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1  Introduction

2  La musique minimaliste

3  La musique spectrale

4  La musique électroacoustique

5  Le post-modernisme

6  Le théâtre musical et l'opéra

7  Le postsérialisme


La musique électroacoustique

 

 

Sommaire de ce chapitre

 

Introduction

 

Les précurseurs

Luigi Russolo

Halim El Dabh

Autres précurseurs

 

Les pionniers du GRM

Pierre Schaeffer

Pierre Henry

François Bayle

Autres pionniers du GRM

Luc Ferrari

Bernard Parmegiani

Ivo Malec

François-Bernard Mâche

 

Stockhausen et le studio de la WDR

Le studio de la WDR

La musique de Stockhausen

Autres compositeurs du studio de la WDR

 

Berio, Maderna et le studio de Milan

Le studio de phonologie

Les principaux compositeurs du studio

L’informatique musicale

Les outils de l’informatique musicale

Jean-Claude Risset

 

Quelques compositeurs contemporains

Francis Dohmont

Josef Anton Riedl

Guy Reibel

Jean-Claude Eloy

Jacques Lejeune

Emmanuel Nunes

Michel Chion

Philippe Manoury

Denis Dufour

Tod Machover

Yan Maresz

 

La musique Electro

Introduction

Kraftwerk

Klaus Schulze

Jean-Michel Jarre

Underground Resistance

Daft punk et la french touch

Disc-jockeys

La musique électro et le cinéma

Quelques liens

 

 

 

Introduction

 

La musique concrète est née en 1948 par la création à la Radiotélévision Française (RTF) d’un studio de recherche confié au polytechnicien Pierre Schaeffer. Ce dernier fonde en 1951 avec Pierre Henry, le groupe de recherche de musique concrète (GRMC), devenu en 1958 le Groupe de Recherche Musicale (GRM) que fréquenteront entre autres Messiaen, Boulez et Stockhausen.

 


Pierre Schaeffer présente ses recherches dans le domaine de la musique concrète.

La musique concrète repose sur un matériel sonore préexistant constitué de sons (bruits ou sons instrumentaux) enregistrés au moyen de micros, d’abord sur disques souples puis, à partir de 1951, sur magnétophones, ensuite modifiés, manipulés, transformés, juxtaposés en studio. L’œuvre fondatrice de la musique concrète est la « Symphonie pour un homme seul » (1950) née de la collaboration de Pierre Schaeffer et Pierre Henry. Ce dernier donnera à la musique concrète ses lettres de noblesse en produisant des œuvres d’envergure quasi symphoniques.

 

La musique électronique est basée quant à elle sur l’utilisation de sons produits exclusivement par des générateurs électroniques. Elle nait en 1951 avec le Studio de musique électronique de la radio de Cologne (WDR) créé par Helbert Heimer, rejoint par Henri Pousseur, Bruno Maderna, Pierre Boulez et surtout Karlheinz Stockhausen qui en sera la figure marquante.

 

Les deux types de son, concret et électronique, se rejoindront en 1956 avec « Le chant des adolescents » de Karlheinz Stockhausen, pour coexister désormais dans ce que l’on appellera la musique électroacoustique (également appelée musique acousmatique). C’est ainsi que le Studio de Phonologie créé en 1955, fera coexister les sons naturels et les sons purement électroniques.

 

Ces trois premiers studios ont rapidement été suivis par de nombreux autres tels que le studio privé de Louis et Bebe Barron à New York en 1951 (auteurs de la BO du film Planète interdite de 1956), le laboratoire de musique expérimentale de l’université de Columbia en 1953, le studio de la NHK à Tokyo en 1954 où travailleront Toshiro Mayuzumi et Toru Takemitsu, le Studio de musique expérimentale de Varsovie en 1957, le Columbia Princeton Electronic Music Center en 1959 etc.

 

« La Musique concrète me remplit à la fois d'admiration et de tristesse. Elle me remplit d'admiration par les sonorités inouïes, les tempi inouïs, les mélanges inouïs qu'elle suscite. [...] Elle me remplit de tristesse en ce sens que, si la musique sérielle, malgré ses audaces continuait ce que nous appelons musique depuis le XIVème siècle environ, la musique concrète, si elle persévère, si elle réussit, est appelée à enterrer définitivement l'autre musique. »

O. Messiaen  

 

La musique mixte associe la musique électroacoustique préenregistrée diffusée sur haut-parleurs avec la musique instrumentale ou vocale jouée en direct. « Musica su due dimensioni » de Bruno Maderna en 1952 et « Déserts » d'Edgard Varèse en 1954 en sont les premières pièces emblématiques.

 

Quelques exemples de musique mixte :

 

Bruno Maderna

Musica su due dimensioni (1952) pour flûte et bande magnétique

Edgar Varèse 

Déserts (1954) pour ensemble et bande magnétique.

Karlheinz Stockhausen 

Kontakte (1959), pour piano, percussions et sons électroniques

Luciano Berio

Différences (1958-59) pour 5 instruments et bande magnétique.

~

De nombreux compositeurs ont approché la musique concrète ou électronique, mais sans l’approfondir, découragés peut-être par la technologie rudimentaire de l'époque. En voici les plus connus :

 

Olivier Messiaen avec « Timbre Durées » en 1952

John Cage avec « Williams Mix » en 1952

Karel Goeyvaerts avec « Komposition Nr.5 » en 1953

Henri Pousseur avec « Scambi » en 1957

Pierre Boulez avec » Symphonie Mécanique » en 1955

Toru Takemitsu avec « Static Relief » en 1955

Iannis Xenakis avec « Diamorphoses » en 1957

György Ligeti avec « Glissandi » en 1957 et « Artikulation » en 1958

Edgard Varèse avec « Poème électronique » en 1958

André Boucourechliev avec « Texte II » en 1959

Mauricio Kagel avec « Transicións I et II » (1958-1959)

Milton Babitt avec « Composition for synthesiser » (1961) et « Ensembles for synthesiser » (1964)

 

Pour en savoir plus :

 

Voir :

Musique concrète sur Encyclopédie Larousse

Musique concrète sur Wikipédia

Et aussi :

 

 

 

Les précurseurs

 

Avant Pierre Schaeffer, des approches ont été faites, au début du vingtième siècle par des musiciens futuristes dont Luigi Russolo dans les années 1910, et Halim El-Dabh dans les années 1940.

 

Luigi Russolo (1885-1947)

 

,

Luigi Russolo est considéré comme le père de la musique concrète.

 

D’abord peintre, il abandonne la peinture pour la musique en 1913 en écrivant un manifeste intitulé « L'Art des bruits », considéré comme le texte fondateur de la musique futuriste et du « bruitisme », qu’il dédit au compositeur futuriste Balilla Pratella.

Se disant rassasié de Beethoven et de Wagner, il nous invite, dans son manifeste, à écouter et redécouvrir le monde sonore qui nous entoure : « C’est pourquoi nous prenons infiniment plus de plaisir à combiner idéalement des bruits de tramways, d’autos, de voitures et de foules criardes qu’à écouter encore, par exemple, l’‘Héroïque’ ou la ‘Pastorale’ ».

 


Russolo, peintre : La musica

Il classe les bruits fondamentaux en catégories : Grondements, sifflements, ronflements et murmures, stridences, bruits de percussions, voix d’hommes et d’animaux, cris et rires, et entreprend la construction d’instruments spécifiques appelés bruiteurs (intonarumori), se déclinant en crépiteurs, glouglouteurs, huhuleurs, froufrouteurs …

En 1923, Russolo développe un nouvel instrument appelé rumorharmonium ou russolophone, permettant de relier à un clavier unique plusieurs intonarumori. Cet instrument va trouver son intérêt dans l’accompagnement musical des films muets, et disparaitra avec l’arrivée du cinéma parlant.

Ses principales œuvres écrites pour intonarumori sont « Réveil d’une ville » (1913), « Congrès d’automobiles et avions », « Diner à la terrasse du Casino », « Escarmouche dans l’oasis ».

En 1975, Pierre Henry rendra hommage à Russolo avec son œuvre « Futuristie ».

 

 

 

Halim El-Dabh (1921-2017)

 

Halim El-Dabh, compositeur, musicien, ethnomusicologue et éducateur égypto-américain, est né au Caire le 4 mars 1921.

Sa musique électronique lui a valu d'être proclamé « père de la musique électronique » par le magazine WIRE en 2007.

 

Halim El-Dabh étudie l'agriculture à l'Université du Caire tout en jouant du piano et d'autres instruments traditionnels comme passe-temps quand, un jour, il emprunte un enregistreur filaire - appareil antérieur à la bande magnétique - à la station de radio du Moyen-Orient et descend dans les rues pour capturer les sons ambiants. Il y enregistre un rituel d'invocation d'esprit appelé cérémonie Zaar.

Ayant ramené l'enregistrement à la station de radio, il découvre qu'il peut utiliser les sons comme ingrédients bruts pour une nouvelle composition. C’est ainsi que nait l’un des premiers morceaux de musique électroacoustique « The Expression of Zaar », présenté pour la première fois au Caire en 1944. Une version courte de cette œuvre est devenue connue sous le nom de .

Comme Béla Bartók avant lui, El-Dabh a effectué de nombreux voyages de recherche dans divers pays, enregistrant et documentant des musiques traditionnelles et utilisant les résultats pour enrichir ses compositions et son enseignement.
On trouvera sur l'enregistrement « Crossing Into The Electric Magnetic », une compilation réunissant quelques-unes de ses œuvres.

 

 

 

Autres précurseurs

 

Parmi les autres précurseurs de la musique concrète, on peut citer :

-  Francesco Balilla Pratella (1880-1955) : Il est l’auteur d’un « Manifeste des Musiciens futuristes » (rédigé en 1911), dans lequel il explique les principes d'une musique futuriste qui inspira « L'Art des bruits » à son camarade Luigi Russolo. Pratella utilise des intonarumori dans certaines de ses œuvres telles que l’opéra « Aviatore dro » (1914).

