybnik, où il étudie la clarinette, le violon, le piano et la théorie musicale.

De 1955 à 1960, il étudie la composition à l’Académie de musique de Katowice. Il complète ensuite ses études à Paris, où il rencontre Pierre Boulez, et à Cologne auprès de Karlheinz Stockhausen.

Il revient s’installer définitivement en Pologne où, de 1968 à 1979, il enseigne la musique à l'Académie de Katowice.

Sa musique, d’abord influencée par le sérialisme d’Anton Webern (« Epitaph » 1958, « Scontri » 1960), évolue dans les années 1970 vers un minimalisme privilégiant la mélodie, puisant son inspiration dans la culture traditionnelle polonaise.

En 1972, il compose sa Symphonie no 2 « Copernicienne » pour soprano, baryton, chœur et orchestre.

 

Il compose également des œuvres vocales telles que « Beatus vir » pour baryton, chœur et orchestre (1979), « Miserere » pour chœur (1981) et « Totus Tuus » pour chœur mixte a cappella (1987).

 

Ses trois quatuors à cordes (sous-titrés « Already it is Dusk » 1988, « Quasi una fantasia » 1991 et « …songs are sung » 2005) ont été commandés par le Kronos Quartet dont les membres, spécialistes de musique contemporaine, ont travaillé en étroite collaboration avec le compositeur.

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dont les 2e et 3e symphonies

 

Sa 3e symphonie, dite « Symphonie des chants plaintifs », composée en 1976, devient mondialement célèbre après son enregistrement sur disque en 1992, qui figurera aux hitparades anglais et américains pendant plusieurs semaines. Górecki est ainsi un des rares compositeurs à avoir pu faire écouter de la musique contemporaine au grand public.

 

Henryk Górecki est décédé le 12 octobre 2010 à Katowice (Pologne).

 

 

On trouvera une biographie sur physinfo.org et la liste des œuvres de Henryk Górecki sur Cultur.pl.

 

Retrouvez aussi Henryk Górecki dans le chapitre consacré a la musique minimaliste

 

 

 

Krzysztof Penderecki (1933-2020)

 

Krzysztof Penderecki est né le 23 novembre 1933 à Debica.

Il commence très jeune à étudier le violon et le piano.

En 1951, il entreprend des études de composition au conservatoire de Cracovie puis, de 1954 à 1958, étudie la composition à l’Académie de musique de Cracovie.

En 1959, il obtient les trois premiers prix du Concours de Varsovie avec trois œuvres d’influence sérielle : « Strophes », « Emanations » et « Psaumes de David ». Il se voit ainsi rapidement reconnu dans le monde de la musique d’avant-garde.

En 1960, il développe le sonorisme avec « Thrène, à la mémoire des victimes d'Hiroshima » pour 52 cordes (initialement nommée «8'37"»), œuvre innovante récompensée par le prix de l’Unesco en 1961.

 

Le sonorisme est une technique qui consiste à composer sur la base de couleurs sonores. On y trouve glissandos, ultrachromatisme, bruits stridents, suraigus, accords en grappe (clusters)…

 


Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima.

En 1972, Penderecki est nommé directeur du conservatoire de Cracovie.

Après son premier opéra, « Les Diables de Loudun », créé en 1969, son style évolue vers plus de simplicité, renouant peu à peu avec l'esthétique postromantique que l’on retrouve dans son concerto pour violon (1977), son opéra « Paradise Lost » (1978), sa 2e symphonie (1980) ou son « Requiem polonais » (1984).

En 1973, il compose sa première symphonie, dans laquelle, dit-il, « j’ai tenté de résumer mes 20 ans d'expérience ».

Penderecki, profondément catholique, accorde une place importante dans sa musique au sacré. Il compose de nombreuses œuvres d’inspiration religieuse dont le « Stabat Mater » (1962) que l’on retrouve dans la « Passion selon Saint-Luc » (1966), « Magnificat » (1973), « Requiem polonais » (1984).

Par ailleurs, il poursuit ses recherches autour du timbre avec « De natura sonoris no 3 » (2012), « La Follia » (2013).