-  George Antheil (1900-1959) : Il utilise dans son  « Ballet mécanique » (1924) un ensemble de percussions constitué de trois xylophones, quatre grosses caisses, un tam-tam, trois moteurs d'avion, sept sonnettes électriques, une sirène, deux « pianistes vivants », et seize pianos mécaniques synchronisés.

-  John Cage (1912-1992) : Il compose dès 1939, « Imaginary Landscape n°1 » pour deux platines à vitesse variable, enregistrements de sons sinusoïdaux, piano et cymbale.

 

Citons encore l’introduction de sirènes, coups de pistolets et machine à écrire par Erik Satie dans « Parade » en 1913, de sirènes par Edgar Varèse dans « Ionisation » en 1933.

 

 

 

Les pionniers du GRM

 


François Bayle, Pierre Schaeffer et Bernard Parmegiani

Le Groupe de Recherche Musicale (GRM) créé en 1958, est issu du groupe de recherche de musique concrète (GRMC) fondé en 1951 par Pierre Schaeffer, alors en charge du studio de recherche de la RTF, et Pierre Henry.

Son Studio de musique électroacoustique, basé dans les bâtiments de la RTF (Radiodiffusion-Télévision Française) à Paris, est conçu autour des théories sonores de Pierre Schaeffer, que ce dernier décrira en 1966 dans son livre « Traité des Objets Musicaux ».

Après ses fondateurs, le GRM est rejoint par d’autres explorateurs de la musique concrète tels que François Bayle, Luc Ferrari, Bernard Parmegiani, Ivo Malec, …

 

 

 

Pierre Schaeffer (1910-1995)

Compositeur, théoricien, chercheur et écrivain, pionnier de la radiophonie expérimentale, Pierre Schaeffer est considéré comme le père de la musique concrète et de la musique électroacoustique.

 

Pierre Schaeffer est né à Nancy le 14 août 1910.

Diplômé de Supélec en 1931, puis de l'École Polytechnique en 1934, il intègre la direction de la Radio à Paris, en 1936.

De 1935 à 1943, il suit les cours d’analyse musicale de Nadia Boulanger.

En 1942, il crée le studio d'essai de la RTF consacré à l'expérimentation radiophonique. Il y enregistre « La Coquille à planètes », premier opéra radiophonique  qui annonce la musique concrète.

A partir de 1948, il effectue des expérimentations au moyen de sons et de séquences enregistrés sur des disques de vinyle. Il invente alors une notion fondamentale, celle de l'objet sonore et produit des études telles que « Cinq études de bruits » (1948) dont « l’Étude aux chemins de fer »,  « l’Etude pathétique » …


Mixage de l’Etude pathétique

Il est rejoint en 1949 par Pierre Henry, avec qui il réalise notamment la « Symphonie pour un homme seul » en 1950, œuvre fondatrice de la musique concrète, et « Orphée 51 ou Toute la lyre » (1951), première musique de scène mélangeant voix, instruments et bande magnétique. En 1951, il fonde le Groupe de musique concrète qui devient en 1958 le Groupe de recherches musicales (GRM), qui sera intégré à l’INA en 1975.

En 1953, « Orphée 53 », opéra concret pour trois voix, clavecin, violon et bande, fait scandale au festival de Donaueschingen.

En 1960, il abandonne la composition pour se consacrer à la littérature, et fonde le service de la recherche de l'ORTF, qu’il dirige jusqu’en 1975.

Il laisse la direction du GRM à François Bayle en 1966. Cette même année, il rédige son « Traité des objets musicaux ».

De 1968 à 1980, il est professeur de musique expérimentale et appliquée à l’audiovisuel au Conservatoire de Paris.

Il  revient ponctuellement à la composition en 1975 avec» Le trièdre fertile » puis avec  « Bilude » en 1979.

Pierre Schaeffer est mort le 19 août 1995.

 

On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Pierre Schaeffer sur Ressources-IRCAM.

 


La "Symphonie pour un homme seul" (1951) de Pierre Schaeffer et Pierre Henry est la première grande œuvre de musique concrète.
Maurice Béjart en fait un ballet en 1955.


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Pierre Henry (1927-2017)

 

Pierre Henry est né le 9 décembre 1927 à Paris.

Il commence ses études à l'âge de sept ans et entre au Conservatoire de Paris en 1937. Il y apprend la composition auprès de Nadia Boulanger et l’harmonie avec Olivier Messiaen, ainsi que le piano et la percussion.

Pierre Henry rejoint Pierre Schaeffer au Club d’essai de la Radio en 1949, avec qui il compose en 1950 la « Symphonie pour un homme seul » considérée comme la première grande œuvre de musique concrète.

En 1951 est créé le GRMC (Groupe de recherche sur les musiques concrètes) dont il devient le chef des travaux.

En 1958, alors que le GRMC devient le GRM (Groupe de recherche musicale), Pierre Henry quitte la RTF et fonde son propre studio privé, APSOME (Applications de Procédés Sonores en Musique Électroacoustique), dans le cadre duquel il va créer une sonothèque de plus de 50 000 sons.

C’est en 1955, avec la « Symphonie pour un homme seul », que débute sa collaboration avec le chorégraphe Maurice Béjart pour lequel il composera en 1958 : « Orphée ballet », puis en 1963 une version ballet des « Variations pour une porte et un soupir » ainsi que « La reine verte », et en 1967 une œuvre qui le fera connaître du grand public, la « Messe pour le Temps présent » (co-écrite avec Michel Colombier).

En 1982, Pierre Henry crée à Paris un second studio de recherche musicale : Son/Ré, qui obtient d’abord le soutien du Ministère de la Culture puis celui de la Ville de Paris en 1990. Plus de soixante-dix œuvres y ont été créées.

 

Pierre Henry est mort le 5 juillet 2017 à Paris.

 

Quelques œuvres marquantes de Pierre Henry

 

Le voile d’Orphée  (1953)

Spirale (1955)

Orphée ballet (1958)

Le Voyage  (1962)

Variations pour une porte et un soupir  (1963)

La Reine verte (1963)

Messe pour le Temps présent (1967)

Apocalypse de Jean  (1968)

Fragments pour Artaud (1970)

Futuristie (1975)

Dieu (1977), d'après « Dieu » de Victor Hugo

Le livre des morts égyptien (1988)

Le fil de la vie (2012)

 

L’essentiel en 12 CD


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On trouvera une biographie et la liste des œuvres de Pierre Henry sur Ressources-IRCAM.

 

 

 

François Bayle (1932-)

 

François bayle est né le 27 avril 1932 à Tamatave, Madagascar.

En parallèle avec son activité d'instituteur, il suit la classe d'Olivier Messiaen, puis les cours d'été à Darmstadt tous les ans de 1959 à 1962 avec Karlheinz Stockhausen.

En 1960 François Bayle rejoint Pierre Schaeffer et le Groupe de Recherches Musicales (GRM) lors de la création du Service de la Recherche de la RTF.

En 1966, il devient responsable du GRM. En 1974, il y crée l'Acousmonium, orchestre de plusieurs dizaines de haut-parleurs aux caractéristiques différentes, associé à des instruments de pilotage analogiques ou numériques (console de diffusion) permettant de régler finement la spatialisation des sons.


Acousmonium conçu par François Bayle en 1974

C’est François Bayle qui est à l’origine du terme de musique acousmatique, désignant comme genre musical, une musique composée en studio, fixée sur un support et projetée comme un film sur des écrans démultipliés de haut-parleurs. Il oppose ce terme à celui de musique électroacoustique qui désigne plutôt les moyens techniques de composition.

En 1975, le GRM est intégré à l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) qui vient d’être créé. François Bayle y assure alors la direction du département INA-GRM jusqu'en 1997.

Cette même année, il fonde son propre atelier-studio, Magison, à Paris.

 

Quelques œuvres de François Bayle

 

L’oiseau chanteur (1963)

Espaces inhabitables (1967)

Jeîta ou Murmure des eaux (1970)

L’Expérience Acoustique (1969-1972), 5 chapitres dont :

   II : Le Langage des Fleurs

   III : La Preuve par le sens

Grande Polyphonie (1975)

Erosphère (1978-1980) 3 préludes et 3 pièces dont :

        Eros noir (1979)

        Tremblement de terre très doux (1978)

Toupie dans le ciel (1979)

Son Vitesse-Lumière (1980-1983), 5 pièces dont :

Voyage au centre de la tête (1981

Le Sommeil d’Euclide (1983)

Lumière ralentie (1983)

Fabulae (1990-1992) comprenant :

        1 Fabula

        2 Onoma

        3 Nota

        4 Sonora

Univers nerveux (2005)

Rien n'est réel 1 ... sensations (2010)

Rien n'est réel 2 ... perceptions (2009)

 

On trouvera une biographie de François Bayle ainsi qu’une analyse et la liste de ses œuvres sur le site Ressources-IRCAM.

 

 

 

Autres pionniers du GRM

 

Luc Ferrari (1929-2005)

 

Luc Ferrari est né à Paris en 1929. Élève d'Alfred Cortot, Arthur Honegger et Olivier Messiaen, il collabore avec le Groupe de recherches musicales (GRM) dès 1958 et y compose jusqu’en 1966. Il participe à la réalisation d’émissions de radio et de télévision sur la musique concrète et le son.

En 1972, il crée « Billig », son premier studio électroacoustique.

En 1982, il fonde l’Association « La Muse en Circuit », studio de composition électroacoustique et de création radiophonique dont il se sépare en 1994.

En 1996, il construit son propre home-studio qu’il nomme « Atelier post-billig ».