 

Penderecki a reçu de nombreux prix et distinctions dont on trouvera la liste, avec sa biographie, sur Ressources-IRCAM.

 

Les principales œuvres de Krzysztof Penderecki

 

1er style (atonal, sonoriste)

2e style (tonal, néoromantique)

 

Musique concertante

Concerto pour violon (1977)

Métamorphoses (Concerto pour violon n°2) (1995)

Concerto pour piano « Résurrection » (2001)

 

Musique symphonique

Anaklasis pour cordes et percussions (1960)

Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima (1960)

Dimensions du temps et du silence (1960)

Fluorescences (1961-1962)

De natura sonoris II (1971)

Symphonie n° 2 « Christmas » (1980)

Les 7 portes de Jérusalem (symphonie n°7) (1996)

 

Musique religieuse

Passion selon saint Luc (1965-1966)

Dies Irae (1967) - en mémoire des victimes d'Auschwitz

Utrenja (I : 1969, II : 1971)

Magnificat (1973)

Requiem polonais (1984)

 

Opéras

Les Diables de Loudun (1969)

Paradise Lost (1978)

 


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On trouvera la liste des œuvres de Penderecki sur Ressources-IRCAM.

Voir aussi une biographie sur physinfo.org.

 

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Voir aussi une histoire de la musique polonaise sur physinfo.org

 

 

 

Autres compositeurs d’Europe de l’Est

Hongrie

 

Ernő Dohnányi (1877-1960)

Ernő Dohnányi est connu comme pianiste virtuose autant que comme compositeur. Son catalogue ne comporte que 48 opus du fait que sa carrière s’est partagée entre la composition, la direction d’orchestre, l’enseignement et les concerts.

Chef d’orchestre et organisateur de concerts, il est nommé en 1919, directeur musical de l'orchestre philharmonique de Budapest.

De 1934 à 1941, il est directeur du conservatoire Franz Liszt de Budapest.

Après la seconde guerre mondiale, il part aux Etats-Unis pour enseigner la musique à l'Université de Floride.

Influencé par Brahms, il s’est aussi inspiré, comme Béla Bartók et Zoltán Kodály, du folklore hongrois.

Ses œuvres les plus célèbres sont la « Sérénade en ut majeur pour trio à cordes » (1902), les « Variations sur une chanson enfantine » pour piano et orchestre (1913), « Ruralia hungarica » (1924).

 

 

 

Péter Eötvös (Hongrie, 1944- )

Péter Eötvös est à la fois le compositeur d’œuvres majeures du répertoire contemporain, créées par les plus grands interprètes, un chef reconnu et invité par les meilleures maisons d’opéra, et un pédagogue impliqué dans des projets de grande envergure.

Parmi ses œuvres, on peut citer :

Kosmos, pour piano (1961)

Chinese Opera (1986) pour orchestre de chambre

Les 3 sœurs (1997), opéra d’après Anton Tchekhov.

 

On trouvera biographie, analyse et catalogue des œuvres d’Eötvös sur Ressources-IRCAM.

Nous le retrouverons dans le cadre de la musique contemporaine.

 

 

Bulgarie

 

Pancho Vladigerov (1899-1978)

est né le 13 mars 1899 à Zurich, a grandi en Bulgarie et a été formé à Berlin. Il rentre ensuite dans son pays où il fonde la société de musique contemporaine bulgare. Il sera l’un des grands pédagogues de son pays au 20e siècle et aura notamment pour élève Alexis Weissenberg.

Comme la plupart des compositeurs de sa génération, Pancho Vladigerov s’est passionné pour le folklore de son pays, pour ses mélodies et ses rythmes populaires. Il souhaitait que son œuvre métissée popularise la musique bulgare sur la scène internationale.

Beaucoup de ses œuvres à l'image de la « Rhapsodie Vardar » sont considérées comme des emblèmes de la musique bulgare.

 

 

 

République Tchèque

 

Erwin Schulhoff (1894-1942)

Compositeur et pianiste, Erwin Schulhoff effectue une transition entre musique moderne et musique contemporaine.

Enfant prodige, il est très tôt remarqué par Antonin Dvorak. Intéressé par le surréalisme, les musiques populaires et anciennes, il apprécie également le jazz.

En1925, son ballet « Ogelala », contient l’un des premiers passages pour percussions seules dans l’histoire de la musique occidentale.

Il meurt le 18 août 1942 dans le camp de concentration de Wülzburg en Bavière.

Parmi ses œuvres, citions :

« Sonate pour violon n°1 », op.7 (1913), « Cinq études de Jazz » pour piano (1910-1920), « Sonate pour flûte et piano » (1927), « Flammen », opéra en deux actes et dix scènes, (1932).

 

 

 

Alois Hába (1893-1973)

est un compositeur demusique microtonale.

Etudiant la chanson populaire de sa Moravie natale, il remarque que pour renforcer l'expression, les chanteurs locaux modifient spontanément la hauteur des sons qu'ils émettent. Il s'intéresse alors aux quarts de ton et aux micro-intervalles.

En 1923, il coopère avec August Förster pour la construction d’un premier piano à quarts de ton. Il fera ensuite construire d’autres instruments en ¼ de tons tels qu’une clarinette en 1924, un harmonium en 1928, une trompette en 1931 et une guitare en 1943, ainsi qu'un harmonium en sixièmes de ton.

Il a écrit des œuvres pour piano en ¼ de tons, des quatuors à cordes en ½ tons, ¼ de tons, 1/5 de tons et 1/6 de tons, et 3 opéras dont un en ½ tons, un en ¼ de tons et un en 1/6 de tons.

Parmi ses œuvres emblématiques, citons la « Sonate pour piano quart de ton » (1947), « Quatuor à cordes n°14 » (1963), utilisant les 1/4 de tons , « Quatuor à cordes n°16 » (1967), utilisant les 1/5 de tons.

 

 

Pologne

 

Grażyna Bacewicz (1909-1969)

était considérée par Witold Lutoslawski comme « une éminente compositrice polonaise du vingtième siècle et l’une des plus grandes femmes compositeurs de tous les temps. »

Elle a su s'accomoder du dictat du régime communiste tout en réalisant une oeuvre ambitieuse.
Elle est l'auteur de 33 compositions, dont on peut citer le Concerto pour orchestre à cordes (1948), le Quatuor pour 4 violons (1949), le Quintette avec piano n°1 (1952), la Symphonie n°3 (1952).

 

Tadeusz Baird (1928-1981),

fait partie, comme Penderecki ou Lutosławski, des figures marquantes de la musique polonaise contemporaine, à laquelle il a apporté un langage nouveau dans un style authentiquement slave. Avec l'emploi de la technique dodécaphonique, il se réclame d'Alban Berg, mais est aussi influencé par la musique de Chostakovitch.

En 1956, il fonde, avec quelques autres compositeurs polonais, « L’Automne musical de Varsovie », qui s'impose rapidement comme l'un des plus importants festivals de musique contemporaine.

En 1958, il se fait connaître avec « Quatre Essais » pour orchestre.

Parmi ses autres œuvres, on peut citer : « Quatre sonnets d’amour » d’après Shakespeare (1956), « Variations for no Theme » pour orchestre symphonique (1963), « Quatre dialogues » pour hautbois et orchestre de chambre (1964), « Concerto lugubre » pour alto et orchestre (1975).

 

Wojciech Kilar (1932-)

est un des représentants avec Górecki et Penderecki de l'avant-garde musicale polonaise. Il a composé des œuvres pour orchestre marquées par le sérialisme ou la musique dodécaphonique. Il est aussi l’auteur de plus de 130 musiques de films. Il est surtout connu pour sa symphonie Krzesany.

 

Zbigniew Preisner (1955-)

est un compositeur de musiques de films, mais il a aussi composé une œuvre non destinée au cinéma, « Requiem for my friend » (1998), à la mémoire du cinéaste polonais Krzysztof Kieślowski, avec qui il a beaucoup collaboré.

 

Voir aussi : pologneimmortelle.la-musique-polonaise

 

 

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A suivre =>

 

 

 



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