Luc Ferrari est mort le 22 août 2005 à Arezzo en Italie

 

Ses œuvres sont en grande majorité des compositions électroacoustiques ou mixtes :

 

Hétérozygote (1964) pour bande magnétique

Music Promenade (1969) pour bande magnétique

Danses organiques (1973) pour électronique

A la Recherche du Rythme perdu  (1978) pour piano, percussion et électronique

Histoire du plaisir et de la désolation  (1981) pour orchestre

Les Arythmiques (en 7 parties, 2003) pour électronique.

 

Autres œuvres :

Presque rien n°1 ou « Lever du jour au bord de la Mer » (1970)

Petite symphonie intuitive pour un paysage de printemps (1974)

Presque Rien N°2 ou « Ainsi Continue La Nuit Dans Ma Tête Multiple » (1977)

Presque rien avec filles (1989)

 

On trouvera une biographie de Luc Ferrari ainsi qu’une analyse et la liste de ses œuvres sur le site Ressources-IRCAM.

 

 

 

Bernard Parmegiani (1927-2013)

 


Parmegiani dans son studio en 1977

Bernard Parmegiani est né le 27 octobre 1927 à Paris.

En 1959, il intègre le groupe de recherches musicales (GRM) en qualité de preneur de son et sera entre autres l'assistant de Iannis Xenakis et de Luc Ferrari. Pierre Schaeffer l’encourage à suivre le stage de musique électro-acoustique, et progressivement il bascule de l'activité de preneur de son à celle de compositeur. Il sera membre permanent du GRM jusqu’en 1992.

En 1964, avec sa pièce « Violostries », il montre comment l’on peut créer des masses sonores variées et spectaculaires à partir de quelques notes de violon.

Dans les années 1970, il étend ses recherches à l’art vidéo et crée ses propres images.

En 1975, il achève « De Natura Sonorum » qui devient une œuvre de référence pour la musique électro-acoustique, ainsi que pour la jeune génération « électro ».

En 1993, il crée son studio indépendant, « Fabriquasons ».

 

Bernard Parmegiani est mort le 21 novembre 2013 à Paris.

 

Quelques œuvres de Bernard Parmegiani

 

Musiques de concert pour électronique :

        Jazzex (1966)

        L'instant mobile (1966)

        Capture Éphémère (1967)

        La création du monde (1984)

 

Musique électronique pour l'image :

        Les soleils de l'Ile de Pâques (1972),

 

Extraits de « De Natura Sonorum » (1975) :

        Incidences/résonances

        Accidents/Harmoniques

        Géologie sonore

        Dynamique de la résonance

        Conjugaison du timbre,

        Incidences/ battements

        Matières induites   

        Ondes croisées

        Pleins et déliés

        Points contre Champs

 

On trouvera une biographie de Bernard Parmegiani ainsi qu’une analyse et la liste de ses œuvres sur le site  Ressources-IRCAM.

 

 

 

Ivo Malec (1925-2019)

 

Ivo Malec est né à Zagreb le 30 mars 1925.

Après plusieurs séjours à Paris où il rencontre Pierre Schaeffer, Darius Milhaud et André Jolivet, il s’y installe en 1959. Il obtiendra plus tard la nationalité française.

En 1960, il intègre le Groupe de Recherches Musicales (GRM) créé deux ans plus tôt par Pierre Schaeffer qu’il considère comme son « seul et véritable maître ». Il y restera jusqu’en 1990.

De 1972 à 1990, il est professeur de composition au Conservatoire de Paris.

En 1992, il remporte le Grand prix national de la musique.

En 2006, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur.

Ivo Malec est mort le 14 août 2019 à Paris.

 

Sa musique :

Avec « Sigma » en 1963, Ivo Malec applique à l’écriture instrumentale, les procédés d’organisation des sons concrets élaborés au GRM.

Il est particulièrement intéressé par le travail du son et de sa texture. Sa technique d’écriture passe par la bande magnétique. C’est un pionnier de la musique mixte, alliant musique acoustique et électronique, c’est-à-dire ensembles orchestraux et enregistrements sur bande magnétique. Il s’y illustre en 1966 avec « Cantate pour Elle » pour soprano, harpe et sons enregistrés et en 1968 avec « Lumina » pour 12 cordes et bande magnétique.

 

Quelques œuvres d’Ivo Malec

 

Musique pour bande magnétique :

Reflets (1960)

Dahovi, (1961)

Triola ou « Symphonie Pour Moi-Même » (1978)

Recitativo, (1980)

Carillon choral, (1981)

 

Musique mixte :

Cantate pour elle (1966) pour soprano, harpe, bande magnétique et dispositif électroacoustique

Lumina (1968) pour douze cordes et bande magnétique

Attaca (1986) concerto pour percussion solo et bande magnétique.

 

Musique instrumentale :

Sigma (1963) pour grand orchestre

Arco 11 (1975) pour onze cordes solistes

Ottava alta (1995) concerto pour violon et orchestre

Sonoris causa (1997) pour grand orchestre

Arc-en-cello (2003) pour violoncelle et orchestre

Epistola (2006) pour quatre solistes vocaux, chœur et orchestre

 

 

On trouvera une biographie d’Ivo Malec et la liste de ses œuvres sur le site Ressources-IRCAM  ainsi que sur son site : http://www.ivo-malec.fr/.

 

 

 

François-Bernard Mâche (1935-)

 

François-Bernard Mâche est né à Clermont-Ferrand le 4 avril 1935.

Normalien en 1955, agrégé de lettres et diplômé d'archéologie en 1958, il est aussi l’élève d'Olivier Messiaen pour la composition au Conservatoire de Paris.

Comme Luc Ferrari, François Bayle et Ivo Malec, F.B. Mâche est un pilier du GRM de Pierre Schaeffer, dont il est membre fondateur en 1958 et où il reste jusqu'en 1963.

En 1980, il est docteur en musicologie.

De 1983 à 1993, il est professeur de musicologie à l'université de Strasbourg.

De 1994 à 1998, il est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales.

Il reçoit le Grand prix national de la musique en 1988, et en 2002 le grand prix de la musique symphonique de la SACEM. Cette même année 2002, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts, au fauteuil de Iannis Xenakis.

 

Sa musique :

Comme Ivo Malec, François-Bernard Mâche s'inspire souvent des procédés de la musique concrète pour les appliquer à l’écriture instrumentale. Comme lui, il s’illustre dans la musique mixte en alliant la musique électroacoustique à l'instrument. L’utilisation de sons naturels (aquatiques, minéraux, industriels, humains ou animaux, oiseaux en particulier) enregistrés sur bande magnétique, qu’il fusionne avec une écriture instrumentale, l’ont fait qualifier de « naturaliste ».

Sa culture hellénique et son intérêt pour la mythologie transparaissent aussi dans de nombreuses œuvres.

 

F.B. Mâche a aussi écrit plusieurs ouvrages dont « Musique, mythe, nature » (1983), « Un demi-siècle de musique » (2000), « Musique au singulier » (2001).

 

Quelques œuvres de François-Bernard Mâche

 

Prélude pour bande magnétique (1959)

Synergies pour ensemble et bande magnétique (1963)

Terre de feu pour bande magnétique (1963)

Korwar pour clavecin moderne et sons enregistrés (1972)

Kassandra pour 14 instruments et sons enregistrés (1977)

Aera pour six percussions (1979)

Sopiana pour flûte, piano et bande magnétique (1980)

Phénix pour percussion (1982)

Aulodie pour hautbois et bande magnétique (1983)

Figures pour clarinette basse et vibraphone (1989)

Khnoum pour échantillonneur et 5 percussions (1990)

L'estuaire du temps pour échantillonneur et grand orchestre (1993)

 

On trouvera une biographie de F.B. Mâche et la liste de ses œuvres sur le site  Ressources-IRCAM.

 

 

 

Philippe Carson (1936-1972)

Membre du GRM, il est l’auteur de deux « classiques » de la musique concrète française des années 1960 : « Phonologie » (1962) et « Turmac » (1962).

 

 

 

Stockhausen et le studio de la WDR à Cologne.

 

Le studio de la WDR

Le studio de musique électronique de Cologne a été créé en 1951 sous la direction de Herbert Eimert. Contrairement à la musique concrète de Paris qui n'utilise que des sons captés par micro, la musique électronique de Cologne utilise comme matériau de base des sons artificiels produits uniquement par des générateurs de signaux électroniques. Les activités du studio se limitent d’abord aux sources sonores électroniques, en relation avec une conception formaliste issue de l'école sérielle, jusqu’à l’arrivée en 1953 de Karlheinz Stockhausen.

(Voir aussi le studio de la WDR à Cologne dans le chapitre consacré aux studios de musique électroacoustique

 

 

La musique électronique de Stockhausen

 

Nous avons déjà rencontré Karlheinz Stockhausen (1928-2007) dans le cadre de la musique dodécaphoniste.  Outre ses incursions dans le sérialisme intégral et la musique aléatoire, il s’est aussi illustré dans la musique électroacoustique.


Stockhausen au studio de la WDR

En 1953, après avoir travaillé avec Pierre Schaeffer au studio de recherche de la RTF, Stockhausen revient à Cologne et y intègre le studio de musique électronique, dont il deviendra le directeur en 1962.

Le 18 octobre 1953, le premier concert de musique électronique est donné à la WDR (radio ouest-allemande) avec des œuvres de Herbert Eimert et de Robert Beyer, ainsi qu’une première étude électronique de Stockhausen : « Studie I. » Cette dernière sera suivie en 1954 par une deuxième étude : « Studie II ».

Dès le milieu des années 1950, les deux approches concrète et électronique se rejoignent dans ce que l’on appellera la musique électroacoustique.

En 1956, Stockhausen ouvre la voie à la spatialisation avec « Gesang der Jünglinge » (Chant des adolescents) dans lequel il mélange la voix d’un jeune garçon avec des sons électroniques, diffusés par 5 haut-parleurs en mouvement de rotation. C'est l'une des œuvres fondatrices de la musique électroacoustique et de la spatialisation du son.

En 1960, Stockhausen compose « Kontakte » pour piano, percussion et bande, première œuvre mixte pour instruments et électronique spatialisée.

En 1966, dans « Telemusik », il utilise des bruits enregistrés dans divers pays exotiques, devenus méconnaissables après traitement électronique.

En 1967, il compose « Hymnen », dans lequel il mélange et transforme électroniquement une quarantaine d’hymnes nationaux avec de nombreux autres sons tels que bribes de paroles, bruits de foule, conversations enregistrées, récepteurs à ondes courtes, manifestations, etc.

De 1977 à 2003, il compose « Licht » (La lumière), un cycle de 7 opéras pour les sept jours de la semaine, pour voix et instruments solistes, danseurs solistes, chœurs, orchestres, ballets et mimes, électronique et musique concrète.

 

 

 

Autres compositeurs du studio de la WDR

 

Parmi les autres compositeurs du studio de musique électronique de Cologne, il nous faut citer d’abord les compositeurs fondateurs du studio, à savoir Robert Beyer (1901-1989) et Herbert Eimert.

 

Herbert Eimert (1897-1972)

 

Cocréateur du studio de Cologne en 1951, il l’a dirigé jusqu’en 1962.

De 1951 à 1957, il donne des cours à Darmstadt.

En 1964, il publie un livre sur la technique des séries musicales.

En 1965, il devient professeur à l’École supérieure de musique de Cologne et en dirige le studio de musique électronique jusqu'en 1971. Avec Hans Ulrich Humpert, son successeur au studio de musique électronique, il a travaillé sur un dictionnaire de la musique électronique.

Parmi ses compositions, citons : « Fünf Stücke » (1955/1956) pour bande magnétique, « Epitaph für Aikichi Kuboyama » (1962) pour récitant et sons électroniques (1962), « Six études » (1962) pour bande magnétique. En collaboration avec Robert Beyer : « Klangstudie II » (1952).

 

Gottfried Michael Koenig (1926-2021)

 

Gottfried Michael Koenig est né le 5 octobre 1926 à Magdebourg.

Il arrive au studio de Cologne en 1953, où il compose entre autres « Klangfiguren » (1955-1956). Il y assiste également d'autres compositeurs dont Mauricio Kagel, György Ligeti pour la composition de « Artikulation » et Karlheinz Stockhausen pour la réalisation de « Gesang der Jünglinge » et de « Kontakte ».

En 1964, suite à des rapports conflictuels avec Stockhausen, il quitte le studio de Cologne pour s’installer aux Pays-Bas et y fonder le studio de musique électronique, devenu l'Institut de Sonologie d'Utrecht. C’est là qu’il compose  « Terminus 2 » et la série « Funktionen » (Funktion grün, Funktion Rot, Funktion Grau, Funktion Blau).

C’est aussi à l' Institut de Sonologie qu’il développe ses programmes de composition informatique « Project 1 » (1964) et « Project 2 » (1966), qui auront un impact sur le développement des systèmes de composition algorithmique.  A titre d’exemple d’œuvres issues de ces programmes, citons « 3 Asko pieces » (1982).

 

Mesías Maiguashca (1938-)

 

Mesias Maiguashca est né le 24 décembre 1938 à Quito, en Équateur.

Il a travaillé en proche collaboration avec Stockhausen au studio de la WDR de 1968 à 1972.

Par la suite, il compose aussi au Centre Européen pour la Recherche Musicale à Metz, à l'IRCAM à Paris, à l'Acroe à Grenoble et au ZKM à Karlsruhe.

De 1990 à 2004, il est professeur de musique électronique à l'Université de musique de Fribourg, ville où il réside depuis 1996.

Parmi ses œuvres, citons : « Ayayayayay » (1971), musique concrète et électronique, « Lindgren » (1976), pour instrument et bande, « Intensidad y Altura » (1979), pour 6 percussionnistes et bande.

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De nombreux autres artistes ont fréquenté le studio de la WDR, tels que Henri Pousseur avec « Séismogrammes » (1954), György Ligeti avec « Artikulation » (1958), Mauricio Kagel avec « Transicións I et II » (1958-1959), Peter Eotvös en proche collaborateur de Stockhausen dans les années 1970 …

 

 

 

Berio, Maderna et le studio de phonologie de la RAI

 

Le studio de phonologie

 

Le Studio Di Fonologia a été fondé en 1955 par les compositeurs Luciano Berio et Bruno Maderna à Milan avec la Radiotélévision Italienne (RAI).


Quelques fonctionnalités du studio

L'objectif était de créer une troisième installation européenne de musique expérimentale après le Groupe de Recherches Musicales à Paris et le Studio de musique électronique de la WDR à Cologne. Mais alors que le studio du GRM se consacrait à la musique concrète, et que le studio de Cologne se consacrait à la musique électronique, le studio de phonologie combinait les deux en faisant coexister les sons naturels et les sons purement électroniques.

Le studio a d’abord été réalisé par le physicien acoustique Alfredo Lietti, puis modernisé par le même en 1968 avec des équipements plus fonctionnels. Les compositeurs du studio, Berio, Nono, Maderna, Cage, Pousseur, entre autres, étaient secondés dans la réalisation de leurs œuvres par l’ingénieur du son Marino Zuccheri.

 

Le studio de phonologie a été fermé le 28 février 1983.

 

Voir aussi le studio de phonologie à Milan dans le chapitre consacré aux instruments du 20e siècle.

 

 

Les principaux compositeurs du studio de phonologie

 

Luciano Berio (1925-2003) et Bruno Maderna (1920-1973), que nous avons déjà rencontré dans le cadre de la musique dodécaphonique se sont impliqués dans la musique électroacoustique en fondant à Milan en 1955 le studio de phonologie de la RAI.

Luigi Nono (1924-1990), que nous avons aussi rencontré dans le cadre de la musique dodécaphonique, y travaille régulièrement tout au long des années 1960.

 


Marino Zuccheri et Luigi Nono

Le terme de phonologie (branche de la linguistique qui étudie l'organisation des sons au sein des différentes langues naturelles) choisi pour le studio de Milan par ses fondateurs montre leur intérêt pour le travail sur la voix. Celui-ci apparait tout particulièrement dans l’œuvre de Luciano Berio réalisée au studio avec « Thema (Omaggio a Joyce) » (1958) et « Visage » (1961), œuvres dans lesquelles des sons produits par la voix, pré-enregistrés, sont transformés électroniquement. Luciano Berio prendra plus tard la direction de la section électroacoustique de l’IRCAM de 1974 à 1980.

Après avoir fondé le Studio de phonologie, Bruno Maderna et Luciano Berio ont dirigé dans cette ville, de 1956 à 1960, les « Incontri musicali », concerts consacrés à la musique contemporaine.

Luigi Nono a fréquenté le studio de phonologie pendant les années 1960. Il y a travaillé avec la collaboration du technicien Marino Zuccheri.

 

 

Quelques œuvres marquantes composées au studio de phonologie

 

 

Luciano Berio

Thema (Omaggio a Joyce) (1958)

Différences (1958-60)

Momenti (1960)

Visage (1961)

Bruno Maderna

Notturno (1956)

Syntaxis (1957)

Continuo (1958)

Dimensioni II (1960)

Le rire (1962).

Luigi Nono

Omaggio a Emilio Vedova (1960)

A floresta é jovem e cheja de vida (1965-66)

Non consumiamo Marx (1969)

Y entonces comprendiò (1969-70).

 

On trouvera dans le chapitre consacré à la musique dodécaphonique une biographie plus complète de Luciano Berio, de Bruno Maderna et de Luigi Nono.

 

 

 

L’informatique musicale

 

Avec l’arrivée des mini-ordinateurs dans les années 1960-1970 puis des ordinateurs personnels, ou micro-ordinateurs dans les années 1980, le traitement électronique du son permet de créer facilement de nouvelles formes de musique aussi bien au niveau de la synthèse du son que du formalisme de la composition.

 

Les outils de l’informatique musicale

 

Les principales applications de l’informatique musicale concernent :

-  L’aide à la composition avec l’édition de partitions, les séquenceurs, les logiciels algorithmiques ou de calcul numérique (musique stochastique de Xenakis).

-  La synthèse sonore utilisée dans la musique spectrale et la création d’instruments virtuels.

-  La transformation du son en temps réel, amenant à intégrer l’informatique pendant la représentation même de l’œuvre.

 

Aide à la composition (MAO)

 

Les logiciels de notation musicale (éditeurs de partitions, de tablatures, etc.).

Avec le développement de la micro-informatique, la possibilité d'écrire des partitions a connu un fort développement. Parmi les logiciels les plus utilisés, on peut citer Sibelius, Finale ou Berlioz.

Ces logiciels sont souvent couplés aux séquenceurs.

 

Les séquenceurs se sont développés avec la norme MIDI.

La norme MIDI (Musical Interface for Digital Instrument) est née dans les années 1980.

Elle permet de connecter entre eux divers appareils audionumériques tels que instruments numériques, échantillonneurs, séquenceur, boîte à rythme etc. Les séquenceurs permettent ainsi de commander des instruments polyphoniques MIDI, avec de nombreux paramètres et effets.

Les séquenceurs sont souvent intégrés dans des logiciels de création musicale complets comprenant les fonctions de séquenceur, échantillonneur, processeur d'effets, contrôleur MIDI, éditeur de partitions. Parmi les plus utilisés, on peut citer Cubase de Steinberg et Logic Pro d’Apple.

 

Composition automatique

 

Dans les années 1950, Hiller et Isaacson élaborent un modèle mathématique d'analyse adaptant deux traités de contrepoint : le Gradus ad Parnassum de Johann Joseph Fux (1725), et celui de Palestrina. Ils utilisent ce modèle associé à des techniques aléatoires pour composer par ordinateur leur quatuor à cordes « Illiac Suite », du nom de l’ordinateur utilisé pour son calcul.

A la fin des années 1950, Pierre Barbaud (1911-1990) invente la musique algorithmique, qui consiste essentiellement à établir la liste séquentielle des opérations à effectuer à partir d’un ensemble de données, pour obtenir en fin de compte une musique qui soit conforme à celle que souhaite le rédacteur de cette liste. (Un exemple d’œuvre de Pierre Barbaud : « Terra ignote ubi sunt leo »)

De son côté, Yannis Xenakis invente la musique stochastique, dans laquelle il utilise le calcul des probabilités et la logique pour composer ses œuvres.

Dans les années 1980, René-Louis Baron, dont les travaux sont principalement axés sur l'intelligence artificielle, obtient par génération automatique une multitude de mélodies orchestrées dites « à caractère populaire », c'est-à-dire « agréable à l'oreille » et aisément mémorisables.

 

La synthèse sonore

 

Dans les années 1960, l’informatique devient un moyen de produire le son de manière artificielle. En 1969, Mathews crée le programme de synthèse sonore « Music V », que Jean-Claude Risset utilisera pour composer « Mutations I », l’une des premières œuvres entièrement synthétisées par ordinateur.

En 1977, John Chowning, utilise la synthèse FM des sons pour composer « Stria ».

A partir des années 1970, la synthèse sonore donne lieu au développement de la musique spectrale, initiée par Tristan Murail et Gérard Grisey.

A la fin des années 1990, l’IRCAM développe AudioSculpt, logiciel pour la visualisation, l'analyse et la transformation des sons. Ce logiciel permet de « sculpter » littéralement un son de manière visuelle. Après une phase d'analyse, le son s'affiche sous la forme d'un sonogramme, et l'utilisateur peut dessiner les modifications qu'il veut lui appliquer.

 

Informatique temps réel

 

Avant l’arrivée de l’informatique déjà, la musique électronique, préalablement enregistrée, pouvait être interprétée en live à l’aide de potentiomètres réglant les timbres à l’aide de filtres, ou la spatialisation en jouant sur les volumes.

C’est ainsi le cas de John Cage dès 1939 avec « Imaginary Landscape n°1 » qui utilise des microphones en direct associés à 2 tourne-disques à vitesse variable jouant des sons électroniques. De même en 1964 dans « Mikrophonie I » de Stockhausen, le son d’un tam-tam capté par 2 microphones est modifié par 2 filtres passe-bande dont les potentiomètres de réglage sont manipulés pendant le concert.

 

A partir des années 1980, la technologie permet, avec l'informatique en temps réel, le retraitement en live du son des instrumentistes.


La 4X de l’IRCAM

La notion de temps réel signifie que la vitesse de calcul de l’ordinateur est telle que l’oreille de l’auditeur ne peut séparer le son émanant de la source première (instrument électronique ou acoustique) et celui retransmis ensuite par la machine.

Dans ce domaine l'IRCAM joue un rôle pionnier, notamment avec la machine informatique 4X de retraitement des signaux, conçue en 1981. Parmi les œuvres emblématiques composées alors, citons « Répons » (1981-1984), pour six solistes, ensemble de chambre, sons électroniques et électronique temps réel de Pierre Boulez et « Pluton » (1988-1989), pour piano midi et électronique temps réel de Philippe Manoury, qui utilise également pour cette œuvre le langage de programmation graphique MAX alors nouvellement créé.

La 4X a été utilisée par de nombreux autres compositeurs dont Karlheinz Stockhausen, Frank Zappa, Tristan Murail, François Bayle, George Benjamin …

Après les années 90, la 4X a été considérablement améliorée pour être remplacée en 1991 par la Station d’Informatique Musicale (SIM) autrement appelée ISPW (IRCAM Signal Processing Workstation).

 

Le GRM quant à lui développe à partir de 1978 le système SYTER qui rassemble sur un seul ordinateur dédié, un ensemble d’outils et traite le son en temps réel, ses paramètres pouvant être modifiés par l’intermédiaire d’une interface ergonomique. Les concepts du système SYTER seront ensuite entièrement réécrits dans les GRM Tools diffusés en 1999 et destinés aux ordinateurs personnels, devenus de plus en plus performants.

 


Exemple de représentation du son par l’acousmographe

L’Acousmographe a été conçu au GRM à partir de 1991. C’est un outil d’analyse et de représentation des musiques électroacoustiques, et par extension, de tout phénomène sonore enregistré. Son développement est né du besoin pour les compositeurs et musicologues de disposer d’outils de transcription des musiques non écrites, par des représentations graphiques (amplitude, analyse spectrale) et annotations textuelles, synchronisées à l’écoute.

 

 

 

Jean-Claude Risset (1938-2016)

 

Jean-Claude Risset a été un pionnier dans le domaine de l'informatique musicale, notamment dans le domaine de la synthèse sonore. Le moteur de sa création, tant artistique que scientifique, est, de sa propre expression, « composer le son lui-même ».

 

Jean-Claude Risset, à la fois musicien et chercheur en physique acoustique, est né le 18 mars 1938 au Puy-en-Velay.

Il est agrégé de physique en 1961.

Il travaille le piano et l'écriture, et la composition avec André Jolivet.

En 1967, il est docteur d'État en Sciences Physiques. Sa thèse porte sur l'analyse, la synthèse et la perception des sons musicaux.

Dans la fin des années 1960, il travaille avec Max Mathews aux Bell Laboratories dans le New-Jersey (États-Unis), sur la synthèse des sons par ordinateur et leurs applications musicales.

En 1969, il publie un catalogue de sons synthétisés.

De 1970 à 1971, il réintègre son laboratoire au CNRS d'Orsay où il introduit la synthèse sonore.

De 1971 à 1975, il est maître de conférences au Centre universitaire de Marseille-Luminy.

En 1972, il crée le « Laboratoire d'informatique et d'acoustique musicale », qui sera intégré en 1978 au Laboratoire de Mécanique et d'Acoustique (LMA) du CNRS de Marseille.

De 1975 à 1979, il participe avec Pierre Boulez à la création de l’IRCAM.

De 1979 à 1985, il est professeur à l’Université d’Aix-Marseille.

De 1985 à 1999, il est directeur de recherche au LMA de Marseille.

 

Ses compositions et ses recherches lui ont valu les plus hautes récompenses françaises dont le Grand Prix National de la Musique en 1990, la médaille d'or du CNRS en 1999, et les prix Ars Electronica en 1987 et Giga-Hertz-Grand-Prize en 2009.

 

Jean-Claude Risset est mort le 21 novembre 2016 à Marseille.

 

Le catalogue d'œuvres musicales de Jean-Claude Risset comprend plus de soixante-dix pièces, dont une quinzaine d'œuvres pour « sons fixés sur support » (musiques électroniques), d'une vingtaine d'œuvres instrumentales et d'environ trente-cinq œuvres mixtes (dont certaines avec électronique temps réel).

 

Quelques œuvres de Jean-Claude Risset

 

Computer Suite For Little Boy* (1968) pour sons de synthèse réalisés par ordinateur fixés sur support deux pistes (Bell Laboratories)

Mutations* (1969) pour sons de synthèse réalisés par ordinateur fixés sur support 2 pistes (Bell Laboratories)

Trois moments newtoniens (1977) pour ensemble et bande magnétique (LMA-CNRS et IRCAM)

Songes (1979) pour bande magnétique (IRCAM).

Sud (1985) pour bande magnétique (INA-GRM et LMA)

Variants (1994) pour violon et traitements numériques en temps réel.

Elementa (1998) pour sons fixés sur support quatre pistes (INA-GRM), comprenant : Aqua, Focus, Aer, Terra.

 

* « Computer suite from little boy » et « mutations » font partie des toutes premières œuvres substantielles produites entièrement par ordinateur : tous les sons ont été synthétisés à l'aide du programme MUSIC V de Max Mathews aux Bell Laboratories.

 

On trouvera une biographie de Jean-Claude Risset ainsi qu’une analyse et la liste de ses œuvres sur le site Ressources-IRCAM.

 

 

 

Quelques compositeurs contemporains

 

Francis Dhomont (1926-2021)

 

Francis Dhomont est né le 2 novembre 1926 à Paris.

Il étudie la composition avec Charles Koechlin et Nadia Boulanger.

Il s’adonne d’abord à la composition instrumentale puis s'oriente vers la recherche et la production électroacoustiques.

En 1963, il monte son studio personnel où il compose ses premières pièces sur bande magnétique.

En 1973, il conforte sa formation initiale par un stage au GRM.

En 1979, il s’installe au Québec où il est chercheur invité à la Faculté de musique de l'Université de Montréal et où il enseigne jusqu'en 1996.

En 1981, il obtient le premier prix du Concours international de musique électroacoustique de Bourges.

Il retourne s'installer à Avignon en France en 2004.

 

Quelques œuvres de Francis Dhomont

 

 

On trouvera une biographie de Francis Dhomont ainsi que la liste de ses œuvres sur Wikipédia.

 

 

 

Josef Anton Riedl (1929-2016)

 

Josef Anton Riedl est né à Munich le 11 juin 1929.

Il étudie à la Hochschule für Musik und Theater de Munich.

Influencé par Carl Orff et Edgar Varèse, il se consacre en tant que compositeur en particulier aux percussions et à la « poésie sonore » (Lautgedichte).

En 1950, il est co-fondateur de la section allemande des Jeunesses Musicales.

À partir de 1952, il travaille sur l'utilisation des sons concrets et électroniques, et rejoint le GRM de Pierre Schaeffer en 1953.

En 1955, il travaille au studio électronique du NWDR à Cologne et, en 1959, au studio expérimental de Scherchen à Gravesano.

De 1959 jusqu'à sa fermeture en 1966, Riedl dirige le Studio Siemens pour la musique électronique.

En 1967 il crée le groupe Musik/Film/Dia/Licht-Galerie, et en 1974 à Bonn il fonde le Kultur Forum, qu'il dirige jusqu'en 1982.

Josef Anton Riedl est mort à Murnau am Staffelsee le 25 mars 2016.

 

Quelques œuvres de Josef Anton Riedl

 

 

 

 

Guy Reibel (1936-)

 

Guy Reibel est né le 19 juillet 1936 à Strasbourg.

Pianiste de formation, il entreprend des études scientifiques et devient ingénieur, avant de se consacrer pleinement à sa formation musicale au Conservatoire de Paris.

De 1963 à 1983, il est membre du GRM où il réalise des expériences psychoacoustiques reposant sur la perception de la hauteur, de la durée et du timbre. Il participe également au « Traité des objets musicaux » de Pierre Schaeffer.

Au Conservatoire de Paris, d’’abord professeur associé à la classe de composition et d’électroacoustique de Pierre Schaeffer, il succède à celui-ci de 1976 à 2001.

Entre 1977 et 1986, il est responsable à Radio France de plusieurs programmes centrés sur les musiques contemporaines.

De 1983 à 1989, il est conseiller musical pour la cité de la musique de la Villette à Paris. Dans ce cadre, il collabore avec Patrice Moullet, créateur d’instruments-sculptures qui permettent, par le geste, le jeu des sons électroacoustiques.

 

L’œuvre de Guy Reibel se partage entre la musique chorale (et en particulier le jeu vocal) et la musique électroacoustique.

 

Quelques œuvres de Guy Reibel

 

Variations en Étoile (1967) pour bande

Suite pour Edgar Poe (1972) pour récitant et bande

Douze inventions en six modes de jeu (1977) pour bande

La Marseillaise des Mille (1992) pour 9 orchestres d’harmonie et 500 chanteurs

Le roi de papier (2005) conte-opéra

Chants sauvages (2008) pour piano et omni

L'omni est un instrument de musique audionumérique développé par Patrice Moullet en 1985 sur une idée de Guy Reibel.

 

On trouvera une biographie de Guy Reibel sur Ressources-IRCAM.

 

 

 

Jean-Claude Eloy (1938-)

 

Jean-Claude Eloy est né le 15 juin 1938 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime).

Il entre à douze ans au Conservatoire de Paris où il obtient, de 1957 à 1960, les premiers prix de piano, de musique de chambre, de contrepoint et d’Ondes Martenot, ainsi qu'un second prix de composition en 1961.

A cette même époque, il suit les cours d'été de Darmstadt avec Pousseur, Scherchen, Messiaen, Boulez, Stockhausen.

De 1961 à 1963, il étudie dans la Master Class de composition de Pierre Boulez à l'Académie de Musique de Bâle.

De 1966 à 1968, il est professeur d'analyse musicale à l'Université de Berkeley.

Dans les années 1970, il travaille dans divers studios dont celui de la WDR de Cologne avec Karlheinz Stockhausen.

A partir de 1974, il préside la section française de la SIMC.

En 1977, il part au Japon où il collabore avec la NHK et le Théâtre National du Japon.

A partir de 1978, il travaille au Centre d'Études de Mathématiques et Automatique Musicales (CEMaMu qui deviendra en 2000 le CCMIX) fondé par Iannis Xenakis.

 

D’abord rattaché à l'école sérielle post-wéberienne sous l’influence d’Olivier Messiaen et Pierre Boulez, ainsi que de Varèse, il est influencé dès la fin des années 1960 par l'esthétique de la musique traditionnelle orientale, et tente alors d'effectuer la synthèse entre musique orientale et musique occidentale.

 

Quelques œuvres de Jean-Claude Eloy

 

 

 

Équivalences (1963)

Faisceaux-Diffractions (1970)

Kâmakalâ (1971)

Shantî (« Paix », 1973)

Gaku-no-Michi (« les Voies de la musique », 1978)

Yo-In (1980)

Anâhata (1986)

Sappho Hikètis (1989)

Le Minuit de la Foi (2014)

 

 

On trouvera une biographie de Jean-Claude Eloy ainsi que la liste de ses œuvres sur le site Wikipédia, ainsi que sur le site du compositeur.

 

 

 

Jacques Lejeune (1940-)

 

Jacques Lejeune est né le 12 juillet 1940 à Talence.

Il étudie auprès de Daniel Lesur, Pierre Schaeffer et François Bayle et fait partie du Groupe de recherches musicales (GRM) depuis 1968.

Depuis les années 2000, il travaille sur les « écritures croisées », produisant ce qu’il appelle des « fables musicales » consistant en la diffusion de ses musiques sur haut-parleurs doublées d'images dessinées et de poèmes projetés.

 

Quelques œuvres de Jacques Lejeune

 

 

Petite suite (1970), pour bande magnétique stéréo

Parages (1974), pour bande magnétique stéréo

Fantasmes ou l'histoire de Blanche-Neige (1975), musique de ballet

Cantus Tenebrarum (1984) pour bande magnétique stéréo

 

Vidéographies :

Berceuse pour un enfant de Palestine (2005), pour bande magnétique stéréo et vidéo

Impromptu-nuage (2010)

Chanson aux 5 pétales

Les Palpitations de la forêt

L’oiseau danse la pluie

 

 

On trouvera une biographie de Jacques Lejeune ainsi que la liste de ses œuvres sur le site du compositeur : jacqueslejeune.com

 

 

 

Emmanuel Nunes (1941-2012)

 

Emmanuel Nunes a surtout écrit de la musique instrumentale et n’a utilisé l’électronique que dans certaines de ses œuvres.

Emmanuel Nunes est né le 31 août 1941 à Lisbonne.

De 1959 à 1963, il étudie l'harmonie et le contrepoint à l'Académie de musique de Lisbonne ainsi que la philologie germanique et la philosophie grecque à l'Université de cette même ville.

Il participe aux cours d’été de Darmstadt donnés en 1964 par Henri Pousseur et en 1965 par Pierre Boulez. Il suit les cours de composition d'Henri Pousseur et de Karlheinz Stockhausen à Cologne.

De 1986 à 1992, il enseigne la composition à la Musikhochschule de Fribourg-en-Brisgau puis de 1992 à 2006, au CNSMDP (conservatoire de Paris).

À partir de 1989, Nunes travaille très régulièrement à l’IRCAM, où la spatialisation et le temps réel sont des paramètres importants de son écriture.

 

Emmanuel Nunes est mort le 2 septembre 2012 à Paris.

 

Quelques œuvres d’Emmanuel Nunes

 

 

Nachtmusik I (1978), pour cinq instruments et électronique ad libitum Wandlungen (1986), cinq passacailles pour vingt-six instruments et électronique live ad libitum

Versus III (1987), pour flûte en sol et alto

Rubato, registres et résonances (1991) sur l'Invention en fa mineur de J. S. Bach

Tissures (2002), pour ensemble

Das Märchen (2008), opéra en un prologue et deux actes

 

 

On trouvera une biographie de Emmanuel Nunes ainsi que la liste de ses œuvres sur le site Ressources-IRCAM.

 

 

 

Michel Chion (1947-)

 

Michel Chion est né le 16 janvier 1947 à Creil (Oise).

Il suit des études musicales aux Conservatoires de Versailles et Paris, et littéraires à la Faculté de Paris-Nanterre.

De 1971 à 1976 il travaille au Groupe de Recherches Musicales de l'ORTF. D’abord assistant de Pierre Schaeffer, il réalise ensuite des émissions du GRM.

En 1978, il obtient le Grand Prix du Disque pour son Requiem.

De 1994 à 2012, il enseigne à l'université de Paris 3.

Défenseur de la musique concrète dans la tradition de Pierre Schaeffer, Michel Chion a composé une cinquantaine d'œuvres pour sons fixés sur support audio dont des mélodrames, des pièces religieuses, des recueils et des symphonies.

 

Il a créé l’association « Acoulogia » pour promouvoir la musique concrète et proposer des formations à l’écoute et à l’audio-vision.

Il a également écrit de nombreux ouvrages dont on trouvera la liste ici : http://michelchion.com/books

 

Quelques œuvres de Michel Chion

 

 

Étude d'après Beethoven (1971), pour bande

Requiem (1973), en deux temps et dix mouvements

On n'arrête pas le regret (1975), scènes d'enfant en 5 mouvements pour bande

La ronde (1982), suite en dix mouvements pour bande

Gloria (1994), pour bande

La vie en prose, une symphonie concrète (2006-2011) :

1)  Le chant des heures

2)  Le souffle court

3)  Dans la chambre

4)  Salut au jour

 

 

On trouvera une biographie de Michel Chion ainsi que la liste de ses œuvres sur le site Wikipédia.

Voir aussi le site du compositeur : http://michelchion.com

 

 

 

Philippe Manoury (1952-)

 

Philippe Manoury est né le 19 juin 1952 à Tulle en Corrèze.

Il commence la musique à l’âge de neuf ans et très vite, compose en autodidacte.

Il se forme à l'École normale de musique de Paris puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris.

A partir de 1975 il étudie la composition assistée par ordinateur avec Pierre Barbaud.

De 1978 à 1981, il vit au Brésil et y donne des conférences dans les universités.

A son retour, il rejoint l'IRCAM en qualité de chercheur. L'informatique musicale devient un outil fondamental dans son travail de composition. Les œuvres de Karlheinz Stockhausen, de Pierre Boulez et de Iannis Xenakis sont alors ses références principales.

De 1983 à 1987, il est responsable de la pédagogie au sein de l’Ensemble Intercontemporain.

En 1988, sa pièce « Jupiter » lui vaut le prix SACEM de la meilleure création contemporaine.

De 1987 à 1997, il est professeur de composition et de musique électronique au CNSM (Conservatoire de musique) de Lyon.

De 2004 à 2012, il enseigne à l'Université de San Diego, aux États-Unis.

En 2013, il s’installe à Strasbourg où il est professeur de composition au Conservatoire.

En 2015, il fonde sa propre académie de composition dans le cadre du festival Musica de Strasbourg.

 

Philippe Manoury a composé des œuvres dans tous les genres avec ou sans électronique.

Il est considéré comme l’un des pionniers dans la recherche et le développement de la musique avec électronique en temps réel.

 

Quelques œuvres de Philippe Manoury

 

 

Zeitlauf (1982) pour chœur mixte, ensemble instrumental, synthétiseurs et bande magnétique

Jupiter (1987) pour flûte et électronique temps-réel

Pluton (1989) pour piano midi et électronique temps réel

Neptune (1991) pour trois percussionnistes et électronique temps réel

60e Parallèle (1996), opéra pour neuf chanteurs, récitante, ensemble vocal, orchestre et électronique

Fragments pour un portrait (1998), sept pièces pour ensemble de trente musiciens

La ville (2002), première sonate pour piano

Echo-daimonon (2012), concerto pour piano, électronique et orchestre

Le temps, mode d’emploi (2014) pour 2 pianos et électronique

Lab.Oratorium (2019) pour deux acteurs, soprano, mezzo-soprano, chœur de chambre, grand chœur, électronique en temps réel et orchestre

 

Philippe Manoury :
La musique du temps réel


Sur Amazon

 

On trouvera une biographie de Philippe Manoury ainsi que la liste de ses œuvres sur le site Ressources-IRCAM.

Voir aussi le site du compositeur : philippemanoury.com

 

 

 

Denis Dufour (1953-)

 

Denis Dufour est né le 9 octobre 1953 à Lyon.

Il commence ses études musicales au Conservatoire National de Région (CNR) de Lyon en 1972, puis entre au Conservatoire de Paris en 1974.

De 1976 à 2000, il est chercheur et membre de l'Ina-GRM, où il assiste Pierre Schaeffer, Marcel Landowski, Guy Reibel et François Bayle. Il y participe à l'élaboration de l'Acousmographe ainsi que du système SYTER.

En 1977, il fonde l'Ensemble TM+, suscitant un répertoire d'œuvres mixtes et électronique (« live electronic »).

En 1980, il crée au CNR de Lyon une classe de composition acousmatique et instrumentale dont il est le professeur titulaire jusqu'en 1995.

En 1993, il crée le festival Futura (festival international d'art acousmatique et des arts de support) à Crest (Drôme), où il fonde, en 2002, le premier cours d'été d'interprétation acousmatique.  

Depuis 1995 il enseigne la composition au conservatoire régional de Perpignan, et, depuis 2007, au CRR (Conservatoire à rayonnement régional) de Paris dont il crée la classe de composition électroacoustique.

 

Denis Dufour a composé de nombreuses œuvres orchestrales, vocales, de musique de chambre et électroacoustiques. Il est le défenseur d’un concept de spatialisation interprétée des œuvres sonores sur un acousmonium  pour lequel il compose de très nombreuses pièces.

 

Quelques œuvres de Denis Dufour

 

 

Douze mélodies acousmatiques (1988), pour acousmonium

Tu sa' ch'i' so (1989) pour soprano, clarinette, violon, alto et violoncelle

Bazar punaise (1996), pour acousmonium

Piano dans le ciel (2001), pour acousmonium

La terre est ronde (2002), pour acousmonium

Face aux ténèbres (2009), pour saxophone alto, percussion, piano et support audio

Variations acousmatiques (2011), pour acousmonium

Rivage de la soif (2011), pour acousmonium

 

 

On trouvera une biographie de Denis Dufour ainsi que la liste de ses œuvres sur son site  : denisdufour.fr.

 

 

 

Tod Machover (1953-)

 

Tod Machover, compositeur, violoncelliste et chef d'orchestre, est né le 24 novembre 1953 à Mount Vernon (USA)

De 1973 à 1978, il étudie la composition successivement avec Luigi Dallapiccola, Roger Sessions et Elliott Carter.

De 1980 à 1984, il est directeur de la recherche musicale à l'IRCAM à Paris.

En 1985, il intègre l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) au titre de professeur de musique et des médias et co-fondateur du Media Lab.

En 1986, il crée le concept d’hyper-instrument.

 

L’hyper-instrument, appelé aussi « instrument augmenté », utilise des logiciels intelligents et des capteurs qui transmettent en temps réel à un ordinateur le son de l’instrument et des paramètres gestuels. Après traitement informatique, le son est réinjecté dans l'instrument grâce à des transducteurs. Le but est de donner plus de puissance et de finesse aux interprètes virtuoses.

 

En 1991, il développe un hyper-violoncelle pour le célèbre violoncelliste Yo-Yo Ma.

En 1994, il est décoré chevalier des Arts et des Lettres pour sa contribution à la vie musicale française et ses compositions.

En 2006, il est nommé professeur de composition à la Royal Academy of Music de Londres.

 

Quelques œuvres de Tod Machover

 

 

 

Light (1979), pour ensemble et deux bandes

Soft Morning, City ! (1980), pour soprano, contrebasse et bande

Valis (1987), opéra pour six voix, ordinateur 4X et images

Flora (1989), pour soprano pré-enregistrée et sons générés par ordinateur

Begin again again (1991) pour hyper-violoncelle

Song of Penance (1992), pour hyper-alto, voix computérisée et grand ensemble de chambre.

Forever and Ever (1993), pour hyper-violon et orchestre

A symphony for Perth (2014)

 

 

On trouvera une biographie de Tod Machover ainsi que la liste de ses œuvres sur Wikipédia.

 

 

 

Yan Maresz (1966-)

 

Yan Maresz est né le 14 novembre 1966 à Monaco.

En 1983, il étudie la guitare avec John Mc Laughlin dont il devient le principal orchestrateur et arrangeur en 1989.

De 1984 à 1986, il étudie le jazz à l’université Berklee à Boston.

En 1986, il entre en classe de composition à la Juilliard School de New York, où il est professeur assistant des classes d’écriture de 1990 à 1992.

En 1993, il suit le Cursus de composition et d’informatique musicale de l’IRCAM auprès de Tristan Murail, à l'issu duquel il écrit « Metallics », œuvre sélectionnée en 1997 par la Tribune internationale des compositeurs de l’Unesco.

De 1995 à 1997, il est pensionnaire à la Villa Médicis de l’Académie de France à Rome.

Depuis 2006, il enseigne les nouvelles technologies et la composition électroacoustique au Conservatoire National Supérieur de Paris, ainsi qu'au conservatoire de Boulogne Billancourt.

 

Quelques œuvres de Yan Maresz

 

 

Circumambulations (1993), pour flûte solo

Metallics (1995, révisé en 2001), pour trompette solo et dispositif électronique en temps réel

Entrelacs (1998), pour six instruments

Festin (1999), pour douze percussionistes

Eclipse (1999), pour clarinette et 14 instruments.

Sul Segno (2004), pour harpe, guitare, cymbalum, contrebasse et électronique en temps réel

Répliques, (2016), pour harpe augmentée et orchestre

 

 

On trouvera une biographie de Yan Maresz ainsi que la liste de ses œuvres sur le site Ressources -IRCAM, ainsi que sur le site du compositeur : yanmaresz.com.

 

 

 

La musique Electro

 

Introduction

 

La musique électroacoustique a inspiré certains compositeurs et Disk jockeys Pop-Rock qui ont développé la musique dite « Electro ».

On situe le premier succès de la musique électro en 1969 avec « , devenu un véritable standard remixé à plusieurs reprises par divers artistes dont Jean-Michel Jarre en 1972 sous le nom de « Popcorn orchestra » ou encore par M&H Band en 1987.

 

La musique électro se divise en plusieurs genres (House, Techno, Trance, Breakbeat, Jungle …) qui se subdivisent eux-mêmes en de nombreux sous-genre :

 

- La House music, lancée au début des années 1980, est originaire de Chicago. Frankie Knuckles en est considéré par certains comme le créateur et est d’ailleurs surnommé « le parrain de la house ».

- La Techno, née au milieu des années 1980, est associée à la ville de Détroit. C’est avant tout une musique de danse, dont les enregistrements faits en studio sont interprétés par des Disk jockeys.

- La Trance est née en Allemagne au début des années 1990. Elle dérive directement de la techno et se caractérise par des lignes mélodiques répétitives qui doivent permettre d’atteindre un état de transe.

- Le Breakbeat s’est essentiellement développé en Angleterre, dans le courant des années 1990. Il est caractérisé par la présence de rythmes binaires, très syncopés, et l’utilisation intense de polyrythmies, c’est-à-dire de superpositions de rythmes binaires et ternaires.

- La Jungle, apparue en Angleterre dans les années 1990, est un mélange de breakbeat, de techno et de sonorités jamaïcaines.

 

On peut retrouver ces genres, d’autres et leurs sous-genres sur ce site : Guide de la musique électronique

 

 

 

Kraftwerk

 

Le groupe Kraftwerk marque le début de la musique dite « Electro ». Ce sont les premiers à utiliser les vocodeurs et les boites à rythmes.

Le groupe est formé en 1970 par Florian Schneider et Ralf Hütter. Le premier joue de la flûte et du violon, le second du piano et de l'orgue. Le duo sort d’abord les albums « Kraftwerk » en 1970, « Krafwerk2 » en 1971 et « Ralf und Florian » en 1973.

En 1974, complété de deux nouveaux musiciens, le groupe sort l’album « Autobahn » qui rencontre en 1975 un succès mondial. Les deux membres fondateurs créent alors leur propre studio d’enregistrement Kling Klang à Düsseldorf en Allemagne.

 

Vocodeur Sennheiser VSM 201

Le vocodeur analyse les principales composantes spectrales de la voix et fabrique un son synthétique à partir du résultat de cette analyse.
Ce vocodeur a été utilisé par Kraftwerk pour leurs albums « Man Machine » et « Computerworld».

 

 

Le groupe a révolutionné le style des tournées « rock » en se produisant aux États-Unis déguisés en robots jouant exclusivement aux claviers. Le titre «  , extrait de leur album « The Man-Machine » (1978) résume ce concept.

 

Principaux albums du groupe

Autobahn (1975)

Radioactivity (1975)

Trans-Europe Express  (1977)

The Man-Machine (1978)

 

Computer world (1981)

Techno Pop (1986)

The Mix (1991)

Tour de France (2003)

 

 

 

Klaus Schulze (1947-)

 

Klaus Schulze est né à Berlin le 4 août 1947.

Il participe d’abord aux débuts de Tangerine Dream et d'Ash Ra Tempel puis commence une carrière solo avec « Irrlicht » en 1972.

Il s'oriente vers la musique électronique en utilisant les premiers synthétiseurs dans « Cyborg » (1973), suivi de « Blackdance » (1974).

En 1975, il obtient le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros avec « Timewind ».

Dans les années 1990, il crée une musique davantage inspirée du jazz et du classique.

En introduisant des percussions électroniques dans sa musique il devient, un peu avant Kraftwerk, le grand pionnier de la musique entièrement électronique et reste le principal représentant du courant de « musique planante » électronique de l’école de Berlin.

 

Autres albums de Klaus Schulze

Moondawn (1976)

Body Love (1977)

Mirage (1977)

X (1978)

Dune (1979)

Moonlake (2005)

Kontinuum (2007)

Shadowlands (2013)

Silhouettes (2018)

 

 

 

Jean-Michel Jarre (1948-)

 

Jean-Michel Jarre est né le 24 août 1948 à Lyon.

Il prend des cours d'harmonie et de contrepoint au Conservatoire de Paris, avec Jeanine Rueff.

En 1968 il rencontre Pierre Schaeffer et quitte le conservatoire pour le Groupe de recherches musicales (GRM). Il y découvre les premiers synthétiseurs, le VCS 3 et le Moog, et y rencontre de grands compositeurs comme Bernard Parmegiani et Karlheinz Stockhausen.

En 1971 il compose la musique du ballet « Aor » représentant chaque couleur de l'arc-en-ciel pour l'inauguration du nouveau plafond de l'opéra de Paris dû à Chagall, introduisant ainsi pour la première fois dans cette salle la musique électroacoustique. Il utilise pour sa composition le synthétiseur VCS 3.


Le synthétiseur VCS 3 utilisé pour « Oxygène » et pour « Equinoxe »

De 1971 à 1975, Jean-Michel Jarre compose pour le cinéma et la chanson, pour laquelle il écrit également des textes, en particulier pour des chanteurs tels que Christophe ou Françoise Hardy.

La consécration arrive en 1976 avec l'enregistrement de son album « Oxygène », réalisé au moyen de synthétiseurs analogiques. L’un des thèmes de l’album, « Oxygene IV », devient un tube dans le monde entier.

Il confirme ensuite ce succès avec la sortie d’ « Equinoxe » en 1978.


La harpe laser a été longtemps l'instrument emblématique des concerts de J-M Jarre.

En 1979 pour le 14 juillet, il offre son premier concert gratuit en extérieur, place de la Concorde à Paris, jouant seul entouré de synthétiseurs en tout genre. Ce concert inaugure le concept du méga-concert qui deviendra sa signature : un spectacle total, mêlant musique, jeux de lumières, lasers, effets pyrotechniques et projections géantes, concerts qu’il réalisera à Pékin, Shangaï, Houston, Lyon, Paris, Moscou, Le Caire …

En 1984, l’album « Zoolook » remporte la Victoire de la musique du meilleur album de musique instrumentale.

En 1997, pour célébrer le 20ème anniversaire de son album culte « Oxygène », Jean-Michel Jarre publie l’album « Oxygène 7–13 », puis en 2016, « Oxygène 3 » pour marquer son 40ème anniversaire.

 

Autres albums de Jean-Michel Jarre

Chronologie (1993)

Sessions 2000 (2002)

Aero (2004)

 

Téo & Téa (2007)

Electronica 1 : The time machine (2015)

Electronica 2 : The heart of noise (2015)

 

 

 

Underground Resistance

 

La ville de Détroit est considérée comme le berceau de la techno.

Underground Resistance (UR) est un collectif de producteurs, de musiciens et de DJs, fondé à Détroit le 2 novembre 1989 par Mike Banks, Jeff Mills, Robert Hood et Darwin Hall.

Ce groupe assez éclectique est influencé par différents styles de musique électronique inspirée entre autres de Kraftwerk, et produit une musique militante et politique très représentative de la techno de Détroit. Fascinés par la science-fiction et par le rêve de l’an 2000 à venir, ils imaginent une musique aux tonalités futuristes.

 

Quelques titres du groupe : Punisher (1991), Revolution For Change (album, 1992), Interstellar fugitives (album, 1998).

 

 

 

Daft punk et la french touch

 

Daft Punk est un groupe de musique électronique français, créé en 1993 par Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo.

Une de leurs originalités est de cultiver leur notoriété d'artistes indépendants et sans visage, portant toujours en public des casques et des costumes.

Avec la sortie de son premier album « Homework » en 1997, le groupe participe à la diffusion mondiale du mouvement de musique électronique baptisé « french touch », qui est une déclinaison française de la musique house.

La french touch rassemble des artistes majoritairement parisiens ou versaillais qui évoluent dans un microcosme géographique leur permettant de se côtoyer et de collaborer régulièrement ensemble, dans des sonorités nouvelles et avant-gardistes. On y trouve entre autres Air, Cassius, Étienne de Crécy, St Germain, Mr. Oizo …

 

Les principaux tubes de Daft Punk sont :« Da Funk » et « Around the World » de l’album « Homework ».

 

Principaux albums de Daft punk

Homework (1997)

Discovery (2001)

Human After All (2005)

 

Alive (2007)

Random Access Memories (2013)

 

Interstella 5555 (2003) est un film d’animation japonais fait sur la musique de Discovery.

 

 

 

Disc-jockeys (DJ ou deejays)

 

D’abord simple animateur, programmateur de disques, le disc-jockey a évolué pour devenir un véritable créateur de musique.


Platine-contrôleur DJ

Les DJ réalisent des « mix » ou « DJ set » en enchainant plusieurs productions audios dont ils ajustent fréquences et tempos de manière à en faire une œuvre cohérente et complète.

Pour cela, ils travaillent sur tout type d'enregistrement, par échantillonnage, collage, déformation, juxtaposition …

Leurs créations ne sont plus uniquement réalisées en live, mais de plus en plus en studio, utilisant des logiciels de création musicale tels que « Cubase » ou « Logic Pro ».

 

Parmi les DJ les plus connus, citons Larry Levan (américain, 1954-1992), l'un des premiers DJs modernes,musicien des platines à part entière, Frankie Knuckles (1955-2014), deejay à Chicago où il est considéré comme le créateur de la House music, Afrika Bambaataa (américain né en 1957), l'un des créateurs du mouvement hip-hop, Laurent Garnier (français né en 1966), David Guetta (français né en 1967), Tiësto (néerlandais né en 1969), Armin Van Buuren (néerlandais né en 1976) ...

 

Deux des mix réalisés par Laurent Garnier pour l’exposition ELECTRO de 2019 à la cité de la musique de Paris.

 

 

 

La musique électro et le cinéma

 

Edouard Artemiev, né le 30 novembre 1937 à Novossibirsk, est surtout connu pour ses musiques des films d'Andreï Tarkovski, Nikita Mikhalkov, Andreï Kontchalovski.

=>  Bande originale du film « Solaris » (1972) d’Andreï Tarkovski.

 

John Carpenter, né le 16 janvier 1948, est un réalisateur et scénariste qui compose la musique de ses propres films.

=>  Bande originale du film « Fog » (1980) de John Carpenter.

 

Tangerine Dream est un groupe de rock allemand formé en 1967 par Edgar Froese (1944-2015). Ce groupe a produit des musiques dans divers genres rock et électroniques, et a aussi réalisé des musiques de film.

=>  Bande originale du film « Le solitaire » (Thief, 1981) de Michael Mann.

 

Giorgio Moroder, né le 26 avril 1940 à Ortisei, est un chanteur, auteur-compositeur, producteur et disc-jockey italien. Il est souvent considéré comme un des pionniers du disco italien et de la musique dance.

=>  Bande originale du film « La féline » (Cat People, 1982), de Paul Schrader.

 

Lim Giong, de son vrai nom Lin Zhifeng, né le 7 juin 1964 à Changhua, est un acteur et artiste de musique électronique et de musique de film taïwanais.

=>  Bande originale du film « Millenium Mambo » (2001), de Hou Hsiao-hsien.

 

Cliff Martinez, né le 5 février 1954 dans le Bronx, est un compositeur de musique de film.

Après avoir fait partie du groupe de rock « Red Hot Chili Peppers » de 1982 à 1985, il se concentre sur la composition de bandes originales de films.

=>  Bande originale du film « Only God forgives » (2013), de Nicolas Winding Refn.

 

 

 

Quelques liens

 

La musique électronique, en particulier au cours des années 1990, donne naissance à tellement de genres et de styles qu'ils sont trop nombreux pour être cités ici.

Ce site incontournable présente tous les genres et sous-genres de la musique électronique, avec leurs liens et des extraits musicaux pour chacun d’eux :

 


Un guide de la musique électronique

 

Un autre site intéressant pour explorer la musique Electro : DI.FM

 

1500 genres de musique sont recensés ici : everynoise .com où l’on peut entendre un extrait musical de chacun.

 

120 ans d’instruments électroniques sont présentés ici : 120 years of electronic music.

 

 

 

 

 

 

A suivre =>

 

 

 



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